Bonjour à tous,
Je vous invite à m'accompagner pour quelques jours à Madagascar au départ de Mayotte. Une pause dans la tenue des examens de fin d'année et la nécessité pour mon ami de se rendre sur place sont les raisons de ce voyage quelque peu improvisé. Initialement, nous devions partir le vendredi 27. Sauf que, à son retour du travail, mon ami découvre que Ewa Air a avancé le vol au jeudi à 19h30. Nous nous affairons pour trouver des solutions nous permettant de concilier obligations professionnelles et présence à l'aéroport en fin d'après-midi car il est impossible de reporter le vol : tous les vols vers MJN sont indisponibles jusqu'au 14 juillet.
L'exécution de ce vol par un A220 de UU et non par l'un des deux ATR72-600 de UU me laisse accroire que Ewa est aux prises avec un incident sérieux.
Flight routing
- 1UU7244 - Economie - Dzaoudzi –> Majunga - Airbus A220-300
Nous arrivons à DZA aux alentours de 17h. L'enregistrement est déjà en cours.

Nous nous mettons à la file.

Comme à l'accoutumé, ZD244 est en code share avec UU. Il sera exceptionnellement effectué par un avion UU.

SS773 va partir avec plus d'une heure de retard.

Les lois Mayotte se succèdent, des fonds sont déversés sur le territoire. Les deux photos suivantes résument, malheureusement, la stagnation depuis plus de 6 mois de l'Île aux parfums.


C'est donc à pied que nous nous élevons d'un étage.
Une extension au niveau du PIF est en cours. Dans quel but? Nous verrons bien.

La file des pax à destination de MJN est toujours alimentée.

PAF et PIF sont promptement franchis.

Nous voici en salle d'attente. Un réflexe conditionné attire les pax à l'opposé de l'endroit où je me trouve, soit près de la porte 4 d'où s'effectue l'embarquement à bord des ATR.

Le parking est vide, SS ayant fini par s'envoler.

La porte 2 indique toujours ce vol.

Le parking est vide, à l'exception de notre ATR. J'écris "notre", car cet avion aurait dû effectuer la rotation vers MJN.


Alors qu'il est 17h30 et que le soleil se couche sur Grande Terre, je croise une vieille connaissance responsable d'escale UU/ZD à DZA. Et ainsi je puis vous révéler le fin mot de l'histoire.
Deux jours plus tôt, un tracteur de repoussage s'est positionné sur le train avant de l'ATR, a manoeuvré trop violemment ce qui a cassé ledit train.
Ewa possède 2 ATR. Mais du lundi au vendredi, le second appareil travaille pour UU entre la Réunion et Tamatave ou Rodrigue.
Aucune pièce de rechange n'est disponible, des délais de 4 mois sont évoqués.
Ainsi, Ewa dépend du bon vouloir de UU qui affecte l'un de ces deux A220, en fin de journée, à la desserte de MJN.
Un A220 ayant une capacité à peu près double de celle d'un ATR, voyagent ce soir les passagers du vol du jeudi matin qui attendent à l'aéroport depuis 8h et ceux di vol du vendredi matin.

L'A22O a volé à vide de RUN à MJN, y a pris en charge les pax en rade pour les ramener à DZA avant d'acheminer double cargaison de pax à Majunga et de repartir à vide à RUN. Même si nous payons DZA-MJN plus cher qu'un Europe -New York, je ne sais pas si la manipulation est rentable.
Les agents de piste déchargent les bagages.

Avant de charger les nôtres.

UU2244 partira de la porte 2.

A 19H l'embarquement est lancé.

La file avance lentement, les jeunes enfants, nombreux, sont excités de fatigue : ce n'est pas le moment le plus agréable du voyage.

Ce coup-ci c'est bien parti.

Aucun contexte ne saurait justifier l'absence du fuselage.

Et surtout de l'instant Porte.

Nous passons par la classe confort que je n'ai pas réussi à avoir malgré mon statut chez UU. Il paraît qu'elle était réservée aux retardataires.

Ni à un siège en issue de secours.

Chacun s'installe. La guerre des coffres à bagages à bien lieu.

Suit une assez longue attente car l'équipage recherche deux pax. Puis ce sera au tour d'un pax affecté au rang 13, qui n'existe pas, de demander où il doit s'asseoir.

Cela n'empêche pas de lancer les consignes de sécurité.

Combien de temps sera-t-il en panne ?

La cabine passe en mode nuit pour le décollage.

Les service est réduit à sa plus simple expression.

C'est déjà l'heure de la descente.

L'avion s'arrête à proximité de l'aérogare, dans le sens du départ puisqu'il n'y a pas de tracteur de repoussage à MJN.

L'escabeau est tracté à la force humaine.

MJN est un petit aéroport et le parcours des formalités est déjà laborieux lorsque arrivent les 72 pax d'un ATR.
Mais lorsqu'il y en a près du double, que l'on n'est pas parmi les premiers à débarquer, que les locaux sont inadaptés et qu'il n'y a aucun seul préposé à l'émission des visas, cela devient franchement insupportable.
Désinfection des chaussures, des mains, prise de température, achat du visa qui passe ensuite entre les mains de 3 brigadiers avant d'obtenir le coup de tampon de l'inspecteur, cela fait une heure que nous sommes arrivés … et j'étais assis au rang 10. Pour mon ami, binational, les choses ont été deux fois plus rapides.

Cependant, nous ne sommes pas sortis de l'auberge. les chariots à bagages sont mus à la force humaine et il faut pas moins de 4 aller-retours entre l'avion et l'aérogare pour décharger les soutes. L'attente se poursuit donc pour récupérer nos valises. Qu'il faut ensuite ouvrir devant un agent des douanes.

Heureusement, notre chauffeur nous attendait et nous arrivons à l'hôtel vers 22h15.
En quittant MJN, nous nous demandons bien comment nous allons pouvoir rentrer quelques jours plus tard.
Merci de votre lecture et à bientôt !
Hello mon cher ami
Quelle histoire ! Le vol est avancé et c'est dans la précipitation que vous arrivez à l'aéroport !
J'ai appris cet incident de train cassé sur cette avion EWA, il y a quelques semaines, mais je ne me souviens pas sur quel site...
En métropole, on ne parle plus du cyclone qui a dévasté Mayotte, tu es donc le seul lien d'information concernant la reconstruction de l'ïle qui traîne en longueur, malgré les belles promesses de nos élites...
Service minimum à bord, et entrée cahotique à Mada. Une heure pour passer toutes les formalités, pfff. Pour le coup Jimmy était vernis.
Belle découverte de la Guérande locale, j'aurais bien aimé aidé l'un de ces jeunes gens à piler le sel 😉
Merci Franck pour le partage, à bientôt !