¡Hola, Amigos! Un Paris - Milan, c'est original donc ça vous tente? Une fois n'est pas coutume, je ne pourrai faire appel aux bons services de l'alliance Skyteam, l'équipe jouant contre mon budget avec des tarifs de fous pour cause de Salone del Mobile à Milan. La foire (d'empoigne) annuelle du design et du meuble pousse les prix vers le haut, très haut, en dernière minute comme avec un tout petit peu d'avance. Rentré de Prague il y a quelques heures, je dois me rendre en Lombardie pour organiser la garderie (Madame bosse au Salon) et causer boulot avec un client. À une semaine de ce vol, la seule chose que je trouve à me mettre sous la dent, c'est du Vueling. easyJet est certes encore bon marché mais au départ de CDG et habitant dans le 13ème arrondissement de Paris quand j'y suis, Orly est un "no-brainer" comme disent les anglo-saxons.
C'est avec l'ami Hubert que je rejoins mon aéroport de départ. Un peu par flemme mais surtout par commodité: Je n'ai quasiment jamais d'argent liquide sur moi et trouver un taxi à 5 heures 30 du matin qui veuille bien :
1. ne pas me forcer à écouter France-Info ou Europe1
2. ne pas être grincheux parce que il a toutes les raisons de l'être
3. ne pas chercher la causette sur des sujets qui ne m'intéressent guère à une heure aussi matinale (ou nocturne, vue la couleur du ciel)
4. surtout accepter un paiement dématérialisé, entendez par là l'usage de la piste magnétique d'une carte en plastique ou mieux encore, PayPal. Cela fait douze jours que je me balade à travers l'Europe avec €3,50 en poche.
Ben, toutes ces raisons font que pour 5 euros de plus qu'un vulgaire G7, je serai déposé en 14 minutes de chez moi au terminal Ouest. Le chauffeur arrive en bas de la maison en moins de trois minutes, me demande si je souhaite un peu de musique ce à quoi je réponds que non pas spécialement mais tant que ce ne sont ni l'une ni l'autre des deux options indiquées plus haut et que ce n'est pas trop fort, il n'y a pas de problème. Ce sera Radio Nova vite changée pour du Fip en bruit de fond. Parfait. Il y a des bouchons vers le terminal sud. Heureusement que je n'y vais pas. Je sors rapidos de la voiture et salue mon conducteur. J'esquive la zone d'enregistrement qui grouille déjà de monde n'ayant qu'un petit trolley avec moi et ma carte d'embarquement dématérialisée elle aussi (screenshot réalisée après le vol, sorry).
Je passe la sécurité auprès d'une employée sèche et peu aimable en moins de cinq minutes. Je la réprimande en lui faisant remarquer qu'on n'est pas à l'emporte pièce et qu'elle pourrait traiter les gens un peu mieux aussi tôt le matin. Visiblement, elle s'en fiche comme de l'an 40. Y'a plus de respect, j'vous dis, moi.
Une fois délivré de cette mauvaise expérience, je jette un regard rapide sur la zone d'embarquement déjà fortement peuplée. Faut être discret lors des photos à Orly ces derniers temps et l'on comprend pourquoi.
Mais pour moi, ce sera en bas, comme d'habitude. Cela signifie paxbus.
La descente se fait par un escalier joliment illuminé
On débouche sur un espace à hauteur réduite, confiné mais qui contient toute de même un lounge pour certains passagers premium et une fontaine d'eau potable. J'ai pas mal échangé par tweet avec AdP à ce sujet dans le passé tel un Donald qui ne se laisserait trumper sur la marchandise. Maintenant, elle fonctionne à merveille.
L'embarquement est en cours. Je m'insère dans ma ligne. C'est assez rapide. Poli mais sans plus. Faut faire vite dans le monde du low-cost…. Il fait encore nuit pour quelques minutes. Les possibilités de vues intéressantes sont plutôt rares et mes photos seront rendues inexploitables par la conduite pressée du conducteur.
Navette AF au contact
Nous arrivons à notre avion.
Un premier paxbus avait déjà déchargé son lot d'heureux élus qui avaient un embarquement prioritaire. Nous serons de la deuxième fournée. Au final trois passages qui permettent d'éviter des temps d'attente trop longs en bas de la passerelle ou à bord d'un bus qui tarderait à partir. Milan est à la mode cette semaine avec le Salon du meuble et du design. Beaucoup de pax s'y rendent à en croire les commentaires que j'entendrai çà et là. Nous attendons l'OK de la CC qui s'assure que les premiers à bord sont installés et ne squattent pas le couloir de cet A321 sharkleté.
Un A321 c'est très long. Accueil à bord correct, sans plus. Les PNC sont espagnoles et ne parlent pas un mot de français. Au programme, Cervantes ou Shakespeare. Molière ou Goldoni ces illustres inconnus ne sont pas à bord ce matin. Je longe le (mono)couloir et file à ma place, bien au fond achetée en ligne: 38A. D'ici, une vue imprenable sur ce bus du ciel; c'est le cas de le dire! Pas de cloison ni rideau pour interrompre ce sentiment de longueur.
La cabine se remplit petit à petit. Je resterai seul sur ma rangée jusqu'au dernier moment. Puis fin du rêve, un jeune couple s'installe à mes côtés. Encore un peu endormis, il finiront pas céder à Morphée après le décollage. Dehors, le soleil paresse et peine à se lever. Vue sur du matériel de piste en attendant mieux.
Le pas(eo). Mes voisins sont arrivés.
Si une patère est bien présente, quelque idiot a cru bon de devoir coller un adhésif sur le dossier du siège devant lui. Même la maintenance a jeté l'éponge. Nous verrons à l'atterrissage si nous aurons droit à un ground effect.
Un test Marathon au sol? Essai concluant!
L'embarquement est terminé. Passons aux choses sérieuses. Repoussage et mise en route avec un peu de spotting matinal. TP au passage.
AF, TP, HV, EZ convergent tous vers la 08 en service ce matin. Chouette, je suis assis du bon côté.
Le soleil se lève enfin. RAM roule vers la piste et AF au parking. Du triple 7 qui doit en laisser COI plus d'un…
Transavia et ses pax loisirs en route vers les vacances.
Coup d'oeil rapide sur les parois de la cabine. Ici aussi des petits points qui me donnent envie de sortir mon stylo feutre. Je résiste comme lors de mon dernier LIN-PMO…
Pas moyen de choper l'A350 d'Air Caraïbes. Le spotting continue.
Et nous voici au seuil de piste.
Décollage assez bruyant. L'avion est plein, il faudra beaucoup de puissance pour nous arracher du sol. Belles vues sur la banlieue qui se réveille doucement.
En l'air à 7 heures 22
La gare de triage de Villeneuve Saint Georges et le lac de Créteil
C'est parti pour une journée ensoleillée!
La route empruntée est un classique du genre. Notre altitude de croisière est de 35000 pieds. Je somnole quelques minutes, suffisamment pour laisser passer le BoB.
Puis je me réveille pour contempler l'IFE naturel (je ne m'en lasserai jamais) malgré un hublot mal nettoyé.
La cabine est bien éclairée. Le chariot et ses hôtesses sont bien loin de nous. Je prendrai ma "collazione" au sol.
La descente est annoncée par un CdB en pleine forme. Il nous remercie d'avoir voyagé en sa compagnie.
Les plaines du Monferrato grande zone œno-gastronomique avec ses rizières à risotto…
Novara sur la gauche.
L'autoroute A4 qui relie Turin à Venise en passant par Milan, Bergame, Brescia et Vérone entre autres.
Le Ticino, frontière naturelle entre le Piémont et la Lombardie.
La copilote informe les PNC que nous sommes en phase d'approche finale. Ce sera sur la 35R en usage ce jour avec un passage au-dessus des rails du Malpensa Express
50, 30, 20, retard, retard! Touché des roues à 8 heures 25 extrêmement doux mais freinage très appuyé histoire de sortir le plus rapidement possible. Ce qui devait être un taxiway de sortie à grande vitesse sera emprunté au pas et presque à 90 degrés.
Roulage jusqu'à notre point de parking qui cette fois ne sera pas au contact.
Traversée de la 35L.
Nous sommes attendus mais ce qui va suivre pourrait être le quotidien dans beaucoup de pays du tiers-monde. L'Italie ne brille pas toujours pour ses grandes capacités d'organisation et d'anticipation. Il en sera ainsi à MXP ce matin… Notez le seul et unique Cobus. Un deuxième arrivera en renfort quelques minutes après l'extinction des moteurs.
Au sol, un peu de spotting avant de pouvoir sortir. EY, AC (y'a peut-être un Chevelan dedans?), EK en 777 et SV en A320
Bon, loin de moi l'idée de polémique gratuite basée sur des stéréotypes mais quand tu sais qu'un A321 arrive avec X passagers à son bord, tu t'organises pour avoir suffisamment de place à bord des Cobus or il n'y en a qu'un seul. Et tu fais garer l'appareil au bon endroit, pas sur les marques d'un autre par exemple.
Morale: extinction des moteurs, tout le monde se lève, le CdB prend la parole bien amusé et nous dit de nous rasseoir car nous avons besoin d'être tractés sur quelques mètres. Il est impossible de remettre un moteur en route sans l'accord de la tour et ça coûte trop cher. L'agent au sol nous a fait arrêter trop tôt et nous gênons sur le taxiway derrière.
Avant…
Après…
13 minutes séparent ces deux photos.
Entre temps…J'ai occupé le temps comme je pouvais… c'est-à-dire en spottant. Il est 8 heures 42 et tout le monde est assis pour la manœuvre tandis qu'un autre Air China vient d'arriver.
American et Qatar Cargo qui passent par là.
J'en aurais presque oublié les bonnes manières alors voici un peu de lecture…
La carte de sécurité et le vomit bag bien décoré.
Les promesses g…astronomiques et la réalité économique.
Finalement, les manoeuvres sont terminées. Dernière vue sur mon repose séant pas si inconfortable que ça. Notez les accoudoirs super-slim.
Passerelles en place, le Cobus s'approche et nous sortons de l'avion avec un bye-bye des hôtesses.
Une fois en bas de l'escalier, la ramp agent hurle basta!!! Il faut s'arrêter net parce que les deux bus sont pleins. Encore une fois, le ridicule ne tue pas. La matrone sous ses faux airs élégants veille au grain. Il ne serait pas bien vu que des pax se baladent à pied le long des pistes et faire des photos devient soudainement beaucoup plus compliqué.
Le chauffeur d'un paxbus réapparaît quelques minutes plus tard tel un Fangio ayant la priorité sur tout le trafic au sol. Tout le monde embarque dans le Cobus.
Du coup, re-spotting super discret cette fois depuis le bus. Ethiopian part se coucher. Des Chinois débarquent, des Américains embarquent.
Sortie rapide. Pas de bagage à récupérer. Evidemment avec tout ça, j'ai raté mon train de 4 minutes. J'en suis quitte pour aller prendre mon petit déj. €4,90 c'est pas du vol comme dans certains aéroports européens. Un café, un vrai jus d'oranges pressées et un croissant.
Puis direction le train. Mais au passage, il y a un kiosque pour les visiteurs du Salon du meuble. Et si vous avez besoin d'un syndicaliste, ça peut se trouver aussi dans un aéroport, juste à côté du teinturier!
Voilà, c'est fini. Après ce long vol court courrier, vous êtes libre de reprendre une activité cérébrale normale. Comme dit ma compagne, l'Italie c'est une bonne école de patience. Les femmes ayant rarement tort, ne nous en déplaise, ne soyez pas trop pressés de sortir de votre prochain avion si vous passez dans le coin.
Merci de m'avoir lu et à bientôt pour de nouveaux envols.
Guillaume
Bonjour Okapi et merci encore pour ce FR très riche avec du très bon et du "très moins bon" de chaque côté des 2 capitales mondiales de la mode.
Mais pas de la politesse ni de l'organisation visiblement.
Des agents à qui on se demande comment ils ont pu accéder à une zone aéroportuaire côté Paris et un autre qui confond A318 et A321 et qui vous arrête trop tôt au contact...
Heureusement que Vueling assure le job et rende ce voyage plus agréable en étant le maillon fort de la chaîne de votre voyage avec le conducteur Uber à Pariset le prix du petit déjeuner à Milan.
J'ai bien aimé la cabine et les accoudoirs qui se lèvent totalement à la verticale est un vrai plus ... Non ça devrait être juste normal... (Mon coup de gueule de l'un de mes prochains FR.)
À bientôt.
Merci Brabus pour le com. En effet, il y en a encore qui n'ont pas compris ce que veut dire exercer un métier de services au contact de la clientèle. Pour le départ, j'aurais pu prendre les transports en commun mais le risque de me retrouver un Orlybus plein et qui ne marque pas l'arrêt à ma station de référence a fait pencher la balance pour Uber. Aucun regret vu que tout était bouché côté sud en raison des départs en vacances. Les prix des bars en Italie échappent encore à la logique d'escroquerie que l'on peut rencontrer dans les autres grands aéroports Européens. Quand on pense que Starbucks veut s'implanter en Italie, ça va faire mal! Infine, Vueling me sauve la mise et reste un bon repli. Je ne suis pas fan des avions orange même si des fois on me prend des billets chez eux à l'insu de mon plein gré. À bientôt!
Merci pour ce FR !
Vol typiquement low-cost qui rempli sa tâche de transporter ! Gestion au sol à MXP lamentable, j'ai aussi vécu une mésaventure hier en Sardaigne. On se demande comment font les compagnies pour payer les taxes d'aéroports pour un service qui n'est pas à la hauteur !
A bientôt
Hello Gaetan. Merci pour le com et la lecture. Effectivement comme pour ton arrivée à Olbia, la gestion de l'avion relève de l'amateurisme. C'est assez récurrent mais un prochain FR montrera qu'on peut se retrouver face à cette mauvaise habitude dans d'autres endroits... Plus que les compagnies, ce sont surtout les pax qui payent des taxes très élevées pas toujours en rapport avec le service rendu. En tous cas, la politesse des employés au sol devrait être la base. Quant à VY qui ne parle pas un mot de français ou d'italien sur une ligne un peu vache à lait pour eux, c'est limite du foutage de g...le! À bientôt! Guillaume
Merci pour ce FR très riche !
Encore une fois nous constatons que se soient au niveau de la compagnie aérienne ou de l'aéroport, nous ne sommes jamais à l'abrit de rien.
Avez vous eu l'occasion de tester Air France qu depart ou a l'arrivée à Malpensa ?
Que pensez vous de cette réouverture ?
A bientôt pour de nouveaux envols.
TRAVELULYSS
Hello TravelUlyss. Eh oui, les surprises ne manquent pas en voyage. Pour ce qui est de AF à MXP, un de mes prochains FR relatera le vol de réouverture en Boeing 787 Dreamliner. Le retour d'AFKL est forcé par une AZ agonisante qui croit encore au Père Noël et récupère ses slots à Linate mais sans vraiment convaincre les pax. En soi, Malpensa n'est pas le pire endroit mais les services laissent à désirer sans parler du surcoût pour s'y rendre. Avec des tarifs de base à €40 l'aller simple, l'offensive AF devrait permettre un remplissage rapide. Je préfère quand même Linate, habitant dans Milan. À bientôt pour la suite!
Je suis d'accord avec vous sur le fait qu'Air ;41!.3
Je suis d'accord avec vous sur le fait qu'Air Françe ba vite faire le plein, vous êtes partis en 787 mais avec quel avion êtes vous revenus ?
Dèpart le 28 mars en 787 pour Paris. J'ai continué le soir vers AMS et GOT puis la semaine suivante à PRG. Ce vol VY est donc techniquement mon retour bien que je reparte mardi pour rentrer en fin de semaine. Divers FR sont en préparation mais c'est difficile de jongler entre la vie professionnelle et familiale. Ces prochains FR présenteront AF et KL. À très bientôt!
Merci pour ce FR fort sympa et for détaillé.
Une bonne illustration de ce que pourra être le paysage aérien européen. De l'utilitaire.
Un mauvais point pour la farce de l'arrivée à MXP.
Je réserve mes taxis bleus (même si la voiture est blanche^^) sur leur site pour aller à CDG (un no brainer pour beaucoup de monde), c'est un forfait pré-payé par carte bancaire, je demande que le chauffeur coupe sa radio et il le fait poliment, et je continue mon FR précédent, ce qui le dispense de me parler. La piste magnétique d'une carte en plastique ? c'est un peu dépassé, par rapport aux puces de ces cartes, non ? ^^
Un A321 d'un seul tenant, c'est en effet très long (quand c'est vide aussi).
Au sol à MXP, je ne vois pas au parking d'Air Canada (AC), mais bien un Air China (CA). ^^
Merci pour ces photos commentées d'un style alerte malgré le réveil matinal !
La piste magnétique est encore bien usitée outre Alpes même si le micro-chip l'emporte ces derniers temps. L'Italie est toujours un peu anachronique et c'est ce qui fait son charme. Je suis tombé sous les charmes d'Uber. Tout est dématérialisé et c'est tellement plus pratique même si à Rome, ils sont désormais en passe d'être interdits.
Quelle bévue AC vs CA, j'ai honte! Du coup cela deviendrait du Chevelan Airlines.
Pour le côté matinal, j'en conviens, j'ai du résister au sommeil. D'habitude quand je prends le vol à cette heure, c'est deux ou trois photos maxi jusqu'au décollage puis casque sur les oreilles et marmottage jusqu'à la descente. L'A321 m'a tenu éveillé.
Merci de la lecture.