Tous les chemins mènent à Rome et en repartent aussi. Suite de mon déplacement romain du mois d'octobre dernier. Je vous avais laissés à la sortie de Fiumicino où je m'étais rendu avec Air France pour trois jours de prestation événementielle. Le vol aller CDG-FCO est lisible en cliquant sur cet avion: ✈
Quoi? Une classe Affaires sur un vol domestique? À priori, rien d'exceptionnel sauf que nous ne sommes pas aux USA et le vol que je vous présente est loin d'être un transcon. C'est au beau milieu de notre bonne vieille Europe et c'est avec Alitalia; on est toujours un peu entre bricolage et approximation. Alors la vraie question est la suivante: qu'est-ce qui m'a empêché de réserver le siège 01A à bord de cet Embraer 190 qui relier ce soir les deux capitales ennemies de l'Italie?
Ce segment étant sur du métal AZ, je passe par l'app Alitalia pour m'enregistrer. Et là, pas moyen de récupérer un siège au premier rang, pourtant réservé, en général, aux passagers encartés Millemiglia et Skyteam. Bizarre… Je tente de nouveau ma chance après mais c'est toujours la même chose. Le deuxième rang est tout aussi pris. Avec un peu d'insistance, je passerai du 25F au 5F.
Petit à petit, l'okapi fait son nid.
Pas moyen d'aller plus en avant pour le moment, mais le jour J, toutefois, j'obtiens presque gain de cause.
UN TRAIN… D'ATTERRISSAGE
Les horaires dans mon domaine professionnel sont nettement plus élastiques que dans beaucoup d'autres: les 35 heures hebdo, on ne connait pas vraiment ou alors, les semaines sont très courtes ;-) Heureusement, tout s'est bien passé, je suis juste crevé. Alors, pour arriver rapidement à Milan, j'aurais certes pu prendre un train à grande vitesse: deux compagnies se partagent le marché mais c'est quand même bien mieux en avion. De toutes façons, pour aller le prendre, cet avion, il faut d'abord prendre le train. Et comme je pars du Radisson Termini, le moyen le moins risqué d'arriver à Fiumicino c'est le Leonardo Express. Celui-ci est bien vide aujourd'hui.
Le temps de trajet tourne autour de la demi-heure et c'est par un bel après-midi ensoleillé que nous arrivons, mon collègue et moi-même à l'aéroport. En sortant du train, on peut consulter les FIDS qui donnent quelques indications. Pas forcément clair au premier coup d’œil. Je ne lis pas le russe couramment.
Ni le chinois d'ailleurs.
Dans cet aéroport, il faut vraiment aimer la marche à pied. Direction le T1.
Une fois rendu dans le terminal, je passe aux comptoirs Sky Priority pour y déposer ma valise. J'étais un peu inquiet à ce sujet, ayant acheté un aller simple FCO-LIN au tarif le plus bas, sans aucune franchise bagages. L'intégration dans l'alliance Skyteam étant ce qu'elle est chez Alitalia, j'étais prêt à débourser quelques euros mais en vérifiant la veille mes données de vol sur le site de la compagnie, j'ai eu l'agréable surprise de constater que je pouvais ajouter un bagage sans frais supplémentaires. Mais comme tout se mérite dans la vie, il m'aura quand même fallu répondre avec brio à test(ostérone) de virilité. Y'a pas qu'en Suède que les doutes planent.
Prise en compte du statut Gold AFKL sans difficultés. €25,00 d'économisés!
Et confirmation, en passant par l'aimable employée que les deux premiers rangs sont classés comme Business, ce qui l'étonne elle aussi.
Air France enregistre dans les parages.
Le fast track réservé aux passagers Sky Priority est un peu en retrait mais l'employée à l'enregistrement m'a rappelé le cheminement. Ceux qui n'y ont pas droit à priori peuvent toujours l'acheter auprès du site Alitalia pour 8 euros.
Et maintenant que je suis libéré de mon bagage et que j'ai du temps à tuer, je me dis qu'un passage au salon pourrait être une bonne idée pour faire un peu de marche à pied. Je fais partie des privilégiés qui connaissent le cheminement.
Les autres pourront toujours suivre le guide!
Une fois rendu, si l'accueil est souriant, c'est dans la plus grande des courtoisies que je me vois refuser l'accès: il faut être en correspondance sur ou d'un vol international pour y accéder sinon membre de la super élite estampillée Alitalia. Ce n'est pas mon cas et je repars dépité. La confirmation arrivera par twitter un peu plus tard. Merci AF pour cette aimable radinerie et merci au plus ingénieux de mes lecteurs pour m'avoir donné l'explication.
Peau de chagrin. Pas de salon, pas ou peu de spotting possible à cause du scotch sur les vitres.
Il ne me reste plus qu'à trouver à me poser, là où les prises voudront bien être alimentées. Comme je suis avec un collègue, nous arpentons les couloirs en sens inverse et irons noyer notre chagrin à la bière, dans le(s) premier(s) bar(s) venu(s).
Nous éviterons soigneusement la Mère Cédes pour aller nous réfugier un peu plus loin. Les prix sont un peu moins élevés et le ticket de caisse passera plus facilement en note de frais.
La bière descend bien, nous en profitons pour "dîner" léger. Le temps passe vite en bonne compagnie.
Mon collègue part pour sa destination bien plus au sud que moi. Je vais profiter du temps qui me reste pour lire quelques FR et commencer à documenter celui du vol aller. Un peu avant que ne commence l'embarquement, j'ai besoin de recharger mon téléphone. Il y a certes quelques bornes de recharge au niveau des sièges de la zone d'attente proche de notre porte mais celles-ci sont toutes occupées. Alors, je vais pratiquer l'art de la resquille…Vue la mise en garde, le proprio de l'endroit n'est pas prêt de me voir venir boire le café chez lui et encore moins de lui commander une berline.
BOAAARDING!
L'heure de l'embarquement va sonner. Un petit coup de spotting, pour vérifier que l'oiseau est bien là.
Il est chiant ce scotch, hein? Faut vraiment s'y coller pour avoir une image potable.
Bon, je suis prêt et je guette le feu vert, bien décidé à être en pole position. Pas question de me faire voler ma place par les papis et mamies en vadrouille, arrivés de je ne sais où.
Priorités respectées. Je m'engage dans la passerelle en premier.
La maraude est récompensée. L'instant porte est libre de tout encombrement.
Je suis le premier à bord. L'accueil est poli et souriant. D'ailleurs, ce steward qui me reçoit aura le sourire aux lèvres pendant toute la durée du vol. Un bon point tout de suite pour lui.
Mon siège, ou plutôt sa contrepartie de l'autre côté du couloir. Seul bémol, ce hublot décalé. Pour les photos ce soir, faudra jouer un peu les contorsionnistes…
Et puis, il y a aussi ce rideau. Mais que fait-il là?
Si son authenticité a bien été certifiée par un éminent expert récemment, son utilité reste encore à prouver.
Pendant que l'embarquement se poursuit, j'en profite pour répondre au questionnaire du panel.
Pendant que dehors, ça a l'air bien désert…
Le pas(ta alla carbonara). Sur ce genre d'avion, le confort prime avant tout. "La moquette sous mon bagage à main est propre" (Auteur Nord-Parisien du XX-XXIème siècle)
Détails de mon infatigable compagnon de voyage.
Finalement, j'aurai une voisine. Gourmande de surcroît!
Un Embraer, ce n'est pas un gros avion; quelques minutes encore et tout le monde est à bord. Déconnexion de la passerelle.
Repoussage.
Démonstrations de sécurité "old school" et puis nous commençons le roulage vers la piste en service, la 25 comme quasiment toujours à Fiumicino.
Les tentes mises comme ça me rappellent un peu JED
Et une vue sur cette paroi "J" avant de décoller!
PISTA !!!
Décollage
FCO by night
Passage au-dessus de la 16R
Arrivederci Roma
Montée rapide vers le FL280, le rideau de ségrégation est tiré. Il y aura bien une classe Affaires sur ce vol.
En attendant de découvrir de quoi il s'agit, voici les gadgets en vente à bord des long-courriers dont un spécial qui permet de noter la ponctualité (au fait, ce soir c'est 10/10)
Le réseau national
Et une invitation gastronomique!
Ça tombe bien, c'est l'heure du dîner ou, à défaut, celle de l'apéro!
Et voilà. C'est tout pour ce soir. Pas de sucré salé sous prétexte que c'est pour la Business Class. Franchement, le sempiternel sachet de biscuits salés ne va pas me manquer mais je reste perplexe devant cette nouvelle économie de bout de ficelle. Ceux qui sont au régime apprécieront, les autres un peu moins!
Je poursuis donc ma lecture. Faut bien nourrir quelque chose et l'esprit s’appauvrit si rapidement. Paris est à l'affiche.
Et Ravenne, non loin de Bologne aussi avec ses superbes mosaïques.
Et déjà, la côte Ligure qui défile sous l'appareil.
Je continue ma lecture, n'ayant rien de mieux à faire. Ça parle d’îles…
Alors que la descente est annoncée et que l'équipage met en sécurité la cabine, j'en profite pour sacrifier à quelques us et coutumes. Aumônière et compactage.
Ni la vue de La Spezia ni celle de Gênes ne me dérange.
De plus en plus bas, la fin de ce vol approche.
Banlieue sud de Milan, sanctionnée par l'autoroute A1 et le début de la tangenziale ouest.
En finale au-dessus d'un coin que mes lecteurs reconnaîtront sans peine.
Train sorti, tout le monde assis. Milan à l'horizon.
Et un kiss landing pour finir cette soirée aérienne en douceur.
Et un roulage qui sent bon le paxbus ce soir.
Objet de convoitise, parqué au loin…
La passerelle arrive en même temps que les salutations distinguées de l'équipage. Tout le monde se lève.
Et j'en profite pour un dernier test. Marathon serait fier de l'équipe de nettoyage. La gourmande n'a pas laissé une miette de son cornet. C'est bien, une vraie pro!
J'embarque mon fourbi et me dirige, d'un pas assuré vers le troupeau qui attend bien sagement dans le Cobus.
Fuselage shot, finalement possible, aux couleurs de l'Alliance.
Le bus nous déposera au terminal rapidement. Ma valise sort parmi les premières et je file boire mon café dans mon bar préféré de l'aéroport. Et après, direction la maison pour un repos bien mérité et quelques courses parce que certains supermarchés sont ouverts le dimanche… mais pas les boulangeries!
Ce vol Rome Milan était une navette classique pour nombre d'Italiens d'avant l'ère du train à grande vitesse mais l'est encore pour tous ceux qui par commodité ou résistance continuent de l'emprunter. Ce fut, pendant quelques années ma navette principale. C'était bien avant l'existence de Flight-Report.
À propos de navette, j'avais demandé à Marathon un bonus spécial pain suédois ou supermarchés locaux. Mon bonus sera évidemment moins achalandé que le sien (la GDO Italienne est plutôt photophobe) mais on ne juge pas la fécondité par la quantité, n'est-ce-pas?
Ce mini-bonus pourrait s'intituler "Panem et circenses". Pour le pain, c'est assez auto-descriptif. Quant aux jeux, il suffit de lever les yeux, juste un peu.
Fécondes ou pas, les femmes Juives et/ou Sardes trouveront peut-être leur bonheur.
Les Turinoises aussi d'ailleurs. À moins qu'elles ne viennent des Pouilles.
Crackers en tous genres, avec ou sans sel.
Pas besoin d'aller en Suède pour y trouver son bonheur…
Le pain mou est vendu emballé. Pour tout ce qui est dur, il semblerait que l'emballage soit vendu à part…
Merci de m'avoir lu. N'hésitez pas à commenter voir critiquer (mais pas trop non plus, faut pas exagérer). Si vous avez aimé, mettez un Like en dessous sinon vous en mettrez deux!
À bientôt pour de nouveaux envols.
✈
Salut Guillaume
C'est frustrant de ne pas pouvoir accéder au salon avec une carte Gold Sky Team !
Une J à bord de cet ERJ190, (qui n'est pas un petit avion), semble en effet incongrue sur un segment domestique...
Radinerie de ne pas servir de salé/sucré, on atteint des sommets
Reste le PNC qui fait bien son job, c'est un très bon point, mais bien le seul !?
Merci pour ce FR, à bientôt.
Hello Hervé. On n'est bien loin de la bonne surprise portugaise que tu as si bien reportée et que je n'ai pas encore commenté. Connaissant le salon AZ et son offre, je n'ai pas perdu grand chose mais j'aurais quand même eu largement le temps de dévaliser une partie du frigo bar pour tuer l'attente ^^
La J n'avait sa place que pour accommoder les pax en transit, essentiellement des Asiatiques venus d'Etihad et probablement d'une compagnie chinoise affiliée Skyteam. Cela n'avait toutefois aucun sens ayant eu l'offre complète (pour ce qu'elle vaut) sur d'autres vols entre LIN et FCO. C'est Alitalia...
Le PNC rehaussait effectivement très bien le niveau.
Merci et à bientôt pour la suite!
Merci pour ce FR.
Eh oui si je me souviens bien avec ST pas d'accès au salon pour les vols secs domestiques (exception faite des vols AF). Une radinerie et non des moindres ! Je me souviens être allé boire quelques whiskies au lounge avec Mogoy juste avant un ZRH-LUG. C'était intéressant. ^^
Hello Clément. Effectivement, cette radinerie n'est pas encourageante. J'avais soigneusement évité de faire un dossier de vol unique pour cause de manque de compatibilité dans les horaires et de tarif gonflé par AF sur le tronçon AZ. Mal m'en a pris même si on survit très bien hors salon. Je me demande bien à quoi peut ressembler un passage salon avec Mogoy... Intéressant est un de mes adjectifs préférés. D'ailleurs, sans grand rapport (!) évident, en Italie, on parle d'une femme enceinte en disant qu'elle est dans un "état intéressant". La femme enceinte, tout un programme qui fera la brève une de couverture du prochain épisode.
Faudra bien que je repasse par Kloten un de ces jours pour la boire cette mousse!
Merci pour le com' et bonne soirée!
Merci Guillaume pour cet Opus !
Quel dommage ce refus d'accéder au salon !
Je me demande ce qu'a mangé le propriétaire des lieux pour faire une crise d'avgeekophilie aigue, au point de vider ses rouleaux de scotch (s'il avait été écossais, encore ça passait) sur la moindre partie vitrée ? Les paranoïaques courent encore et toujours les rues.
Magnifiques photos de FCO au décollage !
Pas de sucré/salé sans BOB ? Le low cost va finir pas devenir luxueux. N'est pas joon qui veut... ou pas !
L’objet de convoitise est désormais historique, à mon grand regret :(
A bientôt !
Toi qui bénéficie d'infos classifié au beau milieu de la nuit... Tu verras par toi-même que les aéroports Italiens sont parfois pleins de surprises. Qui plus est, si la radinerie est offerte par Air France, l'alliance et ses avantages pour tout Gold ou Platinum de service perd sa raison d'être. Vive la concurrence!
Le propriétaire des lieux est certainement apparenté avec le fournisseur de scotch comme je l'insinuais dans un commentaire du coureur maximus que l'on connait bien ici. Cet avis n'engage que moi ;-)
"Magnifiques photos de FCO au décollage !" -> La nuit aide à cacher ce malencontreux floutage. J'aurais préféré un crépuscule pour faire des photos un peu plus décentes. Ce n'est que partie remise.
"Pas de sucré/salé sans BOB ? Le low cost va finir pas devenir luxueux. N'est pas joon qui veut... ou pas !" -> AZ avait dans ses plans l'introduction du service BoB. Je n'étais pas contre à priori si cela avait pu promouvoir les délices de l'Italie.
"L’objet de convoitise est désormais historique, à mon grand regret :(" -> Il en reste quelques uns pas si loin qui méritent tout autant le déplacement. On peut toujours convoiter un Embraer pour se refaire même si ce Mad Dog IG restera l'objet de mon meilleur vol, en cockpit, grâce à la courtoisie d'une ex. LIN-CDG du début à la fin, bloc à bloc en jumpseat. Du beau temps sur toute la ligne et un atterrissage en 26L avec vent de travers magistralement dompté par un CdB dont le nom de famille n'inspirait pas confiance mais dont les capacités et le flegme pourtant si britannique m'ont laissé un des meilleurs souvenirs aériens.
A bientôt !
Merci Guillaume pour ce Fr,
Pas d'accès aux élites + sur un vol intérieur...bien décevant et cela ne fidélise pas assez sa clientele.
Vol bien tristounet et même si je reste rêveur, un catering typique italien serait sympa :-)
Bonne soirée et à bientôt
Merci Benoit du commentaire. Les accès salons se paient le prix fort et je doute qu'en raison du divorce entre les deux parties, AZ ait envie de faire une fleur aux passagers AFKL. C'est effectivement dommage mais j'ai survécu pendant quelques décennies sans les salons. Le vrai problème du jour était dans l'impossibilité de spotter quoi que ce soit de décent. L'okapi trouve toujours une fontaine pour étancher sa soif.
Bonsoir et merci pour le FR, quand j'ai vu le voyage, je me suis dit "ça c'est l'okapi" . Pas de chance pour le salon ... Vol bof, bof,
Cordialement, Florent
Si c'est un vol banal, c'est en général du 100% okapi, sans conservateurs ni édulcorants. Je plaide coupable ;-)
Merci Guillaume pour ce FR.
Encore une coupe dans le budget avec la fin du sucré/salé, sur la compagnie nationale d'un pays gastronomique.
Pas de salon pour faire le plein avant non plus..
Bref un vol moyen, la voisine avait raison d'emmener une gelati à bord.
A bientôt
Bonjour Valérie. Finalement, c'est au départ de Milan que les équipages sont plus généreux en biscuiteries diverses et variées. La gourmande à mes côtés était apparemment une fine experte de la gastronomie AZ moyen courrier. Mais il fallait bien justifier les deniers versés par les pax J en correspondance en leur offrant un snack inoubliable. Ce n'est pas à Rome que #jefaismescoursesausalon mais j'aurais bien aimé reporter moi aussi l'endroit. C'est pour la prochaine fois, car prochaine fois il y aura. C'est déjà programmé.
À bientôt!
Merci pour ce FR toujours intéressant!
Toujours frustrant de ne pas avoir de salon malgré le statut.
Le sachet de biscuits n'était pas franchement excitant mais avait au moins le mérite d'exister, c'est dommage.
A bientôt
La frustration suscite bien des infidélités. Malheureusement, sur cette ligne, la concurrence n'existe plus depuis bien longtemps. Toutes les escapades ne sont finalement pas si excitantes que cela, en tous cas, elle ne laissent pas forcément de souvenir impérissable. Mais l'okapi est un récidiviste et il retournera bientôt faire ses courses au salon. Merci pour le commentaire et la (fidèle) lecture :-D
Merci pour ce FR
Qu'on pourrait appeler les tribulations d'un SSF (Sans Salon Fixe) okapien dans les dédales de Fiumicino.
Tout avait (mal) commencé avec cette lutte avec la Machine pour un siège.
Puis ce refus de l'entrée au paradis salonnard AZ.
Cela se continue par cette frustration provoquée par l'absence du sucré/salé.
Mais Coca+Café voilà de quoi booster le moral de l'okapi ou tout au moins le revigorer.
Les vues aériennes et la lecture de la revue AZ ont tout de même bien rempli le temps de vol
mais l'okapi solde ses comptes avec AZ par un retentissant 1/10 en divertissement ;)
A bientôt
Merci pour ce commentaire!
"Qu'on pourrait appeler les tribulations d'un SSF (Sans Salon Fixe) okapien dans les dédales de Fiumicino." -> J'aime assez cette idée de non-alignement à ce qui semble être devenu une impérieuse nécessité. Je vois surtout dans ma frustration un Sans Spotting Faisable et c'est là un bien plus grand sujet d'achoppement!
"Tout avait (mal) commencé avec cette lutte avec la Machine pour un siège." -> C'est récurrent dans mes approches aux procédures d'enregistrement.
"Puis ce refus de l'entrée au paradis salonnard AZ." -> Le purgatoire n'était guère mieux. Dans sa descente aux enfers, Dante n'a pas transité par Fiumicino je crois.
"Mais Coca+Café voilà de quoi booster le moral de l'okapi ou tout au moins le revigorer." -> Une bien maigre compensation, plus pour la forme que le fond. Je me suis empressé d'aller chez mon barman favori à LIN pour un espresso comme il faut!
"Les vues aériennes et la lecture de la revue AZ ont tout de même bien rempli le temps de vol mais l'okapi solde ses comptes avec AZ par un retentissant 1/10 en divertissement ;)" -> C'est la période des soldes, de chaque côté des Alpes. Sconti!!!
A bientôt et merci pour le commentaire.
Ahhhhhhh c’est au tour de l’Okapi :)
Là on quitte le programme d’espionnage international ou le space opera pour un road movie bon enfant à l’italienne destiné à l’access-prime time qui est donc grand public et familial !
Résumons la trame générale de la série pour ceux qui auraient zappé les premiers épisodes.
Le jeune Okapi, alors étudiant en dernière année d’ingénieur du son dans une université française a décidé de partir en échange ERASMUS de l’autre côté des Alpes… Afin d’arrondir ses fins de mois, il y travaillait les soirs de week-ends comme livreur pour une pizzeria napolitaine de quartier.
Son destin bascula le jour ou une livraison dans un entrepôt mal famé et glauque, dans une zone industrielle de nuit, lui fit voir ce qu’il n’aurait jamais dû pouvoir n’entrapercevoir… Après avoir sonné à la porte, il ouvrit immédiatement sans attendre que Giuseppe le frigo lui ouvre…. Or il y avait là une réunion au sommet des plus grandes « familles ».
Il eut alors le choix entre une visite nocturne, unique et mémorable de la ville débutant par le chenal du port avec des chaussures en béton armé transalpin suivi d’une visite permanente de coffrage de béton autoroutier (le fameux 1 % culturel italien) ou se mettre au service immédiat et viager des « familles » réunies comme mule. Depuis, il assure sans discontinuité -et avec un certain succès- le trafic des saucissons et des fromages pour les réunions itinérantes des « familles » (les pizzas sont désormais personae non grata dans les réunions des « familles »).
Cette trame de fond pourrait être mélodramatique si les chefs des « familles » n’étaient pas plus bêtes que méchants et caricaturaux tous dignes d’un Gino Cervi de la grande époque ! Essentiellement tournée en décors naturels pour la lumière locale qui est inimitable (à l’exception des scènes de salons Alitalia tournées dans le Teatro 5 de Cinecittà cher à Fellini car il fallait magnifier l’expérience), c’est en réalité un prétexte à une comédie légère qui permet de visiter toute l’Italie et qui se regarde en famille.
La trame de base est axée sur les trafics Paris-Milan (lieu d’où partent 2 familles à cette fameuse réunion de coordination dont l’une d’entre elles peut assurer l’honneur de la logistique finale sauccissonesque) avec évidemment des variantes…
Déjà le passage des contrôles de sûreté aéroportuaire est un passage obligé avec quelques gags sur le passage du saucisson et du fromage (va-t-il être intercepté ? Voyage-t-il en soute ou en cabine ? Sont-ils rigoureux sur le poids des saucissons en cabine ?).
Ensuite le message pour dire que tout va bien (en ce moment c’est via twitter en se plaignant du manque de « fromage » à un complice involontaire…ou d’une discrimination d’accès salonesque).
Puis le voyage lui-même : soit AF (toujours une catastrophe : grève, pannes, mauvaise humeur des Monique, absence d’organisation, compagnie à la française qui est sans avenir, etc.) soit AZ (qui se doit d’être parfaite car italienne, ce sont toujours les français qui posent problèmes et sont mal élevés, la compagnie est rentable, les hôtesses charmantes, les avions ponctuels, l’IFE en MC digne des compagnies du Golfe, etc.). Notez que la pseudo maison « mère » d’AZ n’est que peu évoquée, c’est une exigence de Berlusconi (Mediaset produit la série via une filiale du Liechtenstein).
On relèvera parfois une scène familiale pour détendre l’atmosphère et réunir tout le monde autour de l’écran (Okapi junior étant le prétexte à des leçons de chose ou de morale très fifties).
Enfin l’arrivée et la livraison du saucisson (même en ce cas de fermeture de Schengen, il passe)… sont l’objet d’épiques moments !
Il y quand même des épisodes spéciaux :
- faut-il que les « familles » s’implantent en Afrique ? Hop une réunion à Abidjan !
- doit-on reprendre certaines activités pour adultes à un « ami » de l’Est ? Pronto subito une réunion à Prague !
- Dois-je évoquer la répartition annuelle des mozzarella di Buffala toxiques et la réunion de Cagliari subséquente ?
On relèvera sinon quelques clins d’œil à des séries coproduites par FR : la recherche du BALIK aux salons AZ de Milan (ahahahaha impossible, mais bon n’est pas EZ qui veut, le clin d’œil au space opéra Marathon à Gotheburg, etc.).
La version française est malheureusement une véritable catastrophe du doublage (Traduttore traditore dit-on) : la plupart des jeux de mots sont perdus. Les incessantes références à la mythologie -pensez que les « fils de Scipion » deviennent les « enfants du Pays », les « sept collines » sont traduites par « Ménilmontant »- à l’Histoire italienne –« L'Italia chiamò » est traduit par « le mal du pays » (sic pour les fratelli d’Italia), SQPR devient Star alliance (arggg)- ou à la culture italienne (Paolo Conte devient Jennifer, Dante est traduit par NTM…)…
Bref AB productions ferait 1000 fois mieux :(
Par contre il y a dans cette série -que j’aime bien- un je ne sais quoi de dolce vita et de nonchalance ma foi fort sympathique !
Et puis le générique de fin (d’après Renato Carosone) ne peut pas s‘oublier… et vous enivre la tête pour la soirée !!!
Tu vuo' fa' ll'Okapia… Okapia, okapia… Sient'a mme chi t' 'o ffa fa' ?
Tu vuo' vivere alla skyteam, Ma se bevi Proseco….
Etc.
Excellentissime !!!!!!! :'''')
Quand il est 3 heures du matin, on ne commente plus si ce n'est que par un unique mot en forme d'éloge qui clouerait le bec d'un okapi noctambule, si bec il avait; je m'incline donc tout en pesant mes mots (ça aide à éviter le lumbago) :
PEREMPTOIRE !
Quand aurons-nous enfin un FR du maître du ferroviaire, du commentaire et du portrait ? Merci pour ce nouvel opus !
Il faudrait pour cela:
1°) Que je fasse des vols avec un intérêt quelconque (BES<->ORY en A 319 ou CRK de nuit doit représenter 95 % des mes trajets)...
2°) Que je n'ai pas moult travail à faire durant le trajet (du genre pour la réunion qui a lieu 45 minutes après l'heure théorique d'arrivée bloc) ou que sois seul (compliqué avec des clients ou des collègues)
3°) Que je ne sois pas ultra pressé (j'arrive souvent à H-5/10 minutes de la fermeture des portes au PIF) parce quand c'est le vol de 6 heures et que la journée de boulot va se finir aux alentours de minuit, je dors le plus possible avant ou après :)
Mais il ne faut jamais dire "fontaine...." ou alors je reporte un trajet sous codeshare 87/AF (87 = SNCF) mais là je sens que certains ici vont finir à l’hôpital ! :)
C'est donc à l'okapi que revient la lourde responsabilité de reporter, avant la fin du 1er semestre la ligne BES-MRS. Les amateurs de salons raffinés et autres coquetteries noteront le sens du dévouement puisque c'est en avions Irlandais que devra se faire ce voyage tout en dépensant le moins possible ;-)
Un exploit serait un CDG -> Milan -> Nantes -> Caen -> Brest -> Bordeaux -> ORY -> Marseille -> Lyon -> Toulouse-> Nice -> Lille -> Toulon -> CDG...
On va à Milan, livrer la famille, et dire coucou à plein de membre de FR :>
Sinon fait plutôt un Caen <-> Brest :)
Un tour de force qui ne me fait pas peur! Pas nécessairement dans cet ordre mais vu qu'il y a du NTE-MXP avec Hop, voilà un bon prétexte pour pallier à l'annulation du LIN-MRS par IG. J'attends la belle saison pour me lancer.
Les gestionnaires de FCO ne se foulent pas pour les traductions en russe et en chinois du FIDS : les villes restent en anglais (ce qui est déjà mieux que l'italien, car "Monaco" pour MC, ça surprend toujours la première fois...)
Merci pour les liens vers mes guides du PAX Elite/Affaires à FCO et du client d'une épicerie suédoise !
Pane, amore e fantasia : merci pour ce nouvel épisode de cette saga italienne !
L'abito non fa il monaco dit-on en Italie. Je me suis émerveillé devant la possibilité d'aller à Monaco en hélicoptère lors de ma première visite en Italie, il y a fort longtemps. Jusqu'à ce que l'on m'explique le vrai sens du mot. Je rigole bien à chaque fois que je vois des français tomber dans le panneau (d'affichage). J'ai même entendu dire que c'est certainement le vol de Nice qui fait escale à Monaco. Ah, les experts aéronautiques improvisés.
À propos d'affichage, je me doutais bien que les traductions seraient approximatives. Je les ai donc photographié à bon escient. Merci de la validation. Quant aux jeux de courses, j'avoue ma préférence pour le Wasa au... sésame et sel de mer. Du sésame, encore et toujours...
Merci Guillaume pour ce partage !
Ah les subtilités de Flying Blue, celle là est pourtant assez connue et appliquée à l'identique (ou presque ^^) aux USA.
Ces économies de bout de chandelles sont pitoyables, dommage !
Au sujet du bonus, quelle idée de mélanger à ce point les produits tous différents des un des autres :p
A bientôt !
Les économies se font ressentir jusqu'aux US? Diantre, voici une excuse supplémentaire pour changer mes plans vacances estivales prochaines. Merci pour cette info qui sent bon le vécu, n'est-ce pas?
L'hétéroclisme très latin dans les rayons de supermarché est en fait très justifiable. Les couches pour bébé sont toujours proches des packs de bière puisque ce sont les papas que les mamma envoient aux... commissions et c'est certainement pour les punir de l'absence de pain avant que les couches ne soient devenues nécessaire. Dure leçon de vie que l'on se doit d'apprendre dès le plus jeune age.
Sortez couverts!
Bonjour Okapi,
Merci pour ce fr,
La collaboration et le degre d incorporation de la collaboration dans et en dehors de skyteam semble avoir c est limite ....la radinerie de refuser un pax gold au salon est anormale;AF fait il cela a CDG avec les paxs alitalia?
Longue attente dans ce triste terminal" non spotter friendly " , voir spotter enemie a du enerver l auteur lors de la notation ...heuresement mercedes etait la (etrange au pays des ferrari et lamborghini).
Le reste du vol est passable avec un pas genereux que j aurais bien apprecier sur mon vol avec AA , une cabine , propre et des pncs souriant , c est deja pas mal. La disparition du sucre sale est honteuse mais pas un grande perte au niveau de la quantite propose.
Bonne journee et a bientot
Quand j'ai su ce qu'Air France paye à Manchester pour faire entrer ses passagers au salon si bien reporté récemment (jy ajouterai ma contribution aussi), j'ai de sérieux doutes quant à la viabilité d'une telle manœuvre. AF aussi apparemment puisque elle ne paye pas l'accès chez AZ sauf en cas de vol international. Je ne sais pas combien de pax AZ fréquentent les lignes intérieures françaises sans correspondance d'un vol originaire de la Botte. J'ai quelques doutes là aussi. C'est avec la même philosophie que j'accueille la perte de sachets de biscuits sur ce vol, un peu moins pour l'absence totale d'espaces d'observation digne de ce nom. L'aéroport n'est plus qu'un vaste centre commercial aujourd'hui et c'est bien dommage, mais cela n'est pas mieux ailleurs.
Bon week-end!
Merci Guillaume pour ce FR.
Voilà une expérience que tu vas retrouver dans mon prochain FR à paraître.
J’ajoute ne pas avoir essayé le salon landside dolce Vita.
Un PNC AZ souriant, fallait nous montrer cela, une exclue internationale !
Les boulangeries pas ouvertes le dimanche, mais comment font-ils pour brancher ?
Il n'y a guère qu'en Sicile que l'on peut manger du pain frais le dimanche. Ce fut mon premier choc culturel en m'expatriant à Milan. Les boulangers sont priés de cesser toute activité et d'aller à la messe. Une façon comme une autre de s'assurer que les quêtes seraient un succès, j'imagine. Ma quête de salon et de spotting fut par contre un réel désastre. Je n'ose imaginer la tienne. J'ai hâte de lire ton aventure sur place! Le salon landside est une hérésie de par sa position, comme celui de Milan Linate. Je ne sais même pas si c'est encore ouvert.