Chers tous, on poursuit les rattrapages 2020 !
Une semaine après être arrivé à Poitiers en avion, je réitère ! En effet, quoi de mieux pour échapper à la fatigante routine de mes navettes Paris-Poitiers que de réaliser le même trajet… en avion !
D'autant plus que sur le plan avgeek, il traine dans le ciel de France un vieil oiseau que je m'efforce d'emprunter depuis 2013, mais sans succès ! Cet avion, c'est l'ATR version quadripale (ATR 42-300 ou 72-200). Hors, justement, Chalair Aviation en possède un et celui-ci revole à nouveau depuis début septembre 2020. En pleine pandémie, c'est inespéré !
Le Hic, c'est que l'affectation des aviations est très aléatoire chez Chalair. Néanmoins, le F-HBCS semble venir régulièrement sur la liaison LIG-LYS-PIS-LRH… Alors, tentons !
Pour le routing, il était initialement lié à un concert prévu à Lyon le week-end. Je devais me rendre à Lyon le samedi, puis Poitiers le lundi. Covid oblige, l'évènement est annulé, mais je décide de conserver les vols (car les annulations, ça commence à bien faire !)
Abonné TGV Max, je choisis de me rajouter un A/R Lyon-Paris en train samedi et dimanche sans que cela ne me coûte un centime supplémentaire. Je me rajouterai juste une nuit d'hôtel dimanche soir à proximité de l'aéroport et le tour est joué !
Enchainement de vols
- 126/09/20 – AF 7652 |CDG → LYS| Air France | A319 | Affaires
- 226/09/20 – TGV 6910 |LYS → Paris-GDL| SNCF | 2de cl.
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Pour ce vol purement pour le plaisir, je me suis exceptionnellement offert le surclassement à 49€. Un investissement pas vraiment rentable en soit, mais pour le Silver que je suis, le salon n'était de base pas inclus autrement, et j'avais envie de fêter mon retour dans les airs après tant de mois cloués au sol. Et puis, à défaut d'autre chose, ça permet de gagner plus de miles, en vue d'un grand projet de voyage autour du globe avec mon épouse. Il me reste 2 ans à faire l'écureuil avec les miles !
C'est donc bien en avance que je prendrai le RER B à Port-Royal, afin de me laisser du temps pour profiter du salon.

Les RER B directs sont revenus, un bon point pour le confort au niveau fréquentation, pas au niveau de la rapidité puisqu'en aucun cas les RER directs ne doublent les omnibus. Une particularité bien parisienne ^^

Mauvaise pioche pour le matériel puisque ce sera du MI-84 non rénové.

Instant FIDS, avec quand même quelques vols annulés ci et là.

Heureusement, le mien n'est pas concerné !

Direction le T2F !

Mais avant cela, je récupère le précieux sésame aux bandits manchots de la gare.

Trajet bien connu qu'il n'est point la peine de commenter…

…si ce n'est que la dernière fois que j'avais mis les pieds à CDG, c'était en février 2020 et que la fréquentation du tarmac a quelque peu changé depuis… En porte, un unique ERJ-170 Hop! attends ses quelques passagers, tandis que les autres portes sont désespérément vides.

Là encore, et bien que je m'y attendais, voir aussi peu de monde me fout presque le cafard.

Instant FIDS bis.

Un problème à l'accès du PIF normal poussera les agents de l'aéroport à demander à tous les pax présents de franchir le PIF à l'accès n°1, quelque soit leurs niveau de priorité. Du coup, ça fera beaucoup de monde pour 2 postes ouverts !
Bon déjà un point où mon investissement surclassé tombe à l'eau ^^

Un bon quart d'heure sera nécessaire pour franchir le PIF. J'ai demandé la raison de la fermeture de l'autre point de filtrage, mais personne n'a su, ou pu, me répondre.

Je retrouve avec joie la grande verrière de la première jetée.

Descendons dans les profondeurs infernales où l'on ripaille sans limites.

Bonjour bonjour….

Parce que l'humain doit toujours primer sur la machine, je m'adresse directement aux agents de l'accueil, plutôt qu'à la borne. Biiiiiip : je suis le bienvenu.
Pas grand monde à l'intérieur, et l'étage inférieur reste fermé.

Cependant, avec la distanciation en vigueur, les places assises vont être chères !

L'offre culinaire du jour sera servie à la demande.

Heureusement, il reste quelques endroits où l'on peut faire ses courses ;)

Ma petite sélection pour le déjeuner, avec une excellente pâtisserie.

Double Espresso. Il faudra au moins ça pour tenir le prochain millier de kilomètres qui me séparent de mon domicile… parisien ^^

Au moins nous avons une belle vue sur le tarmac vide et des passerelles vides.

Les présentoirs à journaux sont pleins, eux (mais où est ZE ? ^^)

Bon, le salon, c'est sympa une fois de temps en temps, et j'apprécie l'ambiance sereine qui y règne, mais le plus important dans l'histoire, c'est l'avion ! Pas question de louper l'embarquement dans les premiers afin de profiter le plus longtemps d'être à bord. Je suis en manque d'aviation, alors chaque minute passée à bord compte !

J'adore cette jetée, mais il faut avouer que l'espace est fortement restreint pour les portes en extrémité. Et finalement, il y a du monde, ce qui fait plaisir à voir :)

Embarquement Zone 1-2, c'est partit ! Youpiii !

Même après plus de 200 vols à mon actif, je ressent toujours cette merveilleuse excitation qui m'envahit lorsqu'on marche dans la passerelle à destination de son futur oiseau :) Je suis comme un enfant, et je ne m'en lasserai jamais !

Tiens, un italien qu'il faudra vraiment que je prenne un jour…

L'instant porte :)

Accueil très sympathique du CC. Quatre rangées de J sont prévues aujourd'hui.

Pour ma part, ce sera un placement à gauche, car sur un Paris > Lyon, c'est le meilleur côté ! (because Mont-Blanc of course !)

Instant bibi quelque peu lointain.

Le pas est bon.

La safety card pour les amateurs :)



Avant le départ, une serviette rafraichissante et une bouteille d'eau nous sont distribuées.

Notre avion aussi à le droit à sa boisson :)

Allez départ !

On roule rapidement en direction du doublet sud.

Un laisse passer ce 787-9 Air China. Notez son immatriculation : B-7879. Belle coïncidence sans doute volontaire ! ;)

S'cusez nous, mais on est légers ! On passe devant !

Un autre A319 à l'atterrissage en 08 gauche, tandis que nous nous élançons en 08 droite.

Bybye, petit A319 :)

Vite, dépêchons-nous d'observer le Bourget avant de passer dans la couche.

Détail du terrain, avec la piste 03/21 habituellement fermée en dehors des présentation du salon du Bourget (pour éviter les nuisances sonores avec le voisinage).

On distingue bien l'aviation d'affaires en bas à gauche, la collection du musée de l'air visitable en haut à gauche, et la collection non visitable du musée à droite.

Le stade de France et la seine.

Méandres de la Seine.

Puis on franchit rapidement la couche de cumulus.


La couche restera quelque peu morcelée, ce qui laissera apparaître quelques petits bouts de terre ci et là.

Et très vite, nous atteindrons notre altitude de croisière à 30000 pieds, altitude que nous ne conserverons qu'une dizaine de minutes.

Mmmmmh… Que c'est bon de voler :)

Instant winglet ;)

Côté service, un oshibori nous est distribué.

Quelques petits snacks sucrés/salés.

Et une offre de liquide. J'opterai pour du vin rouge (non visible sur la photo), un café et un coca (oui, j'avais besoin d'une certaine aide pour rester éveillé ^^)

Et voilà, c'est tout ! Le glorieux catering de la classe avant dans toute sa splendeur ! Heureusement qu'on peut faire ses courses au salon avant ;)
Passons là les choses futiles et retournons à ce qui est vraiment génial : le ciel vu d'en haut :)

La descente est déjà bien entamée et les PNC s'empressent de tout ranger.

D'autant plus que cela secoue pas mal !
En bas, la Saône serpente entre les prés.


Tiens, il y a un gros individu qui se ramène. Re-tiens, on vire à droite ?

Je reconnais bien là un petit cumulonimbus, source de nos turbulences et de notre déroutement.

Un petit coup de spoilers, histoire de descendre plus vite.

Comme disent mes cousins morzinois, ça reuille par ici !
Sitôt l'obstacle contourné, on tourne par la gauche pour rejoindre notre circuit d'approche initial.

J'adore :))))


Lorsqu'on retrouve quelques rayons de soleil frappant directement les précipitations, celles-ci se teintent d'un noir bien impressionnant.

En-dessous de nous, un échangeur autoroutier dont je ne me rappelle plus la localisation.

On est toujours en descente thrust iddle, qui consiste à avoir les moteurs au minimum de leur puissance associée au maintient d'une vitesse définie (ici de 250kn). Pour conserver cette vitesse sans les moteurs, il faut donc descendre (et planer !). Mais à 250Kn, on plane encore trop bien. Pour accélérer notre descente, on va sortir ces spoilers qui, en réduisant la portance, nous freinent d'avantage, et donc nous obligent à descendre plus vite pour maintenir la vitesse définie. C'est simple non ? ;)

Oh, un petit bout d'arc-en-ciel :)

Bigrement menaçant par là !

Dernier virage avant la finale piste 18 droite. On reconnaît là un viaduc de la LGV d'interconnexion lyonnaise.

Ma parole ! Mais on retourne là-dedans !

Mmmmmh… Ça sent bon la remise de gaz là ! Allez, soyez sympa ;) ^^

Petit séance essorage, avec les turbulences qui vont bien avec :)

Encore quelques centaines de pieds…

Et pouf ! Pas de remise de gaz (snif), et on freine full reverses puisque la piste est bien humide !

Le rideau de pluie s'arrêtant net au premier tiers de la piste, c'est au sec que nous dégagerons par la bretelle.


Magnifique contraste entre les avions éclairés par le soleil, et le ciel noir d'encre derrière.

Et on arrive en porte avec 5min d'avance.

Même si j'en ai la possibilité, je ne débarquerai pas en premier mais… en dernier ! D'ailleurs Houk semble aussi peu pressé de quitter le bord que moi ^^

Après avoir remercié le CC pour ce vol, petit fuselage shot de notre F-HBNG, livré en juin 2011.

Puis on se dirige vers la sortie avec tout l'espace du monde puisque je suis bon dernier ^^

Le cheminement est bien connu.

A320 EZY sur fond d'averses, s'éloignant vers le sud.

Livraison encore en cours, mais cela ne me concerne pas.

Je laisse donc de côté le carrousel à bagages.

Direction la gare pour attraper mon retour vers Paris.

Quelle belle architecture ! Elle ne me laisse jamais indifférent.

Le temps de récupérer ma carte d'embarquement ferroviaire…

…et c'est reparti plein nord !

Avec un trajet de 2h fortement agréable, notamment pendant la traversée du Morvan que j'aime beaucoup.

Ainsi se termine cet opus. La suite des opérations se déroulera le lendemain avec un nouveau trajet en train vers Lyon, et l'avion mystère pour Poitiers. Mais là, ce sera pour le prochain épisode ;)
Merci pour votre lecture :)
A bientôt !
Merci pour ce FR. ça fait plaisir de revoler, mais je vous avoue qu'après 5 passages au t2F cette année, je sature un peu. Moi aussi, j'ai l'excitation de la passerelle.
Bon équipage, c'est cool. C'est rare ces temps ci avec AF.
Merci Yadin :)
Après toutes les formalités et passages de sécurité, c'est vraiment LE moment de libération vers ce qu'on aime :)
Pour le coup, j'ai toujours eu un très bon équipage sur l'ensemble de mes derniers vols.
A bientôt !
Merci Cyrille pour ce FR.
49€ pour se faire plaisir c’est correct lorsque l’on n’a pas un statut « haut gradé ».
Mais sur un vol domestique, l’offre est limitée à des snacks.
Un beau ciel d’orage à LYS.
A bientôt
Merci Valérie :)
Tout à fait, compte tenu du budget qu'il faut pour un repas à CDG, ce surclassement peut vraiment valoir le coup pour inclure le salon et une meilleure prestation globale. Même si à bord, ce n'est pas byzance !
A bientôt !
Merci Cyrille pour le partage !
Un vol qui fait le job avec un surclassement à prix doux. Superbe ciel à LYS.
A bientôt.
Merci Stephan :)
A bientôt !
Alors là chapeau!! Merci pour ce partage, j'adore votre style rédactionnel!
Avant de lire votre FR, je n'aurais pas cru qu'un simple CDG-LYS puisse être aussi passionnant. Comme quoi aucun vol n'est banal. Allez, je me connecte sur airfrance.fr et vais chercher des CDG-LYS ou CDG-NTE :-)
''Même après plus de 200 vols à mon actif, je ressent toujours cette merveilleuse excitation qui m'envahit lorsqu'on marche dans la passerelle à destination de son futur oiseau :) Je suis comme un enfant, et je ne m'en lasserai jamais !'' => Tout à fait d'accord!
Merci beaucoup Paul :)
Absolument ! Je garde en mémoire de magnifiques souvenirs sur des Paris-Lyon, Paris-Toulouse ou Paris-Nantes justement ^^
Je ne pourrai jamais me lasser de voler. Je suis heureux d'être né au siècle où cela a été rendu possible, et j'espère qu'on pourra en profiter durablement quelque soit l'avenir...
A bientôt !
C’est l’échangeur vers l’Arbresle au premier plan, qui connecte l’A89 à l’ex N7, et l’échangeur au second plan dessert Lentilly et Lozanne. Lozanne que l’on voit sur la gauche d’ailleurs.
Pour le 6910 de LYS à Paris-GdL (SXA - PLY dans les abréviations internes), j’ai possiblement été ton commandant de bord puisqu’il m’arrive de le conduire celui-là.
Sinon, merci pour ce récit complet, toujours aussi plaisant à lire,