Bonjour,
Avant toute chose, je préfère prévenir : l'avion est petit mais le récit est long… et encore ai-je dû l'alléger pour ne pas dépasser le seuil fatidique des 150 photos !
Aussi, si vous n'êtes pas un avgeek classifié "ultra", dans le sens "passionné d'aviation" ou genre "spotter", mieux vaut peut-être ne pas vous embarrasser d'une lecture qui vous semblera sans doute très vite fastidieuse et inintéressante. Il n'est ici question ni de miles, ni de statut et encore moins de service à bord. Tout juste d'un salon visité furtivement, et encore ce n'était pas du tout prévu au départ…
En revanche, si vous aimez l'insolite et l'aviation en mode "routard", ça devrait vous plaire.
Chaque vol a son histoire et celle de celui-ci est assez fournie, notamment parce qu'elle est… double !
UNE PREMIERE TENTATIVE, MANQUEE, EN AOUT 2023…
En ce mois d'août 2023, je décide d'aller respirer l'air frais de la Scandinavie. On verra plus loin que question air pur… ce n'était pas le meilleur choix… !
Tout juste arrivé à Stockholm-Arlanda en provenance d'HEL à bord d'un banal E190 AY, qui avait été précédé d'un beaucoup moins banal vol domestique finlandais en Embraer 120 de la compagnie hongroise Aero Express Regional (https://flight-report.com/fr/report/66115/aeroexpress-regional-bps694-pori-por-helsinki-hel/), je me dirige vers le "Sky City", cette partie circulaire de l'aérogare qui relie le T5 aux autres terminaux.
Il faut descendre au rez-de-chaussée…
… pour atteindre le point de rendez-vous fixé par JONAIR à ses passagers.
Il n'y ni comptoir ni autres installations particulières. L'endroit a juste été choisi parce qu'il est situé près du linéaire où circulent les véhicules, landside bien entendu.
A 30 minutes pile de l'heure du départ, à savoir 18h00, un chauffeur apparaît, appelle les passagers à destination de SVEG, à l'époque unique destination de Jonair au départ d'Arlanda, vérifie leur identité par rapport à une feuille volante faisant office de PNL, et embarque tout son petit monde, bagages de soute inclus, à bord du van qu'il venait se stationner à proximité.
On roule ensuite dans les diverses voies de circulation (landside) de l'aéroport d'Arlanda…
… avant d'atteindre le "Grafair Jet Center", un grand bâtiment situé dans la zone où se trouvent pas mal de hangars de maintenance.
Tout le monde descend, juste avant la porte grillagée que les passagers seront invités à franchir à pied une fois ouverte, sans fouille ni autre type de contrôle.
Voilà qui est fait.
Il est 18h10, à 20 minutes de l'heure du départ du vol JON23 et l'on est sur la tarmac, avec sur la gauche un splendide DC-8 immatriculé VP-BHM, au parcours très mystérieux mais apparemment toujours en bon état.
Plus à droite (je vous fais grâce de l'ultra banal B737-800 Norwegian qui est à côté) et tout aussi mystérieux bien que beaucoup plus récent qu'un DC-8, ce Bombardier Global 5000 (un dérivé du CRJ en version VIP) immatriculé (7T-BDA) à St Martin.
Mais celui qui m'intéresse aujourd'hui est là lui aussi, et il apparaît dès que le camion de refuelling s'en va.
Les passagers sont alors invités à embarquer en contournant l'appareil par la gauche. C'est bien lui que je suis venu chercher : un Beechcraft King 200 arborant les "couleurs" si l'on peut dire de JONAIR, mais portant en tous cas ses titres. La compagnie en exploite trois : celui-ci (SE-KVL), un autre tout noir avec titres JONAIR (SE-LTL) très joli mais affecté en priorité à la ligne polaire Lulea-Pajala, pas la porte à côté, et un troisième (SE-MJU) que je voulais absolument éviter car il a une livrée bleu/rouge totalement anonyme, sans titres. Bref, ce sont mes critères…
Le chauffeur du van, qui a escorté les passagers jusque là, ouvre la porte et interpelle les pilotes qui sont déjà dans le cockpit pour qu'ils soient prévenus que l'embarquement commence.
Le copi arrive alors pour accueillir les clients, tandis que je m'éloigne un peu pour tirer de nouveau le portrait du Beech.
Un petit tapis rouge a été placé devant l'escabeau incorporé dans la porte, sans doute la "signature" de Grafair Jet Center qui assiste aussi des jets d'affaires.
C'est à moi d'y aller à présent. Je me réjouis de cette nouvelle "belle prise" que j'avais dans le viseur depuis un bon moment.
Le copi referme la porte derrière moi et j'ai le temps de faire cette photo avant qu'il ne regagne son "poste de travail". Il n'y bien évidemment pas de PNC.
J'ai pris place au siège 1A, côté gauche de l'avion face à l'arrière, les 2A et 3A étant des sièges "face à face", ce dernier étant déjà occupé.
Il en est de même du côté opposé.
Plus à l'avant sur le côté droit, une banquette, où deux passagers peuvent s'asseoir en se serrant bien et sans appui-tête.
La capacité théorique de cet avion, configuré en version "business" et pas "avion de ligne" est de 8 sièges, dont 5 (le 1A où je me trouve et les deux "face à face" de chaque côté) sont bien plus confortables que les 3 autres, à savoir cette banquette et la 8é place située à l'arrière, une sorte de "jump seat" tout près de la porte.
A cet instant tout va bien… ou presque. C'est l'heure du départ et la mise en route des moteurs commence mais… ça sent bizarre dans cette cabine dont on voit un peu de fumée se dégager au niveau de l'allée, entre l'accoudoir du siège de droite sur la photo et le pied de la passagère en face.
La fumée s'épaissit comme on peut le voir face à l'autre passagère et l'air ambiant devient rapidement irrespirable. Juste avant de faire cette photo, j'ai tapé sur l'épaule du copi en lui disant assez fort (car il avait déjà mis son casque) "smoke, smoke in the cabin". Tandis que son collègue CdB coupe instantanément les deux moteurs, le copi se dirige vers la porte arrière et l'ouvre afin de faire sortir les trois passagers. On voit ici la passagère du siège 3A s'apprêter à déguerpir en ayant attrapé son PC et son casque.
Evacuation terminée… et pas de tapis rouge cette fois-ci ! Le moteur 1 tourne encore au ralenti et l'on distingue bien une fumée grise qui s'échappe au dessus de l'aile entre le cockpit et le hublot le plus à l'avant. Le copi est resté près de la porte et attend son collègue CdB car ça sentait vraiment très fort en cabine.
Dans les instants suivants, les trois passagers sont invités par les pilotes à se replier à côté du van qui nous avait emmenés ici depuis l'aérogare principale. On peut voir que les pompiers de l'aéroport ont été appelés sur les lieux avec leurs unités de première intervention, à la fois incendie (près de l'avion) et médicale (au premier plan). Il est alors 18h40.
Le chauffeur du van prend alors l'heureuse initiative de faire entrer les "naufragés" dans le bâtiment de Grafair Jet Center.
L'endroit est plutôt sympa mais… désert ! C'est un peu la confusion car les deux pilotes sont encore à l'avion et il n'y a pas vraiment de personnel Grafair dédié à l'assistance des passagers de Jonair pour ce type de vols.
Une secrétaire va apparaître peu de temps après, derrière le comptoir. Je vois bien qu'elle n'a pas plus d'infos que ça et je sais que l'avion ne revolera pas ce soir. Un peu secoué par tout ce qui vient de se passer et ayant quand même inhalé pas mal de gaz forcément toxique, je réalise qu'il est peut-être encore temps de… rentrer à Paris illico ! Une décision prise spontanément pour "passer à autre chose" et aussi pour me rassurer, car en cas de complications médicales je serai quand même mieux chez moi qu'à l'étranger. Une connexion wifi plus tard, j'ai pu avancer mon billet ARN-CDG du lendemain au vol de 19h40, soit tout juste une heure après, et même effectuer mon OLCI.
Sans plus attendre, et sans savoir ce qui sera proposé au final aux passagers (sans doute un hébergement, ou peut-être un taxi, car les deux autres personnes qui se trouvaient à bord ont sans doute besoin de se rendre à Sveg) je demande à l'obligeant chauffeur du van de m'emmener tout de suite au T2 d'ARN d'où partent les vols AF. Juste avant de quitter le Grafair Jet Center, les pompiers me demanderont comment je me sens et si j'ai besoin de leur aide. Pressé de quitter les lieux, je leur dirai que tout va bien mais j'aurai quand même quelques nausées et une toux pas très rassurante au cours de la nuit et de la journée suivante, et plus rien ensuite. Bien entendu, je serai remboursé en intégralité par JONAIR dans les jours suivants, mais je ne ferai pas de demande d'UE261, ayant renoncé au voyage avant que des solutions me soient proposées et ne m'étant pas réacheminé vers Sveg par moi-même.
On est avgeek ou on ne l'est pas : ces péripéties ne m'ont quand même pas fait totalement perdre le contrôle, car avant d'évacuer le Beech, j'ai pris soin de récupérer la consigne de sécurité que je brandirai tel un trophée (juste pour la photo alors partagée à distance avec quelques amis avgeeks grâce au wifi de bord d'AF) à bord de l'avion qui me ramènera à CDG, même si j'avais bien l'intention de tenter de nouveau ma chance de voler un jour à bord de ce maudit SE-KVL…
UNE DEUXIEME TENTATIVE, QUI SERA LA BONNE, EN NOVEMBRE 2024…
On se retrouve 15 mois plus tard à Arlanda, pas loin du Sky City, après avoir été déposé par la navette de l'hôtel XPO Apartments (que je recommande pour son bon rapport qualité/prix) CORRECTION FAITE 3 MOIS PLUS TARD : LE XPO N'AYANT PLUS DE NAVETTE GRATUITE SON AVANTAGE S'EST NETTEMENT AMENUISE. JE RECOMMANDE DESORMAIS LE AIDEN BEST WESTERN, sachant que j'étais arrivé la veille en "Flygbussarna" depuis Bromma où je m'étais rendu pour une sorte de pèlerinage d'adieu : https://flight-report.com/fr/report/71486/bra-braathens-regional-tf151-malmo-mmx-stockholm-bma/
Il est 8h10 du matin et j'ai acheté quelques jours plus tôt un billet au tarif très avantageux de 595 couronnes (moins de 60€) sur le vol JONAIR de 9h15 à destination de TORSBY (code : TYF), dans l'est du pays.
Le vol est programmé avec une escale à Hagfors, à quelques dizaines de kilomètres de Torsby.
Contrairement à l'année précédente où JONAIR était délocalisée dans la zone de Grafair Jet Center avec transfert en van depuis le Sky City, les vols sont désormais traités de manière classique dans une des aérogares d'ARN, en l'occurrence le T3, où l'on accède par ce couloir vitré depuis la partie centrale de l'aéroport.
Voilà la zone d'enregistrement du T3, peu fréquentée en ce début de matinée.
Je me dirige sans tarder vers le comptoir JONAIR.
Plus exactement la banque 58.
L'OLCI n'est pas possible sur cette compagnie. Je reçois donc ma carte d'embarquement portant le numéro de transaction 001, laissant penser que je serai peut-être le seul passager du vol, comme cela m'arrive de temps en temps à force de chercher toujours des trucs insolites qui ne durent parfois pas longtemps. Cette ligne vers Torsby via Hagfors est assez récente et ne rencontre sans doute pas le succès espéré.
Une fois l'enregistrement effectué, il faut emprunter un autre couloir vitré pour accéder à la zone d'embarquement du T3.
L'endroit me rappelle de très bons souvenirs car c'est ici que les vols régionaux suédois (enfin, ceux qui n'allaient pas à Bromma) ont été hébergés depuis très longtemps. J'y revois donc l'ombre de jolies petites compagnies suédoises que j'ai eu la chance d'emprunter au départ ou à l'arrivée d'ARN au fil du temps, telles qu'AMAFlyg (devenue Amapola), Skyways of Sweden, Flying Enterprise ou NextJet…
Les patrons se nomment désormais POPULAIR, nouvelle marque utilisée par AMAPOLA FLYG, une compagnie qui est tout simplement la seule en Europe à proposer des vols réguliers pax en Fokker 50, avec pas moins de 9 destinations au départ d'ARN. Tout jeune avgeek qui n'aurait encore jamais volé en F50 n'a donc aucune excuse, tant il est facile (et peu coûteux si on réserve à l'avance, mais au moins aucun risque d'IRGAV avec POPULAIR) de venir ici faire un vol sur ce magnifique avion, dérivé du mythique Fokker 27 d'antan.
En voici trois exemplaires qui étaient présents ce matin-là. Le SE-LIR pour commencer…
… puis le SE-MFZ…
… et enfin le SE-MFR.
C'est une fois au réz-de-chaussée que l'on passe le PIF.
Puis on atteint la zone des portes d'embarquement, situées de part et d'autre de cet espace.
Il est 8h26 à présent et la porte 57 dédiée aux vols JONAIR est d'abord affectée au JON32 à destination de SVEG, vol habituellement opéré via MORA, qui part à 8h55 alors que le JON52 qui m'intéresse part 20 minutes plus tard.
Mais tout ça va s'accélérer. L'agent chargé des deux embarquements réalise que tous les passagers sont là, et pour cause ils sont très peu nombreux :-)
Du coup, il m'invite à suivre LE pax du vol vers SVEG afin de monter dans le même bus que lui. Il est alors 8h35, soit 40 minutes avant le départ supposé de mon vol.
Je suis ravi de cet enchaînement de circonstances car une arrivée à Trosby en avance par rapport à l'horaire publié de 10h40 devrait me permettre d'en repartir en prenant un train à 10h59 afin d'attraper ensuite un vol vers Paris le soir même, alors qu'avec le train suivant (12h56) ce serait beaucoup plus compliqué.
De plus, ce sera non seulement un départ en avance mais aussi un vol nonstop vers Torsby. Adieu donc l'escale à Hagfors (puisqu'il n'y a pas d'autre pax dans le bus) qui aurait été un aéroport de plus dans mon flightlog. N'étant pas aussi "accroc" que certains avgeeks à cette notion de "collectionner les aéroports" (je me contente volontiers des avions et des compagnies), je me console en ayant à cet instant acquis l'assurance d'éviter une deuxième nuit en Suède.
Ce grand bus aurait toutefois pu transporter la totalité des pax des deux vols JONAIR du matin même s'ils avaient été complets, alors qu'on aperçoit sur la gauche mon compagnon de voyage… mais pour le trajet en bus uniquement puisqu'il va à Sveg pour sa part, et qu'il n'aura lui non plus pas droit au stop intermédiaire habituel (à Mora).
On le dépose en premier à son avion, un Beech 1900 anonyme immatriculé SE-MJV qui volait à cette époque sur le réseau JONAIR mais son absence de titres m'a conduit à ne pas le retenir dans ma chasse sans cesse renouvelée aux "nouvelles entrées"…
Et quelques mètres plus loin, voilà qu'apparaît le fameux Beech King Air 200 immatriculé SE-KVL, quitté précipitamment 15 mois plus tôt !
Une chose est sûre : ses capots moteurs et ses ailes sont toujours aussi sales. Pas évident de maintenir immaculé un avion peint majoritairement en blanc, surtout quand des départs de feu moteur se produisent de temps à autre :-).
La cabine aussi n'a pas changé depuis août 2023.
Cette fois-ci, pas de pax au siège "sens de la marche" côté droit, je vais donc y élire domicile.
Le pitch est royal quand on n'a pas de copax en face.
Liseuse et bouche d'aération comme sur un gros avion.
Entre mon siège et celui d'en face, cette plaque en bois laqué…
… se déplie une première fois pour offrir une surface horizontale généreuse…
… que l'on peut quasiment doubler en dépliant à leur tour les deux 1/2 tablettes faisant face à chaque siège. Typique d'un avion d'affaires où l'on bosse pendant le vol !
Le copi a refermé la porte…
… et est parti s'installer en poste après avoir donné quelques rapides consignes en cas d'évacuation. Ne vous inquiétez pas Monsieur, je connais :-)
Je me tourne de nouveau vers l'arrière afin de faire quelques photos, notamment de ce pseudo siège en cuir beige qui dissimule en réalite la cuve des toilettes, à n'utiliser qu'en cas d'extrême urgence (ou quand on est seul à bord…) car sans séparation avec la cabine principale. Je dis "pseudo-siège" car il est quand même équipé d'une ceinture, ce qui serait éventuellement la place d'un PNC…
Le catering est posé dessus et est en libre service, bien attaché avec la ceinture évoquée précédemment : café, jus d'orange et gobelets. Je n'y toucherai pas.
Pêle-mêle à proximité, un balai-raclette, une rallonge de fil électrique et un chauffage d'appoint. Heu, vu mon expérience passée sur ce même avion, j'aime autant avoir un peu froid et ne pas voir fonctionner ce petit engin…
Et enfin, déjà aperçu plus haut, le siège pax le plus à l'arrière, destiné à celui qui irait au piquet (mais près du radiateur et de la fenêtre) parce qu'il n'a pas fait ses devoirs :-)
Depuis ce siège la vue vers l'avant est à peu près celle-là, avec les "toilettes/galley" à droite.
La mise en route est imminente. je surveille avec un peu d'anxiété celle du moteur 1, même si cet avion a effectué des centaines de vols depuis ce fameux départ avorté 15 mois plus tôt.
Tout semble fonctionner normalement aujourd'hui, malgré ces traces peu engageantes sur les ailes et les moteurs comme déjà remarqué.
Nous roulons finalement à 8h55, avec 20 minutes d'avance, et je n'ai pas eu besoin cette fois d'aller taper sur l'épaule du copi pour lui dire d'interrompre la manœuvre.
On aperçoit deux ATR72 cargo de ZIMEX pendant le roulage, à travers le hublot bien rayé…
… mais aussi le célèbre Jumbo Stay, pas en très bon état extérieur mais toujours ouvert. Perso y aller une fois, et encore c'était dans la "cockpit suite" aura suffi à mon bonheur…
Un peu plus loin, la célèbre Caravelle d'Arlanda, pas très bien en point elle aussi, et pour le coup sans "cockpit suite" ni cockpit tout court…
Ces piètres photos faites, passons côté gauche où la netteté est bien meilleure, avec une vue sur le T2.
Et un peu plus loin, ce très bel A330-900neo aux couleurs de SunClass.
On va décoller !
Et retrouver la Caravelle tristement décapitée…
Magnifique panorama d'Arlanda depuis le ciel. On reconnaît bien le plan figurant tout au début de ce récit, avec de gauche à droite T2, T3, T4, Sky City et T5.
Une première couche nuageuse a été franchie mais il en reste une très épaisse au dessus, tandis que le King prend la direction de l'ouest de la Suède.
Un timide lever de soleil est visible (il est quand même plus de 9 heures du matin) alors que l'on continue de voler dans ce ciel laiteux, mais sans aucune turbulence.
Allez, je vais laisser ce moteur 1 tranquille, il marche parfaitement ce matin.
Les pilotes ont l'air tranquilles eux aussi.
Je leur fais une petite visite…
… avant de revenir à mon siège d'origine sur la droite.
C'est toujours aussi gris de ce côté…
… alors qu'à gauche le soleil tente maintenant une nouvelle percée.
Profitons-en pour découvrir le contenu de la littérature de bord, avec cette consigne de sécurité d'un avion à des couleurs qui sont celles du SE-MJU sans titres cité plus haut, et tous cas totalement différente de celle embarquée à la hâte lors de l'évacuation d'août 2023.
Il y a aussi une petite brochure A4 qui présente les 3 activités principales de JONAIR, sans que l'aide d'un traducteur soit nécessaire pour comprendre ! En revanche, la silhouette d'un quadri-réacteur sans plan vertical de dérive est sans doute un peu trop décalée et ne fait pas très sérieux. La photo principale est celle du fameux King 200 noir immatriculé SE-LTL évoqué plus haut et visible la plupart du temps dans le nord du pays.
Toute l'histoire de JONAIR, notamment ses lignes régulières, est ici résumée.
La part belle est également faite au Cessna Citation utilisé en vols VIP à la demande.
Bref, c'est quand même une vraie compagnie avec son histoire, son business diversifié et ses liens avec les diverses communautés locales du pays (Pajala dans le nord, Torsby à l'est, etc) qui ont contribué à son succès.
Le hublot est toujours en aussi mauvais état mais l'horizon s'éclaircit pour de bon.
La descente vers Torsby a déjà commencé.
Long virage à droite autour d'un lac…
… avant de mettre le cap sur l'axe de la piste.
Et voilà, on est posés à Torsby à 9h56 alors que l'on aurait dû arriver ici à 10h40. Autant dire que la combinaison du départ en avance avec le stop à Hagfors "effacé" me donne une excellente marge pour attraper le train partant un peu plus d'une heure après.
1/2 tour sur la piste en direction de l'unique bretelle…
On aperçoit la tour de contrôle et les hangars à travers ce maudit hublot pourri.
Le parking est atteint une heure et 4 minutes après quitté celui d'Arlanda.
Voilà le résumé de ce vol selon flightradar24
A peine ai-je débarqué que l'on referme la porte derrière moi.
C'est l'occasion de faire la photo du Beech de plein profil et sans aucun "clutter" en premier plan. On remarque qu'une barre de tractage a déjà été placée sur le train avant.
Dans les instants suivants, l'avion est ainsi déplacé vers le hangar où il passera la journée avant de repartir à Arlanda, via Hagfors en théorie, en début de soirée.
Voici la tour de contrôle en entier.
Et un plan général aérogare + tour.
Pas de risque d'erreur, il n'y a qu'une porte pour les arrivées… qui est aussi utilisée en sens inverse pour les départs^^.
Voilà d'ailleurs la salle d'embarquement et ses 9 places assises.
Il y a aussi ces canapés un peu plus loin.
Ni bar ni restaurant mais tout de même des distributeurs de boissons et de snacking, comme dans le métro parisien…
Voilà ce que ça donne en étant dos à l'accès extérieur.
Le FIDS de la matnée.
Quelques kakémonos mettent en valeur JONAIR,
les atouts de la ligne vers Stockholm,
ainsi que l'aéroport lui-même, avec une photo d'un Beech 1900D fuselage blanc sans titres aux moteurs rouges dont je n'ai pas réussi à trouver l'origine.
Le plus compliqué reste à faire : rejoindre la gare de Torsby alors qu'il n'y ni bus, ni taxi. Après double vérification c'est confirmé : le métier de taxi n'existe pas à Torsby.
C'est donc à pied et uniquement à pied que l'on doit parcourir le 1,5 kilomètre qui sépare l'aérogare, vue ici landside, de la gare, si l'on ne connaît personne ayant une voiture dans le coin.
Par chance, il fait jour, il ne pleut pas, il ne neige pas et j'ai surtout le temps pour accomplir cette petite marche sans pour autant rater le train me permettant d'enchaîner ensuite afin d'être à Paris le soir-même, alors qu'il n'est quand même que 10h10 du matin…
Franchement j'en ai vu d'autres et cette balade est la bienvenue.
L'aéroport s'éloigne peu à peu.
C'est quand même la pampa et on ne devine même pas qu'il y a une petite ville un peu plus loin.
A mi-chemin, il est plus rationnel de quitter la route principale et de contourner cette foret par la gauche en empruntant ce chemin destiné aux piétons et aux vélos. A part une rencontre malheureuse avec un animal pas hospitalier avec les avgeeks, je ne vois pas ce qu'il pourrait m'arriver :-)
Après avoir traversé une rue bordée de maisons individuelles de part et d'autre, j'atteins la gare de Torsby.
Il est tout juste 10h20 et il ne m'aura fallu qu'un quart d'heure au final
Il existe pourtant des bus locaux mais ils ne desservent pas l'aéroport.
Je laisse aux avgeeks ferrovipathes le soin d'identifier le modèle d'autorail (construit par Bombardier ?) à bord duquel je vais voyager, après avoir acheté mon billet en ligne sur le téléphone car la gare est fermée et il n'y aucun distributeur à proximité.
Il n'y a qu'une ligne avec une fréquence d'environ un train toutes les deux heures en direction de Karlstad au centre du pays, permettant des correspondances vers Stockholm (à l'est) d'une part et vers Göteborg (au sud) d'autre part.
La vitre du train, à travers laquelle j'ai pris cette photo, est presque aussi pourrie que celle du Beech pris un peu plus tôt !
Après de longues heures passées à sillonner la Suède, je serai bien à bord du dernier ARN-CDG d'AF de la journée, le même vol que celui qui m'avait ramené tout penaud et un peu "dans les vaps" 15 mois plus tôt…
Cela mettra ainsi un terme à ce voyage express d'un jour et demi au cours duquel j'aurais atteint le double objectif (1) de voler en A319 BRA en faisant dernier passage à Bromma et (2) de solder un vieux compte avec ce satané Beech King Air 200 SE-KVL de JONAIR avec qui je n'allais quand même pas rester pour toujours sur une séparation à la hâte un soir d'été 2023…
Ca méritait bien une petite mousse pour célébrer tout ça.
Merci pour votre (longue) lecture et à bientôt pour un autre vol insolite… où pour le coup le champagne coulera à flots !
On pensait avoir tout vu sur ce site, notamment de la part du contributeur émérite que tu es, mais tu as "réussi" à reporter une expérience encore bien plus insolite qu'un QRP, QRF, déroutement ou remise de gaz comme on en voit passer occasionnellement !
Heureusement que tout est bien qui finit bien, et je parle de santé avant même de la prise AvGeek que tu as quand même fini par attraper ! Mais je comprends que ça fasse quand même tout drôle. Notamment si on imagine un souci pareil... après le décollage !
Il faut vraiment être sûr de son coup pour interpeller un pilote qui a déjà mis son casque, pendant la mise en route des moteurs. Mais ta grande expérience de passager aérien t'a permis de vite comprendre qu'il y avait quelque chose d'anormal au-delà des vibrations, odeurs d'huile/kérosène etc qui sont un peu la "signature" d'un vol à bord de ces petits coucous :)
Et revenir 15 mois plus tard pour logger ce même avion, au départ du même aéroport, c'est une abnégation AvGeek à laquelle je tire mon chapeau bien bas !
En en oublierait presque la beauté de la prise elle-même, que ça soit la compagnie, le type avion ou bien cette improbable cabine et ses sièges en face-à-face !
Génial cet aéroport de TYF et sa tour de contrôle qui paraît un chouilla surdimensionnée ! Et c'est assez cosy à l'intérieur avec ces canapés.
Une chance qu'il n'y ait que 1,5 km entre TYF et la gare. Pour les marcheurs émérites que nous sommes, c'est une petite promenade, même si le faire en plein hiver scandinave doit être un peu moins plaisant !
Un grand merci pour ce FR !
Merci Guillaume pour ton commentaire et aussi pour ton "soutien psychologique" lors de ma mésaventure d'août 2023 puisque tu avais fait partie des avgeeks qui m'avaient soutenu et réconforté à distance alors que "je n'en menais pas large" dans l'avion qui me ramenait vers Paris après avoir inhalé les vapeurs que l'on sait. Une fois remis de ces péripéties, j'avais effectivement à cœur de logger une bonne fois pour toutes cet avion comme j'essaie toujours de le faire quand un impondérable se produit et que je n'arrive pas à réaliser une "belle prise" en première intention...
Ca ne marche pas toujours mais cette fois-ci la deuxième tentative fût la bonne (il m'en a parfois fallu trois...) avec en prime cette incursion dans le "far west" suédois, vraiment le bout du monde même si à seulement une centaine de kilomètres à vol d'oiseau d'Oslo, la frontière norvégienne étant toute proche.
A bientôt... pour un autre récit sur Jonair et ses destinations de niche...
Merci Lucky Luke pour le partage :
C’est pour cela que je me connecte avec toujours autant de plaisir sur ce site pour tomber sur un FR original et la découverte d’une compagnie et d’une destination dont j’ignorais l’existence.
N’empêche que je n’aurais pas voulu être à votre place lors de la première tentative car les conséquences médicales auraient pu être beaucoup plus sérieuses qu’une simple toux.
La deuxième expérience tient plus d’un vol privé que d’un vol commercial sur ce beech et c’est vraiment le graal pour un Avgeek.
Bravo encore pour ce récit très captivant.
Eh bien merci beaucoup en retour, car ça me fait plaisir de lire que mes récits, sur des sujets plutôt marginaux par rapport à la norme de ce site, ont un intérêt réel. C'est sûr que l'on met parfois sa santé, voire sa vie, en danger en prenant l'avion, mais contrairement aux idées reçues, l'âge ou la taille de l'avion n'est pas forcément le critère le plus inquiétant quand on connait le triste épilogue d'un incident "fumée à bord" survenu sur un A220 de Swiss.
A bientôt.
Merci Luc pour ce FR en mode deux en un.
Ce FR devrait me plaire car j’adore les trips routard en mode « au fin fond de nulle part ».
Et l’enchainement, avion-marche-train me sied tout à fait, plus c’est aventureux, plus j’aime.
La première tentative fait quand même peur, et il était plus sage de repartir dès le soir même.
15 mois plus tard, les conditions ne sont plus les mêmes et cette fois ci un ange gardien devait être avec.😇
Le prix est très raisonnable pour ce vol atypique.
POPULAIR me tente beaucoup, mais j’ai un autre F50 à prendre avant.
Le vol nonstop est une aubaine pour un enchainement idéal.
Les vues côté gauche sont tops, j’aime beaucoup la photo au-dessus des nuages.
du fameux King 200 noir immatriculé SE-LTL => il est magnifique.
Torsby est mignon à souhait, et la marche avec ces conditions permet de faire un peu de sport, c’est très bien.
une séparation à la hâte => tout ce que je n’aime pas.😉
A bientôt
Merci Valérie.
Dans ce cas précis, une séparation à la hâte valait mieux qu'un incendie dévastateur 😂.
Blague à part, la deuxième tentative fût fort agréable à de nombreux titres et je me suis dit au final que les choses étant ainsi faites, celle manquée de l'été 2023 avait été un mal pour un bien. Je te recommande populAir que j'ai pris il y a quelques jours, même si la globe trotteuse que tu es as bien sûr l'occasion d'aller chercher du F50 dans des contrées bien plus reculées (pour nous autres européens) que la Suède...
A bientôt.
Bravo pour cet excellent récit. On t’attend cet été sur Nice pour prendre le Saab 2000 Frostair qui va voler pour l’Odysée sur Bergame et Nîmes ou Tours (il était question de Tours plutôt que Nîmes) j’ai du mal à suivre,,,et on attend aussi avec impatience le vol en Tecnam P2012 de Tirennair…
Merci Valéry pour ton intérêt. Je sais que le spotter accompli que tu es apprécie à juste titre ce genre de vols hors des sentiers battus. Concernant les deux compagnies que tu cites, et leurs types avions forcément attendus pour la saison estivale à venir, je suis à la fois sceptique (déformation professionnelle face à tant de business plans loufoques qui ont fait pschitt) et impatient (le souhait avgeek que ça se fasse et qu'on puisse en profiter). Une chose est sûre : on saura tout ça dans quelques semaines. Bons vols !
Cela m'a plu !
Avec quand même un beau palmarès à ce sujet, à force de traquer les appareils en voie de disparition de compagnies improbables !
Mais il y a un siège, à la différence de certains WC chinois publics que j'ai fréquentés, où il n'y avait pas non plus de séparation entre les usagers.
Étonnant aménagement intérieur qui tient à la fois de l'avion d'affaires et du camping !
Je cite le kakemono de Populair : Sverige är fantastikt !
Aviation d'affaires et camping... tu m'as bien fait rire mais la formule est tout à fait appropriée à ce Beech 200. On sait déjà où Jacqouille la fripouille et le Comte Godefroy de Montmirail auraient respectivement pris place, ou prendront place selon l'échelle de temps, dans cette cabine baroque aux sièges assez disparates. Quant au kilomètre et demi à parcourir à pied entre l'aéroport et la ville, je suppose que ce genre de distance est une plaisanterie pour le marathonien accompli que tu es... A bientôt.
Merci Luc pour ce (presque) double fr passionnant.
Tout étant extrêmement normé dans l'aviation, je suis surpris de l'absence de passage de sécurité sur le premier vol.
Heureusement que la fumée a commencé à envahir la cabine au sol!
Les toilettes m'ont bien fait rire.
A bientôt pour un nouvel fr que j'espère aussi insolite
Merci pour ton commentaire. La question est en effet de savoir ce qui se serait passé si cette fumée toxique s'était déclarée une fois l'avion en vol, mais fort heureusement elle a eu la bonne idée de se répandre en cabine dès la mise en route. Concernant les filtres de sûreté, j'ai déjà vu ça en Suède et au Canada notamment dans les petits aéroports mais c'est en effet très surprenant. A bientôt.
Un grand merci pour ce report, un de mes meilleurs qui m’aient été donnés à lire sur ce site.
Quelle aventure déjà que de dénicher cette improbable liaison d’aménagement du territoire suédois ! Et vu la fréquentation, on voit bien la ligne subventionnée.
Quelle aventure ce dégagement de fumée heureusement sans conséquences à terme pour toi. Et quel bon reflex que de rentrer à Paris aussitôt.
Quelle abnégation que de retenter sa chance. Total respect. Du grand art dont toi seul à le secret. Et enfin, cette fois-ci, c’était la bonne.
Vraiment une autre manière de voyager et pourtant, nous sommes en 2024, dans l’Union européenne. Ça semble tellement improbable, tellement irréel. Mais au moins, on a ici une description très détaillée de cette belle virée aérienne. Seul à bord, ça amplifie encore un peu plus le côté aviation d’affaires.
Vraiment sympa cette petite plateforme de TYF, tellement chaleureuse.
Bien vu pour le constructeur, c’est bien Bombardier. C’est donc un automoteur diesel Y31. Pour en savoir plus, c’est ici : https://en.wikipedia.org/wiki/Bombardier_Itino
Vraiment une plaisir de lecture de la première à la dernière ligne.
Bons vols
Merci pour ces compliments. Disons qu'à force de chercher l'insolite en matière de vols... on finit par le trouver ! Et comme tu le soulignes, pas besoin d'aller très loin pour ça, la Suède étant quand même très accessible et très facile une fois sur place. Sur le 1/2 siècle écoulé de mes pérégrinations aériennes, elle revient sans cesse, preuve que c'est une valeur sûre, et pas seulement parce que je me suis loupé la fois précédente et qu'il faut donc remettre ça^^... A bientôt.
Hello Luc
En te lisant, on est sûr d'en avoir pour son argent ! 😁
Quelle aventure cette première sortie, mais il est important de prendrexsoin de sa santé, tu as dû avoir la frousse de ta vie, après avoir craché tes poumons.
Évidemment n'est pas Lucky-Luke qui veut, on reprend les mêmes et on recommence !
Les fauteuils de ce vénérable Beechcaft m'ont l'air bien confortabley compris celui réservé au bonnet d'âne.
Il y a même un catering et une superbe table en bois.
Un avion pour soi seul, c'est topissime.
J'adore ces petits aéroports qui ont tout des grands.
Par contre c'est étonnant qu'il n'existe aucun moyen de transport pour rejoindre le village ?! Même un véhicule à la demande.
Une balade suédoise qui a tenue toutes ces promesses, et qui tient en haleine le lecteur...
Cela mérite bien une mousse.
Si j'ai bonne mémoire, tu avais reporté un bonus exhaustif du Boeing 747 hôtel de ARN que tu avais fréquenté avec ton épouse.
Merci beaucoup pour le partage, à bientôt pour un nouvel opus tout aussi avgeek que celui ci
Merci cher Hervé pour ce comm.
Je confirme qu'à TYF c'est marche ou... tu as un ami qui vient te véhiculer^^.
Concernant le B747 "Jumbo Stay" d'ARN, tu as très bonne mémoire, j'y étais allé deux mois après son ouverture, en mars 2009 et ça avait fait l'objet d'un bonus lors d'un FR consacré à un vol fait en 2017 en F50 de Sparrow Aviation. Et j'y suis finalement retourné... la semaine dernière... ce qui me permettra de lui consacrer un nouveau bonus !
A bientôt
J’ai l’impression qu’il a beaucoup de petites compagnies régionales en Suède. A chaque fois qu’un FRiste avgeek s’y rend, je découvre une nouvelle compagnie ^^
Je ne suis pas spécialiste mais je dirai que c’est pas bon signe
Quoi que, la Suède doit avoir un bon système de santé et étant dans l’Union Européenne c’est plus simple. Je ne me propose pas pour l’essayer mais j’aurais un peu plus confiance que dans d’autres pays 😅
C’est la première fois que tu fais l’expérience d’un événement de ce genre?
J’admire la ténacité d’y retourner quelques mois plus tard. Au final elle est plutôt sympa cette expérience en mode jet-privé, et sans fumée.
Merci pour ce nouveau récit
Pour être précis à propos de l'aviation régionale suédoise, disons qu'elle regorge de compagnies diverses et variées... dans la durée ! En effet, il y a toujours eu un grand nombre de créations, de consolidations et de faillites qui ont entraîné un redécoupage quasI permanent de la cartographie locale, avec un nombre innombrable de marques et de types d'avions. J'ai eu la chance d'en accumuler des pages entières sur mon flightlog au fil du temps. Mais c'est un peu comme en France, le paysage s'est quand même nettement appauvri ces deux dernières décennies avec la prolifération des trains et des autoroutes, conjuguée avec la raréfaction des fonds publics destinés aux petites lignes, le tout saupoudré du discours haineux de l'inénarrable Greta T. Bref, à ce jour, on ne compte plus -hormis SAS bien sûr- que trois opérateurs domestiques régionaux (Jonair, populAir et Vastflyg) qui ont quand même la bonne idée de proposer des types avions pas courants de nos jours : Beech King 200, Beech 1900C, Fokker 50 et Saab SF-340. Un quatrième opérateur s'annonce pour le printemps : Sola Air, en SF3 également, afin de perpétuer la tradition !
Concernant le système de santé du pays, je n'ai comme toi aucun doute à son sujet mais en ayant ce réflexe de rentrer illico en France, c'est surtout au fait de ne pas être seul à l'hôpital dans un pays étranger que je pensais. Les infirmières suédoises sont sûrement très professionnelles et très jolies^^, mais, bon, dans ces cas là tu penses plus à être proche des tiens qu'à autre chose.
Pour répondre à ta question sur mes "antécédents" en matière de feu moteur, oui, j'ai déjà eu ça (toujours le 1, à gauche) à l'arrivée d'un Saab 2000 (Darwin Airline) au parking à LCY en 2005, mais l'évacuation qui l'avait suivie était surtout liée à la panique de la PNC qu'à un réel danger de griller à bord. J'en parle à la fin d'un FR consacré à un autre vol en Saab 2000 en 2017 à destination de LCY, sur la compagnie Skywork.
Merci pour cet échange et bons vols !
Merci pour ce FR 😊
J’aime beaucoup la tentative ratée (parce qu’elle se fini bien)…
L’autorail est un Y31 (numérotés de 1401 à 1429 en Suède pour plusieurs exploitants) appartenant à VTAB (Värmlandstrafik AB). Il y en a aussi en Allemagne sur l’Odenwald Bahn.
Ce sont des automoteurs de chez Bombardier ; particularité des Y31 : avec 2 caisses, il y n’a que 3 boggies.
Merci pour le comm et pour la référence ferroviaire. A bientôt.
Ce FR m'intéresse particulièrement car comme tu le sais je m'apprête à emprunter le meme itinéraire pour le mois de mars.
Comme d’habitude, j'apprécie beaucoup les details que tu donnes pour quitter ou arriver dans ces aéroports insolites perdus au fin fond des campagnes européennes. Je prends bonne note de ce detour par la foret qui permet d'éviter la route. J’en profite pour te remercier car grâce à tes explications, j’avais rejoint la gare de Pori à pieds en 15 minutes mais sous une pluie battante pour mon passage dans la région afin de prendre l’embarer 120 Brasilia de Budapest Air Services.
Encore merci pour ce FR qui me ravit pleinement comme à chacune de tes publications. Ton titre de maitre des avgeek n’est pas galvaudé ^^
A bientôt
Merci beaucoup Alexandre.
Tant mieux si mes expériences peuvent à la fois divertir les lecteurs de ce site (entre deux FRs sur les classes avant des "legacy carriers" ^^) et aussi servir de guide pratique pour de futurs vols. J'ai moi aussi plusieurs fois profité des "tuyaux" de certains contributeurs pour planifier mes voyages, en plus de ceux que nous échangeons en privé entre "ultras" comme Akivi, AirBretzel, Kilmarnock et d'autres. Quoi qu'il en soi, la Suède reste un incontournable en Europe pour notre hobby et je te souhaite plein succès pour ton trip de mars. Entre temps j'y suis déjà retourné, car il y a encore et toujours matière à faire fructifier son flighlog...
Bons vols !
Hello Luc et merci pour cet excellent report ! Voila qui me rappel de très bon souvenir de mon trip av-geek en Finlande/suède en octobre dernier. J'ai pris ce même appareil de Jonair entre Umea et Ostersund FR à venir ... un jour ... malheureusement je n'avais pas eu ta chance mon vol était full et j'avais due voyager sur la banquette latérale avec une autre passagère ... pas un des vols le plus confortable que j'ai pu faire ^^.😇
Bon vols !
Merci pour ton commentaire. Ah, tu as donc déjà pris Jonair ? ça ne m'étonne pas de l'expert ès vols insolites que tu es, mais en effet un vol dans ce King ainsi aménagé peut être assez inconfortable s'il est complet et qu'on n'est pas le plus rapide à l'embarquement. Ca me rappelle un vol domestique argentin en "Guarani" de LAER en 1992, où mon collègue avgeek de l'époque (un toulousain comme toi) s'était un peu trop attardé sur le tarmac pour faire des photos de la bête et avait hérité du siège "mistigri" à bord, où il avait voyagé tout "ratatiné"^^. On en rigole encore.
A bientôt.
Merci Luc pour le partage !
On a frisé la catastrophe aérienne au sol, ça aurait eu de la gueule quand même un Feu-Report non ? Faudrait juste savoir si il aurait dû être rangé dans la catégorie bonus ^^
Mais tout est bien qui finit bien avec la prise de l'avion voulu. Dommage pour l'escale qui saute mais au final ça t'a bien arrangé d'arriver en avance.
J'adore ces toilettes "open space"
A bientôt !
Merci Stephan. Les toilettes, disons que même quand elles sont fermées c'est pas toujours agréable de les utiliser dans un avion, mais là... bref.. mieux vaut prendre ses précautions à l'aéroport de départ^^. Quant au "feu-report", s'il avait eu lieu, il aurait peut-être été censuré parce pas assez proche de la "ligne éditoriale", non ?... A bientôt.
Quelle aventure cette première tentative ! Le DC8 au loin a l'air superbe sais tu qui l'exploite ?
Je découvre Populair mais n'étant pas un jeune avgeek j'ai déjà volé sur Fokker 5à notamment avec Luxair entre Luxembourg et Genève ( non je ne transportais pas des lingots)
La deuxième tentative ( courageuse) a été la bonne et l'expérience est sympa et unique , dommage que la livrée ne soit pas celle de la brochure.
Merci Christophe. Ce DC-8 VP-BHM est enregistré sous le nom de la compagnie "Brisair". C'est un -62H, livré neuf à United en 1969 et qui a connu une seconde vie en tant que "VIP" sous cette immatriculation des Bahamas de 1982 à 2011. Il croupit depuis près de 15 ans à ARN, tout en faisant l'objet d'une certaine attention sur le plan de la maintenance, faute de quoi il ne serait plus dans cet état. Je n'en sais pas plus mais il faudrait fouiller sur le web car il y a forcément une histoire de banques, d'assurances, de saisie, etc derrière tout ça.
Je te recommande l'expérience populAir en F50, et pour achever de te convaincre, je publierai prochainement un FR sur cette compagnie.
Bons vols !
Merci pour cette très belle prise en mode avion privé.
La passion des avions nous offre de belles aventures et celle-ci est l'une des plus originales que j'ai lues sur ce site.
La frayeur de l'année 2023 est maintenant loin mais les traces sur l'aile sont toujours présentes, un petit coup de peinture serait approprié.
L'horaire était parfait pour le retour sur Paris.
A bientôt,
Merci beaucoup pour le comm. On est bien d'accord sur le fait qu'une peinture majoritairement blanche sur un avion de ce genre n'est pas très appropriée. Outre les traces de combustion, normales ou anormales comme ce fût le cas en 2023, s'ajoutent les nombreuses séquences de dégivrage qui laissent aussi des traces à la longue. Bref, l'un des avions de Jonair peint en noir que l'on voit sur leur brochure est certainement une bien meilleure idée. A bientôt.
Merci beaucoup Luc pour cet opus assez inédit en bien des points !
Il y a pas mal de leçons et d'humilité à tirer de ce genre d'expériences dont nous sommes pourtant si friands : les vieux appareils réservent parfois leur petit lot de surprises et celle-ci n'est pas vraiment la meilleure qu'on puisse vivre. Heureux de voir que tu n'as gardé aucune séquelle et bravo pour la double présence d'esprit : celle d'avoir alerté à temps les pilotes et celle de rentrer illico en France par sécurité. Comme tu le rappelles si bien, la probabilité d'avoir un problème de ce type est extrêmement faible et c'était vraiment pas de chance, mais néanmoins, bravo également d'avoir retenté le cap car je ne sais pas si je l'aurai fait !
Mais il y a un piano ! 😇
Le sens du devoir avgeek en toutes circonstances !
Chose faite l'été dernier comme tu sais, et j'encourage à mon tour tous les avgeeks à s'y rendre tant ils sont faciles à prendre !
Choisir entre une belle livrée anonyme et un fuselage blanc non anonyme, voilà un sacré dilemme ^^ (pouvaient pas faire les deux en même temps ^^). En revanche, c'est la seule ligne où l'ont peut actuellement prendre en vols réguliers un Beech 1900C qui diffère du 1900D si connu en France par son fuselage étroit ! A titre personnel, j'avais eu la chance d'en prendre un par hasard sur un LRH-ORY avec Atlantique Air Service, je ne peux là encore que recommender cette prise à quiconque passerait dans le coin : un turboprop à fuselage long et étroit qui oblige à se déplacer courbé, c'est absolument insolite !
Il faut reconnaître qu'on a connu des avions plus que trentenaires en bien meilleur état... J'avoue que ce point là ne me donne pas une super confiance envers leur maintenance.
J'y suis passé deux fois et heureusement, l'intérieur est toujours aussi top, insolite et incontournable !
Quel superbe vol enfin effectué sans accrocs, conclu par une marche aéroport <> ville dont nous sommes quelques uns à être adepte ^^
La vie avgeek n'est pas de tout repos mais quel plaisir d'accrocher ce genre de prises à son tableau de chasse.
Merci pour le partage et malgré ta mésaventure, ce vol reste le prochain sur la to-do-list, ce BAe Jetstream étant bien plus facile à attraper que ceux d'Eastern !
A bientôt !
Merci beaucoup Cyrille pour ce commentaire exhaustif qui évoque parfaitement nos heurs et humeurs d'avgeeks à la recherche de sujets dont se fiche bien le pax lambda qui prend l'avion pour aller d'un point à un autre, comme je le fais pour le train par exemple... Donc, tout ceci est évidemment très personnel et très subjectif.
En revanche, je n'ai pas tout saisi dans ta dernière phrase à propos de "ce Jestream". Tu voulais parler de celui (J32) d'AIS Airlines, effectivement très facile à prendre entre Karup et Copenhague ? Et bien moins aléatoire que les J41 d'Eastern Airways je suis d'accord.
Bons vols !
Et bien... on est pas passé loin de la catastrophe... vu le nombre de vieilleries et autres boîtes de conserve auxquelles tu es en constante recherche, il fallait bien que ce genre de péripéties arrivent un jour. Fort heureusement tu as été réactif et on a évité un drame. Alors tu vas me dire... si drame il y avait eu tu n'aurais pas pu nous le partager sur FR lol
Plus sérieusement, la seconde tentative a été la bonne, et ça reste une très jolie prise!
Merci pour le partage Luc, et à bientôt.
Merci Benjamin. C'est ça, il faut choisir entre un FR sur un départ de feu au sol et pas de FR suite à un incendie en vol ^^ !
Blague à part, c'est le danger du métier, mais comme évoqué plus haut avec Bargi62 ce n'est pas forcément l'âge ou la taille de l'avion qui déterminent le degré de risque... A bientôt.