Avis du vol Delta Connection Los Angeles → Reno en classe Premium Eco

INTRODUCTION

De retour à Los Angeles pour ce troisème et dernier vol du jour, vol qui m'emmènera à Reno, dans l'état du Nevada.

Nous sommes le 23 octobre 2021, je me suis reveillé à Vancouver à 6:30, et une journée déjà longue va malheureusement se prolonger… sans que je ne le sache encore. Pour l'instant je viens d'arriver dans la Cité des anges et tout se passe comme prévu.

Un rappel du routing jusqu'ici : 

LAX, TERMINAL 2

Nous débarquons donc du Boeing 737-800 qui nous a ramené de Seattle, et on arrive directement au sein du Terminal 2. La majorité des portes se trouve dans ce hall qui est déjà bien chargé (et la situation ne fera qu'empirer au fil de la soirée)

Un coup d'oeil sur le tableau des départs

J'avais découvert le Terminal 2 de LAX lors de mon premier voyage en Californie en 2017, et je n'avais pas été vraiment conquis. Il est très petit et il y a peu d'endroits pour se détendre. Même si l'on veut consommer quelque chose, les choix sont relativement limités.

Heureusement, cette fois-ci j'espère avoir droit au lounge, dont l'accès se fait par ascenseur…

…ou par les escaliers.

J'avais épluché les conditions d'entrée aux salons Delta/SkyTeam avant d'entreprendre ce voyage, et malgré cela je n'étais pas sûr d'avoir accès au SkyClub de Los Angeles. Je vous laisse découvrir le texte qui se trouve sur le site internet de SkyTeam :

Regardless of their travel class, SkyTeam Elite Plus members traveling on, or connecting to/from, a same-day international flight operated by a SkyTeam member airline have access to a lounge. Lounge access will be provided only at your departure airport and transfer airports, and not on arrival. (https://www.skyteam.com/en/lounges)

 Le langage est tout aussi ambigü (je trouve) sur le site internet de Delta : https://www.delta.com/us/en/delta-sky-club/access

Car en effet, je n'étais pas sûr si le "connecting from a same-day international flight" s'appliquerait dans mon cas. Est-ce qu'il faut impérativement que ce soit le vol précédent mon arrivée à LAX ? Ou bien le simple fait d'avoir un vol international dans mon routing du jour suffit ?

J'avais posé la question au SkyClub de Seattle, mais ils n'étaient pas sûrs. Voici donc venu le moment de vérité ! 

SKYCLUB LOS ANGELES INTERNATIONAL

Ma carte d'embarquement est scannée, on me demande mon numéro de carte Flying Blue… et c'est bon !

Ceci est en fait le petit frère du "grand salon" qui se trouve de l'autre côté du hall. En haut des escaliers on pouvait soit tourner à droite, soit à gauche, et je me suis retrouvé dans la section "overflow", qui est privilégié en cas de forte affluence dans le salon principal.

Au final je trouve celui-ci bien plus agréable et intime, avec les mêmes options de restauration. 

Les plats chaud tout d'abord 

Un choix de plats froids similaire à ce qui était proposé à Seattle

Des boissons froides

Les boissons chaudes (brought to you by Starbucks™!)

Et un frigo rempli de choix sains… et moins sains.

Il y a aussi un bar que je n'ai pas pris en photo.

Dehors, une vue sur le tarmac et le terminal 1 derrière. 

Mon repas du soir

Je mange rapidement, et en pensant qu'il ne me reste qu'un peu moins d'une heure avant d'embarquer pour Reno, je décide de faire un tour au salon "principal", situé de l'autre côté des escaliers.

On voit tout au fond une affiche annonçant un nouveau Terminal 2 pour l'année prochaine. 

Un terminal qui sera accompagné d'un "mega SkyClub".

Il y avait plus de monde dans celui-ci, et il était évident qu'on était en pleine heure de pointe du soir. Rapidement je décide de retourner dans l'autre, sans oublier de prendre quelques photos.

Dehors, le soleil se couche

Je retourne au "petit" salon, je me prends un petit dessert, et je profite d'une prise pour charger mon portable. Comme tout bon AVgeek, je regarde également FlightRadar24 histoire de voir où en est mon avion.

Je cherche le vol DL3860, et je vois un point rouge à côté de la date du jour. Aïe, c'est mauvais signe…

J'ouvre les détails sur l'appareil, et le problème est tout de suite très clair. Il est 19:00, l'embarquement devait normalement débuter vers 19:30, mais notre appareil est en plein taxi à LAX… en partance pour Phoenix !

Le calcul est vite fait : une heure de vol, au minimum 30 minutes sur place, une heure pour revenir, encore 30 minutes avant que nous puissions partir… la soirée va être très, très longue.

Le verdict tombe rapidement : quelques minutes plus tard Delta m'envoit un mail, un SMS, et une notification sur l'application pour m'apprendre que nous partirons avec près de deux heures de retard.

L'application me propose de changer ma réservation, mais ce n'est ni intéressant ni même possible : Delta ne dessert Reno que depuis Los Angeles et Salt Lake City, et le dernier SLC>RNO du jour part plus ou moins à la même heure que mon LAX>RNO. 

Je prends mon mal en patience, tout en me disant que j'ai bien de la chance d'être au lounge. La soirée est animée car les Dodgers de Los Angeles jouent un match décisif contre les Atlanta Braves : ils doivent absolument remporter ce match pour espérer se qualifier pour les World Series. Les écrans du lounge diffusent le match et de nombreux passagers et supporters regardent le match avec ferveur. Mais le sort en aura décidé autrement : les Dodgers sont éliminés et ce sont les Braves qui iront au World Series (et remporteront la finale pour la première fois depuis 1995).

Je profite du salon, tout en commençant à m'inquiéter pour la suite de mon périple du jour :  Reno n'est pas vraiment ma destination finale ce soir. Je dois récupérer un véhicule à l'aéroport (et le guichet Avis ferme à minuit), je dois faire environ 45 minutes de route jusqu'à Carson City où je passe la nuit, et une longue journée de route m'attend le lendemain.

J'appelle donc le guichet Avis qui me confirme qu'ils ferment bien à minuit. Je leur explique que mon vol est retardé, qu'il faudra encore que je récupère mes bagages… ils me répondent que les guichets restent ouverts jusqu'à l'arrivée du dernier vol. J'appelle également mon hôtel à Carson City, où l'on me dit qu'il y a quelqu'un à la réception toute la nuit. Bon, c'est déjà ça.

Je continue à jeter un coup d'oeil à FlightRadar24, et je vois que notre avion ne traine pas : il est de retour à Los Angeles vers 21:20.

Je décide donc de quitter le SkyClub, en me disant que les équipes vont tout faire pour rapidement débarquer les passagers et nous faire embarquer à notre tour.

Je descends dans la salle principale du Terminal 2, et je me rends compte d'une chose qui m'avait totalement échappé : nous ne sommes pas du tout les seuls à subir d'importants retards en ce samedi soir.

A ce jour je ne connais pas les raisons de ces retards en cascade, mais il y a un gros problème de main d'oeuvre aux Etats-Unis et au Canada ces derniers mois, y compris au sein des compagnies aériennes. Ce problème important ajouté à des conditions météo difficiles à Dallas provoquera l'annulation de plus de 1.700 vols (!!) American Airlines une semaine plus tard, lors du weekend d'Halloween. (https://www.npr.org/2021/10/31/1050936006/american-airlines-has-canceled-nearly-1-600-flights-since-friday?t=1636823160417)

Vous aurez remarqué que nous sommes cinq vols à embarquer à la porte 24B, ce qui provoque une foule importante dans la salle d'attente. 

Les cinq vols du soir à embarquer à la même porte. Heureusement, c'est un embarquement par bus, donc nous ne devons pas attendre qu'un appareil s'en aille avant qu'un autre ne prenne sa place.

S'en suit une longue attente, pendant laquelle les esprits commencent à s'échauffer.

Les passagers à destination de San Jose sont les premiers à embarquer. Je m'approche du guichet et je demande s'ils savent quel vol sera le prochain. La dame me répond que ce sera probablement Albuquerque… et c'est d'autant plus rageant que notre appareil est garé sur le tarmac depuis bientôt 30 minutes.

De nombreux autres passagers posent la même questions, et ils obtiennent la même réponse.

Au bout d'une quinzaine de minutes, c'est la délivrance pour les passagers à destination de Reno ! Mais la colère s'empare de ceux en partance pour Albuquerque, à qui on avait dit qu'ils seraient les suivants. Pas de violence physique heureusement mais les agents Delta qui n'y sont pour rien passeront quelques minutes à demander aux gens de se calmer tellement le ton est monté.

En attendant, un autre agent se charge de vérifier nos cartes d'embarquement, et les priorités sont respectées.

On sort du terminal 2 et on marche sur une passerelle qui nous emmène aux bus. 

Le bus est bondé, le temps passe… nous démarrons et à peine une minute plus tard, nous nous arrêtons. Vous voyez ici le terminal et la passerelle que nous venons de quitter.

DESTINATION : RENO

Vous le savez tous, l'avantage principal d'un bus boarding, ce sont les magnifiques vues de l'appareil en embarquant.

Voici donc notre appareil du soir (qui se sera bien fait attendre) : N255SY, un Embraer 175 mis en service en 2016. 

Tout le monde est pressé de s'installer et de partir.

Je m'installe en 6D, place désignée "Comfort +" par Delta.

A côté de moi, un autre Embraer 175. 

Les deux bus se sont suivis de près, et l'embarquement se fait avec un rythme soutenu. Il est 22:10 et tout le monde est à bord !

Le pitch, toujours très bon en Comfort +.

Nous devons malheureusement faire face à un nouveau retard, et il est 22:25 lorsque nous effectuons le pushback. Je sais que l'employée d'Avis à Reno m'a assuré qu'ils resteraient ouverts jusqu'à l'arrivée du dernier vol, mais je ne peux pas m'empêcher de penser à d'autres éventualités.

22:35, nous décollons enfin ! Au revoir Los Angeles, et à dans deux jours !

Je commence à être (très) fatigué et (un peu) irrité, et ajouté au fait que les lumières sont maintenues à un niveau faible pendant la durée du vol, qu'il n'y a rien à photographier à l'extérieur, et que je ne prendrai rien à boire ou à manger lors du passage du chariot, les conditions ne sont pas vraiment réunies pour vous proposer un choix de photos très exhaustif. Toutes mes excuses !

Voici d'ailleurs la seule photo de la cabine prise durant le vol.

arrivée à reno

Un peu moins d'une heure après notre décollage, nous entamons notre descente vers Reno.

Au loin, les casinos du centre-ville de Reno.

Nous arrivons à notre porte à 23:48. J'essaie à plusieurs reprises d'appeler le guichet Avis pour les prévenir de mon arrivée imminente, mais pas de réponse. Je crains une mauvaise nouvelle !

En attendant, pas de doute, je suis bien au Nevada. 

Je descends l'escalator vers les tapis de bagages, et j'arrive enfin à joindre la personne au guichet. Elle me dit qu'elle est encore là mais elle me demande de passer d'abord au guichet Avis avant de récupérer mes bagages. Je ne sais même pas si c'est faisable, je commence à m'imaginer récupérer ma voiture mais ne pas avoir le temps de prendre ma valise avant la fermeture de l'aéroport… Mais évidemment j'accepte car je n'ai pas vraiment le choix.

Heureusement, et je m'en rends compte quelques minutes plus tard, les guichets de location de voiture se situent en face des tapis de bagages.

Je récupère donc mes clés assez rapidement, et j'ai même le temps de patienter avec les autres passagers qui attendent que la livraison de bagages commence !

A gauche sur le panneau, aha!, la nouvelle compagnie américaine dont le hub est l'aéroport de Reno-Tahoe. La compagnie a commencé ses vols le 24 octobre (quelques heures seulement après mon passage à RNO !) et dessert une dizaine d'aéroports en Californie, dans l'Oregon, et dans l'état de Washington (https://www.flyaha.com/destinations)

Je récupère ma valise, ma voiture, et très vite je me mets en route vers Carson City, où je passe la nuit. Je rejoins les bras de Morphée vers 1:30 du matin… quelle journée !

(Pour ceux que ça intéresse, mon itinéraire après mon atterrissage à Reno se trouve dans le bonus touristique !) 

Bonus : Cliquez pour afficher masquer

Je passerai deux jours à relier Carson City à Los Angeles, en passant par le Lac Tahoe, la route 395, et la Vallée de la Mort.

Avant mon arrivée dans la région j'ai suivi les prévisions météo avec beaucoup d'attention. Comme j'ai pu l'expliquer, les états de l'ouest américain (et l'ouest du Canada) font face à une série de systèmes dépressifs qui apportent beaucoup de pluie, du vent, et de la neige. La dernière tempête, prévue pour le dimanche 24, lundi 25, et mardi 26 octobre, est la plus forte, et permettra de définitivement mettre fin à la saison des incendies qui a été dévastatrice cette année.

Une excellente nouvelle pour la région, donc, mais une moins bonne nouvelle pour moi. Je ne connais pas la Sierra Nevada, et je ne sais pas à quelles conditions m'attendre. Je regarde quotidiennement les bulletins vidéos des chaines locales de Reno (qui desservent aussi le Lac Tahoe et les zones montagneuses à l'ouest de la ville), et au fur et à mesure que la tempête approche, les prévisions s'affinent : des records de pluie sont attendus dans les plaines et les vallées, et plus d'un mètre de neige est attendu dans les montagnes.

J'irai jusqu'à envoyer un mail à un des météorologues qui présente ces bulletins (oui oui !). Je lui explique que je ne suis pas d'ici, je lui donne mon itinéraire, et moins de dix minutes plus tard il me répond en me donnant des prévisions détaillées pour mon parcours. Il m'explique notamment que si je quitte la région avant le dimanche soir je n'aurai pas à craindre la neige, et c'est grâce à cela que je n'ai pas décidé d'annuler cette partie de mon voyage ! Merci à lui :)

Mais même si la neige n'est pas au rendez-vous le dimanche (il fait encore un peu trop doux), les conditions sont éxecrables pendant de longues heures. J'espérais voir les eaux bleues azur du Lac Tahoe sous un beau soleil, mais voici ce qui m'attendait : du vent froid et une pluie battante.

La température baisse, et je sais qu'il ne reste que quelques heures avant que la neige ne prenne le dessus sur la pluie.

La pluie tombe vraiment très fort, et je continue ma route vers le sud, et je m'arrête pour déjeuner à Bridgeport, en Californie (pas dans ce magasin, rassurez-vous)

Je voulais vraiment visiter la ville fantôme de Bodie mais les autorités ont fermé la route 270, unique accès goudronné, à cause des intempéries.

Le soleil de Los Angeles est encore loin ! 

Mono Lake, dont on aperçoit un petit bout qui émerge de la grisaille

Tout d'un coup la route 395 dévale un flanc de montagne. On perd plus de 1000m d'altitude–et on gagne presque 15°C–en vingt minutes à peine.

Je m'arrête à Bishop, et j'ai le temps de rapidement visiter le Laws Railroad Museum & Historical Site.

Au centre du musée, le dépôt de gare de Laws, bâtiment qui n'a pas bougé depuis les années 1880

Il y a également plusieurs petites maisonnettes reconverties en maisons d'époque

Je passe la nuit à Independence, siège du comté d'Inyo. La population est de seulement 669 personnes, mais siège du comté oblige, il y a un imposant (et beau !) tribunal.

Je loge au Winnedumah Hotel. Il a été construit en 1927 pour héberger les nombreux acteurs et équipes de production qui venaient tourner les Westerns dans les montagnes et déserts des alentours.

Particularité de l'hôtel : il n'a jamais été rénové ! Les meubles sont d'époque, et vous ne trouverez ni télévision, ni téléphone, ni air climatisé, ni chauffage ! Les conditions sont spartiates, mais c'est ce qui fait le charme–et l'histoire–de cet endroit.

Ma chambre : 

Le hall d'entrée (le piano date de 1892 !)

Le bureau de poste de ce hameau un peu perdu

Le soleil se couche sur Independence

Le Winnedumah by night

Par contre si un jour vous vous aventurez de ce côté des Etats-Unis, sachez que les choix pour manger sont très limités et qu'il n'y a évidemment pas de vie nocturne. Pour retrouver un peu d'animation, il faut faire 25 minutes de route au nord vers Big Pine, ou 15 minutes de route au sud vers Lone Pine.

Le lendemain, direction la Vallée de la Mort

Pas de neige, mais la tempête fait des siennes ici également : le vent est violent et à deux reprises je me retrouve dans une tempête de sable tout simplement incroyable. La visibilité est réduite à moins de dix mètres, et je roule à 15 kilomètres à l'heure. A certains moments je n'aperçois même plus le bord de la route ! Je mettrai plusieurs minutes à émerger de cette tempête, et encore plus longtemps à faire redescendre mon rythme cardiaque.


Et même lorsque le vent ne souffle pas, les nuages sont épais et il tombe un peu de pluie, chose exceptionnellement rare dans cette région. En moyenne il ne pleut que seize jours par an dans la Vallée de la Mort. 

Furnace Creek, là où a été enregistré le record du monde de chaleur : 56,7°C/134°F, le 10 juillet 1913.

Heureusement, il fait moins chaud aujourd'hui. Mais le vent a fait des dégâts : la centre de visiteurs et les logements et campements aux alentours n'ont plus d'électricité depuis le milieu de la nuit.

Je continue ma route jusqu'au Badwater Basin, le point le plus bas en Amérique du Nord.

Nous sommes à 85,5 mètres sous le niveau de la mer.

Une vieille voiture en guise de décoration dans le hameau de Shoshone.

Juste à côté du parc national de la Vallée de la Mort, dans la ville de Baker, le plus grand thermomètre au monde, construit en 1991.

Il mesure 134 pieds, clin d'oeil aux 134°F enregistrés en ce jour de record du monde en 1913. Comme vous l'aurez compris, les lumières s'illuminent pour montrer la température actuelle, chaque pied représentant 1°F. 

Et enfin après plusieurs heures de route sous de fortes pluies et une nuit réparatrice, le soleil de Los Angeles