Avis du vol entre Moscow et Bishkek en classe Economique avec Aeroflot

Rappel des épisodes précédents

Je vous avais laissés à la sortie du bus, prête à effectuer le parcours de correspondances du riant aéroport de Moscou Chéremtiévo. Pour rappel, je me rends à au Kirghizistan, et plus précisément à Бишкек/Bishkek - FRU pour les intimes (la ville était nommée Frounzé/Фру́нзе à l'époque Soviétique, d'où le code aéroport étrange par rapport au nom actuel de la ville).

Et pour les gens qui auraient du mal à suivre, revoilà l'itinéraire de mon voyage :

La correspondance

La correspondance fût rapide et efficace. Le bus m'a déposée pile au bon endroit, le nombre de postes de police en service est adapté au nombre de passagers (file de 2-3 passagers à chaque poste, voyez ci-dessous), et la sécurité est passée avec brio.

Mais je rappelle toutefois que l'aéroport de Moscou Chéremtiévo ne dispose que de quatre (4, 四) postes de contrôle des bagages pour les passagers en correspondance, et qu'aucun des quatre n'est réservé à une élite quelconque. Mais passons ! Mon vol est annoncé à l'heure, c'est une bonne nouvelle !

La vue sur les avions est très sympa !

Le salon Galaxy

Comme j'ai environ deux heures devant moi et que j'y ai droit, je file au salon "Galaxy" du terminal E. Après ma déception du salon "Moscow", quelques semaines auparavant, je vais voir si celui-ci relève le niveau. Sur le chemin, je passe devant ce mini hôtel capsule au style ultramoderne. C'est pratique pour les passagers qui ont une longue correspondance, pas d'accès salon et pas le temps/la possibilité d'aller en ville !

Après quelques minutes de marche, me voici donc en vue d'un lieu de perdition.

Il y a pas mal de monde vers les buffets, donc pas de photo. Mais il n'y a rien d'extraordinaire, c'est à nouveau une déception. En revanche, j'ai une vue assez sympathique ! La Mongolie, future destination de voyage ? J'avoue que ça me tente !

Je prends place vers la seule prise disponible que j'ai repérée dans le salon. C'est à côté du coin pour les enfants. Heureusement les enfants présents dans le salon savent se tenir en société, je n'aurai aucun souci de bruit avec eux.

J'aime bien la déco !

Voyons de plus près ma destination du jour….

Bon, ce n'est pas tout, mais il faudrait tester cette offre de nourriture !

La salon dispose d'un nombre incroyable de chips parfumés à un peu tout et n'importe quoi, à l'exception notable des chips nature ! Je prendrai saveur crabe et saveur oignons/crème. J'ai aussi pris des crêpes nature, un bout de fromage et du jambon. Prosecco et eau pour les boissons. Tout à fait quelconque !

Je tente alors de me connecter au Wifi de l'aéroport (le salon n'en a pas). Chose étrange, la procédure a changé en deux semaines. Maintenant on reçoit un code d'accès par SMS. Le problème est que je ne reçois pas le code. Et quand je le reçois, il me dit que le code a expiré… Finalement je recevrai deux codes pendant que j'étais à l'aéroport, et trois autres le lendemain. Ce n'est vraiment pas une réussite (coucou la note "services" !) ! Je resterai donc coupée du monde… Ça me donnera un petit aperçu de ce qui m'attend dans les montagnes Kirghizes (sauf que là-bas il n'y a pas de couverture réseau non plus ^^).

Je continue en testant des petites bouchées. Une à base de hareng et l'autre intitulée "carottes râpées à la Coréenne". Contre toute attente, les carottes râpées sont excellentes, bien assaisonnées et légèrement relevées. Le hareng est aussi bon, quoique un peu trop salé.

Avant de partir, je vais aux toilettes, qui sont très bien tenues.

En vol vers Бишкек (Bishkek)

Il est temps de me hâter vers ma porte d'embarquement. Celle-ci est assez mal placée, il y a très peu d'espace pour former les files d'attente.

Notez ce beau fond d'écran Kirghize lors de l'embarquement !

Cette fois-ci, c'est un embarquement par passerelle ! L'avion est prêt :

Par contre pour y arriver, il faut descendre un grand escalier, ce qui n'est guère pratique lorsqu'on est chargé ! Un ascenseur est prévu pour les personnes en fauteuil ou qui ont des poussettes.

Enfin !

L'accueil à bord est standard. Je m'installe rapidement au 9A.

Le magazine de bord est bien celui du mois d'août. Sachant que nous sommes le 4, je me demande ce qu'ont bien pu faire les passagers précédents pour le mettre dans cet état si rapidement !

Une illustration des quelques pages en anglais…. Lyon est mise en avant dans ce numéro.

Dehors, la nuit est tombée ! Nous avons deux Air Astana comme voisins. Franchement, je ne comprends pas pourquoi cette compagnie n'a pas été renommée Air Nur-Sultan, ça serait quand même plus correct !

Continuons la présentation du siège. Il y a des prises disponibles, et visibles. Elles seront activées en vol. Mais il y a ces forts disgracieux boîtiers, très gênants et qui n'ont plus rien à faire dans un avion au XXIè siècle.

La têtière est toujours aussi sympa…

Et le ceinture est joliment siglée !

L'avion était pratiquement plein, en majorité de touristes Européens et Russes, et d'un très petit nombre de Kirghizes. Toutes les annonces à bord seront faites en Russe et Anglais uniquement, rien en Kirghize. Comme le Russe est une langue officielle au Kirghizistan, on va dire que ça va…

Après le décollage, je suis notre progression sur l'appli.

Les vues extérieures sont belles, mais ça ne rend pas sur les photos.

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Le menu est distribué rapidement. Le voici :

J'ai eu le même menu deux semaines plus tôt sur un vol Moscou Lyon. Je ne leur en veux pas de ne pas avoir changé de menu (pour l'instant !). A noter, l'équipage sera particulièrement discret (dans le bon sens du terme) pendant le vol, afin de ne pas déranger les passagers qui veulent dormir. La lumière était réglée au minimum, et les passagers étaient invités à utiliser les lampes de lecture à disposition.

Voici donc le plateau tel que distribué :

Nous sommes ici :

L'entrée est une petite salade pommes de terres/thon/croutons très sympathique :

Notez la présence de couverts en métal, ce qui est trop rare en classe éco (mais je comprends aussi les compagnies, car je pense que beaucoup de gens ramènent les couverts en métal chez eux).

Pour le plat chaud, j'ai choisi le poulet Teriyaki. Ça n'a rien à voir avec ce que j'imaginais, mais j'ai tout mangé, alors ça devait être comestible.

Quant au dessert, c'est un gâteau terriblement Kitsch, mais que j'adore ! Il y a un genre de pâte de fruits à l'intérieur. Très réussi.

Au final, ce fût un bon repas. Par la suite, ma voisine incline son siège pour les besoins de ce FR. Le débattement est assez symbolique.

Je tente ensuite de dormir un peu histoire de ne pas arrivée complètement crevée à destination. Je n'arriverai qu'à somnoler quelques instants. Car au moment où je commence à m'endormir, la cabine est préparée pour l'atterrissage, avec moult annonces, et rallumage complet de la cabine histoire de réveiller les dormeurs. Nous sommes en effet proche du but !

Dehors, on n'y voit goutte !

L'atterrissage en lui-même est très musclé, avec un freinage très fort. On dévale ensuite toute la piste pour faire un demi-tour,

et on revient sur nos pas pour atteindre le terminal, que voici :

Les bus et les escaliers mécaniques sont prêts. Il y a trois bus pour la classe éco, un minibus pour la classe affaires. Au moins on ne sera pas serrés !

Je débarque rapidement (j'étais au deuxième rang de la classe économique). Il y a plus d'espace pour la première rangée (c'est là aussi qu'ils mettent les familles avec bébé, car il y a suffisamment de place pour mettre un berceau).

Passage furtif par la classe affaires.

Arrivée

Pas de photos du tarmac pour cause de militaires en uniforme à la sortie de l'avion, je ne vais pas tenter…

Le bus nous transporte sur une bonne vingtaine de mètres et nous amène au poste de police. Et là, c'est le drame ! En plus du goût vestimentaire douteux de la personne me précédent, il y a des files trèèès longues, et évidemment je suis dans la plus lente… Le policier met deux minutes par passager, alors que j'estime qu'environ 90% des passagers du vol n'a pas besoin de visa.

Bref, au moins ça me permet d'observer la décoration et ces jolis motifs Kirghizes….

L'obstacle sera franchi après une bonne demie-heure d'attente. En fait, toutes les autres files s'étaient résorbées (sauf la mienne), et tout a fini par s'accélérer d'un coup. Finalement, je sors avec ce joli tampon à rajouter à ma collection.

Je sors ensuite rapidement en passant devant la salle de livraison des bagages. Quand je suis passé, ça n'avait pas encore commencé. Mais je m'en fiche, je voyage léger et il ne me reste plus qu'à trouver la sortie.

Mon contact sur place m'attendait et m'a ensuite conduite en ville en une grosse demie-heure. J'ai pu observer le lever du soleil pendant le parcours, c'était magnifique !

Ce FR est maintenant terminé, on se retrouve très bientôt pour une prexclusivité : un vol interne Bishkek -> Osh sur un avro 23 ans d'âge de la compagnie Tez Jet Airlines. Ça va secouer !

Le bonus lacustre

En bonus aujourd'hui, je vous propose une visite rapide de la rive sud du plus grand lac Kirghize : Issyk-Kul (Ысык-Көл/Иссык-Куль), autrement dit "lac chaud". Son nom vient du fait qu'il ne gèle jamais malgré l'altitude (+/- 1600 mètres), car il est légèrement salé.

Ma découverte du lac ne fût pas des plus chaleureuses !

Mais cela permet de superbes photos !

Je n'ai pas retouché ces images…

Heureusement que l'orage est vite passé !

Et le lendemain matin….

Et oui ! Il a neigé sur les hauteurs (qui ne sont qu'à 3-4000 mètres après tout)

Il fait bien chaud, donc on peut aller à la plage !

Il y a cependant lieux à faire, par exemple une balade dans les canyons de Skazka.

De près, c'est encore plus étrange !

Si vous continuez un peu sur la route, vous pouvez trouver la sympathique vallée de Barskoon.

C'est très Alpin !

Le tourisme dans cet endroit a été boosté par cet homme :

Il a plusieurs statues dans la vallée !

Youri Gagarine (j'espère que vous l'aviez reconnu) s'est beaucoup baladé dans la vallée suite à son premier vol dans l'espace. C'est apparemment un endroit idéal pour récupérer.

Il y a beaucoup de sentiers, dont un nommé d'après Gagarine. Ça monte fort !

On peut remonter un peu plus la piste, mais on est vite arrêté par un poste de police. Il est impossible d'aller plus loin sans autorisation, car la plus grande mine d'or du pays (+/- 10% du PIB du pays) n'est pas loin. D'ailleurs on croise régulièrement ces camions chargés de vieux pneus énormes !

J'aurais aimé explorer plus ces magnifiques paysages !

Une dernière vue pour la route ?