Cinquième liberté exotique à souhait et déjà reportée par les plus avgeeks du site, cette liaison entre Grèce et Allemagne a bien failli me passer sous le nez. Pour différentes raisons, j'ai dû reporter mon voyage. Je volerai finalement un jour plus tard que l'ami Akivi mais l'essentiel était que je tenais bien mon Dreamliner venu tout droit de la ville jardin.
Le processus d'achat du billet n'a pas été particulièrement compliqué et comme pour toute bonne low-cost qui se respecte, j'ai reçu pléthore de communications pour m'inciter à bourse délier avant de m'envoler. Le dernier mail reçu se voulait cool? Allons voir ça de plus près.
La dernière fois que j'ai pris une compagnie de Singapour lors d'un vol en cinquième liberté en Europe, c'était Singapore Airlines en Boeing 777, entre Munich et Manchester, autant dire un bail. En cette année de vaches maigres aéronautiques, tout était bon à prendre, y compris une low-cost. Surtout si cette low-cost venait de loin et en gros porteur. En route pour un tour de Dreamliner!
Arrivé la veille de Paris CDG, la nuit aura été aussi blanche que mes pattes pâtes (oui, oui!). Avantage notoire de l'aéroport d'Athènes, une liaison H24 en bus de et vers la ville qui ne coûte vraiment pas cher. C'est donc en ville que j'irai passer quelques heures avant un retour vers mon prochain point de décollage. Et dire que j'avais failli perdre tout espoir de faire cette série de vol, en cause un boulot qui s'éternisait la veille. Merci à mes deux acolytes habituels de m'avoir encouragé et au RER B d'avoir été si serviable.
J'ai obtenu mon BP au comptoir, l'enregistrement en ligne n'était pas possible. Je ne me suis pas attardé en chemin et ai rejoint la porte d'embarquement au plus vite. Déception, dur dur de faire une photo décente de l'avion en raison de son point de parking mais Hélios levant compense largement.
L'embarquement est lancé à l'heure et nous ne serons qu'une trentaine de passagers.
Airbus grecs et britannique.
Encore quelques mètres et je pourrai rajouter cette compagnie à mon log. Moments choisis, entre Playstation, porte et fuselage.
Cette aile!…
L'accueil en porte par les deux PNC au féminin fut plus que cordial. Chemin faisant par contre, l'ambiance se fait plus froide. J'évite donc toute photo en dehors de celle-ci. Je suis installé à mon hublot et une jeune allemande occupe le siège côté couloir. Il y a pas mal de sièges vides, j'aimerais vraiment changer de rangée mais l'impassible jeune mâle alpha de l’Île-Etat m'intime de rester à ma place (because of Covid). C'est ridicule. Bref, évitons toute polémique.
Plus clairsemé, ça s'appelle vide…
Repoussage à l'heure.
Mise en route des moteurs et démonstrations de sécurité.
Le roulage permet d'observer un peu de la faune locale et/ou importée.
Mention spéciale pour cet ITA qui fait du béton.
En attendant, nous sommes arrivés au point d'attente.
Attente que nous ne ferons pas, c'est un départ lancé, en continuation du roulage qui va nous propulser sur la piste ce matin.
J'entends déjà rugir les moteurs.
Pas déçu pour deux sous, nous nous arrachons du sol sans complaisance aucune.
Quelques minutes plus tard, ciel bleu, aussi bleu que la mer en dessous.
Pas plus rempli qu'avant et je ne peux toujours pas changer de place. La peste étouffe ceux qui font ces règles débiles ainsi que ceux qui les font appliquer.
Heureusement que j'ai une belle vue depuis mon hublot.
Parce que devant moi, c'est la dèche!
Objet de convoitise mais il va falloir jouer serré… Aussi serré que le pitch. Non, j'exagère, c'est plutôt confortable pour un vol de presque trois heures. Au-delà, pas certain de vouloir tenter le coup surtout sans les appuie-tête réglables.
Je récupère un peu de cette nuit blanche et avance dans ma lecture vu que les divertissements ne sont pas légion à bord. Finalement, le temps passe vite et nous voici en descente vers les riantes terres berlinoises.
Vérifications de la cabine de la part des PNC.
Et nous virons de bord pour aller nous aligner vers la piste assignée.
Pendant ce temps, je me dis que celle-là, il me la faut vraiment.
Mais que celui-là, je le laisse à ceux qui testeraient une éventuelle bouffe low-cost immangeable. Ce vomito bag est quand même logoté, je salue l'effort marketing!
Flaps!
Et train.
Brandeburg, nous voici!
Willkommen in Berlin!
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Point de parking en vue. L?équipage nous rappelle les consignes pour quitter l'avion.
Consignes que les gens ignoreront allègrement. Le gendarme PNC aura bien du mal à se faire respecter comme quoi, jouer les moralisateurs quand on en n'a pas l'envergure est d'un ridicule. J'en profite pour récupérer une safety dans la pochette du siège derrière le mien.
Je n'en n'aurai pas eu l'usage. De ce que j'en ai entendu, le BoB n'est pas terrible. Impossible de juger sans essayer. Une prochaine fois, en Asie peut-être? Et en 777 surtout!
Autre détail en attendant la sortie.
Finalement, les PNC se sont interposés et tout le monde (sic!) se rassoit
Instant F-OITN pour patienter. Pas de ventilation individuelle, l'option coûtait-elle trop cher?
Allez, on peut y aller. Le virus a promis de ne pas nous attaquer en débarquant. Derniers regards sur le fond de cale. Attention à la toute dernière rangée sans hublot… pratique lors d'un long vol nocturne sinon, à éviter comme la peste (ou le Covid). Notez qu'à gauche, il y a quand même un hublot.
J'ai comme une envie de me dépêcher de sortir… Avant que le gardien du fond de cale ne s'aperçoive que j'ai embarqué la tapisserie peut-être?
Le nez de ce 787.
Entre Athènes et Berlin, impossible d'avoir une vue complète de l'appareil, dommage.
Direction les longs couloirs de BER, le passage à la frontière sera aussi rapide qu'automatisé. Personne ne m'a demandé ni PLF ni certificat de vaccination.
Parmi les arrivées, Scoot sortait vraiment du lot. Notez aussi le vol Rossiya que l'on n'est pas près de revoir de sitôt!
Cet aéroport a coûté pas mal d'argent à construire. Je ne sais pas si les voyageurs berlinois aiment qu'on le leur rappelle ainsi.
Bref, je sors respirer un peu d'air avant de rentrer sur Paris avec Air France. L'aéroport est plutôt agréable malgré les longues distances à parcourir à pied. Toujours plus joli qu'ATH.
Voilà, c'est tout pour le moment. La suite au prochain numéro.
Comme d'habitude, merci de m'avoir lu. N'hésitez pas à commenter voir critiquer (mais pas trop non plus, faut pas exagérer). Si vous avez aimé, mettez un Like en dessous sinon vous en mettrez deux!
À bientôt pour de nouveaux envols.
✈
Le but de ce vol était purement avgeek. Ce fut mission accomplie, non sans quelques difficultés logistiques me concernant. Est-ce une agréable expérience? Sur une telle distance, on peut dire oui, si le prix est convenable. Au-delà, je ne les privilégierais pas. Je suis adepte du fond de cale et de la classe éco mais là, c'est vraiment super spartiate. Aucun service à bord, c'est rude sur du long-courrier surtout si l'offre n'est pas vraiment à la hauteur.
Ce qui est fait n'est plus à faire et j'en suis bien content.
17 Commentaires
La majorité des passagers n'étant pas avgeek, j'imagine que ceux qui ont choisi cette compagnie l'ont fait pour une question de prix uniquement.
Merci pour la lecture et le com'
Merci à l’avgeek qui a pris de son temps, de son argent et de son sommeil pour narrer cette aventure. Au moins je sais avec qui je n’aurai pas envie de voyager !
À bientôt !
Le Covid, c'était quoi déjà?
Amusant de voir un avion de Itapemirim à Athènes. C’était une entreprise de bus qui s’est lancé dans l’aviation sans beaucoup de réussite. La compagnie a volé environ 1 an.
Un peu bête de forcer des étrangers à s’asseoir l’un à côté de l’autre quand on souhaite limiter les interactions mais bon. La règle c’est la règle, c’est ce qu’on dit non? ^^
Merci pour ce FR
J'espérais surtout avoir une rangée pour moi tout seul, raté!
Comme quoi, vaut mieux continuer de faire ce que l'on sait faire de mieux au lieu de se lancer dans des projets bidons. A quand un Air Flixbus?^^
Dommage de l'appliquer aussi bêtement.
Merci Moritz pour la lecture et le commentaire.
Je me suis toujours demandé à quoi servait cette ligne... Avec 30 PAX à bord je pense avoir la réponse^^
Ce FR m'évoque pas mal de souvenirs de l'époque où je vivais à SIN, Scoot était ma compagnie^^
Rien d'étonnant, les Singapouriens sont comme ça... Très intelligents mais psychorigides avec les règles.
A +
J'ose espérer qu'ils ont eu des jours plus fastes. On oublie souvent les soutes mais la maison mère a bien dû leur refiler quelques palettes à transporter ça et là.
Je me souviens bien de tes FR. L'ultra low-cost en Asie a beaucoup d'adeptes.
J'avais bien noté cette incapacité à se remettre en question. C'est le fruit d'années d'éducation efficace mais prostrée.
A bientot!
A bientôt Christophe!
Mais belle opportunité de vol !
Merci pour le FR.
J'ai une liste de compagnies que je souhaiterais tester, elles ne sont pas forcément reluisantes mais on n'est pas dans le rationnel.
Scoot une fois, c'est bien suffisant. C'était à faire, ça ne l'est plus et c'est tant mieux.
Merci pour la lecture et le com'
Scoot, même entre SIN et BKK, je ne tenterais pas.
Air Asia me semble plus frquentable...
A bientôt.
L'avantage de Flight Report, c'est que tu n'as pas besoin de tenter une fois que tu as vu à quel point cette compagnie fait dans la médiocrité^^
A bientôt Clément.
Un night stop à Athènes où tu as épluché toutes les rebetiko taverna ? ;)
Bravo pour cette prise !
A bientôt !
Dommage effectivement pour ces règles suivies aveuglément par le cerbère singapourien, heureusement que ta place était déjà à un hublot, sinon c'était vraiment les boules !
On est toujours heureux de logger un gros-porteur sur un moyen-courrier, mais c'est encore plus le cas avec ce 787 Scoot... La perspective de se taper 10h de vol là-dedans ferait fuir même un AvGeek !
A bientôt !
Comme d’habitude, la description dépeint bien le ressenti vécu. Et ce que tu as vécu n’est guère enchantant pour celui qui aurait le malheur de choisir cette compagnie sur son créneau de jeu habituel, le long courrier.
Mais qu’est-ce que ces que ces règles à la c## à bord ? Heureusement que c’est du passé, ça ne manque pas du tout.
C’est une cinquième liberté que je visais et que j’ai trop laissé traîner. Je m’en mords un peu les doigts.
Bons vols
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