Pas facile de résumer une telle expérience avec quelques dizaines de photos… Le tri a été difficile, et il y a pas mal de détails du voyage que j'ai dû occulter ! Je reste disponible par message si vous préparez vous aussi ce voyage et que vous souhaitez des infos pratiques que je n'ai pas mises dans ce bonus :)
Quelques infos d'abord sur le chemin de Compostelle… ou plutôt les chemins. Car il existe beaucoup de chemins possibles, en France, en Espagne, au Portugal… Voire même une infinité si on considère que pour les puristes, le pèlerinage commence… depuis chez soi !
Mais pour les principaux chemins contemporains, ça ressemble à ça (source : Wikimedia Commons)
Il faut donc choisir quel chemin on souhaite faire en fonction du temps qu'on a, de sa condition physique, du type de paysage qu'on veut voir… Personnellement je m'étais donné un gros mois, et je n'avais pas envie de faire le Camino Frances (qui est en Espagne comme son nom ne l'indique pas, en bleu ci-dessous) car il a la réputation d'être devenu une "autoroute à pélerins". J'ai fini par jeter mon dévolu sur le Camino del Norte depuis Irun, à la frontière avec la France. Il est beaucoup moins fréquenté et la perspective de suivre la côte me plaisait ! Par contre, qui dit moins fréquenté dit moins d'offres de logements par endroits, et ce chemin est assez physique. Je le quitterai un peu avant Oviedo pour passer à l'intérieur des terres en suivant le Camino Primitivo. Enfin, je terminerai avec une petite extension après Compostelle que j'expliquerai en temps voulu !
Voilà ce qu'a donné mon trajet, en jaune sur la carte ci-dessous (modifié d'après Wikimedia Commons), pour une distance d'environ 1000 kms
Le voyage depuis Paris a commencé en train, avec une arrivée à la gare de Hendaye (qui est côté français, juste en face d'Irun).
Jolie surprise en rédigeant ce FR : la pèlerine au premier plan est devenue quelques jours plus tard un de mes principaux compagnons de route ! Une néerlandaise adorable, presque retraitée, qui a déjà fait plusieurs des chemins de Compostelle. Mais je ne la connaissais absolument pas au moment de la photo !
Après ma première nuit, dans un dortoir à pèlerins forcément, c'est parti pour la première journée de marche !
Les choses ne sont pas toujours bien faites, et cette première étape d'Irun à San Sebastian en est un bon exemple : 25 kms avec de gros dénivelés, une des étapes les plus dures du voyage ! De quoi bien casser les jambes alors que le corps n'est pas encore habitué à la marche
J'arrive à Pasaia, où un court trajet en bateau sera nécessaire pour franchir le petit bras d'eau
Et voici enfin San Sebastian, une ville qui m'a agréablement surpris, elle est très belle !
Les étapes font généralement entre 20 et 30 kms par jour. Ca dépend des logements, de la difficulté de l'étape et de l'état de ses jambes et de ses pieds :)
La journée typique est un départ aux alentours de 6h30 et une arrivée à destination vers 13-14h. Au début je trouvais que ça finissait trop tôt, mais finalement c'était adapté : le temps d'arriver, prendre une douche, faire sa lessive, se reposer, aller visiter la ville/village où on s'est arrêté, dîner… Ca passe vite !
La ville de Zarautz
A Getaria, un monument auquel je ne m'attendais pas : le "Monumento a Elcano", qui honore un célèbre enfant du pays ! Juan Sebastián Elcano est en effet le capitaine qui a terminé le tour du monde de Magellan (ce dernier ayant été tué pendant le voyage). M'étant beaucoup intéressé à ce voyage et à la période des Grandes Découvertes, c'était une bonne surprise !
Certains chemins sont très "instagrammables" et dans l'idée qu'on se fait du pèlerinage de Compostelle. Mais il arrive parfois de devoir longer des routes pendant des kilomètres, ce qui est beaucoup moins glamour !
Les vaches auront été omniprésentes tout au long du voyage :)
Le chemin est souvent bien indiqué comme ici, mais il y a parfois des endroits où on hésite. Je ne peux que recommander l'application "Buen Camino", qui non seulement propose une carte très précise des chemins avec localisation GPS, mais indique aussi les logements notamment. Elle m'a évité de me perdre un petit paquet de fois !
Il m'est arrivé de marcher assez longtemps en pleine nature sans croiser personne, très reposant !
Les 20 ou 30 kms de marche quotidiens ne se font pas d'une traite, et les pauses sont nécessaires et appréciables. Les petits bars et restaurants tout au long du chemin sont idéaux pour ça ! Je ne sais pas combien de tortillas j'ai englouties, mais ça doit se chiffrer en kilos :)
C'est aussi l'occasion de discuter avec les autres pèlerins. Si on ne les a pas croisés en marchant, on les croise dans les bars et dortoirs ! Et les mêmes têtes reviennent souvent, car on fait grosso modo les mêmes étapes
Le Camino del Norte passe par Guernica, tristement célèbre pour le bombardement de 1937 qui a détruit une bonne partie de la ville. Cet évènement a inspiré à Picasso une de ses plus célèbres toiles, reproduite ici
Bilbao, où j'étais passé à peine 6 mois auparavant sans me douter une seconde que j'y reviendrais si vite et dans des circonstances si différentes !
Le départ de Bilbao se fait en longeant une zone industrielle à l'ambiance presque dystopique, avec ces immenses grues qui mettent des tonnes de métal dans d'immenses fours… Mais j'ai trouvé qu'il y avait un aspect un peu fascinant à ce lieu !
Pour passer de l'autre côté du fleuve Nervion, une curiosité : le pont transbordeur de Biscaye, inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco ! Voiture et piétons montent sur une nacelle suspendue à des câbles et qui fait constamment l'aller-retour entre les deux rives du fleuve. Il s'agit du premier pont transbordeur construit, et il n'en reste que 8 encore en usage dans le monde
J'en ai déjà un peu parlé, mais Compostelle c'est aussi et surtout des rencontres faites au gré des repas, des hébergements, des marches… Alors bon, ce n'est pas parce qu'on est tous des pèlerins que tout le monde s'entend à merveille, mais on finit toujours par avoir des affinités avec telle ou telle personne. Et finalement, alors que j'ai fait le chemin "en solo", je n'ai quasiment jamais passé une journée à marcher seul ! J'ai fait la première moitié du pèlerinage avec la néerlandaise dont je parlais plus haut, ainsi qu'une italienne, une allemande, un espagnol… Tout en respectant les envies de chacun(e) si l'envie de marcher un peu seul(e) se faisait sentir !
Et quand ça accroche avec quelqu'un, on arrive très vite à des discussions très personnelles. De toute façon on ne se connaît pas, on ne se recroisera peut-être jamais, ça aide aussi à s'ouvrir ! J'ai entendu des chemins de vie parfois pas faciles, j'ai moi aussi partagé des choses très personnelles… Ca fait beaucoup de bien quand les autres personnes vous aident à prendre de la distance, vous font voir les choses d'une manière différente…
Là c'était juste après le pont de Biscaye, j'ai pris mes compagnons de marche en photo pour les chambrer en disant qu'ils avaient triché avec l'escalator et que j'allais les dénoncer à l'arrivée à Compostelle :)
La jolie ville côtière de Castro Urdiales
J'ai parlé des vaches mais il y avait aussi pas mal de chevaux, généralement pas farouches !
La grande "Playa La Salvé de Laredo" et ses kite-surfeurs
Et re-traversée en bateau !
Playa de Berria
Nouvelle traversée en bateau obligatoire, et arrivée à Santander que j'avais également visitée quelques mois auparavant
Ca ne m'avait pas marqué lors de mon premier passage, mais il y a beaucoup de bonnes choses à manger dans cette ville !
J'aurai vraiment croisé toute la basse-cour :)
Arrêt pour la nuit à Santillana del Mar, un très beau village qu'on croirait inchangé depuis le Moyen-Âge !
J'y déguste une quesada accompagnée d'un verre de lait frais, très bon ! Les produits laitiers et pâtisseries à base de lait sont omniprésents au pays basque espagnol
A ce moment ça fait environ 2 semaines que la marche a commencé, et les corps souffrent. Dans l'auberge de pèlerins où je passe la nuit, une personne sur deux a des straps, de la glace, soigne une ampoule ou une articulation douloureuse… Je n'étais moi-même pas très flambant à ce moment, mal aux genoux et aux chevilles (heureusement j'avais acheté de très bonnes chaussures et chaussettes et je n'ai pas eu d'ampoules qui étaient ma hantise !).
Finalement j'ai marché tous les jours, avec du recul je me dis qu'une ou deux journées de repos n'auraient pas fait de mal à certains moments, mais j'ai tenu ! Mais là aussi, chacun fait à sa sauce, même si ça veut parfois dire abandonner ses compagnons de route. Les chemins se séparent mais finissent souvent par se rejoindre !
Pour se consoler, rien de tel qu'un "plato combinado" qui nourrit son homme pour à peine 10€ (photo ci-dessous) ! Il y avait aussi, dans certains endroits, un "menu pèlerin" au rapport qualité-quantité-prix imbattable : 12€ pour entrée + 1er plat + 2ème plat + dessert + pain + boisson
Fini le Pays Basque, j'arrive en Cantabrie pour une courte période avant d'attaquer les Asturies. J'aurai traversé 4 régions espagnoles pendant ce voyage, avec la Galice où se trouve Saint-Jacques-de-Compostelle
De très belles plages avant d'arriver à Llanes
Ici on boit beaucoup de cidre, mais en petites quantités et servi d'une façon que je n'avais jamais vue. Il est très, très "aéré", soit avec des machines comme ici, soit à la main par des serveurs expérimentés qui tiennent la bouteille au-dessus de leur tête et qui font tomber le cidre dans le verre qu'il tiennent tout en bas
Une spécialité culinaire de la région, le cachopo : veau, jambon, fromage, le tout pané et servi avec des frites ! Non diététique à souhait mais après une journée de marche, ça passe très bien :)
Aux Asturies et en Galice on croise beaucoup d'hórreos, des greniers traditionnels surélevés pour éviter que les rongeurs ne viennent faire un festin. C'est assez étonnant car ces édifices, mine de rien assez lourds quand ils sont remplis, ne sont soutenus que par quatre piliers assez fins !
Il arrive que le fléchage du chemin soit fait d'une façon très peu orthodoxe, par exemple sur… des poubelles ! Il ne faut pas qu'un petit malin s'amuse à les changer de sens :)
Petit moment pas très joyeux du voyage : mes compagnons continuent sur le Camino del Norte sur la côte alors que je choisis de bifurquer vers le Camino Primitivo, à l'intérieur des terres. Séparation émouvante avant de continuer ma route tout seul, ça fait bizarre après avoir passé tous ces moments avec eux… Heureusement nous nous retrouverons tous à Compostelle deux semaines plus tard !
Et pour ne rien arranger, je me tape une journée de marche sous la pluie non-stop, d'où cet arrêt peu glorieux sous une route. Ca ne m'empêchera pas d'arriver à Oviedo les pieds complètement trempés, ce que je déteste !
(malgré la beauté du lieu, notez la borne en bonne et due forme en bas à gauche !)
Heureusement le soleil apparaît dans l'après-midi et je passe une bonne heure dans un parc à faire sécher mes affaires, histoire de ne pas rattaquer le lendemain les pieds mouillés ! Je ne peux pas me plaindre de la météo pendant mon pèlerinage, car ça a été la seule journée vraiment compliquée de ce point de vue
Un plat phare ici est le pulpo a la gallega, que j'ai bien mérité après cette journée pourrie !
La cathédrale San Salvador, toujours à Oviedo. Cette ville est importante car c'est d'ici que serait parti le premier pèlerin de Compostelle, le roi Alphonse II, au 9ème siècle
Une rencontre incroyable : le pèlerin à droite était un français, tout récent retraité de l'armée. Nous avons marché ensemble deux journées, nous nous sommes très bien entendus… Avant de s'apercevoir qu'il était l'oncle d'un de mes amis !
La plupart des auberges de pèlerins ne sont pas franchement glamour, il faut bien l'avouer. Mais il y a parfois des pépites, comme ici à Grado
La petite ville de Salas
Amateurs de C15 (et je sais qu'il y en a), l'Espagne est faite pour vous, je n'en ai jamais vu autant !
Mon nouvel ami français m'a quitté car il marche à un rythme plus soutenu, personnellement je m'en tiens à mes 26-27 kms par jour en moyenne et ça me suffit largement :)
Peu de temps après, je fais partie d'un nouveau groupe avec deux néerlandaises et une américaine. Cette dernière vient de l'Oregon, c'est son 5e ou 6e chemin de Compostelle ! Et les deux néerlandaises m'ont impressionné car elles sont parties de… Belgique ! L'une d'entre-elles finira même, après son retour, le "petit" bout de chemin entre la Belgique et son domicile
On attaque alors le coin le plus reculé de tout le chemin. Très peu de pèlerins, d'hébergements, ici il n'y a plus que des villages voire des hameaux. Mais j'ai beaucoup aimé cette région ! Un peu une impression de bout du monde
Je n'ai jamais autant traversé les nuages que pendant ce mois de marche !
(traversé à pied et pas en avion, je précise car on est sur Flight-Report !)
Et un peu plus tard, on arrive devant l'imposant barrage de Salime (qu'on traverse d'ailleurs à pied)
Chaque région a son "style" de bornes pour le pèlerinage, en Galice elles ressemblent à ça et ont une particularité…
Elles indiquent la distance restante jusqu'à Saint-Jacques-de-Compostelle ! Un compte à rebours où on commence à se dire qu'on va peut-être y arriver, au bout de ce chemin :)
J'ai découvert pendant ce voyage l'existence du galicien, une langue locale
Arrivée à Lugo, une ville assez grande et qui fait forcément un choc après des journées à crapahuter dans des montagnes reculées ! La vieille ville est entourée d'une imposante muraille romaine inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco
Heureux hasard du calendrier, nous sommes tombés en plein Arde Lucus, une célébration annuelle des origines romaines de la ville. Pendant trois jours, la ville "redevient romaine" avec des camps fortifiés, des habitants qui se baladent en toge, toutes sortes d'activités culturelles… Une très bonne ambiance !
Ce carrefour est bien moche, pourquoi en mettre une photo ? Car il représente un endroit assez symbolique : c'est là que le Camino Primitivo rejoint le Camino Frances, la fameuse "autoroute à pèlerins" dont je parlais au début du bonus. Et clairement, c'était la fin du pèlerinage tel que je l'avais connu depuis Irun. Pas la même ambiance, pas le même accueil dans les bars et restaurants…
Nous arrivons dans les environs de Saint-Jacques-de-Compostelle, en longeant SCQ !
Mais pourquoi ces pèlerins sont-ils en joie ?
Car le but du voyage se profile à l'horizon !
Et voilà un peu plus tard, devant la Cathédrale de Saint-Jacques-de-Compostelle, votre serviteur qui ne sait pas s'il est heureux d'être arrivé ou triste que ça soit fini !
Je vais fissa récupérer ma Compostelle, en latin s'il vous plaît ! Elle atteste du pèlerinage, même si les conditions pour l'avoir ne sont pas draconiennes
Mais comment prouver qu'on n'est pas un simple touriste arrivé en avion et qui veut récupérer un souvenir ? Avec ceci : la crédencial, une sorte de "passeport du pèlerin" qu'on fait tamponner dans les lieux où on passe, souvent les hébergements
Je suis dans un logement on ne peut plus de circonstance, une ancienne chambre de moine !
Avec vue imprenable sur les toits de la ville
Mais en réalité, ma longue marche ne s'est pas arrêtée là. Certains pèlerins, dont bibi, font le choix d'un "petit rab" de 90 kms jusqu'à l'océan ! Direction donc Fisterra (galicien pour "Finisterre"), en 3 jours. Historiquement les pèlerins allaient jusqu'à cet endroit qui était la vraie fin du pèlerinage de Compostelle. Ils y récupéraient une coquille de Saint-Jacques, accessoire que les pèlerins sont donc censés arborer au retour mais pas à l'aller :)
Fisterra était considéré comme le point le plus à l'ouest de l'Europe (même si depuis on sait que ce n'est pas le cas), d'où probablement son nom très proche de notre "Finistère" breton !
L'occasion de prolonger le plaisir en passant par quelques jolis lieux (ici Ponte Maceira), même si ma région préférée du pèlerinage reste le Pays Basque !
Negreira
Negreira où je pense (enfin !) à prendre mon dortoir en photo. J'ai dormi en dortoir quasi-systématiquement pendant mon voyage, pour un tarif oscillant entre 10 et 15€. On vous donne des protections jetables pour oreiller et matelas (eux-mêmes ayant des housses en plastique), et vous utilisez votre propre duvet. Certains pèlerins se faisaient de temps en temps le petit plaisir d'une chambre d'hôtel solo, ce que je peux comprendre : le problème en dortoir n'est pas vraiment la promiscuité mais… les ronflements ! Je pense que le manque de sommeil dû aux ronfleurs m'a autant fatigué que les 25+ kilomètres quotidiens :) Mes rares nuits en hôtel, ou du moins en chambre individuelle, ont été de grands instants de bonheur !
Et en parlant de chambre d'hôtel, je m'octroie ce luxe pour ma dernière nuit. D'une part car il faut marquer le coup, et aussi pour bien me reposer car la nuit suivante sera passée sans dormir dans un certain aéroport "SCQ"… Ca vous rappelle quelque chose ? ;)
Et dernier repas plaisir aussi : de la pluma iberica a la plancha. J'ai découvert ce plat en Espagne il y a quelques années et j'en suis tombé raide dingue, cette viande est un délice !
Le lendemain, c'est d'un pas léger que j'attaque ma dernière journée de marche ! De mémoire elle faisait 37 kms, la plus longue du voyage. C'est beaucoup mais il n'y avait pas énormément de relief (ou sinon en descente), et puis mon corps était rodé !
Je finis par retrouver l'océan, que je n'ai pas revu depuis les Asturies
Le port de Cee
La plage de Langosteira, avec tout au bout la ville de Fisterra !
Une fois dans la ville, il faut marcher 2 gros kilomètres de plus pour arriver au phare de Fisterra, la vraie fin du voyage avec sa borne kilométrique zéro !
Je m'attendais à ressentir une grande émotion, mais pas tant que ça. Je crois tout simplement que je ne réalisais pas que c'était fini pour de bon !
Derrière le phare, je m'asseois sur les rochers en contemplant l'océan Atlantique, le sourire aux lèvres :)
Et vient l'instant fatidique où, pour la première fois depuis 37 jours, il faut revenir sur ses pas. Comme le dit un certain Forrest Gump : "Je suis vraiment fatigué, je vais rentrer chez moi maintenant" !
Retour à la ville de Fisterra, où un bus me ramène à Saint-Jacques-de-Compostelle, où je prends une navette aéroport pour SCQ… et vous connaissez la suite !
Le bilan de cette longue marche est évidemment propre à chacun, car les gens ne font pas forcément ce pèlerinage pour les mêmes raisons et n'en retirent pas les mêmes choses. Mais j'en garde un souvenir ému, ça m'a fait du bien physiquement et moralement, et l'écriture de ce bonus ne m'a donné qu'une envie : recommencer dès que les circonstances le permettront… sur un autre chemin de Compostelle bien sûr !
Merci et félicitations si vous êtes arrivé(e) au bout de ce bonus :) J'espère qu'il vous a plu et qu'il vous a donné envie de vous lancer vous aussi, un jour, dans cette expérience unique !
26 Commentaires
je comprends très bien ce choix de publier un vol sur Ryanair car il se rattache à "autre chose".
Et c'est plutôt rare les FR depuis SCQ.
Une nuit blanche à l'aéroport, définitivement je n'en ai pas envie... ?
Mais le vol rempli le job, te ramener chez toi à un prix tout à fait correct sans correspondance.
Bonus majestueux !!! ce genre de voyage, je le comprends très bien, on retrouve le goût des choses, on décroche de son quotidien et on se prend le temps , le temps de faire des rencontres, de réfléchir à ce que l'on veut faire, à son passé, présent et futur... Bref un moment de VIE.
Alors bravo pour ces 37 jours !!
A bientôt
J'avoue volontiers que la publication du vol n'était qu'un prétexte ;)
Il fallait vite que je reprenne les bons réflexes ;)
Merci beaucoup ! Ce n'était pas toujours facile, mais sinon ça n'aurait pas eu d'intérêt de le faire :) Une super expérience que je suis heureux d'avoir fait au moins une fois dans ma vie.
A bientôt !
Splendide, une vraie aventure à faire une fois dans sa vie et on se serait cru marchant à tes côtés sur les routes le long de la côte nord Espagnole... Aurais-tu d'ailleurs développé une passion pour l'Espagne ? :)
En tout cas, cela donne envie, étant un adepte des roadtrips sac à dos/hostel, ce pourrait être une belle idée pour découvrir le Nord de l'Espagne, en plus de la dimension spritituelle potentielle de ce projet... A réfléchir de mon côté !
A + !
J'adore ce pays depuis longtemps, ayant en plus l'avantage de parler un peu espagnol ! C'est pour ça que j'ai choisi de faire la partie espagnole de Compostelle et pas la partie française (faire les deux étant exclu pour un premier pèlerinage, ne sachant pas si ça allait me plaire).
D'ailleurs, si j'ai la chance de refaire Compostelle un jour, je ferai la Via de la Plata qui part de Séville et remonte plein nord :)
Même si tu n'en fais qu'un bout, ça en vaut la peine ! Le Pays basque a été ma partie préférée. Si le projet se concrétise et que tu as des questions, n'hésite pas ;)
A bientôt !
Je te savais adepte de la marche jusqu'à l'aéroport mais là, tu dépasses les (1000) bornes!!!
De quoi te rappeler quelques transhumances avec un animal rayé?
L'aéroport a un style architectural vraiment unique mais bravo aux architectes qui ont mis des banquettes où l'on peut s'alonger. Le vol serait presque banal s'il ne suivait un moment de voyages et partages dont tu nous avait fait l'honneur de partager quelques indiscrétions. Voir, ou plutôt découvrir ces paysages et les associer à un récit comme celui-ci permet de repositionner, si besoin en était, les vraies valeurs humaines. Au Diable les honneurs en plastique et les luxures aériennes quand tu peux te permettre de marcher dans les nuages.
Bon retour sur la terre ferme et merci.
La maestro a commenté et tu ne vas pas être déçu :D
Bien vu ! Techniquement je suis rentré d'Hendaye à Paris avec un petit détour par Compostelle, tout ça pour logger SCQ... Ah là là, ces AvGeeks alors !
Surtout avec la nuit blanche ahahah
C'est très joliment dit, et je dis ça au premier degré ! Et je suis 100% d'accord :)
A bientôt !
Une nuit blanche dans un aéroport après 37 jours de marche ? L’Akivi est fou, franchement, un lit, pour une fois ? Non ? ?
Sinon, point de vue aérien, Ryanair fait le job et à un tarif tout à fait honorable à 10 jours du départ ! ??
Point de vue tourisme, c’est un sacré bonus que tu nous offres là, on sent vraiment que tu as pris du plaisir à faire ce pèlerinage qui paraissait interminable !
Très heureux pour toi que l’expérience t’ai convaincu, mais une question me vient désormais : Comptes-tu y retourner par un autre chemin ? ?
À bientôt pour de nouvelles aventures ! ?
Un quoi ? "Lit" ? Connais pas ;)
Je m'attendais à ce que les tarifs soient bien plus élevés ! Après tout il doit y avoir beaucoup de bookings à court terme au départ de SCQ avec tous ces pèlerins qui réservent tard, mais bizarrement ça ne semble pas jouer sur les prix. Tant mieux pour moi :)
Ce n'était pas facile tous les jours mais j'ai vu tellement de beaux paysages, mangé tellement de bonnes choses et croisé tellement de personnes sympas, que le plaisir était largement là :)
J'espère bien ! Et j'ai même déjà le chemin en tête : la Via de la Plata, qui part de Séville et remonte plein nord :)
A bientôt !
Une nuit blanche après 37 jours de marche c'est dingue! La nuit n'était pas trop difficile?
San Sebastian est une des villes qui m’attire le plus en Espagne. Je n’y suis toujours pas allé mais j’en ai entendu beaucoup de bien.
J’adore le Nord de l’Espagne en général. Les 4 régions sont magnifiques.
La manière de boire le cidre en Asturies m’a surpris la première fois, surtout pour un habitué des bolées bretonnes ^^. En fait le cidre n’est à l’origine pas gazeux. La machine, ou la manière traditionnelle que tu décris, permet de libérer le gaz carbonique naturel. Celui-ci ne reste que quelques minutes, d’où les petites quantités qui évitent de se retrouver avec un verre de cidre qui a perdu son gaz.
Superbe bonus, merci pour ce partage! J’ai beaucoup d’amis et de collègues des Asturies et de Galice et j’ai adoré lire ta vision sur ces régions dont ils parlent souvent et sur la gastronomie, le cidre, le galicien etc. :)
Une nuit blanche n'est jamais facile de toute façon :) Mais par exemple, j'ai fait des nuits blanches dans la foulée d'une semaine de boulot et c'était bien raide aussi :)
Là finalement, c'était presque moins pire car j'avais fait une bonne nuit la veille en prévision !
Je te conseille d'y faire un tour oui ! Mais je ne sais pas pourquoi, j'étais persuadé d'avoir vu un FR de/vers EAS de ta part il y a longtemps
Avec plaisir, très content que ça t'ait plu !
A bientôt !
Plus sérieusement, quelle expérience! Vraiment j'ai dévoré ton bonus. Une démarche (si j'ose dire) totalement respectable et magnifique à la fois. De belles rencontres, de beaux endroits visités, des défis physique voir psychologiques ont rythmé ton pèlerinage. Chapeau bas! On peut considérer ça comme un autre moyen de faire du tourisme et clairement ça peut donner des idées ne serait ce que sur 100 ou 200km :)
Je ne m'attarderai pas sur le vol en lui même mais tu as eu un excellent tarif pour revenir à la maison.
A bientôt et merci infiniment pour le partage Guillaume!
Le défi est lancé ! Qui postera un Xian-Paris après avoir fait la Route de la Soie à pied ? ;)
Merci beaucoup ! C'était une expérience de vie avant tout, différente de tout ce que j'avais pu faire, et j'ai eu la chance d'avoir ce qu'il fallait pour la réaliser : du temps ! Il faut de l'argent aussi bien sûr, mais le budget quotidien n'est pas très élevé. Et comme tu dis, on peut tout à fait le faire par petits bouts. Certains pèlerins le font sur plusieurs années, car ils ne peuvent pas prendre 1 ou 2 mois off d'un coup. Si tu es tenté, je te conseille la première partie au Pays Basque :)
A bientôt !
Mon désigné fils spirituel, comment donc as-tu pu autant t'égarer, non seulement sur les chemins d'un nouvel FR portant sur un sujet ultra banal, à savoir l'un des 550 B737s Ryanair volant actuellement en Europe, mais surtout lors de 37 jours de vacances loin des aéroports et des avions où tu as choisi la vie facile et oisive de celui qui suit un chemin tout tracé sans avoir autre chose à faire qu'à regarder le fléchage et une carte ?
Imagines-tu à la place, qu'à une moyenne respectable de 3 vols/jour, tu aurais pu faire un tour du monde et nous ramener à minima une centaine de vols parmi lesquels certains seraient des exclus totales sur des sujets inédits et peut-être déjà disparus depuis juin 2023 ? Tout ça malgré des annulations dont tu n'obtiendras jamais compensation malgré tes relances aux SAV concernés, des IRG de dernière minute qui te feront enrager, des PIF interminables à franchir qui te feront suer et courir pour parvenir en gate à l'arrache, des prestations pourries à bord, des IFE inop et des PNC qui font la gueule ?
Bref, ça commence à faire beaucoup, après le dernier quiz avgeek dont je tairai ici ton score. J'hésite par conséquent entre te déshériter directement ou t'accorder un ultime sursis en t'envoyant en stage de redressement, du genre trois semaines en Chine pour prendre un à un tous les combos avions/compagnies du pays, bien évidemment sans prendre deux fois le même et sans sortir des aéroports une seule minute... tout en mangeant du fast food chinois midi et soir et en dormant sur les banquettes ça va de soi, car franchement, les bons petits plats et les dortoirs sur sur les sentiers de St Jacques, ça fait quand même un peu luxe !
PS aux lecteurs non avertis : commentaire 100% au second degré, n'enlevant rien aux louanges dont ce FR et son bonus, donc son auteur, sont dignes au premier degré !
Tu as totalement raison et pourtant... je ne regrette absolument rien ;)
Oh j'ai déjà tout ça, pas besoin de partir bien loin ;)
Je ne vois absolument pas de quoi tu parles... Ca a dû me sortir de l'esprit, va comprendre pourquoi !
Ouf, j'ai cru que tu me condamnerais à faire des ORY-MRS en A32X AF tous les WE jusqu'à ce que mort d'épuisement et d'ennui s'en suive ;) La Chine à côté, c'est les vacances !
Merci Luc, et te sachant Travelgeek à tes heures perdues, content que tu aies apprécié le bonus !
A bientôt avec un routing qui devrait me faire pardonner mes frasques sur Ryanair :)
Superbe bonus!
Originaire d’Aveyron, je croisais souvent des pèlerins lors de mes escapades à Aubrac, Saint-Chély d’Aubrac et évidemment Conques. De nombreux autres empruntent aussi le TER Brive <--> Rodez et descendent à Rocamadour
A bientôt !
La partie française du chemin doit être très sympa aussi mais j'avoue adorer l'Espagne, d'où mon choix de commencer à Irun. Mais je n'exclus pas de marcher en France à une autre occasion !
A bientôt
Pour ce qui est du bonus le chemin ou les chemins attirent de plus en plus pour leur déconnexion et leur coté retour aux basiques de la vie et des échanges entre humains... ma compagne fini d'ailleurs en ce moment une semaine de marche entre Lozère et Lot continuant elle aussi le chemin de Compostelle. Et pour nous ce sera passage sur les terres du père Luc pour la partie Nord du GR20 cet été...
Bon vols !
J'adore les aéroports espagnols de manière générale. Je commence à en avoir fait quelques-uns et je n'y ai jamais rencontré le moindre problème !
Le GR20, il paraît que c'est physique mais magnifique ! J'espère que ça vous plaira et qu'on en aura quelques photos dans le bonus d'un futur FR :)
A bientôt !
Ryanair reste Ryanair et fait le job avec un horaire bien difficile mais j'imagine que ce n'est rien comparé a ce que tu as vécu durant un mois
Merci du partage.
A bientôt !
D'habitude Ryanair ne m'intéresse pas trop, (voire pas du tout) donc je zappe la partie vol et je te remercie mille fois pour ce superbe bonus, plein de sagesse et d'humanité. Une route à faire pour qui en a besoin ou l'envie. Magnifique !
A bientôt !
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