En cette fin avril 2021, il fallait toujours un motif impérieux pour se rendre en Italie, ça tombe bien, j'en avais un. J'imagine que le peu de passagers présents dans l'aéroport en avaient un eux aussi mais personne ne s'en souciera vraiment. Restait la paperasse avec une expérience différente à Orly et à Roissy. Retour sur une période troublée pour le transport aérien qui rappellera ô combien voyager est un luxe que l'on peut apprécier même quand tout est à l'économie.
Départ inhabituel pour moi, un samedi depuis Orly. Je travaillais ce jour de fin de semaine. Et c'est en taxi que j'arrivais à l'aéroport depuis le 8è arrondissement de Paris. Il n'y avait pas foule sur la route ni dans le terminal non plus.
Fluide au possible même si j'héritais d'un contrôle aléatoire supplémentaire.

Direction les portes d'embarquement. Je savais par avance qu'il n'y aurait pas d'accès salon sur ce vol Alitalia, pourtant encore sous les couleurs de l'alliance Skyteam. D'ailleurs, le salon était-il ouvert? J'avoue ne pas avoir cherché à le savoir.


Seuls 6 vols étaient affichés au départ en ce début de soirée, mon routing aura été des plus simples. Désert aéronautique d'une époque révolue? Espérons-le!
Flight routing
- 1Paris Orly - Milan Linate - Alitalia
Une fois traversée la galerie marchande sans intérêt, je me retrouvais dans cet espace aéré.

L'Embraer du soir venait d'arriver de Milan Linate. J'eus tout juste le temps de lui tirer le portrait avant d'aller m'asseoir en salle d'attente.


Un vol Iberia était en dernier appel tandis qu'un employé passait distribuer des formulaires à remplir pour notre vol.

Pour une fois que j'étais en pole position… je dus attendre.

L'employé au sol s'en alla aux nouvelles.

Ça parlementait quelques instants avec la cheffe de cabine, elle n'avait pas l'air contente.

Et le feu vert fut donné. Clichés classiques parmi les préludes à un embarquement, l'accueil fut bien plus chaleureux pour les passagers que pour l'agent au sol.

Installation rapide à mon siège, au hublot forcément.

Rappels d'usage.

Les opérations ne traînèrent point et nous fumes rapidement prêts au départ.

19 heures 36, la porte avant gauche était fermée.

Repoussage et mise en route, loin de la marée verte.


Une invitation au vol. Faudra que j'essaye ce bel oiseau un jour.

Ou l'un de ceux-ci… Transavia, je ne parle pas de toi.

Mais pour le moment, c'est kèbine crrrou!


Et un rolling take-off plus tard, nous voici survolant la banlieue sud, entre Val de Marne et Essonne.



La montée vers notre altitude de croisière se poursuivit avec un virage à droite vers Moulins, comme le veut la procédure de départ dixit le commandant de bord.


Je me suis assis du bon côté pour profiter des dernières lueurs du jour.

Mais avant, le fichage traçage flicage des passagers (biffer la mention inutile!). Pastille jaune toujours collée sur mon téléphone, y'avait plus qu'à remplir les lignes.

Tiens, rideau tiré. C'est peu après qu'un membre d'équipage nous rappela qu'en raison des conditions sanitaires, le service à bord était modifié mais que l'on pouvait toujours demander quelque chose à boire et à grignoter.

Vérifions donc ces dires avec un test du bouton d'appel.

Bingo, la cheffe de cabine vint me voir, je lui demandai un peu d'eau et une minute plus tard, voilà le résultat. J'ai poliment refusé les snacks. Pas faim, on mange mieux à destination et je ne voulais pas plomber les comptes moribonds de la compagnie qui me transportait!

Santé à nos épopées endémiques!

Ce vol passa rapidement et nous nous retrouvâmes déjà au-dessus des Alpes.


Ça valait bien le coup de choisir un siège hublot!

N'est-ce pas?

Allez, j’arrête de vous saouler avec mes montagnes…

Surtout que la descente était déjà bien amorcée sur les plaines du Pò.


Cap à l'est vers Milan

Puis interception de l'ILS de la piste 36 de Linate (renumérotée 35 depuis).


Atterrissage proche.

Courte finale.


Nous eûmes droit à un kiss landing ce soir-là, comme souvent chez Alitalia.


Activité en berne…

20 heures 50, les passagers étaient libérés. Je retrouvais avec plaisir une vue familière.


Point d'autre contrôle qu'une prise de température, de loin, je précise. Pas de bagages à retirer non plus, je me retrouvai prestement dans la zone des arrivées.

et je filai droit devant, vers la sortie. Tous les commerces étaient fermés, ça sentait la désolation.

Vu le faible nombre d'arrivées programmé et le climat de pandémie qui hantait les esprits, rien d'étonnant.

Heureusement que la ligne de bus était maintenue.

Deux euros le ticket pour rejoindre le centre ville. Et surtout, 7 minutes après avoir quitté l'avion, une note de fluidité bien méritée et un clin d’œil à qui l'on sait.

Et pendant qu'en France le couvre-feu commençait à 19 heures, à Milan, les gens étaient laissés libres de sorties jusqu'à 23 heures. Cela me fit un bien fou de voir un peu de monde dans les rues aussi tard.




Voilà, c'est tout pour le moment. La suite au prochain numéro.
Comme d'habitude, merci de m'avoir lu. N'hésitez pas à commenter voir critiquer (mais pas trop non plus, faut pas exagérer). Si vous avez aimé, mettez un Like en dessous sinon vous en mettrez deux!
À bientôt pour de nouveaux envols.
✈
Merci pour cette page d’histoire, certes récente.
Vraiment, ça manque pas cette sale période du Covid, de ses vagues, de ses variants, de ses emmerdes, des ses déserts aéroportuaires.
Bref, c’est à se demander si on se souvenait qu’Alitalia avait ce type d’appareil dans sa flotte.
Les couleurs ont depuis bien changé et les appareils aussi. Souhaitons longue vie à ITA !
Belles vues des Alpes. C’est toujours un magnifique spectacle.
2 petits euros le bus. Il en est de même avec le métro maintenant ?
Bons vols
Hello Greg. Drôle d’époque mais sommes-nous vraiment à l’abri d’une prochaine crise, sanitaire ou politique? L’histoire se répète, pour les compagnies aériennes. ITA est certes née sous de meilleurs auspices et l’on ne peut que lui souhaiter bonne chance. Mon seul regret, c’est de ne pas avoir voyagé pendant le premier confinement. Après celui-ci, je ne me suis pas privé.
Dommage en effet de ne pas avoir gardé les E-Jets qui rendaient les plus petites lignes rentables.
Le bus n’existe plus, remplacé par le métro ligne 4 d’où j’écris ces lignes en ce moment. Deux euros et vingt centimes, avec une correspondance en bus, tram ou autre métro comprise dans le prix. Tu passes ta CB et hop! Imbattable 😅.
Merci pour la lecture et le commentaire.
Merci Guillaume pour le partage de ce temps que j'espère vraiment révolu (mais il ne faut jamais dire jamais ^^).
Certes il y avait des avantages, le calme, les billets pas chers, mais il fallait aussi pouvoir sortir ou partir. Bref, c'est derrière.
ORY aussi vide, c'est toujours impressionnant, comme tout aéroport vide d'ailleurs.
Je trouve l'annonce pertinente de se manifester si on désire à boire ou un snack, et si en plus c'est respecté, tant mieux. Je crois que chez AF ça aurait été le contraire : "n'hésitez surtout pas à ne pas vous manifester si vous avez besoin de quoi que ce soir" :)
Une note qui avait toute sa pertinence et qui a disparu (mais pas suite au Covid ^^)
A bientôt !
Il y aura toujours un abruti sur cette planète pour remplacer un méchant virus et tenter de limiter nos déplacements. Espérons que ce gars ne soit pas encore né même si j'ai mes doutes.
Et pas qu'ORY. Cette époque était glauque à souhait mais comme tu le dis, possédait quelques menus avantages. Ceci dit, je ne la regrette pas trop.
De l'autre côté des Alpes, ils étaient vraiment paranos avec ce virus qui a d'ailleurs écumé trop de vies, surtout au nord. Tout le monde était discipliné. Chassez le naturel...😅
Sur Linate, elle reste de mise au départ comme à l'arrivée. L'avantage des petites plateforme citadines.
Merci pour la lecture et le commentaire auquel je réponds mais bien tardivement. La poste italienne ne brille pas par sa rapidité 🤣
Merci pour FR :)
Je confirme que la période fantomatique parait si loin... pourtant elle a toujours des conséquences sur notre vie quotidienne :)
Elle a probablement rodé bien des process à venir. Ne sommes-nous toujours pas en guerre, d'une façon ou d'une autre?
Merci D pour la lecture et le com'