Poursuivons donc dans l'allégresse et l'insouciance de l'interconfinement, l'ambition programmatique de réaliser un maximum de vols avant que les cieux ne nous tombent sur la tête.
Celui-ci comme le précédent relevait du jus de cerveau de l'hiver 2019-2020. Donc, à nouveau, pas vraiment un acte de résistance militante, sociale, progressiste et antispéciste contre le Covid.
genouSachant ma nouvelle affectation dès janvier, je m'étais attaché à réserver quelques vols exotiques depuis BVA. Parmi les survivants, parmi lesquels on ne comptera pas SOF et OHD entre autres, se trouve Debrecen desservi par Wizz Air forcément.
Cette compagnie est devenue de facto la compagnie porte drapeau de la Hongrie, même si son marquage ne la trahit en rien.
Debrecen c'est un nom bien inconnu du grand public occidental car à vrai dire à part la région du Tokaj au nord de la ville (et à 50 km, encore) que peut bien offrir la seconde ville de Hongrie ?
Rien n'est pas une réponse. Rien n'est souvent que l'écho de l'ignorance. Ignorance ne pouvant être que combattue par la lecture ou le voyage en personne. Votre serviteur étant illettré, il ne lui reste donc que le voyage. QED.
Le décor est planté, le bonus est annoncé (mais pas de vin de Tokaj, boire ou conduire, il faut choisir !).
Place donc au routing qui devrait occuper peu de mémoire vive de votre cerveau que je vais m’employer à rendre disponible du mieux que je peux.
Au programme de ce FR : attente dans hangar à bestiaux, la Tortuga dans tous ses états, un pepsi tiède mais froid et la lumière au bout du tunnel !
Les horaires des compagnies low cost ne sont guère pratiques mais en ce week end du 14 juillet qui tombe cette année un lundi, cela me permet de caser cet aller retour avec un départ le samedi soir pour un retour le lundi.
Dans ces conditions, on n'hésite pas et on réserve le week end prolongé à ce genre de vols un peu bancaux.
Me voilà donc ce samedi soir, il est 20h07 lorsque j'arrive au parking (à réserver à l'avance si vous voulez payer moins cher, ou carrément à éviter en profitant des parking chez l'habitant pour économiser encore plus).
Et il est 20h17 au début du PIF car le parking longue durée est tout de même assez éloigné.
Mais, c'est l'été, il fait beau et encore soleil alors autant faire un peu d'exercice !
Au T2, il n'y a toujours pas foule.
Mais c'est un trompe-l'oeil car la queue se masse avant le contrôle PIF.
Il me faudra 18 minutes pour passer le PIF.
Pas de contrôle anti Schengen.
Et nous retrouvons sans plaisir aucun la salle d'embarquement.
Pour se consoler sur ce vol, une recette miracle : il n'y a pas d'autre moyen de rejoindre Debrecen depuis Paris en direct que de passer par BVA.
Les opérations sont censées se terminer à 20h50.
Naturellement, cela ne se passera comme prévu, ou plus exactement cela se passera comme prévu, c'est à dire avec du retard.
J'en profite donc pour acheter un sandwich à 5,60 pour dîner sommairement.
C'est honnête et cela permet surtout de retirer le masque quelques instants !
L'embarquement est bientôt annoncé dans la mezzanine.
Des gens font déjà la queue, mais je trouverai facilement de quoi m'asseoir.
C'est un 320 en provenance de Poznan, voilà une destination confirmée pour le printemps au départ BVA.
Une bonne idée de voyage pour les beaux jours !
La tortue attend son heure. Il faut dire qu'au jeu de l'enregistrement automatique, j'ai hérité d'un 10B !
Voici la bête.
Etant le dernier à passer le portillon, j'ai le choix de ma passerelle, pour une fois.
Ce sera donc par l'arrière pour pouvoir scanner l'ensemble de la cabine en la remontant.
Et puis cela permet quelques photos d'agrément !
Le péril jaune à nos côtés.
Fuselage shot.
Et la dérive.
L'immatriculation.
Il ne me reste plus qu'à attendre que les pax s'installent.
Je n'attendrai pas longtemps en avisant ce triplet libre.
Aussitôt arraisonné ! J'ai dû attendre debout trois bonnes minutes (c'est long) que les derniers pax de l'avant se soient assis afin d'être sûr de ne pas piquer un siège d'un pax qui aurait emprunté la passerelle avant.
Cette station prolongée attire inévitablement l'attention, mais c'est ainsi.
La vue depuis mon nouveau hublot.
Le pas n'est pas meilleur que chez FR.
Et c'est moins propre…
Grand luxe comparé à Ryanair : on dispose d'une aumônière.
Détail qui a son importance lorsque le siège contiguë est occupé.
La consigne de sécurité.
Alors que les préparatifs de la cabine se déroulent, un pax de type squale ira annexer le triplet vide en face du mien.
Rien de grave donc sinon que cela déclenchera la levée d'un autre pax.
Ce dernier yeute concupiscemment mon hublot que je n'occupais pas alors car la Tortuga avait muté en Hérisson pour défendre le triplet (ie s'installer au siège milieu pour décourager un pax de s'installer à côté de vous en misant sur l'aversion de l'être humain pour la promiscuité).
Lorsque confronté à un tel risque de se faire voler le hublot, il convient de muter du Hérisson au Crabe : le Crabe opère un mouvement défensif de translation du siège milieu vers le siège hublot, toutes pinces sorties pour décourager le Squale de lui piquer son repaire.
Bon réflexe de la Tortuga/Hérisson/Crabe qui aura pour effet de faire fuir le Squale qui ne demandera pas son reste.
Je resterai au siège hublot par politesse - et sens tactique - envers ce pax le reste du vol.
Après ces péripéties, on repousse avec 6 minutes de retard.
Le sac hérisson est là pour éviter un squale de dernière minute. Ce n'est pas la panacée mais c'est mieux que rien.
Allez en piste.
Enfin pas tout à fait, car un collègue est en train d'atterrir.
C'est à notre tour, décollage à 21h49.
Le beau village de Tillé.
Et virage par tribord.
En croisière.
Les couleurs du ponant se marient bien avec la charte graphique de W6.
Devant des enfants dont le comportement se déteriora au fur et à mesure du vol.
Petite revue de la cabine.
Puis je me plonge dans mes lectures.
Avoir mangé sans boire me conduit à consommer à bord.
Le soda n'est pas servi frais, mais à ma demande, l'équipage ira chercher des glaçons de bonne grâce.
Un coucou double de dernière minute.
Mes déchets, marathonisés.
Et on arrive en pleine nuit.
L'instant danette.
DEB, livraison des bagages.
A l'arrivée aucun contrôle. Il faut dire que le vol était essentiellement composé de Hongrois et de leurs familles.
Pour ce petit premier bonus, je vous présenterai le petit musée de la ville avant une ballade à retrouver pour le vol retour.
Mais avant cela, un petit déjeuner à l'hôtel !
Pas vraiment buvable, mais pour le style !
Voici le musée Déri.
Plusieurs espaces cohabitent, de l'archéologie…
Avec une collection égyptienne.
Mais aussi orientale.
Et bien sûr du local.
Bon, ce n'est pas le Louvre mais c'est méritoire.
Merci de m'avoir suivi sur ce bonus.
Retour sur Wizz Air, la destination seule vaut bien des sacrifices qui n'ont pas vraiment eu à être consentis. Bénéficier d'un triplet sur ce vol moyen courrier de plus de deux heures était vraiment bienvenu. Il a fallu ruser pour le conserver même si je l'ai perdu in fine avec le squat inopportun de la mère de famille en photo, mais c'était en fin de vol. Sinon la cabine est spartiate, moins que sur Ryanair. L'écart est infime et c'est surtout le coloris de la cabine moins aggressif qui rend l'expérience sur W6 moins pénible. Un bon point pour l'équipage qui a fait l'effort de corriger un service de boissons fraîches tièdes.
Notation vol.
Cabine : espace aux genoux étroit mais ambiance plus sereine que sur les autres low cost : l'orange d'easyjet, le jaune de de Ryanair et le vert pétard de TO.
Equipage : bon point sur le service, pas nécessairement acquis sur une low cost.
Divertissement : rien mais rien de moins que sur les autres compagnies dans leur majorité.
Restauration : pepsi à 2,5 EUR, tout à fait honnête somme toute.
BVA : l'accès est pénible pour les Parisiens, long voyage jusqu'à Beauvais, encore plus long si l'on prend les bus, pour les banlieusards non motorisés, je n'ose même pas imaginer !
DEB : pas de bus à l'arrivée compte tenu de l'heure tardive, mais s'agissant d'un vol vraiment VFR et très tardif, on peut comprendre l'absence de service, si on ne peut aussi que le regretter.
18 Commentaires
Wizzair est un peu comme Ryanair, du très basique, mais ces compagnies ont l’avantage de pouvoir simplifier l’accès à certains coins d’Europe. La preuve.
J’aime beaucoup la photo du sharklet utilisé comme photo de couverture.
“Tortuga/Hérisson/Crabe” —> La tortuga est devenue une sacrée chimère
Merci pour ce Fr!
Je te rassure, la réservation de ces vols répondent aux mêmes attentes.
La Tortuga n'est pas un mythe, elle existe bien, je l'ai rencontrée !
Une destination qui m’intrigue, car à part la région du Tokaj et une porte d’accès à la Roumanie je n’ai pas d’idée sur les centres d’intérêt à proximité mais te connaissant je ne doute pas un instant que tu vas nous trouver quelque chose d’intéressant.
Nous avons droit à la quasi intégralité du bestiaire.
Un vol tranquille finalement.
Pas de transport en commun à l’arrivée , c’est qu’il n’y a pas de demande.
A bientôt
A vrai dire, j'ai réservé sans trop savoir. Il y a toujours quelque chose à voir à faire mais la ville en elle même ne casse pas trois pattes à un canard.
Il faut dire aussi que le vol arrive tard dans la soirée. Mais il y avait des taxis (heureusement, sinon c'était marche à pieds !).
C'est d'autant plus appréciable d'avoir ces lignes que les destinations sont souvent méconnus.
Ce FR est une exclue sur la destination.
Je n'aime pas ce hangar qui tiennt lieu d'aéroport BVA, mais finalement il n'est peut être pas aussi difficile d'accès que CDG ou ORY aux heures de pointes.
Moi qui suit de la banlieue sud de Paris, je m'y était rendu, il y a 2 ans, en transport en commun (depuis chez moi j'avais dû relier la Porte Maillot), puis j'avais pris le bus jusqu'à BVA. L'avantage est que les bus sont synchronisés dans les 2 sens, et au moins on ne perd pas de temps.
Avantage aussi est, comme tu l'as démontré, de faire des liaisons directes avec des villes européennes non dépourvus d'intérêt, avec des tarifs généralement intéressants.
A bientôt
La route est longue depuis Paris jusqu'à BVA. Si on prend le coût de l'essence, le temps perdu et la qualité de la prestation, il faut vraiment avoir un prix intéressant pour le justifier (par rapport à la concurrence CDG ou ORY). Mais pour ma part, habitant l'Oise, j'ai bcp moins d'inconvénient à l'utiliser.
En transport en commun depuis le sud de la région parisienne : il faut vraiment avoir le coup de coeur !
Un vol Wizz Air qui fait le job avec son réseau très développé sur l'Europe de l'Est et même plus ! Vu le nombre de bases et lignes ouvertes, peut-être peut-on imaginer retrouver Wizz Air sur d'autres vols depuis Beauvais un jour ?
A bientôt
Le réseau s'étoffe de plus en plus ex BVA avec wizz air. Le covid est passé par là naturellement, mais j'ai récemment réservé un vol pour Tirana... annulé depuis par la compagnie. Mais cela donne de belles occasions de visite.
Vous avez été gouter le Tokaji au final? Un manière très originale de faire du vin de ce type. Sinon un vol spartiate mais bon on en a pour son argent (cad pas beaucoup). Mais au moins il a le mérite d'exister
Non, j'ai été très sage cette fois ! Vol pas cher, vol direct, destination pas fréquente, tout pour faire l'occasion du larron.
Une liaison originale, Debrecen est en effet assez méconnue.
"Ce sera donc par l'arrière pour pouvoir scanner l'ensemble de la cabine en la remontant." Avant de lire la suite, je me suis dit à la vue de cette phrase qu'il allait forcément se passer quelque chose. Passer par l'arrière n'est pas la meilleur idée je trouve quand la tortuga est activée, car il est plus probable que des paxs assis à l'arrière passent par l'avant que l'inverse, et donc il est inévitable que tu attentes dans l'allée comme tu l'as fait. N'oublions pas que le 3/4 du temps c'est la porte avant qui ferme en dernier ^^
A bientôt!
C'est clairement un risque de la technique. Et c'est voulu.
L'important pour la Tortuga est de choisir le meilleur siège. Or tant que tous les pax ne sont pas assis et notamment lors d'embarquement par grappe (à opposer à un flux continu qui assure moins de regroupement), il est difficile d'y voir clair.
Embarquer par l'arrière (quand on a un BP avec siège avant) : c'est trouver la bonne excuse pour ne s'asseoir qu'en dernier car on est bloqué par le flux contraire. Cela permet aussi de voir venir les ultimes retardataires pendant cette attente.
Embarquer par l'arrière (quand on a un BP à l'arrière) est plus tricky car on ne peut pas expliquer pourquoi on ne colle pas à la queue des pax qui remontent la cabine en s'installant.
Le tout ensuite est de rester le plus à l'arrière de la cabine pour ne la remonter que lorsque l'allée est libre et donc de pouvoir scanner au mieux (bon je t'accorde qu'on voit moins bien les sièges libre en montant la cabine depuis l'arrière vs en la descendant par l'avant. Mais si on monte par l'avant, il y a tjrs les PNCs derrière toi qui te pousse à progresser pour t'asseoir. On peut toujours faire le coupe du 'j'ai dépassé mon rang par erreur et c'est pourquoi je remonte' mais tu risques le contrôle du bp ce qui signifie game over pour la Tortuga.
Bref il y a toujours plus à discuter ! C'est dérisoire et j'adore.
Étant un utilisateur de la Tortuga occasionnelle, cela reste malgré tout intéressant d'échanger les points de vue, et d'affiner le plus possible les différentes techniques à travers nos expériences, afin de ne pas être pris en flagrant délit ^^
Longue vie au reptile à carapace! Lol
A bientôt!
Comme auparavant à l'EAP, tu nous fais donc le catalogue des destinations originales depuis BVA. Debrecen ne m'est pas inconnue, mais j'avoue que l'attrait n'est pas énorme pour cette destination !
Quant au vol, il faut bourse délier pour se restaurer, mais au moins on a le choix.
Et la tortuga a encore réussi son coup avec un triplet sympathique!
J'entends effectivement épuiser les vols bizarres ex BVA. J'aurais tord de m'en priver. Dommage juste que le covid contrarie l'étendue du choix.
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