Bienvenu(e)s sur un court récit qui conclut la série de vols intra-européens, printemps 2023.
Flight routing
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Acheté à un prix plutôt défavorable (plus proche des 200 euros que de la centaine), cet aller-simple représenta une palpitante roulette russe car (comme d’habitude, deux facteurs) : 1) il s’agissait d’un vol d’acheminement absolument découplé du long courrier qu’en suivait, 2) mars 2023 fut le théâtre de nombreux mouvements sociaux. Si mes souvenirs sont bons, IB3406 fut annulé deux fois dans la semaine précédant mon vol.
Lors de la réservation, une marge de 5h 20min pour un transfert ORY-CDG me parut suffisant. Mais, en vue de la volatilité de la situation, je ne fermai pas l’œil de la nuit en y fabriquant des scenarios possibles…
ON RETIENT LE SOUFFLE
C’est à l’aube que je quitte mon chouette logis à Lavapiés*

*(Photo prise la veille… Oui, oui, en 2023).
et je me promène jusqu’à la gare routière d’Atocha. 5 euros suffisent pour être transporté en confort jusqu’à la principale aérogare madrilène.
A l’approche de Barajas, on traverse des futurs parkings.

et on peut ôter la toiture caractéristique du T4 de Barajas.

Un grand merci aux bus bleus, pour ce trajet efficace.

Mes copax japonaises hésitent un peu sur la route à emprunter.

Mais je dirais que c’est plutôt par ici…

La photo est bien floue mais la charpente est toujours robuste et belle.

Un enchainement de travelators nous amène à l’étage supérieur, où auront lieu les opérations d’enregistrement.

Lesdites rampes automatiques nous ont déposé devant une zone complètement automatisée, dédiée aux voyageurs en classe économique. Ma préférence pour des postes opérés par des êtres de chair (et la possibilité d’utiliser des comptoirs dédiés à la classe affaires) me fait chercher ailleurs.
En vain, car la queue affichée chez les nantis est bien décourageante. Retour, donc, chez les robots du vulgum pecus. Qui s’avèrent bien efficaces !

CA A L’AIR BON
Pourvus de notre frêle carte d’embarquement (bon augure, vis-à-vis de nos craintes d’annulation de vol), on cherche les postes de sécurité des nantis.

Puisque les postes généraux ont l’air un brin surchargé.

Encore une fois, on échoue. Car ce qu’on croyait le Fast Track est, au fait, l’accès dédié aux familles. Décidément, ce matin je ne suis pas en syntonie avec les délicatesses prévues aux encartés.
On me dit de chercher plus loin.

En fin ! Le voici, le passage express.

Au bout du compte, pas si express que ça. Puisqu’un papi américain a du mal à comprendre les règles concernant ordinateurs, ceintures et produits liquides, lors des contrôles de sécurité aéroportuaires ?!?!?
Libéré, je suis les indications et je descends un étage, à la recherche du salon.

Bon sang ! Encore raté ! La salon Plaza Mayor n’est pas le salon Dali ! Je reviens sur mes pas et repère le bon chemin.

La situation a l’entrée suggère que les lieux sont trop courus. (Désolé pour le flou)

La petite attente aux screening semble le confirmer.

Mais, ce n’est pas vraiment le cas. Je ne connaissais pas les lieux, mais la première impression est bonne.

LA VRAIE DETENTE
Vaste ambiance, bien aérée.

Les lieux sont divisés en deux grandes salles connectées à travers un étroit couloir, dénommé vinoteca (encore de bonnes augures ?).

Je trouve très smart d’afficher l’occupation de chaque pièce en temps réel !
Etant donne que la zone sud a une aire similaire à la zone nord mais une moindre fréquentation, on décide de s’y installer là-bas.
En route…

Voici la cave (trop tôt pour être opérative).

Et la grande salle de la zone sud, qui se ressemble comme deux gouttes d’eau à celle de la zone nord.

Voici l’ovni central, surveillant les podiums où l’offre solide est déployée.

L’offre est ample et bien adaptée à l’horaire matinal.


Avec un petit clin d’œil au calendrier local, car la ville méditerranéenne de Valence est en train de célébrer ses folles fêtes des Fallas.

Du lait de souchet, (spécialité locale, redécouverte et réappropriée par des zélateurs du véganisme du monde entier), est offerte.

D’autres boissons sont disponibles dans des frigidaires.


Voici ma petite sélection.

La vue, surplombant les portes d’embarquement, est très agréable. Même si les correspondances avec le tarmac ou la faune locale sont plutôt tempérées.

Je pars m’enquérir sur l’état de mon vol, à l'accueil.
Mi-chemin, je repère un panneau affichant le réseau couvert par Iberia. J’imagine qu’il représente un idéal, une profession de foi. Car, d’après mes connaissances, la liaison avec Tokyo reste toujours suspendue. Et je crains que c'est le cas aussi avec Shanghaï…

La vinoteca propose un espace agréable pour déguster les mets ibériques (en train d’être agencés).

Son ambiance est enveloppante, mais ouverte au plancher en forme de douves.

Voici les protagonistes du jour.

Plus loin, on remarque que dans la signalétique du salon, on utilise des verbes pour expliquer la distribution des espaces. Original.

Mon vol a l’air d’être opératif. Soulagé, je rejoins ma place.
Sur l’écran de la zone sud, mon vol est affiché à l’heure.

Après quelques minutes de détente (grâce aux bonnes nouvelles), il est temps de quitter ces nobles parages.

Un peu de va-et-bien sur les allées centrales, jusqu’à retrouver notre porte.

LE VOL (A TERRE)
Surtout parce qu’elle a changé deux fois en dix minutes.
Mais ça nous permet de contempler les espèces locales.

Il n’est pas inhabituel de retrouver des passagers en train d’embarquer (ou en attente de l’ouverture de leur embarquement), bloquer le passage des passagers qui progressent vers leur porte (ou la sortie). Au T4 de MAD il va mieux, donc, d’emprunter les allées centrales -montrées plus haut-, lorsqu’on se déplace en sens longitudinal au terminal (le parcours devient moins sexy, pour autant).

On finit par trouver le bon endroit, mais le personnel est à retrouver nulle part (alors que l’heure d’embarquement approche).
Tension…

Pour se détendre, on estime pertinent faire une petite balade aux alentours de notre porte. Certains commerces proposent des mets alléchants (mais payés au fort prix).

Lors de notre succincte flânerie, on réussit également à immortaliser notre destrier.

Les choses commencent à bouger à l’accueil. C’est un bon signe.
On enfile la passerelle. Elle est radieuse.

Et nous offre des vues réjouissantes de l’aérogare.

Ou de notre oiseau.

L’architecture du Terminal 4 de Barajas est vraiment sympathique.

La porte (floue).

Et le fuselage.

En premier plan, ma rangée aujourd’hui. Elle est la toute dernière à déployer des fauteuils épais, bien bourrés (confortables).

De plus près.

Le pas est formidable pour une classe économique.

Et comme les plus avertis auront déjà aperçu, je profite de deux hublots !

Ainsi que d’une patère.

On repousse. Voisins et confrères.


Et on explore la faune posée à MAD ce matin. On commence par CX en A350, qui se prépare à décoller.

Il precede un A330 d’IB.

C’est clair qui joue à domicile ici.

Le satellite, construit quelques années après, reproduit le système de charpente du terminal principal.

Dédié aux vols hors Schengen, il est aussi beau que son grand frère (voir plus). Dans ces parages, aux maîtres des lieux s’ajoutent américains et gaéliques.

Bien surpris de voir une telle présence cantonnaise sur la meseta ibérique !

Ce matin c’est plutôt calme.

LE VOL (DANS L’AIR)
Et Madrid n’est pas Manhattan (ni Tokyo)

Mais les Quatre Tours de la Castellana (qui, désormais, dénombrent plutôt cinq ou six) sont tout à fait convenables pour se repérer.

Au revoir, Madrid ! (San Sebastian de los Reyes et l’Arroyo de Quiñones, affluent du Jarama).

Le Jarama, voilé.

Fuente el Saz de Jarama, un des nombreux villages aseptiques entourant la capitale espagnole.

Les nuages interrompent nos divertissements.

Difficile de les remplacer avec de la littérature disponible à bord.



Une petite éclaircie nous laisse entrevoir des méandres de l’Ebre et le petit village de San Asensio, tout près de Logrogne.

Air-to-air. Avec un HV ?!?

L’équipage, exclusivement masculin et beaux aux yeux (du moins, aux dires de mes voisines de rangée françaises), passe avec le chariot de ventes, qui a un certain succès. Pourtant, si on ne sort pas le portefeuille, le service est nul (dans tous les sens : l’échange est néant). Même pas un verre d’eau.
L’appareil est équipé de Wi-Fi (pas testé) et il est possible d’avoir des informations basiques sur le vol ainsi que sur la destination, sans effectuer aucune connexion.


On est en train d’abandonner la Péninsule Ibérique (au niveau de Zarautz), et les nuages nous laissent entrevoir le village de Deba.

L’entretien des parties basses de l’aéronef a été bien fait, mais la moitié supérieure nécessite d’un toilettage.

Beaucoup de nuages. Le plaisir est difficile à assouvir.

Mais ici les Landes se montrent, en toute leur simplicité.

Une petite roupillette et on est déjà à l’approche, où les cumulus sont moins denses. Allez, il faut avouer que, écolier, j’ai bien séché mes cours en géo hexagonale.
C’est en trichant avec Mr. Google que je me permets de dépeindre cette partie méconnue de l’Ile de France. Experts et franciliens, excusez mes faux pas !
IDF
La Seine sépare ici Ris-Orangis de Draveil. Au fond, Vigneux sur Seine.

Quelques seconds plus tard, on traverse le grand fleuve, du côté d’Evry. Le petit bâtiment orangé en bas à droite n’est autre que la Pagode Chua Khanh Anhk, gros complexe bouddhique entretenu par la diaspora vietnamienne.
Au centre de l’image, l’énorme parallélépipède de la Résidence du Petit Bourg repose sur les cendres du feu Château de Petit-Bourg.

Le paysage figé sur l’image d’en bas, je le trouve fort joli. Mais je suis dans l’impossibilité de fournir des informations plus précises. Je laisse aux experts en débattre.

Ozoir-la-Ferrière et Lésigny, avec une ferme hippique ?

Si c’est le cas, suite de la thématique hippique, avec le Domaine des Grosbois.

Cimetière de Valenton, alors qu’on dirait plutôt un autre temple bouddhiste.

Hôpital Villeneuve Saint Georges. On vient de compléter notre démi-tour. En haut, à droite, on entrevoit à nouveau Vigneux sur Seine.

C’est bientôt.
Ici, en pleine confluence des départements de l’Essonne et du Val-de-Marne. A gauche, la N6, (jusqu’en Italie ?). En bas, Villeneuve-sur-Roi. Et, au-delà de la Seine, Vigneux sur Reine et Montgeron.

Dûment atterris sur territoire français, on comprend vite qui joue à domicile ici.

Mais on retrouve des confrères dans notre acheminement vers la passerelle.

Les horaires ont été dument respectés (on est à +2min de l’horaire prévu).

Et la passerelle s’active.

Merci IB de nous avoir bien amené à destination.
Dernière vue de notre transporteur.

Un stand de gel hydroalcoolique à l’abandon et le roi Louis XIV nous accueillent en France.

Une pause toilette s’impose avant de récupérer nos bagages. Les lieux sont modernes et bien entretenus.


Les valises se font désirer. 20 minutes d’attente pour un aéroport de la taille d’Orly c’est de la folie, si l’on juge selon les standards japonais. Mais Paris n’est pas le Japon.
(Entretemps, on nous avertit des risques des chauffeurs de taxis crapules. Comme à LHR, le public mandarin mérite des attentions particulières).

La vidéo de présentation de jeunes restaurateurs parisiens, je la trouve bien. Elle fait passer le temps.

Une fois nos bagages délivrés, on tentera l’option plus à droite de l’écran.

Entretemps, notre route en résumé, avec détails sur l’envol et l’approche.



Rassurés de nous retrouver avec nos 5h20min prévus pour le transfert, on se faufile vers l’Orlyval afin d’affronter notre nouveau périple. Non sans stress, comme montre l'affolement de l’image.

Ce nouveau périple sera à retrouver sur un prochain récit.
Pour l'heure, merci de votre lecture et de vos éventuels commentaires.
Bons vols à tous et toutes.
Mars était un mois difficile avec les nombreuses grèves en France. Iberia a du annuler pas mal de vols a cette période la. Les grèves des contrôleurs affectent énormément le trafic moyen-courrier puisque la plupart des vols européens doivent passer par l’espace aérien français.
La carte des destinations au salon date d’avant Covid. Beaucoup des destinations présentes n’ont pas été reouvertes. J’aimerais bien qu’ils la changent mais bon…
Merci pour ce FR et le bonus qui change un peu. Caixa Forum a parfois des expositions très intéressantes.
Merci pour la lecture et pour les explications. Des grèves diverses épicèrent cette courte visite européenne, mais, heureusement, nous réussîmes à franchir toutes les étapes prévues avant notre départ.
Mes commentaires sur le réseau d’Iberia se voulaient au second degré, mais je crois, effectivement, qu’il y a toujours un grand décalage entre l’offre pré et post-covid. On dit que Tokyo ne reprend pas car la demande japonaise est piètre (alors que la volonté de visiter le Japon depuis l’Europe est fringante).
On peut retrouver des divertissements culturels à Madrid de haut vol. J’ai été surpris, par contre, par la grande densité de touristes au centre.
A bientôt!
Merci pour ce FR très détaillé et agréable à lire.
MAD semble très lumineuse et fonctionnelle, mais il faut marcher, marcher….
Salon spacieux et confortable.
Dommage que le catering à bord soit exclusivement du BoB avec un équipage aux abonnés absents.
‘’ Pour se déteindre’’ => Se détendre, plutôt? Car se déteindre, vous l’auriez plutôt été si le vol avait été annulé :-)
A bientôt
Merci pour la lecture et pour le commentaire. Merci, aussi, pour les précisions lexicographiques. J’essaie de donner mon mieux, mais la langue de Molière est vraiment capricieuse ! C’est corrigé (et je suis heureux d’avoir pu conserver mon bronzage printanier jusqu’à Paris) ?
Barajas, au T4, est très bien.
J’oserais dire que le personnel à bord fut diligent avec les preneurs du BoB. Mais les passagers qui décidèrent de s’en passer, ne reçurent aucune attention en dehors d’un 'bonjour' au debut et un ‘au revoir’ à la fin.
Merci encore et bons vols.
Merci pour ce report fort agréable à lire.
On ne peut que compatir au stress des 5 petites heures pour le transfert ORY - CDG. En principe, c'est large, mais là, ça donne quand même des sueurs froides.
Même pas un verre d'eau à bord, c'est vraiment triste de tomber si bas.
Je suis bien calé en géographie française mais bien souvent, je dois recourir à la même aide.
Merci pour ce sympathique commentaire.
Inclure le tronçon MAD-[PAR]/[LDN] dans le billet long-courrier aurait donné, sans doute, moins de fébrilité a ce déplacement. Mais les prix étaient exorbitants.
C’est fou de constater le volume d’information qu’une seule société privée a réussi à concentrer sur tout ce qui se passe au monde !
Merci encore et bons vols !