Review of Air France flight from Stockholm to Paris in Economy

C’est au dernier moment qu’une collègue venue à nos bureaux de Stockholm m’a appris qu’elle rentrait par le même avion que moi, et me proposait de partager le taxi qu’elle avait déjà commandé. Je suis plus Arlanda Express que taxi, mais c’était une bonne occasion de changer un peu la routine. Les embouteillages le soir pour Stockholm, ce n’est pas un mythe : cette expérience ne m’a pas convaincu de changer durablement (et plus coûteusement, quand on est seul) mes habitudes, mais la congestion de l'E4 suédoise est bien loin de l'embolie de l'A1 française à l'heure de sortie des bureaux.

Ma collègue avait pris cependant des marges très confortables, et il n’y avait aucune anxiété quant à l’heure où nous allions approcher de l’emblématique 747-200 transformé en hôtel. Au premier plan, des quidam se sont garés de même qu’à l’approche de CDG pour attendre gratuitement un PAX qui les appellera à sa sortie du terminal.

Le taxi nous a déposés en sous-sol, contrairement aux rares fois précédentes où je suis arrivé ici en taxi, mais à deux volées d’escalier mécanique près, cela ne changeait rien.

Arrivée au Terminal 2 landside. Les choses étant ce qu’elles sont, je ne pouvais pas faire de halte spotting au Terminal 3.

A ARN, l’accès prioritaire au PIF est par lecture du BP, donc impossible d’y inviter ma collègue, pas plus elle que mon épouse lorsque nous étions rentrés ensemble en mai. Cela me donne quelques minutes de liberté airside pour immortaliser la queue à l’embarquement du vol KLM.

Quatre minutes plus tard, la queue pour le vol KLM est presque entièrement résorbée

Tout ce que je peux vous dire du 737 dans lesquels ils embarquent, c’est qu’il est en livrée Skyteam

L’embarquement du vol KLM dégage l’accès à cette boutique en face de la sortie du PIF où j’ai mes habitudes, mais pas d’achat de saumon fumé cette fois-ci, car comme mon FR suivant vous l’apprendra (teaser…), je ne vais faire qu’une bref passage à Paris cette fois-ci.

Un 767 BA est au contact comme d’habitude.

Vueling est venu avec un A321

Non, cet appareil ne veut pas jeter RYR au fond d’un puits, mais honorer une œuvre caritative et son fondateur (il s’agit de créer des points d’eau potable dans des lieux déshérités).

Bae ATP et Saab 340 Nextjet. Aucun regret d’avoir fait l’impasse sur le spotting au Termina 3 avec une visibilité aussi médiocre.

Je n’ai rien acheté airside, mais ma collègue, elle, se doit de rapporter des goodies adaptés au jeune âge de ses enfants. Il y a l’option peluches en tous genres

Et friandises de tous calibres

La (future) paix domestique ayant été dument achetée par ma collègue, c’est à mon tour de l’inviter au salon. Le poids modeste de ses achats comme de ses années ne justifie pas de prendre l’ascenseur.

L’entrée du salon, où l’accueil est cordial et efficace

Étant accompagné, je n’ai pas immortalisé la disponibilité des journaux et magazines. En revanche, j’ai été frappé par le fait que le salon est loin d’être bondé. Les PAX ont cependant un talent indéniable pour privatiser un maximum de sièges avec un usage judicieux en quinconce de leurs bagages à main.

Le principal intérêt de ce salon (comme celui de CDG, d’ailleurs) est de me restaurer de manière à ne pas avoir encore faim à l’arrivée. Le catering est à peu près immuable et je commence à m’en lasser.

De quoi compenser un déjeuner léger et un repas dans l’avion qui le sera aussi

On ne change pas les habitudes, et le vol Air Berlin est très en retard

Le vol AF, lui, est presque à l’heure cette fois-ci.

C’est encore un peu les vacances, avec une clientèle qui ne connait Skypriority et a donc formé une indistincte queue unique pour les deux accès pourtant correctement signalés à la porte.

Fuselage shot

L’instant porte, avec un accueil cordial juste après

J’ai réservé mon siège favori (le 6A), et ma collègue, sans statut et sans grande expérience de voyageuse, est au fond.

Nous avions des réservations indépendantes, mais j’ai du mal à imaginer la réaction de Mme si elle avait découvert que j’avais accepté cette offre de surclassement d’AF pour voyager avec une autre femme (mariée avec enfants, certes, mais on ne sait jamais…). J’ai aussi du mal à imaginer la réaction de la personne validant mes notes de frais si j’y avais glissé 169 EUR de surclassement.

Je ne présente plus le 6A, avec un hublot pas à contre-jour et correctement aligné, pas contre le rideau.

Tiens, c’est un A320 rénové, avec des prises USB discrètement placées à l’extrémité des accoudoirs !

La moquette est propre, comme d'habitude

Et l’aumônière déchirée, comme souvent

L’intérêt du hublot va être assez limité, car la météo ne s’améliore pas, bien au contraire

On repousse. C’est bien parce que les immatriculations étaient déchiffrables sur les clichés d’origine que je peux vous confirmer un 737-900 KLM et un A320 Air Berlin.

A défaut de paysage sous les nuages, je vous propose la lune au-dessus.

Et les éclairages du soleil couchant en altitude sur le réacteur

Je m’y étais pris trop tard pour commander un menu spécial pour le vol aller, mais j’étais largement dans les temps pour le retour, et un menu « sans allergènes » était bien enregistré dans ma réservation. Sauf que pour des raisons mystérieuses, ce menu n’est pas disponible sur cette ligne (je l’ai appris d’une employée de la hot line d’AF lors d’une tentative précédente), mais bien qu’indisponible, cette impossibilité n’est pas prise en compte par le système de réservation. Commander ce menu avait pour seul but de vérifier ce bug.
C’est donc le menu standard qui m’est apporté ainsi comme à tous les autres PAX

Le même après déballage. Le pain est du modèle moelleux, le crumble aux pommes quelconque et le chocolat un peu insuffisamment chargé en cacao.

Une fois ôtés les 51 (très) petits pois à usage principalement décoratif, et oublié un 52° dans la barquette, reste du bœuf aux petits oignons avec du riz qui remplit honorablement son rôle de plat chaud de repas en éco.

Tout ceci se mange et se remballe sans difficulté, et comme l’activité préalable de bean counter m’a pris un peu de temps, je n’ai même pas eu besoin de glisser tout dans l’aumônière.

La couverture nuageuse étant presque continue, ceci est le seul ouvrage remarquable identifié lors de ce vol : le pont-tunnel mixte routier-ferroviaire de l’Öresund entre la Suède et le Danemark, mais il fait trop sombre pour distinguer CPH à l’extrémité de l’ouvrage à droite.

Il est tout juste 22h : la Tour Eiffel est en mode scintillant, l’atterrissage sur le doublet sud permet de la voir, mais il est impossible d’en faire une photo correcte juste avant ou après le posé des roues.

Arrivée auprès d’un A318

… qui sera masqué ensuite par un A321

Deux minutes de retard au bloc, autant dire rien

La sortie de l'avion et le cheminement vers la salle de livraison des bagages est rapide

Paris, je ne sais pas, mais Mme oui

En tout cas, c’est la première fois que je vois un employé attendre d’hypothétiques clients dans cette boutique hors taxe dans la salle de livraison des bagages.

Et landside, au mépris de la loi, les taxis attendent des clients qui paient cash. Ceux qui veulent payer par carte bancaire sont priés d’attendre.

C’est la fin de ce récit de vol inhabituellement court, que je complète par un bonus inhabituellement avgeek : après quelques quatre mois de sacrifices gastronomiques, je suis enfin en mesure de vous présenter le premier grand Test comparatif des menus spéciaux AF en vols Europe posté sur Flight-Report !

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Entendons nous bien : le classement qui suit n’a de sens que pour ceux qui peuvent se permettre de choisir, c’est-à-dire ceux qui n’ont pas de contrainte médicale, philosophique ou religieuse leur imposant tel ou tel menu. Bref, précisément ceux comme moi auxquels ces menus ne sont pas particulièrement destinés. C’est pour cela que dans ma grille de notation, j’ai intégré un critère d’originalité (par rapport aux menus standard).
Le choix d’un menu spécial étant impérativement applicable à tous les segments d’une réservation (pas question de se convertir ou de faire un malaise cardiaque en cours de voyage), j’ai généralement testé ces menus le matin (ex-CDG) et le soir (ex-ARN), la note finale étant la moyenne des deux.
Les goûts étant très subjectifs et personnels, je ne vais pas fournir les notes détaillées, car ce qui plait à l’un peut légitimement déplaire à l’autre. Je précise simplement que mes critères et leurs pondérations respectifs sont les suivants, et que le critère goût signifie en pratique "avoir du goût" et non "avoir bon goût" :
- Goût : 40%
- Originalité : 30%
- Quantité : 20%
- Peut se passer de boisson : 10%
Le dernier critère mérite explication : les menus spéciaux sont servis en premier, nettement avant les menus standard. Il arrive, mais ce n’est pas fréquent, que les PNC servent les boissons correspondantes immédiatement, mais en général, il faut attendre le passage du chariot. S’il n’y a pas de bouteille d’eau sur le plateau, et si on n’a pas pris la précaution de monter à bord avec une bouteille d’eau (prise au salon, ou remplie airside dans un contenant passé vide au PIF), on a le choix entre manger sans boisson (ça passe plus ou moins bien), ou manger un plat chaud qui ne l'est plus guère.
(Les photos illustrant ce récapitulatif sont celles de dîners, sauf pour celui sans allergènes)
And the winner is !
156 points : Casher (KSML)
C’est tout particulièrement le soir qu’il écrase la concurrence sur tous les critères. Attention, cependant, si Servair vous refile un plateau « spécial Pâques juive (Pessah)» dans une opération de déstockage, ou si c’est justement Pessah le jour du vol, vous avez perdu au loto.

125,5 points : Végétarien, sans laitages ni œufs (VGML)
Très bien le soir, moins fiable le matin.

125 points : Halal (MOML)
Il rate la deuxième marche du podium d’un négligeable demi-point : c’est une option à ne pas négliger si vous tenez à avoir des protéines animales.

122 points : Sans allergènes (je n’ai pas trouvé le code IATA pour celui-ci)
C’est le seul menu spécial que je n’ai pu tester qu’un matin : AF a oublié de charger la version « soir) pour le vol de retour, et depuis l’a déréférencé clandestinement sur ARN (rien ne vous empêche de le commander, mais vous ne l’aurez pas).

119 points : Sans gluten (GFML)

118 points : Végétarien indien, avec laitages, sans œufs (AVML)

118 points : Diététique (BLML)
L’appellation anglaise « Bland meal », c’est-à-dire « repas fade » n’est pas très vendeuse, alors que je lui ai trouvé du goût.

116 points : Diabétique (DBML)

113 points : A faible teneur en sel (LSML)
C’est la lanterne rouge du classement, et pourtant, je mange habituellement très peu salé. Je pénalise notamment des crackers trop salés, un comble pour ce menu !

Reste un non partant dans ce concours, parmi les dix menus proposés par AF : « Végétarien avec laitages et œufs », car AF m’a servi un VGML à la place, considérant sans doute que qui peut le plus peut le moins. Et non, je n'ai pas testé le CHML (menu enfant), mais celui d'une jeune voisine ne m'a pas fait très envie.
Bon appétit, et bons vols !