Quelques vues d'Innsbruck enneigé depuis Hungerburg et Bergisel
Bonjour à toutes et tous,
Cet hiver AF a décidé de renforcer sa desserte de l'Autriche avec des lignes saisonnières desservant les villes de Salzbourg et Innsbruck. C'est cette dernière ville qui nous intéresse dans ce report et notamment son aéroport qui comporte bien des spécificités. Je reporte donc ici le vol inaugural de cette nouvelle desserte qui est prévue jusqu'en mars 2023.
Voiture garée au parking 2W, qui est pour moi la manière la plus simple et rapide de rejoindre le terminal 2G, qui malheureusement ne brille pas par sa connexion au reste de CDG et aux transports en commun.
Je me dirige donc vers le plus excentré des terminaux de CDG par une froide matinée de décembre. Le plafond est plutôt bas à CDG ce matin, d'ailleurs les appareils en approche surgissent du ciel quelques secondes avant l'atterrissage.
Peu de monde avant les contrôles. Même s'il est assez fréquenté en matinée, il y a rarement du monde à l'enregistrement dans ce terminal. L'attente au PIF est quasi nulle et nous passerons très rapidement airside
Notre vol du jour est bien affiché sur ce FIDS à l'écrasante majorité d'AF, Luxair faisant ici office de figuration !
Le tarmac est a l'image de celui ci, puisque à l'exception du Dash 8 de LG, c'est une succession d'Embraers tantôt portant les couleurs de Hop by AirFrance ou AirFrance by HOP
Notre vol du jour à destination de la capitale du Tyrol est annoncé à la porte G25, l'occasion de constater que le remplissage de notre appareil sera faible. Les vitrages colorés donnent à cette matinée hivernale une ambiance tempête de sable.
Notre appareil est un Embraer 190 immatriculé F-HBLA agé de 16 ans, qui a donc commencé sa carrière chez Regional. Il porte la nouvelle livrée avec une crevette proéminente placé à coté de la porte avant.
On embarque à l'heure et à pied comme il est de coutume au 2G. Cela permet une belle proximité avec les appareils qui comble les Avgeeks que nous sommes.
Nous sommes accueilli chaleureusement par la CCP et on se dirige vers le rang 21 pour prendre place. Les sièges ne sont pas de première jeunesse mais confortable. L'espace aux jambes est limité pour mes 1m85, mais pour un vol d'environ 1h30, cela suffira amplement.
Pour des raisons de centrage, les passagers sont répartis en groupe sur l'avant, sur la rangée des issues de secours et à l'arrière.
Commence alors une attente jusqu'à la fermeture de la porte et au repoussage… Attente qui se prolonge, puisque l'heure du repoussage est bientôt atteinte et dépassée… Le commandant de bord quitte alors le poste de pilotage et commence à remonter chaque rang en parlant à chacun des passagers. Ce n'est pas très bon signe.
Arrivé à notre hauteur, il nous informe que les conditions météorologiques à Innsbruck ne sont pas bonnes et que si nous partions maintenant nous devrions nous détourner pour atterrir à Munich. Le commandant de bord nous informe donc de sa décision d'attendre à CDG en attendant une fenêtre pour privilégier un atterrissage à Innsbruck. Il nous annonce une attente d'environ 1h afin de savoir si nous partirons vers Innsbruck.
Ici je pense qu'il convient de nous pencher sur les spécificités qui font de l’aéroport d'Innsbruck (INN/LOWI), un aéroport particulier. Il est situé dans le fond de la vallée et entouré par les sommets alpins. Son approche est connue pour être très technique (il faut être qualifié pour), car elle nécessite de voler dans la vallée, de survoler la ville à basse altitude juste avant de rejoindre la piste. L'ILS a la particularité de ne pas être aligné avec la piste et nécessite d'effectuer un virage à basse altitude pour s'aligner au dernier moment avec celle-ci.
La piste est courte et tous les appareils ne peuvent pas l'utiliser.
En Avgeek aguerri, nous consultons le METAR d'Innsbruck : il neige et le plafond est annoncé à 300 pieds, en dessous de la limite de 400 pieds sous laquelle l'approche n'est pas autorisée.
Pendant cette attente, la CCP et sa collègue se montreront très très attentionnées en nous servant une bonne collation afin de faciliter notre attente. Pendant l'ensemble de ce vol, au sol comme en l'air, l'équipage se montrera très professionnel mais également très agréable. Nous avons eu l’occasion d'échanger avec la CCP et ce fut un très bon moment.
Finalement c'est la libération, le commandant de bord nous informe que nous allons partir. Nous repoussons donc avec 97 minutes de retard sur l'horaire prévu. A l'issue d'un roulage très rapide, on rejoint la 26R, on s'aligne et on décolle. Très rapidement on franchit la couche.
Pendant que le service se met en place, je jette un coup d’œil à la pochette qui ne contient que la fiche de sécurité
Deuxième service en vol après celui au sol, avec moult galettes bretonnes !
Pas beaucoup de vues du sol avec une couche bien épaisse qui ne permet pas de distinguer quoique ce soit. On se console avec une vue ensoleillée sur le winglet crevette.
On amorce notre descente sur Innsbruck, dont on ne verra quasiment rien. L'appareil évolue dans une épaisse purée de pois. Et l'on ne distinguera finalement le sol lors du survol de la ville, quelques secondes avant d’atterrir.
L'atterrissage sera franc, puis full reverse et freinage fort qui soulèvera un peu de neige et on quitte la piste dont on ne distingue pas l’extrémité.
Après un court roulage, on s'immobilise à notre point de stationnement.
Un bus se positionnera à la sortie de l'escalier, puis repartira et c'est finalement à pied que nous rejoindrons le terminal. Pas de water salute pour l'arrivée de ce vol inaugural, mais un comité d’accueil composé du personnel et de la presse, ainsi que de passionnés situé sur la plateforme panoramique du terminal.
On arrive dans le minuscule hall des arrivées de INN où l'on peut consulter le tableau de départ des bus vers le centre ville.
Nous passerons par la terrasse du terminal pour jeter un dernier coup d’œil à notre appareil du jour qui stationne à coté d'un appareil de BA. Ce duel entre AF et BA préfigurera celui entre la France et l'Angleterre le soir même à l'occasion des 1/4 de finale de la Coupe du Monde et qui sera remporté par la France !
Nous effectuerons le vol retour (non reporté) dès le lendemain soir, après avoir profité de l'ambiance nocturne d'Innsbruck avec son marché de Noël et ses illuminations. Nous retrouverons alors avec un plaisir non dissimulé la même CCP qu'au vol aller ! Le vol retour s'effectuera parfaitement bien avec une arrivée en avance à CDG.
AF by HOP :
Une cabine pas de toute première jeunesse mais confortable pour la distance. Un équipage très professionnel et une CCP exceptionnelle par sa gentillesse et sa prévenance. Pas de divertissements mais le vol dure à peine 1h30. Double ration de collation pour ce vol qui a failli ne pas partir, on apprécie l'attention, on n'aurait pas été traité de cette manière par d'autres compagnies.
CDG 2G :
Passage PIF rapide, accès difficile, propreté RAS
INN :
Petit aéroport à taille humaine, desservit par une ligne de bus direct vers le centre ville et la gare. Une terrasse et un restaurant panoramique sur le tarmac et la piste. Une propreté peu mieux faire.
On regrettera le faible taux de remplissage, AF a-t-il suffisamment communiqué sur l'ouverture de cette destination ?
C'est la fin du report de ce vol inaugural CDG-INN. A bientôt !
6 Commentaires
Destination qui permet aux amateurs de neige de se faire plaisir.
premier vol et premier couac, mais la météo est capricieuse et il faut faire avec.
C'est mieux d'attendre que d'être dérouté sur Munich.
Double galette, c'est une petite attention qui fait plaisir.
A bientôt
Une excellente gestion à bord des aléas du jour avec un CDB qui va directement à la rencontre des passagers. Se poser à Innsbruck en hiver est en effet un sacré défit tant le relief est proche et le circuit d'approche sinueux.
Avec un seul A/R programmé le samedi, l'offre est toutefois un peu faiblarde et c'est peut-être ce qui justifie aussi un faible remplissage. Il s'agit probablement plus d'une destination bouche trou dans le planning des vols qu'autre chose.
Les vues d'Innsbruck enneigée sont magnifiques ! J'espère que le retour aura pu se faire par temps bien plus dégagé !
À bientôt !
La couleur tempête de sable au 2G est vraiment originale. De mémoire je crois qu'il y a aussi Octobre Rouge, La panthère Rose et Ciel Bleu dans les couleurs disponibles :) :)
A bientôt !
Je suis un peu dubitatif sur le potentiel d'une telle ligne, je n'ai pas l'impression que de nombreux français aillent skier en Autriche. Le faible remplissage peut s'expliquer aussi par la période, début décembre n'est pas encore la pleine saison de ski.
AF ferait mieux de développer les vols domestiques vers Chambéry ou Grenoble depuis la Province avec TO, il y aurait là à mon avis plus de potentiels face à la SNCF dont les tarifs et capacités sont limitées l'hiver.
Belles couleurs enneigées à l'atterrissage.
A bientôt !
Connectez-vous pour poster un commentaire.