Toujours en retard d'un confinement, le mogoy vous propose de débuter la série des voyages de l'été 2020.
Plus qu'un retour à la normale, il s'agira donc d'un feu de paille. Un interlude entre les deux confinements de 2020.
En juin 2020, nous ne savions pas avec certitude que nous serions reconfinés. Mais, le risque était important. Chacun le reconnaissait.
Il était donc important de profiter de notre liberté retrouvée sans la moindre retenue.
C'est donc 20 vols que je vais effectuer dans ce que j'appelle maintenant la pérdiode d'interconfinement : entre juin et octobre 2020.
Ce FR est aussi l'occasion d'écrire une nouvelle séquence de mes pérégrinations aériennes.
Je suis en effet relocalisé dans l'Oise dans de nouvelles fonctions. Ces dernières étaient censées me faire voyager en Chine, en Inde, aux Etats-Unis ou en Europe une fois par mois normalement. Inutile de préciser que pour l'instant mes voyages professionnels sont inexistants.
Encore un mauvais coup du COVID.
Toute mobilité professionnelle se traduit par le choix d'une nouvelle résidence. Bien trop loin (et trop au nord…) pour envisager d'habiter la banlieue parisienne, mon lieu de travail présente l'insigne avantage de se trouver à quasi mi chemin entre BVA et CDG.
Autant s'épargner de longs déplacements et s'installer au plus près de mon job lorsque la localisation remplit un critère majeur à mes yeux : la proximité d'une plateforme aéroportuaire.
A cette enseigne, mon passage dans les Vosges est un peu l'opposé de cette nouvelle situation. Je me trouve à 35 minutes en voiture de CDG et BVA m'offrant un large (enfin avant le covid) choix de destinations et de gammes de compagnie.
Je n'ai donc pas hésité à mettre rapidement à profit ma nouvelle position en réservant plusieurs vols ex BVA.Tous les chemins mènent à Rome. Il n'est donc que justice que la première destination post confinement soit la capitale italienne.
Mais la vérité est que ce vol avait été réservé bien avant le COVID en prévision de l'exposition Raphaël aux écuries du Quirinal.
Je ne l'avais pas fait annuler tablant sur un déconfinement pour l'été ! Ce qui se traduira naturellement par un bonus ad hoc.
Place au routing qui devrait occuper peu de mémoire vive de votre cerveau que je vais m’employer à rendre disponible du mieux que je peux.
Au programme de ce FR : le mogoy encore mis à l'amende pour les transports en commun, où la Tortuga ne resquille pas systématiquement, passage à CIampino toujours aussi pénible, une bière italienne pour s'envoyer dans les nuages alpins et retour sur le plancher des vaches.
Suite à mon petit week end pédestre à Rome, il était temps de rejoindre CIA. Généralement, je prends les autocars à la gare de Termini.
Mais après avoir poireauté une bonne demie heure, il a bien fallu se rendre à l'évidence : aucun car à l'horizon.
Ne préférant pas prendre de risque, je monte dans un taxi romain.
Pourtant, il y a bien quelques passagers qui fréquentent l'aéroport…
Un contrôle de pièce d'identité et de billet est effectué à l'entrée.
Arrivé, deux heures en avance, par sûreté et du fait du taxi qui fut direct ! Il n'y a pas énormément de vol, mais cela a l'air de reprendre petit à petit. J'ai donc le temps de prendre une pause spartiate landside.
Il y a même une queue comme d'antan.
Le PIF sera passé en trois minutes car tout y est fluide. Peu de monde au duty free.
Il faut dire qu'on n'y propose pas de cigarettes…
Contrairement au détaillant ici.
Le hangar à bestiaux est bruyant. Il y a du monde mais je trouve sans mal une place assise face à la porte.
Ce qui me permettra une fois de plus d'observer le comportement de mes congénères.
Tant bien que mal, les commerces organisent des sens de circulation.
Et un siège sur deux est condamné.
Je dois bien avouer que la cigarette a eu plus de succès que le piano.
A tel point qu'il y a une queue car le nombre de poissons dans le bocal est limité.
Je retrouve un siège.
Placide, la Tortuga attend son heure.
Et il n'y a pas qu'elle. Notre appareil est déjà arrivé de sa précédente rotation du Brabant.
Une agente d'embarquement arrivera juste au moment de l'heure limite d'embarquement indiqué sur nos BPs.
J'ai vraiment beaucoup de mal avec cette contradiction flagrante.
Plusieurs passagers se feront refouler de l'embarquement prioritaire : un bon point pour l'équipe rampante.
Les pauvrettes auront également à subir des pax qui n'acceptent pas que leurs bagages ne rentrent pas dans les gabarits.
Baratins et salamalecs vains qui n'aboutiront pas.
Enfin, j'embarque dans le bus des derniers.
J'ai pu obtenir un hublot plutôt à l'avant de l'appareil. Et comme l'embarquement par paxbus n'est pas vraiment idéal pour la Tortuga, je prends la passerelle avant.
De toute façon, mon siège me convient : il n'y a pas de voisin.
L'espace aux genoux n'est vraiment pas bon.
La vue guère réjouissante.
Le menu se retrouve sur l'application de Ryanair. C'est malin en temps de covid.
Mais je crains que ce ne soit définitif.
Cette fois, j'ai un vrai beau hublot. Mais c'est uniquement car j'ai squatté le 9A avisant que mon faux hublot en 11A était déjà occupé par un coucou. Pendant un moment, j'ai cru avoir la rangée pour moi car Mr Pax 9C est allé rejoindre ses amis dans le fond de l'appareil.
Je n'ai pas eu le temps de dire ouf ou de faire le hérisson qu'une squale est venue squatter le siège sans même prendre la peine d'en demander l'autorisation.
Je n'irai donc pas batailler avec l'intéressé, après tout je fais la même chose.
C'est tout l'intérêt de rentrer le dernier dans l'appareil, on peut y faire son marché. Mais la différence entre le squale et la tortue, c'est que cette dernière se fond dans le processus d'embarquement pour arriver à ses fins.
C'est plus élégant.
Repoussage et roulage.
En piste.
Go !
On économise les mètres carré à CIA.
Direction la mer. Le Tibre et ses méandres.
Et Roma Fiumicino plein à craquer.
Allez zou, direction la France.
Ne reste plus qu'à rattraper une partie de son retard sur ZE.
Sous le soleil couchant.
Je m'offre de quoi agrémenter cette saine lecture.
Léger problème, la bière n'est pas fraîche.
Malgré l'état du hublot, voici le Cap Corse.
Nous passons ensuite à la verticale d'une partie du port de Gênes.
Puis, franchissement des Alpes.
J'en profite pour prendre le bout de l'aile.
Et retour dans la grisaille française dans un futur très proche.
L'Oise pavoise.
La géométrie sert finalement à quelque chose…
Atterrissage à 21h08 avec presqu'une heure de retard.
Et pour couronner le tout, il fut assez brutal.
Roulage.
Et l'instant danette.
Merci de m'avoir lu
Pour ce bonus, je vous emmène vers du classique, du connu et du moins connu.
L'autre expo que je voulais voir était une expo "putaclick". Entendez un grand peintre aimé du grand public à l'affiche, une ou deux de ses oeuvre et ensuite remplissage avec du tout venant plus ou moins lié au maître. Ce n'était évidemment pas la raison première mais quitte à trouver à Rome, autant y faire un (rapide) tour.
Bref cette fois, c'était le Carravage qui s'y collait au capitole - pas de photo.
Autre rappel, l'églie du Gesu, monument baroque s'il en est. Mais comme cela fait 18 ans que je n'y étais pas retourné, cela valait un petit effort, il faut dire que je m'étais heurté lors de mes trois derniers passages à des portes closes.
Autre monument souvent ignoré malgré un emplacement commercial 'premium' : le musée du palais de Venise. Qui vaut plus pour son histoire que pour ses collections.
Pas âme qui vive. Rome en ce début de juillet était environ fréquenté par le cinquième de l'affluence habituelle selon mon ressenti hautement personnel.
Du coup, on ne fait pas la queue pour manger des glaces.
Ni la queue pour entrer au panthéon. Ici un dimanche de juillet en milieu d'après midi !
Vous les voyez les touristes ?
Touche finale avec un autre musée que je découvrais pour la première fois, le musée national romain.
Qui vaut bien la visite pour les amateurs.
Merci de m'avoir suivi sur ce léger bonus de décompression. Quoi de mieux que la ville éternel et un bon soleil pour oublier le déconfinement ?
Vol retour un peu meilleur que l'aller : une Tortuga maîtrisée, une petite mousse à bord pour accompagner de jolies vues d'une soirée estivale.
Attendre à CIA est pénible. C'est bruyant, c'est grouillant et finalement sans service de bus c'est moins pratique que FCO... A méditer donc.
Pour un premier vol après confinement, on n'allait pas non plus se plaindre !
Notation vol
Cabine : c'est jaune et moche, étroit et tout en plastique. Bref...
Equipage : rien de bien spécial
Divertissement : il n'y a quasiment plus rien à attendre à ce chapitre, les mag de bord des autres compagnies ont également disparu comme ceux de FR qui jusqu'au COVID étaient à la demande.
Restauration : la disparition du menu n'est pas bien grave : l'appli reprend l'offre. Je sanctionne la bière pas fraîche.
CIA : Attente pénible avant l'embarquement mais j'ai pu m'asseoir : ce n'est pas systématiquement le cas.
BVA : Reconnaissons que BVA gagne en fluidité lors du parcours retour : on n'a qu'une hâte s'en échapper !
12 Commentaires
Bof bof, pas de quoi se rouler par terre tant le spectacle à bord est nul. Même la tortuga n'a pu faire son job.
À bientôt
La matière première de qualité se fait rare sur ce type de vols. Ou alors c'est pour décrire un personnage haut en couleur.
Encore merci d'avoir commenté alors !
Récemment sorti de mon silence COVIDien, tu es le premier à bénéficier de mon commentaire, un peu par choix...
Quelle optimisation de ta période inter confinement! 20 vols (tous seront reportés, à n'en pas douter)!
Un bonus toujours à la hauteur de nos attentes.
A bientôt
Bon retour parmi nous, j'ai bien vu tes publications. J'ai un gros retard de lecture à rattraper !
J'ai eu le nez creux et à vrai dire, on se doutait tous que l'on allait pas s'en sortir si facilement.
Un FIDS qui ferait même envie actuellement.
le nombre de poissons dans le bocal est limité. => c’est quand même pas très covid compatible, il faut le reconnaître (pas de masque, lieu clos et petit).
Les employés au sol font leur travail, tant mieux.
A bord c’est le jeu des chaises musicales : 11A devenu 9A, 9C remplacé par une squale…
Une birra moretti chaude, quelle déception.
une expo "putaclick" => celle que j’ai faite à Florence sur Magritte était du même acabit, voir pire, mais bon.
Tu as été bien plus gourmand que moi pour la glace.^^
le musée national romain est plus dans mes cordes que l’Eglise du Gesu.^^
A bientôt
Dans le bocal, plein de fumée qui doit être un excellent support pour le virus, pour voyager plus loin.
Une bIrra moretti même à température n'est jamais une excellent bière. C'est plus pour jouer au local de l'étape.
Il faut dire qu'après 3 mois de disette, on est prêt à tout pour retrouver un semblant de la vie d'avant.
J'avoue que c'est un écart très rare ! Encore une faute à mettre à charge du covid (il a bon dos, le bougre).
À part cela les vols sont quand même bien agréables pour voir le paysage !
Merci pour le bonus ! C’était l’été pour se rendre en Italie ;)
À bientôt !
Je crains que les découvertes soient plus des avertissements que des invitations au voyage ! Au moins tu ne pourras pas venir te plaindre !
Je pense que les bus ont été supprimés ou tellement raréfié que je n'en ai vu aucun.
Ce n'est pas tant l'absence de bus que le manque total d'information tant à CIA qu'à Termini. Dans les deux cas, on ne savait pas sur quel pied danser.
On se serait cru à la RATP.
Belle vue de FCO!
C’est un vol qui peut être intéressant de par les lieux survolés.
Merci pour ce Fr!
CIA est à l'image des compagnies qui l'occupe. Je trouve même BVA plus agréable.
Je n'étais pas du bon côté de l'appareil pour la vue sur Rome.
Ciampino ne peut être confondu avec Campione !
Je préfère rester au sol que m'entasser chez Ryanair.
Le bonus est triomphant tel le nom de Gesu.
Pax domini si semper tecum.
Difficile de loger un aéroport à Campione d'Italia !
Moi c'est l'inverse, peu me chaud la compagnie, ce n'est que 4 heures sur un weekend et on peut s'évader facilement en lisant.
Connectez-vous pour poster un commentaire.