Bonjour,
Je vous propose de me suivre pour ce retour de l'île d'Oléron vers Paris. L’aller présentait le nouvel IFE à bord des ATR de HOP, si vous l'avez raté je vous invite à le lire ici : AF7344 10/8/2018.
Il est 7h20, encore un départ qui pique un peu les yeux. Il y a déjà du monde à l'unique comptoir d'enregistrement. J'esquive la file, ayant déjà récupéré ma carte d'embarquement à l'aller.
Le salon est encore fermé, vu l'heure matinale. Sa terrasse donne pourtant envie.
L'appareil vient d'arriver, et l'embarquement est rapidement lancé. Je ne serai visiblement pas seul à bord. Un petit fuselage-shot depuis la passerelle.
Le départ est ponctuel et suivi du mot de bienvenue du commandant. 50 minutes de trajet, un soleil devant percer après quelques minutes de trajet pour nous accompagner jusqu'à destination, merci de voyager en notre compagnie. Les consignes de sécurité sont présentées sur les deux écrans présents dans la cabine. “Les gilets disposent d'une lampe, qui s'allumera automatique dans l'eau, ainsi que d'un sifflet qui vous servira à attirer l'attention.”
— Oui ? Pardon ? Ah, les photos, bien sûr !
Voilà : enregistrement, embarquement et consignes de sécurité.
— Oui, quoi encore ? Comment ça ? Ce n'est pas un “flotte-report” que vous aviez commandé ? Ah flotte… euh, je veux dire flûte. On n'en est en effet qu'au pré-acheminement maritime Oléron - la Rochelle. Je vous offre un petit quizz, et on embarque pour le vol, le vrai ?
Quizz ! Pendant que nous nous trouvons à la Rochelle, je vous propose de jouer avec la photo suivante (prise lors de l'escale à l'aller) : saurez-vous trouver en quoi elle est hautement aéronautique ? Ceux qui n'ont jamais mis les pieds à la Rochelle (ou qui ne sont pas météorologues) ont le droit de s'aider des Internets. La réponse à la fin du récit !
Donc, trêve de plaisanteries, des avions maintenant ! Après le bateau, il est temps de faire un petit trajet en bus. C'est un brave Heuliez H… — Oui, vous encore ? Que j’abrège ? Booooon, d'accord mais c'est bien parce que c'est vous. — Donc hop, 9h25, aéroport.
À peine descendu du bus, j'entends un vrombissement caractéristique : c'est notre ATR qui vient de se poser. Le voici remontant maintenant la piste, derrière les avions d'aéroclub qui s'apprêtent eux aussi à profiter du beau temps.
J'ai pu vérifier depuis le bateau (promis, je n'écrirais plus ce mot du récit) que c'est F-HOPX qui vient me chercher, celui-là même qui m'avait emmené sans encombres à la Rochelle quelques jours plus tôt. L'occasion aussi de choisir un siège du bon côté pour avoir une jolie vue au décollage, même si on semble me promettre d'avoir retiré trois rangées de sièges pour me permettre d'étirer mes jambes. Et au passage, récupérer une carte d'embarquement mobile "au cas où" sur la très polie application HOP, parce que celle d'Air France fait plutôt dans le genre frustrant en ce moment.
Le bâtiment principal de l'aéroport est élégant, et se trouve épaulé par deux ailes en préfabriqués : une à gauche pour la livraison des bagages, l'autre à droite pour la sûreté et la salle d'embarquement.
Alors que je m'apprête à y entrer, je vois passer mon cher F-HOPX à travers la porte d'entrée du terminal (par la fenêtre, vous pouvez apercevoir le rond rouge à la base du point d'exclamation de la dérive). A n'en pas douter, ce n'est pas grand. En effet, une rangée de comptoirs d'enregistrement dos à la piste, un café/boutique de l'autre côté, c'est simple mais agréablement aménagé et plutôt spacieux.
Voici l'ensemble des départs de la journée. Ce sera calme ce matin.
Deux comptoirs d'enregistrement sont ouverts, j’avise l'un d'eux pour déposer un bagage. Il aurait aussi bien pu aller en cabine et me faire gagner quelques minutes à l’arrivée à Orly, si cela n'impliquait pas de se séparer des liquides, notamment un précieux flacon de crème solaire. Donc en soute !
9h30, “tous les passagers à destination d'Orly sont invités à se rendre en salle d'embarquement”. J'arrive, j'arrive !
9h35, contrôle de sûreté passé. L'un des agents indique avoir traité 17 passagers jusque là, et il n'y a personne derrière. La salle d'embarquement paraît largement surdimensionnée, mais j'imagine que l'impression doit être toute autre avec les 190 passagers d'un des vols du soir, voire de deux. Ne parlons pas de l'hypothétique cas où les cinq portes seraient utilisées ! Une boutique est présente mais fermée, nous reste un distributeur. L’evian-o-mètre est à 2,50€.
10h05, après deux UM, l'embarquement est lancé de manière exemplaire : l'annonce initiale indique la priorité auxSkyPriority suivis des Silver Elite. L'autre agent en porte appelle les SkyPriority, personne ne se manifeste. Elle déclare forfait : "bon, allez-y !" …faisant l'habituelle abstraction des Silver ! Embarquement quasi-exemplaire donc. Toutefois, les autres passagers étant loin de se ruer vers la porte, je mène la file.
C'est digne de l'accompagnement du salon Première de CDG, non ? :D C'est donc mon ami HOPX que je retrouve. La béquille est déployée, je peux embarquer sans craindre de voir l'avion basculer sous mon poids ! La porte de soute est en train d'être refermée, cela s'annonce bien pour la ponctualité.
Accueil à bord très sympathique par deux hôtesses, et en musique. Je retrouve sans surprise les mêmes sièges que la semaine dernière. Il n'y a pas à dire, cette cabine présente bien.
Je trouve tout de même que les étiquettes indiquant les numéros de siège font vieillot, peut-être à cause de la police, ou du rendu du collage sur la ligne d'éclairages.
10h09, “l'embarquement passagers est terminé”. Nous sommes une quarantaine à bord. Les sièges manquants lors de l'enregistrement sont en fait bien dans l'avion, mais probablement neutralisés.
Démarrage du moteur droit dans la foulée. Le commandant se présente, nous annonce 1h10 de vol et un temps dégagé sauf à l'arrivée à Paris.
10h15, porte fermée, moteur gauche lancé, mise en route et consignes de sécurité manuelles. Vous connaissez probablement le contenu de la pochette, ceux qui le souhaitent retrouveront les photos de la carte de sécurité dans le FR aller.
Nous croisons en chemin le F-HCJD, ce très beau Morane-Saulnier MS.317 de 1945 restauré et maintenu en état de vol par des passionnés rochelais. Son histoire et d'autres photos : ici et là.
Nous pénétrons sur la piste où se trouve encore ce Cessna qui vient de se poser. Vu la distance qu'il lui faut pour se poser, il aurait probablement pu dégager la piste par le taxiway, mais vu qu'il n'y a qu'un taxiway menant à la piste, il aura été invité à le dépasser pour nous laisser remonter la piste, le temps qu'il fasse demi-tour et rejoigne le parking.
Décollage à 10h25 vers l'Ouest, ce qui permet d'admirer le port de la Palisse puis l'île de Ré et l'Aiguillon.
D'ailleurs, le nécessaire est bien là si on venait subitement à s'écraser dans ces eaux vaseuses.
On aperçoit ensuite l'aérodrome privé de Luçon, desservant l'Atlantic Air Park, l'un des quelques villages aéronautiques de France, et un petit aéroclub.
A peine détachées, les PNC proposent une serviette rafraichissante. Elles resteront très présentes tout le vol.
Par contre, ça m'a fait rater la ville de Luçon. Je me rattrape avec Cholet, en partie cachée par les nuages. La dernière photo est un test de vision que je vous offre : vous devriez identifier en plein centre de la photo les marquages d'un des seuils de piste de l'aérodrome de Cholet.
C'est alors que l'IFE naturel semble beuguer, se recouvrant d'un voile blanc ! Reset, reset, reset… ah, ça commence à aller mieux, on va pouvoir admirer Angers qui approche. Notez que nous allons cette fois dans la bonne direction pour que je puisse vous présenter la Géovision sans donner l'impression que notre ATR fait de la voltige. Les perfectionnistes apprécieront.
Angers et la Loire. Hum. Il faudra me croire. Je vous aurais bien montré le château de Saumur sur la droite, mais le reset n'ayant pas fonctionné de ce côté-là, je vous invite à vous référer à la photo de nuages ci-dessus, ça fera économiser un peu de bande passante aux administrateurs du site. Pour se consoler, double ration d’hosties au poivre. C'est la fête.
11h05, nous sommes peu ou prou à Brou quand la descente est initiée. Un bonbon est proposé.
Un virage à gauche nous fait mettre le cap vers Chartres, que voiiiiici… pas. Décidément, les grandes villes se font bien timides aujourd'hui.
Un peu de cloudsurfing ponctué de virages à gauche caractéristiques d'une approche face à l’ouest, l'avion semble reluctant à plonger dans le mauvais temps… puis finit par s'y résoudre. On ne sort des nuages qu'au niveau du domaine de Grosbois, à moins de 10km des pistes d'Orly.
Atterrissage à 11h30, suivi d'un long roulage qui nous fait passer tantôt devant ces deux appareils qui ne ressemblent d'aucune manière.
Le roulage se poursuit, mes voisins de derrière se demandent si on continue comme ça jusqu'à l'Etoile. Va-t-on rejoindre ces deux ATR à la HOPinière ?
Hé non, on atteint finalement la porte la plus lointaine, tout au bout du hall 1. Avantage : pas de bus à prendre ! “PNC, ouverture de la porte, mise en place de la béquille”.
Après ce charmant cheminement grillagé, nous arrivons dans la toute nouvelle salle d'embarquement du hall 1. Après celle du hall 4 découverte à l'aller, on voit qu’Orly pousse les murs !
Il y a des choses qui ne changent pas… mais on peut aussi avoir de bonnes surprises, comme les bagages qui arriveront à 11h53 précises. Ne reste plus qu'à faire un tour d'Orlybus pour rentrer à la maison.
Nous pouvons maintenant revenir sur le quizz proposé en début de récit. C'est la frégate France 1 qui devait retenir votre attention.
Aucun rapport avec la télévision publique, mais un lien étroit avec nos récits puisqu'elle a joué un rôle important pour bon nombre de vols transatlantiques dans les années 50, 60 et 70.
Les navires météorologiques stationnaires dont France 1 et France 2 faisaient partie assuraient en effet une présence continue sur une dizaine de points fixes dans l'Atlantique Nord, puis également dans le Pacifique Sud. À leur bord, outre des marins, des météorologues et des techniciens radio de l'aviation civile dont les tâches étaient de recueillir et fournir les informations météo aux équipages des aéronefs traversant l'océan, ainsi que de les guider.
L'avènement des avions à réaction et les techniques météo modernes ont sonné la fin des navires météo : le France 1 est décommissionné en 1985, et le navire norvégien Polarfront quitte le point Mike pour la dernière fois en 2010. La frégate est désormais visitable au Musée Maritime de la Rochelle, dont elle est l'emblème. Les curieux trouveront plus d'informations et des liens sur Wikipédia : navire météorologique.
Merci pour ce FR!
Bonus idéal en cette période estivale!
L'aéroport de La Rochelle propose avec ses moyens tout le nécessaire relatif à une infrastructure correcte de cette taille.
Vol sans accroc avec toujours cette belle cabine récente et un très bon équipage!
Merci et bonne soirée!
Merci pour ce FR narré de façon enjoué.
Road, Flotte et rail reports font bon ménage avec le Flight Report, on reste dans la grande famille du transport... ^^
Belle vues depuis l'IFE naturel, jusqu'à Angers=> "sans donner l'impression que notre ATR fait de la voltige. Les perfectionnistes apprécieront." : Mais de qui parle t'il ? :))
Des gaufrettes au poivre ? C'est une première ! Cela étant HOP ! est sacrément égoïste dans son choix de catering... Tout le monde n'apprécie pas le poivre, reste le sucré ! P:))
Un bon vol qui ne fût pas bancale, malgré la béquille déployée avant et après les opérations... D:))
Merci pour cet opus, à bientôt !
Hello et merci pour ce retour toujours aussi bien narré.
Le départ d'Oléron est raconté de manière fort drôle. Dommage pour le salon fermé ^^
Dommage aussi que malgré tous ces "reset" l'IFE refuse de fonctionner :)
Tiens des gaufrettres poivre / pavot que je n'ai jamais vues. C'était bon ?
A bientôt !