Avis du vol entre Baku et Istanbul en classe Economique avec Azerbaijan Airlines

Bonjour à toutes et à tous,
Bienvenu pour ce qui est officiellement mon tout premier FR.
Mais officieusement j’ai déjà posté un peu plus d'une vingtaine de reports sous un autre pseudo par le passé, mais pas moyen de retrouver mes identifiants, tant pis.
Je n’ai donc pas posté depuis plus de quatre ans je pense mais j’ai décidé de m’y remettre pour ce vol, histoire de présenter le dernier né de la flotte d'Azal. Btw, il y a une petite faute dans le nom de la compagnie, il ne s'agit pas d'Azerbaidjan Airlines (version française) mais de Azerbaijan Airlines (version anglaise, sans le d). Sachant qu'à la base, le terme en azéri est Azərbaycan (le e inversé vient de l'alphabet cyrillique, alors que le c se prononce "dj" comme en turc).
Après avoir traversé le Caucase de la mer Noire à la mer Caspienne, il est temps de rentrer à la maison. J’ai acheté mon billet au fin fond de l’Azerbaïdjan sur le relais wifi d’une Çay Evi (littéralement maison du thé), quelques 3 jours avant le vol pour un peu plus d’une centaine d’euros.

Baku et l'Azerbaïdjan

Quelques mots sur Baku avant, où nous avons passé deux jours. C’est une ville moderne bien différente du reste du pays beaucoup plus rural et moins développé. On comprend rapidement où passe l’argent du pétrole qui est investi quasi exclusivement dans la capitale. À part ça, la ville n’est pas hyper passionnante et se visite rapidement. Elle a un petit air de Dubai de la Caspienne avec ses magasins Gucci, Ferrari et autres Rolls-Royce, sans pour autant perdre son passé URSS. Surtout, à cette période de l’année il y fait assez froid (entre 0 et 5*C). D’ailleurs chose marrante, Baku est la ville dans le monde dont les moyennes de température se rapprochent le plus des moyennes de la planète. Quant à l'arrière pays azéri, c'est une zone très peu développée. Des paysages sympas, mais que j'ai trouvé moins impressionnant qu'en Arménie ou en Géorgie. Comme dans le reste du Caucase, impossible de trouver des gens qui parlent un bon anglais, la maîtrise du russe ou du turc (très proche de l'azéri s'avère donc quasi-nécessaire.
Quelques photos de Baku…
Les Flame Towers, emblème de la ville

Au 27ème étage de la tour est

Les grandes avenues de Baku, n’oublions pas que cette ville a vécu 70 ans de soviétisme

Heydər Əliyev Beynəlxalq Aeroportu

Passons donc au vol. Nous arrivons 2h avant le décollage prévu à l’aéroport international Heydar Aliyev de Baku. Il est situé à 20km au nord-est de la capitale et est atteignable facilement en taxi pour la modique somme de 15 manats (7,50€).
L’aéroport est grand et lumineux. C’est un aéroport classé 4* par SkyTrax et élu meilleur aéroport pour la région Russie-CIE en 2017.
À l’aéroport, premier passage de la sécurité avant d’entrer dans le terminal comme dans les aéroports turcs. Nous sommes retenus une dizaine de minutes par un agent de sécurité à cause de nos tampons arméniens sur nos passeports. En effet, pour ceux qui ne savent pas, l'Arménie et l'Azerbaïdjan sont toujours en guerre (malgré un cessez le feu) pour un territoire : le Haut-Karabagh. Cette région azérie dont la population est en grande majorité arménienne est occupée par l'armée arménienne. Elle a été le théâtre d'un conflit armée entre les deux pays, de 1988 à 1994, qui a fait près de 30,000 morts. La frontière entre les deux pays est donc fermée sur toute sa longueur, et il est nécessaire de passer par la Géorgie pour aller d'un pays à l'autre. Enfin, lorsque vous faîtes votre demande de e-visa pour l'Azerbaïdjan, à la fin du formulaire, il vous est demandé si vous avez visité le Haut-Karabakh occupé. Toute personne entrant en Azerbaïdjan avec un visa sur son passeport de la République du Haut-Karabakh est refoulée à l'entrée, et peut même être sujette à une peine de prison.
Finalement l’agent très aimable nous laissera passer contre une petite photo de nos passeports et des dits tampons.

L’enregistrement se fait en 5 min, il n’y a personne. La bonne surprise du jour est un siège issue de secours.
Après cela passage de la sécurité et de la police, sans soucis malgré encore une fois notre entrée en Arménie.

Les départs du jour. Nous prenons l’un des 8 vols quotidiens entre Baku et Istanbul.

Le terminal 1 est vraiment très agréable, bien mieux que le terminal 2 qui lui est assez moche. Le deuxième terminal accueille quasi-exclusivement les vols de Buta Airways, la filiale low-cost de Azal.
Ces espaces cocons sont assez marrants, ils dissimulent les food-courts.

L’aéroport est tout sauf spotter friendly mais de toutes façons il n’y a rien de très passionnants à part quelques Illyushin de Silk Way Airways la compagnie cargo azérie.

La zone duty-free, bien remplie avec toutes les marques de luxe européenne.

Mon boarding pass

J2 8075

L’embarquement se fait avec quelques minutes de retard. Notez la promotion SkyTrax présente un peu partout dans l’aéroport.

Notre destrier du jour. Un jeune Boeing 787-8, sorti d'usine il y a un peu plus de 3 ans. Il est immatriculé VP-BBS et donc enregistré dans les Bermudes, comme les avions d'Aeroflot par exemple.

De son petit nom : Ordubad. C'est la deuxième plus grande ville de la République autonome de Nakhchivan, une enclave azérie, coincée entre la Turquie, l'Arménie et l'Iran.

Passage par la Business, les 787-8 d'AZAL sont configurés en trois classes F, J et Y

Puis arrivée à nos places juste après : 29A et 29B

Évidemment il y a pas mal de place

L’IFE est assez grand avec une offre de films pas affolante mais suffisante pour 3h de vol

Push back avec 15 minutes de retard. On peut apercevoir sur la photo différents appareils de Silk Way, un 747-8 de Cargolux. Baku est un aéroport important pour le traffic cargo entre l’Europe et l’Asie. Et enfin l’A340 d’Azerbaijan qui partira plus tard pour Dubai.

Pendant ce temps là, l’équipage distribue successivement des écouteurs pour l’IFE, des bonbons et des serviettes humides chaudes.
Puis décollage pour ce vol de 3h05

On ne voit rien dehors à part des nuages, ici lorsque nous passons à la verticale de Tbilisi.

Le ciel s’éclaircit au centre de la Géorgie, où les montagnes sont bien plus enneigées que lors de notre passage 10 jours plus tôt.

Le petit-déjeuner est servi à la moitié du vol alors que nous entamons notre traversée de la mer Noire à mi-chemin entre Batumi et Poti. Il est constituée d’un genre de salami et de fromage, de fruits frais, d’une pâtisserie, de pain, beurre et confiture et d’un plat chaud (saucisse, beans et genre de gratin de pomme de terres). Plus tard seront servis boissons chaudes et des espèces de crackers.

Une nouvelle vue de la cabine

Finalement je m'endors alors que nous survolons la mer Noire, au nord de Samsun. Je me réveille alors que nous entamons notre descente vers Atatürk.

Atterrissage par le sud en survolant la mer de Marmara. Finalement nous arrivons au terminal avec une dizaine de minutes d'avance sur l'horaire prévu

Atatürk Havalimanı

Débarquement rapide, une dernière vue de la bête