Suite et fin de ce petit routing qui m'aura mené de Poitiers à Paris par les chemins vicinaux aériens :p
le routing
Histoire de s'échapper de la routine ferroviaire, je choisis de prendre cette autorisation au pied de la lettre afin de relier Poitiers à Paris par la voie des airs, quelque soient les escales nécessaires pour y parvenir !
Le premier objectif était d'emprunter à nouveau la ligne Poitiers-Lyon, mais cette dernière ne propose que des prix d'appel de 119€. De temps en temps, une rare promo est disponible à 69€ mais j'en ai très rarement vu passer. Par chance, je tombe sur un vol un mardi à 69€. Je n'hésite donc guère à le booker.
Le second objectif était de profiter du passage par Lyon pour loguer le CRJ-700 Hop! avant qu'il ne disparaisse. En effet, ce type manquait à mon palmarès, et les CRJ à fuselage court se font rares en Europe. Le vol le plus pratique, et qui semblait le plus fiable pour le maintien du type d'avion, était celui à destination de Brest. Cela nécessite d'y découcher mais qu'importe !
Enfin, je terminerai le routing par un BES-ORY. Cette fois-ci, pas d'A320 Smartlynx Estonia en wet-lease ! Ce sera un bien banal 737-800 Transavia, même si ce ne sera que mon 4e vol avec la Grenouille, et le 3e en vol intérieur.
Enchainement de vols
- 1
- 2
- 307/04/21 | TO 4471 | BES → ORY | Transavia France | B737-800
direction BES
Compte tenu de l'horaire très matinal du vol, je quitterai le Campanile du Gouesnou de façon à attraper la première navette.

L'aube naissante est magique ! Ça compense le réveil bien trop matinal !

Arrivé Porte du Gouesnou, la navette est déjà là. Nous ne serons que 4 passagers à l'emprunter.

Direction l'aéroport situé à 10min de trajet via la voie rapide.

Transport express réalisé, pour la modique somme d'1,60€. Le ticket permet également d'emprunter le reste du réseau de transport Brestois pendant une heure.

aéroport de Brest
C'est trop beau ! :)

On retrouve la belle verrière peuplée d'A320 blancs.

Entrons sans plus attendre…

Pas d'attente au check-in. Ça sent encore le faible remplissage !

Voici le départs du jour.
Le vol pour Ouessant me fait de l’œil depuis si longtemps. Faudra vraiment que je prenne le temps d'y faire un tour !

Un authentique Piper J3 de 1945 est exposé en zone publique. Cet avion, détenu par l'aéroclub du Finistère, a volé de longues années avant d'être cloué au sol 4 ans auparavant. Son exposition devait permettre de récolter des dons pour permettre sa remise en service.

Une autre collection un poil moins avgeek lui fait face !

Dirigeons-nous maintenant vers le PIF.

Je retrouve une partie airside complètement déserte : ça ne me changera guère de la veille ^^

Inutile de dire qu'aucun commerce n'est ouvert. Il n'y a plus qu'à espérer que le BOB de Transavia soit opérationnel pour petit déjeuner !

Notre vol partira d'une zone pouvant être "non-schengenisable".

Le départ est toujours prévu à l'heure.

Un grondement sourd retenti, voilà mon avion qui arrive !

Ce sera le F-HTVB, livré neuf à Transavia en mars 2016.

Ce sera mon 4e vol avec la Grenouille après 1 CMF-ORY, 1 LYS-ORY (dérouté depuis CMF) et 1 AMS-ORY (avec la filiale hollandaise).
De même, ce ne sera que mon 10e vol en 737-800.
Quand bien même la compagnie et l'avion sont ultra-banals, cela me change de la petite routine Air France/Hop!

L'avion vient se positionner au contact et seulement une dizaine de passager n'en sortiront.
Déjà qu'en temps normal cette ligne a du mal à se remplir, alors imaginez en plein confinement !

à bord
L'embarquement est lancé dans les temps. Et avec 7 passagers au total, ce dernier sera rapidement terminé !

Instant combiné playstation + porte + fuselage polyglotte !
Nous sommes accueilli par un CC très souriant.

J'aime bien la livrée, bien que simplissime.

A bord, on retrouve une cabine très récente munie du sky interior, ainsi que des célèbres sièges verts. Ceux-ci sont plutôt confortables. Pas d'effet planche à repasser, et c'est très appréciable pour une low-cost !

Le pas est correct, et l'aumônière est bien fournie. On retrouve le magazine Duty-free ainsi que la carte du BOB.

Sans oublier l'immanquable !


Petit instant bibi avec le sky interior.

allez départ !
Le CC viendra adresser un petit mot de bienvenue à chaqu'un des 7 passagers, ce qui est inhabituel et très sympa !
Inutile que dire que ce vol s'annonce exceptionnel avec un équipage très sympathique, une météo clémente, un hublot propre et un avion vide !

Le roulage sera fort court. Je m'attendais à un départ face à l'ouest…

Finalement, on partira face à l'est.

Demi-tour sur la raquette.

Et c'est partit !

la terre vue du ciel
La visibilité est vraiment excellente.

Petit instant winglet sur fond de côte bretonne.

Voici la grève de Goulven et Plounéour-Trez.

Anse de Kernic.

Voici les 7 îles, dont la plus connue est l'Île aux Moines.

Perros-Guirec

Du côté de Roc'h Bihan.

Le Sillon de Talbert, reliant Le Québo à l'île d'Olonne à marée basse.

Puis nous survolons un petit bout d'océan en direction du Cotentin.

Côté service, le CC nous informe que le BOB est disponible. Si nous désirons quelque chose, nous n'avons qu'à actionner l'appel PNC.
Je choisis le menu petit déjeuner incluant une viennoiserie et un café (très bon, et bien meilleur que chez AF !) pour 4,5€.

Petite vue de la cabine. L'intégralité des pax sont devant moi !

Derrière, il n'y a personne !
Pour les finances de la compagnie, c'est pas top. Par contre côté confort, c'est vraiment royal !

J'en profite pour faire un petit tour.

Voici Jersey, aisément reconnaissable avec l'anse de Saint-Helier.

Focus sur Saint-Helier.

Tout au loin, on peut distinguer Guernesey.

Nous laissons derrière nous les îles anglo-normandes…

…pour rejoindre la côte ouest du Cotentin. On y voit presque jusqu'à Cherbourg.

On distingue bien le Havre de Regnéville, embouchure de la Sienne (et pas la mienne :p)

Focus sur Regnéville.

Au-dessus du Cotentin…

En arrivant au-dessus des hautes terres normandes, cela commence à blanchir.

En effet, il fait très froid en ce début d'avril 2021 et les hauteurs normandes font face à un fort épisode de givre, donnant une petite touche hivernale certes très photogénique, mais surtout catastrophique pour les cultures.


On pourrait presque se croire au-dessus d'un pays scandinave.



On retrouve ensuite un peu de vert plus printanier !

Je pensais pouvoir identifier cette ville, mais je sèche !

Quelques éoliennes, ci et là.

Encore un peu de givre par ici.

Tiens ! Ça, c'est l'A13.

On passe au-dessus d'une base militaire, semble-t-il.

Nous abordons la région parisienne avec la Défense au fond, et l'aéroport de Villacoublay au centre. La config étant face à l'ouest, il nous faut aller chercher l'axe de la piste 26 assez loin.

Tout au fond, l'étang de Saint-Quentin.

Massy, Palaiseau et Igny sont ici, avec la forêt de Verrières au-dessus.

Panorama du sud parisien. On distingue bien les buildings de La Défense.

Voici Orly. Nous sommes quasiment dans l'axe de la 02/20.

Focus sur la 02/20, piste "jokker" rarement utilisée. Son doublet Est (ex 02R/20L) est encore visible, bien que totalement désaffecté. Une petite portion sert encore de taxiway.

Pendant ce temps, nous passons à la verticale de l'ancien terrain militaire de Brétigny.


Focus sur le seuil de la 06.

Autre vue d'Orly, avec Paris en fond.

Vers le centre de Paris. On distingue la Tour Eiffel.

Les grands immeubles du 13e, collés à l'avenue d'Italie, sont bien visibles.

Petite vue plus générale d'Orly et ses environs.

Petit détail de l'écluse entre Ris-Orangis et Étiolles.

On devine bien l'axe La Défense > Tour Eiffel > Montparnasse rendu possible par la perspective.

Nous effectuons notre 180° au-dessus du raccordement avec la LGV Interconnexion. A gauche du triangle, on se dirige vers la LGV Sud-Est (Mâcon, Lyon) ; au milieu, on se dirige vers la Grande Ceinture qui aboutit à Massy, puis la LGV Atlantique vers la Bretagne et Bordeaux ; enfin à droite, on se dirige vers la LGV Est (Strasbourg) via Marne-la-Vallée et la LGV Nord (Lille, Calais) via Roissy-CDG.

Étang d'Armainvilliers

Et nous voici enfin en finale piste 25.

Nous repassons au-dessus de la Seine en courte finale…

…avant de conclure ce vol par un superbe kiss-landing !
Le freinage est long pour nous permettre de dégager en bout de piste.

Nous roulons vers Orly 2.

Pas mal de 777 étaient encore en stockage, le trafic vers les Antilles étant alors fortement réduit.

Tiens, un cousin là-bas.

A320 Air Corsica.

PNC dernier virage.

Inutile de dire qu'il n'y aura pas d'instant danette puisque les 7 passagers que nous sommes resterons patiemment assis jusqu'à l'ouverture de la porte. Le temps pour Houk d'en profiter encore un peu ;)

Je prends congé de l'équipage en les remerciant. Ce fut un superbe vol, comme quoi l'adage "vol banal" est vraiment à proscrire. Certes, l'avion et la compagnie n'étaient guères exotiques ou rares. Mais le combo visi parfaite + hublot propre + cabine vide en a fait un moment d'exception comme on en vit rarement.
D'autant plus qu'avec la période de confinement que nous vivions, et le chômage partiel m'obligeant à rester confiné dans mon 28m2 le reste de la semaine (hors formation poitevine), ce vol fut salvateur pour la santé mentale ^^

C'est donc avec grand regrets que je dois laisser Victor Bravo derrière moi.

Quelques A320 AF sont aux contact d'Orly1-2 pour les navettes. Nul doutes qu'elles doivent également être peu remplies à cet instant.

On rejoint donc l'ancienne partie d'Orly 2, alors totalement fermée au public.

Il faudra donc obligatoirement rejoindre Orly 3 par un long cheminement.


Je suis les pas de la maréchaussée. Je n'ai eu aucun contrôle des attestations de déplacements, et grand bien m'en fasse !
Je ne suis pas certain qu'un fonctionnaire ne comprenne la raison de mes transits via Lyon et Brest alors que le même trajet s'effectue en 1h20 en TGV (hum ^^)

On retrouve les arrivées bien connues d'Orly 3, avec les néons blanc et bleus dont l'effet me laisse assez indifférent. Je ne suis pas vraiment fan d'Orly 3 et préfère largement les 3 autres terminaux, plus anciens mais tellement plus accessibles !

Autre bizarrerie du moment, Orlybus ne se prenait que depuis Orly 4 (pourtant fermé). Heureusement, il est à nouveau possible de reprendre Orlybus depuis Orly 1-2-3.

L'avantage du trafic très allégé, c'est que le remplissage du bus sera très faible. C'est toujours mieux que le bus habituellement bondé !

Merci pour votre lecture :)
A bientôt !
Merci pour ce FR ?
Je m’insurge et m’oppose en faux !
La ligne vers Orly était pleine du temps d’AF (même entre deux confinements), la ligne de CDG fait le plein… par contre la TO tourne à vide (ou semi-vide plutôt) !!!
7/189 pax …. On est pas si loin de la charge de base (non cela monte, il paraît que certains jours c’est 1/3 de l’avion qui est occupé… quand le TGV est complet ou plein pot)… ? ? ? ?
Le triangle s’appelle « triangle de Coubert »….
Merci Cyrille pour le partage !
7 passagers sur un 737 ... Wow .. Impressionnant ^^
A bientôt !
Merci pour ce partage qui montre encore une fois qu’aucun vol n’est banal (et heureusement!).
‘’ Une autre collection un poil moins avgeek’’ => certes moins avgeek, mais immédiatement opérationnel…contrairement au Piper :-)
10pax à l’aller, 7 au retour, c’est même étonnant que TO ait maintenu le vol.
‘’ embouchure de la Sienne (et pas la mienne :p’’ => haha bien trouvé!
A bientôt