Avis du vol Air France Rome → Paris en classe Affaires

Bienvenue sur ce FR de retour de vacances. Si vous avez suivi le début du routing, entre le vol aller CDG-BCN et ce vol retour FCO-CDG, deux secteurs de surface non pas sur terre mais sur l'eau, avec une première croisière de repositionnement Barcelone-Rome et une deuxième boucle fermée Rome-Rome, les deux avec en itinéraire les Îles Grecques et auprès de Disney Cruise Line. Quasiment trois semaines de soleil et de dépaysement total ! mais les vacances ont une fin, comme dit l'adage de toutes façons c'est quand on revient de vacances qu'on en a le plus besoin, et c'est donc l'heure de se préparer à revenir sur Paris.

Je préviens : contrairement à mon habitude peu de photos ici, ma femme et moi étions sûrement l'esprit ailleurs et avions eu la tête dans les vagues plutôt que dans les nuages. C'était notre première fois à Rome, et si la destination a déjà été reportée (avec son lots de défaut auxquels nous n'avons pas échappés) je trouvais quand même intéressant de reporter ce voyage, l'expérience à Rome n'étant pas exsangue de défauts. (Si vous aimez les FR avec beaucoup d'images, je vous laisse ici et vous dit et on se retrouvera sur un autre FR !)

L'arrivée à FCO

Le port de croisière de Rome est sûrement un des plus beaux ports côté waterside (avec une vue incroyable sur la mer et une magnifique jetée en pierre, au milieu de nulle part, c'est très féérique), mais côté landside, c'est comment dire… beau comme un port de croisière : à l'intérieur des hangars bruts sans aucune attention de décoration, à l'extérieur une fourmilière qui s'affaire entre les voitures de pax qui débarquent et ceux qui embarquent, les taxis en nombre très insuffisants, des cars en pagaille pour les excursions ou les transferts, des voitures avec chauffeur dont personne ne sait s'ils sont autorisés à travailler ici ou pas…

Pour le transfert, nous avions choisi de demander à Disney Cruise Line d'opérer notre retour. Très facile à réserver une fois à bord, un petit tour à Guest Services, le coût est très raisonnable pour deux pax de 55$ (on est en Europe mais tout à bord est en dollars, et la TVA est incluse — au taux espagnol) et la prestation est immédiatement postée sur le folio. En bonus on nous remet un petit macaron qui signale que nous sommes en continuité avec DCL, ce qui nous donne une sorte de Sky Priority au débarquement — nous pourrons quitter le navire quel que soit le groupe appelé et rejoindre la première navette sur le parking.

Une fois dehors, c'est la cohue, il est même difficile de repérer les salariés officiels du handling de DCL et l'itinéraire vers les cars DCL n'est pas franchement clairement indiqué. Nous demandons à plusieurs personnes qui ont l'air de travailler ici et qui indiquent le même endroit, en effet des cars avec une girouette FCO appliquée au format A4 derrière le pare-brise et un petit logo DCL. Bon c'est probablement ça. 

Beaucoup de familles ici, un car attendait deux pax pour partir, c'est notre jour de chance nous allons pouvoir immédiatement embarquer et rejoindre l'aéroport. Un porteur se propose de s'occuper de ma valise pour la mettre en soute. C'est le jeu je prépare mon pourboire. Le porteur devait avoir une longue carrière chez la mafia derrière lui (ou à côté de son emploi ici), l'échange est véridique : “hello sir how are you?” qu'il me demande, “very good” que je lui dis. “Good, very good? That's not good let me you show you what's good” et là il me montre une liasse de dollars de ses précédents clients. Autant vous dire que je ne suis pas impressionné par l'accueil romain. Iil n'y a personne du port pour vérifier ça ? personne chez Disney ou des autorités portuaires pour faire passer le mot qu'il ne FAUT PAS faire ça avec ses pax ? Bref je réduis drastiquement le pourboire que j'avais de toutes façons l'intention de donner (histoire que ma valise ne reste pas au port), et direction l'aéroport.

Le voyage en car est quelconque, quelques moments scéniques avec la mer en arrière-plan mais il s'agit surtout d'une longue autoroute qui serpente dans les hauteurs entre Civitavecchia et Fiumicino et dont le trajet se réalise en environ 45 minutes. Une fois arrivée, je ne me sais pas si le car désservait un ou plusieurs terminaux à l'aéroport — des copax ont posé la question et la réponse « oui » et « non » leur ont été respectivement donnés (Rome et ses mystères). Ma femme et moi étions de toutes façons arrivés au bon endroit au premier arrêt, et de toutes façons je ne voulais pas laisser à quelqu'un l'opportunité de partir avec mes valises donc : c'est l'heure de descendre. (Et oui, le porteur avait bien mis les valises en soute, hallelujah.)

Enregistrement des bagages

Nous voici donc à l'intérieur du terminal. Le design est, disons, quelconque, avec des bancs de comptoirs dépose bagage les uns derrière les autres. Air France possède son propre espace situé en bout de hangar d'aéroport, avec trois comptoirs dédiés Sky Priority, deux comptoirs d'information, et une petite dizaines de comptoir Economy (pas tous ouverts).

Au moment de notre arrivée c'est… comment dire le bordel. Comme souvent dans les escales MH à faible traffic, AF fait des économies et ferme totalement ses comptoirs entre le premier vol de la matinée et le premier vol de l'après-midi. De notre côté nous avons la journée à passer à l'aéroport, nous avions choisi un vol tardif pour profiter des installations et aussi travailler un peu tout en prolongeant l'esprit de vacances, sauf que bien sûr là c'est le matin, notre car nous a fraîchement débarqué du bateau, pour laisser le temps à housekeeping de refaire toutes les cabines entre les deux croisières. Et nous arrivons pile trop tard pour le premier vol du matin, et bien trop tôt pour le premier vol de l'après-midi.

Bref nous espérons que la situation ne va pas s'éterniser, surtout que nous sommes loins d'être les seuls. Loin d'être les seuls de notre bateau, et aussi loin d'être les seuls sortis d'un autre bateau : les files commencent à bien se remplir, à un point tel que le cheminement dans l'aéroport en devient même compliqué, le personnel en charge des chariots à bagage ne sait plus où donner de la tête pour se frayer un chemin. Et comme à l'accoutumée dans ce genre d'escales, personne ni d'Air France ni de l'aéroport n'est là pour orienter le flux des passagers (ou même les renseigner sur l'heure éventuelle où les comptoirs vont réouvrir). Une pancarte qui traîne dans une entrée de file laisse à penser que AF invite ses pax à déposer ses bagages pas plus de 3 heures avant le vol, nous sommes un peu plus de 4 heures et espérons que c'est une façon polie de dire que c'est mieux à H-3 mais pas interdit à H-4 ou H-5 non plus.

Heureusement, l'attente va vite se préciser, et du personnel AF se placera devant les deux comptoirs d'information. Nous sommes un peu inquiets car toujours personne pour récupérer les valises.

Concernant la cohue dans l'aéroport, la situation va se préciser. Nous étions environ en 10e position de la file Sky Priority, sauf que celle-ci avait son entrée à 90° des autres queue pour serpenter en oblique sur les 3 comptoirs les plus à gauche — la file SP n'ayant jamais été prévue pour déborder, c'est elle qui est la cause de l'encombrement du terminal, les passagers derrière nous étant irrémédiablement dans les couloirs du terminal. Et ce qui devait arriver arriva, des passagers derrière nous (mais aussi devant) s'étaient juste arrêtés là parce que première file et sans se donner la peine de vérifier où ils étaient. Du personnel est enfin venu en renfort pour mettre un peu d'ordre, et nombre de passagers grognent que cela fait une demie heure qu'ils attendaient là sans qu'on leur ai dit que ce n'était pas le bon endroit. (Si seulement il existait un organe qui permettait de lire des lettres sur un panneau ? on pourrait appeler ça des yeux et cela laisserait à ces gens la capacité de découvrir que les panneaux ne sont pas là que pour décorer les aéroports. Bref.)

Une heure après notre arrivée l'attente va enfin arriver à son terme, et c'est environ à H-4 que AF va commencer à accueillir ses pax. Notre file aurait du avancer plus vite mais sur les 3 comptoirs SP seulement deux seront ouverts et surtout devant nous une famille américaine s'est rappelé qu'un touriste était un citoyen qui faisait en dehors de son pays ce qu'il n'oserait jamais faire chez lui, et a tapé un esclandre parce que son statut Sky Priority ne lui permettait pas d'embarquer toute sa famille (j'ai compté ils étaient une quinzaine) même si eux ne l'étaient pas, et de répondre sur un ton méprisant que, well no I'll not let my family split while I check my bags here in the SP desk. (Si seulement il existait un organe qui permettait de se déplacer d'une file à une autre ? on pourrait appeler ça les muscles des jambes et ça aurait permi à ce malotru de rejoindre sa famille au comptoir Economy sans bloquer tous les pax SP derrière elle.)

Au final : Air France qui fait des économies, des passagers malpolis, un aéroport qui s'en fout et ne va pas proactivement déployer du personnel pour guider les passagers le temps de l'ouverture des comptoirs. Une affaire banale et un what can go wrong will go wrong en trois actes.

PIF

Après cette (mauvaise) expérience direction le PIF, objectif : airside, vite.

Rien à dire sur le PIF, passage rapide et parcours prioritaire disponible. De l'autre côté, l'aéroport propose un enchevêtrement de boutiques, de bars et de restaurants qui fait un peu penser à un petit centre commercial. Sans être forcément joli, cela contraste avec une construction classique de terminal, et de fil en aiguille nous arriverons vite au salon (où nous avons quelques longues heures à passer).

Le salon

Vous êtes-vous demandé pourquoi on appelle un salon, un salon ?

La réponse est à FCO.

Vous voyez mon salon ?

Dans le doute, prennez votre salon.

Voilà !

Vous avez en tête grosso modo la surface du salon de FCO.

Il ne s'agit pas d'un salon propre à Air France, mais un salon partagé entre plusieurs compagnies. À l'intérieur, les prestations diffèrent suivant qui a payé votre accès : il y a du vin, de la bière, mais un billet Air France ne donne pas toutes les options du menu. Les douches sont également payantes.

Je regrette de ne pas avoir pris davantage de photos, l'offre du salon était quelconque mais faisait l'affaire. Des gressins de grande taille étaient proposés, pour les boissons fraîches une fontaine PepsiCo, une machine à café — que je recommande, excellent ristretto fraîchement moulu, et tout au long de la journée une variété de plats froids et chaud. Quelques légères options vegan.

En vol

Après avoir passé une journée à reprendre progressivement la tête dans le boulot, à lire les messages sur Slack et à passer quelque coups de fil, vient l'heure de rejoindre notre vol et de retrouver Paris.

Le décollage à FCO est scénique. C'est peut-être cliché, mais j'aime toujours les terrains situés à côté de la mer.

La croisière est calme, même aux dessus des Alpes.

Le plateau repas est distribué promptement une fois en vol, il s'agit de l'assiette froide avec les crevettes.

Un petit verre de Champagne pour accompagner ! et fêter la fin des vacances.

Arrivée sur paris

L'opinion n'est pas populaire ici, mais personnellement c'est toujours un plaisir de retrouver Paris Aéroport, surtout quand tout se déroule sans accrocs. Arrivée au parking, la passerelle est prête, le cheminement vers les bagages toujours aussi bien fléché, et les priorités sont respectées nos valises sont parmi les premières à être livrées.

Direction le point de rencontre G7 pour récupérer son taxi et vite la maison pour retrouver le chat. Merci de m'avoir lu.