Avis du vol entre Doha et Kuala Lumpur en classe Affaires avec Qatar Airways

Suite de notre routing qui couvre le Nouvel-An, que nous avons passé en Malaisie.

La colonne vertébrale de ce routing est un aller-retour entre Belgrade et Kuala Lumpur sur Qatar Airways. Comme indiqué dans l'opus précédent, nous profitons du programme Qatar Stopover pour faire un arrêt et découvrir Doha en chemin.

Au delà de l'opportunité de visite, cela nous permet aussi de casser un peu les enchaînements et de profiter d'horaires qui nous conviennent mieux. Et notamment, nous avons sélectionné ce vol parce qu'il est opéré en Qsuite, une première (fois) pour nous.

Rappel du routing, dont les explications de construction se trouvent dans le premier FR de la série :

Dans le cadre du programme Qatar Stopover, l'office du tourisme propose aux passagers de la compagnie nationale l'hôtel pendant leur escale, moyennant une contribution assez faible pour la première nuit mais qui grimpe ensuite assez vite pour les nuits suivantes.

Le site de réservation indique que les visas doivent être obtenus avant de faire la réservation. Mais le Ministère des Affaires Etrangères indique que les français n'en ont pas besoin. Cela manque donc de clarté, mais comme je ne m'attends pas à ce que le service commercial de QR se base sur le Ministère des Affaires Etrangères , je suis leurs instructions et fait mon application de Visa.

Quelques jours plus tard, je reçois ce message encore plus perturbant. On me rappelle en gros puis en rouge que mes documents sont incomplets. Mais c'est en fait le petit message dans la note qu'il faut lire…. Bref, j'ai déjà fait état de ce que je pense du service commercial de QR, et ce n'est pas la Qsuite qui me fera changer d'avis !

Parmi les hôtels proposés, j'ai choisi le Al Najada qui caracole en tête des avis sur TripAdvisor, mais dont je n'ai pas compris le succès mise à part sa situation exceptionnellement centrale.

Les chambres sont grandes mais sur un plan classique et avec une décoration peu à mon goût. Bref, pas forcément un établissement que je conseillerais, mais en même temps c'est celui de l'offre QR le plus central.

Il est situé juste face au Souq Wakif, une des principales destinations du tourisme au Qatar (il faut dire que c'est une peu le borgne au royaume des aveugles…).

Un petit tour au marché des oiseaux, puis à celui des chameaux…

Et en route pour l'aéroport : pour un terminal qui est surtout prévu pour des vols en connexion, l'aspect extérieur n'a pas été négligé.

Et l'entrée de la zone Business & First est tout juste exceptionnelle dans ses dimensions et son aspect.

Il y a de quoi patienter, ce qui me semble paradoxal dans une zone de priorité…

Mais en fait assez logique, car derrière cette grandeur, il n'y a qu'un seul guichet ouvert avec des passagers surchargés de bagages.

On se dit qu'on aura plus vite fait d'utiliser les bornes disponibles, mais bon…il semblerait que le contrôle des API fait à Belgrade n'est pas été propagé dans le système.

Du coup, on fait la queue…qui s'accélèrera un peu avec l'ouverture d'un second guichet. Bref, spectaculaire mais inefficace.

Les contrôles seront rapides et nous voilà dans ce salon que j'ai déjà maintes fois présentés, mais que j'ai rarement vu de jour et aussi désert.

Nous décidons de profiter de la lumière restante en nous dirigeant dans la seule zone avec des ouvrants extérieurs.

C'est dans cette zone que QR a décidé d'installer une des deux zones de repos…allez comprendre ^^

Nous nous installons sur une des tables basses pour siroter un verre de Champagne, servi bien frais, ce qui est rarement le cas à bord.

Je voulais à ce moment faire un dernier relevé de mail, mais la connexion internet ne sera pas de la partie. Je n'ai rien contre les paillettes, à partir du moment où les fondamentaux sont là. Mais juste les paillettes, ça n'a pas d'intérêt…

Par contre, un test qui s'avère rarement concluant est celui des imprimantes. Mais ici, la zone de travail est bien fournie et en état de fonctionnement : nous en profitons pour faire l'enregistrement de notre vol du sur-lendemain, MH l'ouvrant à H-48.

Puis comme la lumière décline, cette zone n'a plus trop d'intérêt et nous nous dirigeons vers la zone "snack" qui est pour moi la mieux agencée du salon.

On y trouve un bar, des tables hautes et de quoi grignoter. Nous nous contenterons de peu, puisque l'horaire nous permettra de dîner à bord.

Mais pour celles et ceux qui voudraient quelque chose de plus solide, il y a une offre de sandwiches (qui ne se renouvellent pas trop, d'où la carte permanente). Pour une offre chaude, il faut aller dans la zone "restauration" mais que je trouve trop cantine.

Nous quittons le salon et nous dirigeons vers la zone C, qui est assez éloignée.

On peut s'y rendre par un airtrain à l'étage ou à pieds par le niveau bas.

Nous arrivons à notre porte au moment où l'embarquement débute, selon les priorités.

Nous serons accueillis en porte et dirigés vers notre siège sans y être conduits personnellement.

A la première impression, la cabine semble très tassée à cause des cloisons hautes (notamment lorsque les caissons sont ouverts et descendus presque au niveau où montent les cloisons, comme au fond) qui coupent les perspectives, et des couleurs sombres qui semblent réduire l'espace.

Pas de wow effect donc à la découverte de la Qsuite, qui semble très encombrée entre les différents cloisonnements et l'aménagement des suites qui est un peu surprenant.

Mais une fois dedans, l'espace est vaste. J'ai l'impression de retrouver la largeur du siège SQ, mais cette fois ci on sent les zones vraiment utilisées.

Assis, on retrouve une Business plus classique qui me rappelle le Super Diamond avec sa tablette déportée, ou le Cirrus avec sa boite à pieds / ottoman, mais tout ça en plus large.

Démonstration : ni la taille de la boite, ni le rail de la tablette ne gênent mes mouvements.

Quant aux cloisons trop présentes, il est possible d'en abaisser certaines et de se retrouver dans une configuration duo comme ici, qui ouvre l'espace.

Le seul problème est alors la promiscuité des écrans, mais ça ne s'avèrera pas gênant à l'usage.

Et notez que l'écran et de taille généreuse.

La largeur que je trouve inutilisée chez SQ est ici transformée en rangement assez complet, avec des espaces pour le téléphone, la bouteille, les revues…

A noter que la connectique est en face, avec toutes les commandes de la suite et les prises.

C'est un peu idiot d'avoir prévu un emplacement pour le téléphone et d'avoir intégrer la prise USB en face, ce qui gêne l'évacuation de la suite, et qui donc empêche un peu l'utilisation en mode "chargeur" de cet emplacement téléphone.

Après notre installation, les PNC arrivent avec le choix de boissons d'accueil et d'oshibori chaud ou froid.

Puis ils distribuent un pyjama et les menus.

Je note une vraie différence par rapport au vol précédent : cette fois-ci il y aura peut-être plus d'une crevette dans l'assiette ^^

Les plats sont quant à eux bien différents, mais la carte des vins est bien identique comme promis par notre PNC du vol précédent.

N'ayant pas d'accès au hublot, je ne pourrais suivre le décollage que de loin ou via les caméras de l'avion.

Une fois en vol, l'apéritif est proposé et le service commence. Il est on-demand sur QR, mais sur ce vol de 7h qui part à 19h30, tout le monde décide de le prendre. Ce qui au final le rend assez lent, car il est pensé assez individuel et non efficace.

Notamment, il est sans charriot et sans plateau, ce qui le rend élégant.

Moins élégant est l'amuse bouche qui est une espèce de tranche de boeuf bouilli assez insipide. Pas bon.

Puis vient mon entrée, avec un verre de Sauvignon qui cette fois-ci n'est pas en rupture ^^

Alors la portion est un peu plus généreuse, mais les crevettes sont frites dans une panure assez grasse. Je n'en vois pas l'utilité, et ce n'est pas très goûtu au final…ça sent surtout le gras.

Le problème est aussi que nous voulions manger à deux. Mais deux PNC font les deux rangées différentes, selon un rythme propre. Et nous avons beau leur avoir dit que nous voulions manger ensemble, ils sont incapables de se synchroniser. A la fin de mon entrée, mon compagnon voit sa table dressée.

Puis mon plat arrive, bien dressé dans une jolie vaisselle.

Mais même constat : ce sont des morceaux de cabillaud dans la panure, préparés en fish'n chips et plutôt gras. Le riz est trop cuit et fade. C'est encore assez insipide.

Et quand j'ai fini mon plat plus par nécessité nouricière que par plaisir, mon compagnon n'est toujours pas servi… La cheffe de cabine passe et nous lui faisons la remarque. Elle promet de s'en occuper.

J'accepte donc de manière exceptionnelle le dessert pour l'attendre. C'est joli, mais c'est frugal : les boules de glace ont la taille d'une framboise.

La mini-verrine tient dans le creux de la main…

…et je l'aurais donc finie quand le plat de mon ami arrive, malgré l'(in)action de la cheffe de cabine. Au moins il a gagné du brocolis et de la sauce au passage ^^

Mais le vol est court et je ne peux l'attendre : je passe en position lit pour aller dormir sur les quelques heures qui restent.

Heures passées dans un profond sommeil : je me réveille quand la descente est déjà bien entamée, avec un oshibori qui m'attend sur la tablette.

Encore une fois, pas moyen de voir l'atterrissage, il faut se contenter des caméras : c'est le prix à payer pour être en duo !

A bientôt !