Avis du vol Singapore Airlines Singapore → New York en classe Premium Eco

Bonjour à tous,

Je suis de retour pour vous partager un routing très simple, mais bien particulier puisqu'il s'agit de réaliser un de mes rêves d'avgeek - voler sur la ligne la plus longue du monde.

Excusez moi d'avance pour le format vertical des images.

Après un an à vivre à Singapour, je guettais la meilleure occasion de prendre ce vol. J'ai une amie PNC chez SQ et j'attendais avec impatience qu'elle vole sur New York pour pouvoir être sur son vol !
Je me retrouve avec le routing suivant 

Une petite clarification purement avgeek sur la ligne Singapour New York:

En 2018, SQ annoncent qu'ils comptent ressusciter leur ligne directe sur New York.
Jusqu'en 2013, la ligne était opérée en A340-500. Elle fût arrêtée car les coûts d'exploitation de la ligne étaient devenus trop élevés. L'A350-900ULR, annoncé en 2015 et mis en service en 2018 permettant 25% d'émissions en moins que l'A340-500, il est choisi par SQ pour relancer cette ligne. Le vol inaugural se fait en grande pompe le 11 octobre 2018.  Jusqu'aujourd'hui, SQ est le seul opérateur de la variante ULR du 350, et le plus gros opérateur du modèle au monde (61 appareils en service).

Aujourd'hui, Singapore Airlines opère quotidiennement 3 vols dont 2 directs vers New York :

-SQ24 SIN - JFK en A350-900 ULR, avec 67 sièges Business (J) et 94 sièges Premium Economy (PEY) (vol retour SQ23 JFK -SIN)
-SQ22 SIN-EWR en A350-900 ULR avec 67 sièges Business (J) et 94 sièges Premium Economy (PEY) (vol retour SQ21 EWR-SIN)
-SQ26 SIN-FRA-JFK en A380-800 en configuration variable (vol retour SQ25 JFK-FRA-SIN)

Au total, il y a donc 21 vols hebdomadaires entre Singapour et New York, 42 en comptant les allers retours.
Sachant que SQ opère ce vol avec 17 PN sur A350 et 27 sur A380, il y a en permanence une soixantaine de crew SQ à New York ! Les crew sont répartis dans différents hotels en fonction de l'aéroport sur lequel ils volent.

En moyenne, les avions de SQ volent 10,574Mi (17,017km) entre les deux villes (données Flight Aware du 10 au 16 avril), et la durée de vol se situe entre 17:30 et 18:50 de vol.
La durée de vol est tellement longue que SQ23 atterrit 2 jours après être parti ! Il n'est pas rare de voir le soleil se lever ou se coucher deux fois sur ces vols, et le personnel naviguant commercial a droit à deux périodes de repos de 3heures, après chaque service.
  
Les avions de Singapour Airlines volent donc, en moyenne entre les deux villes :
- 102,103 km tous les jours
- 714,722 km toutes les semaines
- 260,873,721 km chaque année
 
Pour référence, la circonférence de la terre, c'est 40,075km. SQ vole donc tous les jours plus de 2 fois et demi la circonférence de la terre uniquement sur ses lignes New Yorkaises.    
 
Officiellement, le vol le plus long du monde est le vol SQ22 : SIN - EWR (Source). 
Opérationnellement, le vol le plus long en terme de distance/de temps de vol change quotidiennement avec les routing imposés par la météo ou le contexte géopolitique.
Aujourd'hui en début 2023, cela change tous les jours entre le SQ21 (EWR-SIN) et le SQ24 (JFK-SIN).
SQ emprunte une route transatlantique pour ses vols retours vers Singapour, sachant que le routing polaire n'existe plus dû à l'interdiction de survoler le territoire russe. Cela impose un plan de vol très intéressant, avec un départ vers l'est, une traversée de l'Atlantique, puis de l'Europe, de l'Asie Centrale, et du sous continent indien avant de finalement venir se poser à Singapour. Les passagers d'un aller-retour à New York sur SQ effectuent donc un tour du monde complet.   

Changi airport

Je commence mon récit avec une arrivée à Changi à 10:20. J'ai pris le MRT depuis le centre ville. Le trajet met +/- 1 heure, avec une quinzaine d'arrêts sur la ligne bleue, puis un transfert à la station Expo. C'est pour moi le point faible de Changi : Pas de connection rapide en transports avec le centre ville comme à HKG ou à KUL. 
Heureusement pour les pressés, le tarif en taxi varie sagement aux alentours de 30SGD.  

Dès la sortie du métro, un panneau indique le terminal vers lequel s'orienter pour son vol. Bien pratique pour ceux qui, comme dans mon cas, oublient toujours quelle compagnie opère depuis quel terminal. 

C'est le terminal 3 pour moi ! Ce terminal est utilisé par SQ pour tous ses départs. Le crew center s'y trouve.
Le hall est bien calme ce matin.

Je sors prendre l'air (chaud) une dernière fois. On voit bien la tour caractéristique de Changi, et le Jewel juste derrière.
Le jewel est ce gigantesque centre commercial situé entre les 3 terminaux. En tant que passager, il faut faire un détour pour s'y rendre peut importe le terminal de départ, donc on n'y passe que si on a vraiment le temps et l'envie.
Les singapouriens adorent y venir le weekend, pas du tout car ce sont des avgeeks invétérés, mais parce que le centre commercial en lui même est assez incroyable : On y trouve la plus grande cascade intérieure au monde, un cinéma, des jardins, des zones de jeu pour les enfants, et d'infinies possibilités de shopping et de restauration.  (photo d'un autre jour).

SQ propose une zone dédiée aux passagers voyageant en classe Premium Eco. Je n'ai qu'un bagage à main donc je passe à la borne.

Je m'étais pré-enregistré, mais je veux mon ticket papier, celui là je vais le garder ! En 1 minute c'est réglé.

La PAF est fluide, il n'y a aucune attente, et c'est automatisé pour 100% des passagers. Plus facile de sortir de Singapour que d'y rentrer !
  
Côté airside, je me prends un petit déjeuner même si je vais probablement passer le vol entier à manger aussi. Je prends une boîte de doughnuts pour le crew. A Changi pas de chichis, on mange pour 5 dollars avant son vol, et bien !

Le T3 est assez grand, et un skytrain est prévu pour les gates plus éloignées, dont la mienne qui est la A15 aujourd'hui.

boarding + CABINE

La PIF se fait aux gates à Changi. Une fois passée, une zone d'attente est prévue, avant de pouvoir entrer dans l'avion.
Du coup, pas moyen d'amener une bouteille d'eau à bord si on en a acheté une après la PAF… Pas fort pratique, il faut s'y faire. 

La file pour passer la PIF est très courte, et pour cause l'avion n'a que 161 sièges. C'est moins que certains A320 ! Des agents vérifient qu'on a bien notre ESTA, à hauteur de la file d'attente pour passer la PIF. 
La salle d'attente a une petite fontaine d'eau pour ceux qui ont du tout boire avant la sûreté. Cette salle est complètement vide, on peut se diriger vers l'avion directement.  

A350 High five ! 

Le voilà ! Le destrier du jour est prêt pour son marathon de 17 heures. 9V-SGA est un des sept A350 -900ULR de Singapore Airlines déployé sur les lignes JFK, EWR, LAX et SFO. 

Arrivé à bord, j'ai de la chance. Mon amie est bien là au galley et n'en revient pas de me voir à bord ! Elle m'accompagne jusqu'à mon siège et doit se contenir pour rester concentrée dans son personnage de PNC. Moi aussi, je me contiens pour lui parler de manière plus formelle, je ne voudrais pas la gêner devant ses collègues. 

Je m'installe à la fenêtre droite. La cabine Airspace d'Airbus est ici configurée en 2-4-2 et donne l'impression de respirer, c'est lumineux, spacieux.

Le siège Zodiac Aerospace en cuir est confortable et de très bonne facture. Je suis pas particulièrement fan du design gris et orange. Mais les goûts et les couleurs…
Un excellent casque réducteur de bruit (le même qu'en J) se trouve dans la pochette, ainsi qu'un vrai bon oreiller recouvert d'une taie en tissu, et une couverture épaisse en pilou.
   
Quelques caractéristiques du siège :
- Pitch : 95,52cm
- Width : 49,5 cm
 - Recline : 20,32cm
- Ecran : 33,78 cm (13,3'')
 - Connectivité : 2 ports usb, et une prise internationale
- 1 liseuse règlable sur le côté du repose tête
 
Ressenti du siège :  
Le pitch est très bon pour mon 1m79, et quand le voisin de devant baisse son siège, on a encore la place pour manger, et se lever confortablement. Je peux remplir la large pochette du siège avant avec mon ordinateur et mon chargeur, et ai encore de la place.
Un repose pied est aussi disponible et se règle en 3 positions. 
Lorsqu'on incline le siège, l'assise bascule en avant et se soulève légèrement, en même temps que le dossier s'incline en arrière.

Une petite case de rangement dans l'accoudoir côté droit. Pas mal pour mettre des documents de voyage, ou des écouteurs.  

Une télécommande est disponible dans le côté gauche du siège. La position est bien choisie pour qu'on n'appuie pas dessus par inadvertance. Cette télécommande ne me sera pas utile car l'écran est tactile. Mais elle est peut être bien pour des personnes plus petites pour lesquelles l'écran est trop loin.  

Il y a deux boutons de commande côté droit pour incliner le dossier ou le repose jambes du siège. 

La vidéo signature de Singapore Airlines est jouée pendant le roulage sur l'écran de 13,3 pouces.
J'en profite pour souligner qu'il n'y a aucune indication qu'on est sur le vol le plus long du monde. C'est un vol routine, comme un autre. A la singapourienne en somme… Tout est standardisé, même les choses les plus incroyables sont rendues faciles, normalisées, rationalisées.
Pas d'annonce spéciale, de certificat, de catering spécial ou quoi que ce soit !
SQ24 pour JFK et SQ 22 pour EWR sont des vols qui n'ont, d'un point de vue expérience passager, rien de particulier. C'est un vol SQ comme un autre, mais ça n'enlève rien à l'excellence du service et de la cabine.

Ma vue du jour. Byebye Changi !
Un 777 CX nous vient droit dessus.

le vol

Les moteurs Rolls Royce nous lancent sur la piste 02L, pour un décollage face au nord à 12:59pm heure de Singapour.

3km parcourus, et les données de vol parlent d'elles même… On est bien sur le vol le plus long du monde !

Après le décollage, je commence l'excellent film Green Book. 
 
Les PNC commencent leur travail. Une distribution de biscuits salés, puis un service boissons, suivi d'une autre distribution de snacks. Je choisis du champagne, oui oui monsieur.
Il est servi dans un joli verre à pied siglé.

Santé à tous les FRistes !

Dommage pour moi, mon amie travaille en Business aujourd'hui. Elle trouve quand même un moyen de m'acheminer quelques bonnes choses depuis l'avant via ses collègues; un joli amenity kit de la business, des chaussettes, pantoufles, masque, etc…
 
Amenity kit :
Aucun n'est donné spontanément en Premium Economy sur ce vol. Il faut demander si on en veut. L'amenity kit en PEY contient des chaussettes, une brosse à dents + dentifrice, et du baume à lèvres. Si on veut un masque et des boules qies, il faut demander séparément aussi. 
Tout ceci est détaillé sur le portail en ligne (voir plus bas) auquel tous ne se connectent pas forcément. 
Dommage de ne pas donner tout ça spontanément à bord d'un vol où il est certain que les passagers voudront se reposer.  

Le joli kit J class signé Penhaligon's. Il contient un baume à lèvres, une crème pour les mains, et un facial mist… Et rien d'autre. 

On peut se connecter à un portail mobile en ligne, qui donne quelques informations telles que le menu du jour (pas de menu papier donc), les services à bord, et les différents package Wi-Fi.

Vient le service repas. En PEY on a droit au Book the Cook, ce qui permet de sélectionner son menu à l'avance parmi un très large choix de repas. En plus d'agrandir le choix, ce menu permet surtout d'être assuré que son option sera disponible à bord. Rien ne m'inspirait spécialement, et je de décide de m'en tenir au menu à bord.
Les PNC effectueront le premier service d'avant en arrière, et le second d'arrière en avant, pour assurer à chaque passager que son choix de repas soit disponible au moins sur un des services.  

Le menu du 1e repas ci-dessous. C'est sympathique d'avoir des plats spéciaux pour Chinese New Year, dont le fameux Yu Sheng, plus communément appelé Lo Hei à Singapour, concoction de divers éléments dont chacun a sa signification particulière.

Je choisis l'option végétarienne qui sera excellente. Dans le coin suppérieur gauche, le fameux lo hei.

Un service boisson est proposé en même temps que le repas. Je commande un gin tonic qui sera préparé au galley.
Sympathique la petite touilleuse siglée.
Re-Santé à tous les FRistes ! 

Au milieu du repas, une glace est distribuée, dans le bon timing pour qu'elle ait la bonne consistance au moment du dessert. En voilà une sympathique attention qui fait l'excellence du service sur SQ !

Un autre service boisson est proposé à la fin du repas.. Déjà 3 services boissons en 2 heures de vol, et vu la teneur en gin de mon dernier breuvage, je crois qu'ils veulent tous nous mettre au lit.
Voici le choix de boissons à bord

Mon voisin est pilote de jet privé et se rend à New York pour récupérer un avion et le ramener à Singapour. Il prévoit une escale à Hawaï au retour !
On survole maintenant le nord des Philippines, mon amie m'appâte à l'arrière avec un verre de champagne de la J, et me présente à son collègue Dennis !
Il a une cravate rouge, ce qui veut dire qu'il est Chief, hiérarchiquement juste en dessous du grand boss des PNC à bord, l'Inflight Manager (IFM). Il est certainement un des plus expérimentés à bord, il est en charge de la cabine Premium Eco. Dennis est adorable, c'est un vrai ancien. Il respire la confiance tout en offrant un contact chaleureux. Il prendra bien soin de moi sur toute la durée du vol.

Il existe 5 rangs hiérarchiques possibles à bord, représentés par la couleur des Kebaya pour les femmes, et la couleur de la cravate pour les hommes.
-Bleu : Flight Steward - Flight Stewardess
-Vert : Leading Steward - Leading Stewardess
-Rouge : Chief Steward - Chief Stewardess
-Violet : In Flight Manager
-Doré : Inspector (ceux-ci ne sont pas à bord de tous les vols… mais on le saura s'ils le sont. Tout le monde est au garde à vous car c'est l'inspection !). 

Après 4h de vol, certains crew sont partis se reposer tandis que d'autres font des rondes en cabine avec de l'eau et du jus d'orange.
Ne trouvant pas le sommeil, je commence le film Darkest Hour, et demande un petit verre de vin à Dennis qui passait par là. Il me dit d'attendre un peu, et revient avec un beau verre en verre de la J, et des snacks ! Il en donne aussi à mon voisin pour pas qu'il se sente défavorisé.
Mon voisin en profite pour commander un Bailey's. On est comme des coqs en pâte. 

Le soleil se couche doucement tandis qu'on approche des côtes japonaises par l'est. 
A 17h40, on survole le Sud du Japon, le soleil est complètement couché et les lumières en cabine s'éteignent petit à petit. Le crew n'a pas à demander de fermer les hublots, tous les pax l'ont déjà fait d'eux mêmes. A partir d'ici, on ne rouvrira pas les hublots jusqu'à l'arrivée.

Je revois mon cher Dennis au galley qui me demande si je veux un autre verre de vin. C'est parti, il part et revient aussitôt de la J avec un verre, et me dit de bien profiter du vol. 
On commence à discuter et mon amie descend du crewrest, on a enfin le temps de discuter à 3. J'avais peur de la gêner dans son rôle de PNC. Mais elle est heureuse de me voir à bord et fait tout pour que je passe un excellent moment. 
Dennis me dit qu'il regrette certaines lignes qui ont fermé, comme la SIN-HNL qui était sa ligne préférée.
Je l'interroge sur les vols ULR, selon lui la différence de fatigue et d'endurance est énorme d'un point de vue PNC entre un vol de 12-13h, et un vol de 17-18h. Mais il préfère quand même un ULR à un JFK via FRA qui prend 10 jours de voyage : "I prefer 17hours to get it over and done with !"

Les lumières de Tokyo vues du hublot de la porte 4L, 6h30 après le décollage. 

 Je teste le Singapore Sling qui est franchement pas mal même s'il vient d'une bouteille prémixée.
Je rencontre aussi Jamie, qui est la leading crew (en vert). Je l'informe que son Gin Tonic était vraiment fort, elle me répond que c'est Dennis qui me l'a fait. Je dis ah, ça m'étonne pas et on s'esclaffe tous un bon coup ! Vous l'aurez compris, j'ai déjà un verre dans le nez. 
Mon amie me donne en même temps les sandwich proposés en tant que 'delectables', et une panoplie de snacks en plus.. On ne meurt pas de faim au galley d'un long courrier SQ !
Une petite photo souvenir avec mon amie, un peu floue malheureusement.

 Les sandwich étaient franchement pas fous, mais la large sélection de snacks compense :

On part ensuite distribuer les doughnuts au crew, ce qui me vaut une visite de la J et une rencontre de l'IFM et du reste du crew. Ils me disent en rigolant que j'ai stressé mon amie avec ma surprise et ça se voit sur son service. C'est qu'on rigole aussi à l'avant ! Je trouve les PNC assez spontanés et naturels, à l'inverse de l'image un peu robotique qu'on leur donne parfois. 

Je retourne à mon siège après 45 minutes de vadrouille et me rends compte que je suis vraiment gâté à bord. 
Le crew est fantastique, c'est un plaisir d'interagir avec eux et de les observer travailler avec tant de professionnalisme, de précision, d'humour, de chaleur et d'envie de faire le max,…  

Je m'endors après avoir fini Darkest Hour vers 20h20, et me réveille deux heures plus tard car il y a le second service de repas :

Je choisis le poisson. Ca me plait moins que le premier repas.
L'heure choisie pour le second repas est un peu étrange, 10heures après le décollage. Il est 11h du matin heure de New York, donc ça correspond plus ou moins au repas du midi… Pourquoi pas. Personnellement j'aurais préféré un rafraichissement à la mi-vol, et un vrai repas à l'atterrissage. 
 
Je commence No country for old men pendant le repas, et commande un verre de vin blanc qui ira bien avec le poisson, suivi d'un baileys à la fin du repas. Le dessert est bon. 

On est donc un 150aine de passagers en train de manger notre repas, perdus dans la nuit à 11km d'altitude entre la péninsule du Kamchatka et l'Alaska… L'aviation, ce monde fantastique !

A la fin du repas on approche l'Alaska, il est 7heures du matin à Anchorage mais il fait encore nuit noire. Ils ne doivent pas beaucoup voir le soleil début février sous ces latitudes. C'est impressionnant d'être aussi au Nord, en sachant qu'on vient de l'équateur, et allons nous poser à la hauteur de New York (même latitude que Naples) dans quelques heures.
Certains PNC passent pour entamer leur seconde période de repos, et me remercient pour les doughnuts.  

A l'approche de l'Alaska, il reste 6h30 de vol.

Je dérange une fois de plus mon voisin car je me dois d'inspecter les toilettes, elles sont impeccables. Des brosses à dents sont disponibles. Dennis me propose des brochettes Satay (traditionnelles brochettes de boeuf, poulet, ou agneau, badigeonnées d'une sauce sucrée et trempées dans une sauce cacahuète). Les PNC portent encore le masque chez SQ.

Toute la cabine PEY vue de l'arrière. Le reste de l'avion c'est de la J.

Je vais me rasseoir, entre temps le soleil a commencé à se lever et je vois les lumières d'Anchorage, Alaska !
Petit à petit le soleil se lève et un paysage blanc, montagneux et gelé s'offre à mes yeux alors qu'une leur bleutée se transforme maintenant en un beau bandeau rouge. 

Je termine No country for old men, et il est maintenant 01.40am pour Singapour, ça fait bientôt 13heures qu'on vole. Entre temps il fait clair dehors, mais tous les hublots restent fermés. Je travaille un peu grâce à la bonne connectique à bord.
La carte est mise à jour avec les zones de jour et de nuit sur le globe.

Bon, j'ai mangé, j'ai bu, j'ai dormi, j'ai regardé des films, j'ai travaillé… Qu'est-ce qu'il me reste à faire ?
Ah oui ! m'ennuyer ! J'avais presque oublié que c'était possible. A partir de la barre des 14 heures de vol, ça commence à être un peu long.
J'attrape un peu de sommeil, et me réveille à 4.40am, 15h40 après être partis. On approche vraiment maintenant. Bientôt on survolera Toronto et passera la frontière des USA.

Le crew distribue un 'refreshment' 1h10 avant l'atterrissage, qui sera très bon, servi chaud. C'est suffisant car on a déjà bien mangé pendant le reste du vol.

 45min avant l'atterrissage, le moodlighting se rallume très doucement. D'une petite lueur bleue jusqu'aux lumières chaudes qui rappellent le soleil qui se couche à l'extérieur.

Je commence à comprendre pourquoi on utilise le mot 'ultra' pour ce vol. On a vraiment poussé jusqu'à l'extrême les performances humaines et techniques ! Les PNC sont épuisés, on a un peu perdu l'excitation du début du vol. C'est un vol d'endurance ! 

Voici l'aéroport de Newark…

…Et la statue de la liberté !

On est au bout du marathon ! 

On a contourné Manhattan par le Sud, et venons survoler les quartiers huppés de Long Island, pour une approche de JFK par l'est.

La skyline de Midtown !
SQ passe toujours une petite musique avant l'atterrissage. On aime ou on aime pas.  

Hello JFK ! Nous avons parcouru 16,697km en 17 heures et 14 minutes.

2km de roulage plus loin, on arrive à la gate !

JFK AIRPORT

JFK ne m'a pas vraiment séduit: Pas spécialement propre, aucun commerce ouvert, file d'une heure à la douane, et cohue à la zone d'arrivée des bagages.

Le pire avec JFK est la connection avec la ville. D'abord il faut prendre un airtrain mal indiqué qui amène au système de metro à Howard beach. Un peu le même système qu'à Singapour finalement.. Mais en mal fait; La station d'Howard beach n'est pas faite pour accueillir des voyageurs (tourniquets, pas d'ascenseur), elle est sale, franchement lugubre et n'inspire pas confiance quand on arrive fatigués avec l'ensemble de nos documents après un long vol. J'attends dans le froid un métro A pour aller en ville.