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Bonjour à tous,
Deux premières pour moi à l'occasion de ce déplacement au Gabon : premier vol suite à l'obtention du Flying Blue Platinum, et premier Flight Report (il était temps !).
J'aborde la journée du bon pied, en vérifiant l'appareil prévu : c'est bien un A330. Ouf ! Lors de mon dernier déplacement à LBV, AF avait eu la mauvaise idée de faire voler un antique B777 avec cabine "tobogan" NAV-4 sur le retour (de nuit !). Presque une scandale quand on connaît les tarifs sur cette ligne (je suis très heureux de participer à la réussite financière de notre compagnie nationale mais tout de même…). Je m'en étais ému auprès du CC qui semblait partager mon désarroi … c'est déjà ça.
Air France vole quasi quotidiennement vers LBV, avec quelques exceptions qui semblent échapper à la logique, et tous les jours pendant la période estivale. Généralement en 330, parfois en 350 (et donc avec une belle cabine 3F … qu'il me tarde d'essayer).
Mais retour au menu du jour : une après-midi in the air, arrivée en matinée à CDG, et retour dans quelques jours par le vol du soir (doigts croisés pour le 330 … ou encore mieux le 350).
J'arrive relativement en avance à CDG pour pouvoir suivre une réunion depuis le salon. Beaucoup de monde au 2E ce matin, ça sent les départs en vacances. Je passe rapidement la PAF (une fois n'est pas coutume … merci PARAFE). Direction les fameuses KLM puis un petit tour de CDGVal bondé.
Le monde est partout ! Je passerai le PIF relativement rapidement, après m'être fait abboyer dessus à plusieurs reprises par les agents assarmentés "Paris vous aime". Au moins les priorités sont relativement respectées et l'accès n°1 permet de gagner un peu de temps. Passablement énervé, j'accélère pour rejoindre ce salon, seul salon AF qui m'est encore inconnu à CDG (hormis le salon P… of course)
Je trouve cet aérogare relativement réussi. On a tendance à être très critiques vis-à-vis de nos infrastructures parisiennes qui, même si elles manquent parfois de fluidité (doux euphémisme), sont plutôt agréables "à vivre", notamment quand je les compare avec leurs comparables interntionaux, et je ne parle pas là de LBV, vous l'imaginez bien ;)
Après moins de 5 minutes de marche, me voilà face au salon. Bien visible et belle entrée (bon, le couloir qui suit est beaucoup moins attrayant, notamment quand on le compare à la passerelle du 2F).
Vous notterez le logo Aeroflot gribouillé …
Très bon accueil, le personnel est présent en nombre. L'hôte d'accueil répond rapidement à mes questions et fera dans la minute une modification de siège (pour me permettre de voyager à côté de mon collègue).
Je prends connaissance du plan du salon, ce dernier est vraiment spacieux et très calme en ce début de matinée (cela s’agitera un peu plus sur les coups de 11 heures).
Direction l'espace "snacks" n°3 pour moi, qui a l'avantage de disposer d'une vue "correcte" sur les pistes (qui a eu le malheur d'imaginer ces infâmes grilles en fer qui bloquent toute tentative de spotting correct ?). Les sièges et tables sont encore jonchés de restes de petit déjeuner, mais le personnel de nettoyage passera rapidement pour tout remettre au carré. D'ici là, je fais un petit tour.
Un espace clients … sans clients (mais les capacités d'accueil sont à la hauteur du dimensionnement du salon).
Je trouve que ce salon est vraiment une réussite. De grands espaces, aérés et lumineux. Une vue "correcte". Bref, game changer par rapport au salon du 2K duquel partent généralement les vols pour LBV.
On y trouve même un espace enfant… Loin de moi l'idée de râler contre des mômes bruyants qui courent partout mais je salue tout de même l'initiative (bon même si dans le cas présent l'espace est plutôt occupé par des moins jeunes).
Il est l'heure d'un petit-déjeuner léger pour tenir jusqu'au déjeuner servi en vol (et celui-ci l'est souvent autour de 14 heures, de l'intérêt donc de prendre des forces !).
Prestations classiques des salons AF de CDG, avec une nouveauté pour moi cependant : l'eau "aromatisée melon-basilic". Etonnement c'est super bon, j'étais à deux doigts de m'en remplir une gourde. Sinon, buffet froid et chaud, tout est très bien tenu et bien achalandé (rien ne vient à manquer malgré les nombreux vautours qui volent en groupe autour des viennoiseries). Si j'ai toujours eu une dent contre les croissants et pain au chocolats proposés dans les salons AF (c'est pourtant pas si difficile ?), l'offre est variée et de bonne qualité.
Même la queue au stand liqueurs… it's always 4 pm somewhere, isn't it?
L'espace snacking propose une offre réduite mais largement suffisante à qui souhaite petit-déjeuner en s'abstenant de tout bacon, oeufs brouillés et autres cognacs (VSPO et non XO, malheureusement…).
… bon je ne meurs pas de faim donc petite sélection, histoire de. Ce sera correct. Mention spéciale à la sélection de thé toujours de très bonne facture grâce au Palais des thés, fournisseur des salons et de la classe Affaires, et au jus d'orange pressé frais.
Après cette pause modérément roborative, je me permets un petit tour du salon, histoire d'en hûmer l'air et l'esprit.
Le coin "sieste" est bien fourni (et occupé par de nombreux siesteurs), quoiqu'un peu lumineux pour quiconque cherche à terminer sa nuit. Personne dans l'espace Clarins (d'ailleurs, si quelqu'un a compris comment bénéficier de ce partenariat, je suis très preneur d'une explication). Les commodités sont propres (rien de tel que l'odeur de javel au petit matin pour réveiller un gentleman à moitié endormi). Un gros plus à nouveau en comparaison du salon du 2F (entre autres), trop souvent bondé et où les files d'attentes ont tendance à s'allonger.
Petite pause spotting. Rien de bien spécial. Un A320 tunisien Nouvelair qui passe par là, un 777 AF F-GSQB en partance pour LAX et … une rame CDGval en partance pour un demi-tour. A nouveau, entre les grillages et les vitres teintées : dur de spotter tranquillement.
Après un petit tour à l'espace restaurant pour récupérer mes collègues affamés, direction notre porte. Au passage, coup d'oeil à l'offre déjeuner et notamment au fameux "Burgal" proposé en collaboration avec Alain Ducasse (pas très fan perso, mais bonne idée de s'adapter à tous les goûts).
Mais c'est donc déjà l'heure de nous diriger vers notre porte, où l'oiseau est déjà là. Un A330 immatriculé F-GZCD de 21 ans d'âge. L'embarquement sera fait rapidement, avec un respect à peu près correct des priorités.
Arrivée à mon siège, désormais connu et reconnu. Le pitch est plus que correct (très correct pour mon mètre 70) et la cabine est accueillante.
Une PNC passera rapidement pour distribuer la trousse de voyage (je vous épargne le contenu, classique, un oshibori, un verre de champagne et le menu. On commence à se lasser de ce menu là (déjà 3 vols, j'aurai au moins la "chance" de pouvoir tout goûter), mais je trouve que le champagne (en ce moment du Pomery) est plutôt de bonne qualité. En tout cas je n'ai jamais eu aucun problème à me resservir :)
La CC viendra se présenter et échanger quelques mots. Elle prend le temps de discuter et de nous présenter le parcours du vol, la durée et potentielles perturbations. Rarement vu ce niveau d'attention mais cela fait plaisir !
Un verre de champagne et 15 minutes de taxi plus tard, c'est déjà le décollage (vous noterez le CMA-CGM Air Cargo à l’atterrissage sur l'écran).
Joli décollage avec en prime une vue sur un Gulfstream au décollage à LBG.
Mais l'heure est venue de s'attaquer aux choses sérieuses : le déjeuner. Car il se fait faim et je commence presque à regretter mon choix d'un petit déjeuner léger au salon.
Menu du jour donc. Sur le papier pas trop mal mais dans les faits vraiment pas incroyable ni copieux (notamment par rapport aux derniers menus qui proposaient un jarret de veau aux morilles et un risotto aux champignons tout à fait goûteux selon moi). Par ailleurs un des vins blancs et le champagne sont identiques aux derniers menus également.
Je trouve cependant ces menus de relativement bonne facture. Le papier est de qualité et le carton bleu épais fait relativement chic.
J'ai tenté de réserver un plat en ligne (sans succès, cette fois-ci, visiblement) car la PNC n'est pas au courant, mais décide tout de même de partir sur la volaille…
Avec un nouveau verre de Pommery pour patienter.
Pommery qui accompagnera très bien la purée de petits pois à la menthe, plutôt très bonne. On ne peut en dire autant des ignobles gavottes au fromage dont je fais désormais une indigestion (mais je leur connaît des fan inconditionnels). Pour autant je trouve dommage que la prestation apéritif soit servie dans un sachet plastique lui même dans une boîte en carton. Les noix de Lufhtansa font meilleur effet selon moi :)
Pour autant j'arrive à patienter dans d'agréables conditions (on a connu pire).
L'entrée arrive et c'est … correct. Le pain aux figues est très bon (du pain de qualité sur Air France ça reste cependant le minimum à mes yeux). La brousse de brebis est plutôt bonne mais les crevettes sont assez insipides. Heureusement, Pommery est toujours là :)
Puis vient le drame… la CC et une collègue débarquement pour m'annoncer que mon choix de plat chaud est épuisé. "Mêmes les hôtesses font des erreurs parfois." Elles me proposent toutefois l'intégralité des autres plats chauds, x2 si je le souhaite ! Dans toute cette excitation, j'en oublie de photographier mon plat, mais rien d’inoubliable (échine de porc finalement).
L'heure de s'attaquer aux desserts, avec mon collègue (plein d'attentes suite à un cabillaud fort peu appétissant). Les desserts sont plutôt pas mauvais, les très classiques glaces de bonne qualité. De surcroît, la CC vient nous proposer une troisième tablette de mignardises à partager… cognac gourmand pour moi, chartreuse gourmande pour mon collègue.
Je regrette toutefois que l'armagnac soit un XO alors que le cognac est uniquement VSOP… mais on survivra.
Après ce festin, l'heure de la sieste (ou de la préparation des réunions du soir, au choix). Restent 4h de vol pour avancer au calme. J'ai toujours apprécié ces ambiances de vol en journée, un oeil sur le PC et l'autre dans les nuages.
L'heure aussi de revoir ses classiques ! Je trouve d'ailleurs la sélection de films AF tout à fait correcte, mais manquent quelques classiques (rien contre Dune et Timothée Chalamet mais je préfère Bourvil).
C'est à ce moment que la CC passera me voir pour m'offrir une flamme logotée accompagnée d'un petit mot. Charmant geste, surtout vu le peu d'importance de cette absence de volaille ! J'en profiterai pour échanger un peu avec cette jeune CC très enthousiaste, visiblement passionnée par son métier et heureuse de le partager quelques minutes avec des clients. Je dois dire que c'est pour ce genre de moments et ces échanges que je privilégie toujours Air France désormais. Si le site internet et l'application sont tragiquement défaillants, la qualité des cabines et des prestations pas toujours au rendez vous, je n'ai pour ma part eu que des bonnes surprises s'agissant du personnel et du service client (que ce soit en vol ou au téléphone). Bon, ça reste un porte clés. J'aurai préféré des miles :)
Un tour aux commodités. Particularité intéressante sur ce vol, les robinets d'eau sont inopérants en classe affaires. Obligation, donc, de se laver les mains à l'Evian. Pourquoi pas.On préfère ça à un retard, surtout pour un vol relativement rapide comme celui-ci.
Un autre petit tour dans la cabine, passée en mode repos. Un peu de travail et c'est déjà l'heure de la seconde prestation.
Alors là, hormis le jus innocent (très bonne idée mais pourquoi ne pas aussi le proposer au décolage plutôt qu'un jus de pomme ultra basique ?) et un financier plutôt réussi, ce concept de feuilleté-salade-ricotta c'est vraiment too much. Déjà, bien trop roboratif seulement 2h après le déjeuner, et ensuite vraiment pas bon. Et les 3 quartiersde pamplemousse qui se battent en duel…
Bon heureusement, le sourire et la sympathie de la CC, un petit goûter et un Bourvil plus tard, tout ira mieux.
Pas mauvais les petits biscuits… on en redemanderait (je continue de pleurer le chocolat praliné Angelina remplacé par du chocolat noir "Chocolat des français").
Mais c'est déjà l'heure de la descente. Vue sur la fôret gabonaise en fin de journée. Atterrissage rapide et sans accroc à LBV où nous sommes attendus (LBV est "uniquement" desservi par Ethiopian, la RAM, Afrijet et Turkish).
Débarquement rapide, et sortie rapide de l'aéroport (ça peut prendre plus de temps pour quiconque n'a pas l'expérience de naviguer les douanes gabonaises, mais le Gabon est désormais accessible sans visa à tous les ressortisants de pays du G20 !).
Un excellent vol. Si tout avait plutôt mal commencé avec un CDG bondé et des agents PIF au mieux de leurs capacités vocales, tout s'est arrangé à compter de mon arrivée au salon. Très joli salon, calme et bien entretenu avec des prestations au niveau. Et surtout : un vol impeccable. Une équipe de PNC formidable avec une CC qui aura dépassé toutes les attentes (je suis le premier à râler mais pour le coup...). C'est lors de ces vols que l'on voit toute la différence que font les personnalités, l'enthousiasme et le sens du service !
Sur le plan des prestations, les repas restent moyens, surtout eu égard au prix du billet. Air France (et Servair) aurait tout intérêt à arrêter les partenariats avec des chefs médiatiques pour mettre en avant des chefs français peut-être plus confidentiels mais parfois plus originaux (et à varier plus souvent les menus...).
Je ne m'attarderai pas sur LBV, connu des habitués.
Voilà, merci de votre indulgence, c'était mon premier FR :)
Bon vol !
Les contributeurs de Flight-Report ont posté 8 avis concernant 2 compagnies sur la ligne Paris (CDG) → Libreville (LBV).
La compagnie qui obtient la meilleure moyenne est Gabon Airlines avec 7,7/10.
La durée moyenne des vols est de 7 heures et 15 minutes.
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12 Commentaires
Eh oui, encore des héros de l'ombre comme ces courageux militants, luttant férocement pour la Liberté, un drapeau tibétain à la main sur la place Tien ... heu non, sur la place de la Concorde.
J'avoue aussi avoir du mal avec ce concept et j'ai eu des difficultés à digérer celui au saumon fumé.
Sinon, bravo pour le statut Platinum.
Vol sympa et surtout un équipage sympa parce que, quel que soit la qualité de la prestation, si une Monique est là, tout va mal.
Pour un vol court ver le Gabon, la cabine du 330 est plus que correcte. Le catering est bien adapté mais quel dommage de ne plus proposer les délicieux chocolats Angelina.
Pour la notation, je vous trouve soit trop sévère avec CDG soit trop gentil avec LBV mais il y a pour moi un écart supérieur à 1 point entre ces deux aéroports.
Bons vols,
Pour sûr plus d'un point de différence au global. Après, l'expérience "business" à LBV qui propose un parcours VIP avec terminal dédié et salon privé qui débouche directement sur la porte de l'avion... c'est sympa... peut-être dans un prochain FR ? :)
Pour une première, c’est très réussi, bien illustré, bien commenté, bien rédigé.
Voilà un vol où grâce à l’efficacité et au dynamisme de la CC, les choses peuvent vite s’arranger ou prendre une tournure différent, un aspect acceptable. Et ça change tout !
La cabine de ces A330 est agréable pour ce genre de vols.
Bons vols.
Pour un premier opus, c'est super réussi, très, très agréable à lire et fort bien documenté. Je rejoins Greg, c'est pas évident de réussir son premier FR (ni les suivants d'ailleurs ^^)
De bien belles attention des PNC suite à l'erreur sur le choix du plat, c'est ce qui s'appelle régler un problème de manière tout à fait pragmatique et où le client finalement ne retiendra pas le problème mais la solution.
Sur la seconde prestation encore et toujours cette "brioche" aussi appelée "muffin" mais qui, avec les deux dénominations, reste mauvaise et surtout identiquement mauvaise ^^
Tiens je constate aussi que les envolées lyriques de la compagnie dans les menus ont laissé place à des titres très sobres. Alors autant j'ai toujours critiqué ces noms à rallonge qu'Air France aimait mettre, mais le terme "Volaille" bof. Quelle volaille ? Et je suis sûr en plus que c'est le plat que vous souhaitiez ^^
A bientôt !
Oui... toujours mauvaise cette brioche, sur mon dernier vol une autre CC m'a avoué qu'elle la trouvait "assez ignoble", peut être un peu exacerbé comme réaction mais en tout cas l'avis semble partagé ! Et pour la volaille, oui... il y a un juste milieu à trouver entre clarté et description froide et clinique des produits (et en l’occurrence j'ai pris la volaille cette semaine et c'était vraiment pas ça :P) !
Très belle narration comme je les aime.
Bien sûr le vol n'est pas exempt de petites aspérités mais le tout passe bien, sur les destinations où AF est sans concurrence et ne met jamais ses meilleurs modules.
En tout cas, j'espère rester en bons thermes avec vous mon cher Caracalla :-)
A bientôt pour le retour qui est souvent un vol de la muerte
En bon thermes, toujours ;-)
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