Avis du vol Air France Madrid → Paris en classe Affaires

Si vous avez suivi la première partie de ce routing, j'avais pu profiter d'un siège en direct aisle access sur l'A220, hélas au retour cet avion ne sera pas proposé de la journée, je me rabattrai donc sur un A321 plus classique. Le vol qui m'arrange est aussi le tarif le moins cher, avec un retour à 19 H 25. C'est tout l'avantage d'un week-end du samedi au lundi : loin d'être la cohue de partir un samedi matin, on profite souvent de l'hôtel le dimanche où c'est aussi loin d'être la cohue, et les tarifs sont plus que raisonnable d'un retour lundi.

Arrivée à MADRID BARAJAS

Je quitte mon hôtel en début d'après-midi pour arriver tranquillement à l'aéroport. J'hésite entre un taxi, au tarif forfaitaire, et un Uber, au tarif flexible. Les Uber à Madrid sont très bien organisés, en voiture pelliculés pour la compagnie. Je n'ai pas vérifié mais je en serais pas surpris que les chauffeurs soient salariés pour des raisons légales. Aussi bien je n'ai pas de scrupule à regarder le moins cher et en ma faveur je prend un Uber qui arrivera en quelques minutes (et qui serait arrivé plus vite si la vite n'était pas en travaux, Hidalgo démission comme scandent sûrement les bobos autochtones).

L'arrivée à l'aéroport est rapide, pas de bouchon à cette heure là, et la tristesse m'emplit en voyant le terminal, vraiment pas heureux. Ma tristesse m'empêche de trouver une file SkyPriority, ou bien celle-ci est mal indiquée. Je crois avoir lu des FR disant qu'il existait une fille carry-on only mais je ne la trouve pas non plus. Après avoir déambulé dans un triste couloir, j'arrive sur un PIF avec un peu d'attente prévisible mais quelques minutes. J'ai connu le PIF SkyPriority de CDG plus encombré alors je ne fais pas demi-tour et j'attend patiemment.

Finalement le plus long de l'attente était à cause de la machine, conçue pour ramener les bacs landside en passant par dessous, sauf que le système s'est grippé. Il faudra quelques minutes aux opérateurs pour relancer le système et me permettre de récupérer ma valise pour enfin arriver shopside.

Lounges

Je traverse la boutique, et direction les lounges. Je dis bien, les lounges, car Aena a mis les bouchées doubles, et propose deux lounges accessibles aux passagers STE+ et des classes avants : Puerta del Sol, et Puerta de Alcalá.

Le lounge Puerta de Alcalá est celui le plus proche du PIF, près des portes C et D. Il est composé en enfilade d'une grande pièce un peu isolée tout à gauche, puis de la salle principale où on trouve le buffet et les boissons. De larges fenêtres panoramiques donnent une vision imparable sur le tarmac, mais les places avec vue et prise peuvent se faire rare.
Le deuxième salon, Puerta de Alcalá, est entre les portes D et E, plus excentré mais aussi moins fréquenté. Il ne possède pas une aussi belle vue, et consiste en grande surface en hauteur du terminal, avec des fenêtres panoramiques qui permettent d'observer les portes d'embarquements. J'ai préféré ce salon même si la vue était moins grandiose car plus calme, et je trouve toujours agréable de voir de loin la vie du terminal. (Et puis au moins ici on voit l'embarquement, et pas les boutiques, comme par exemple au salon de Barcelone.)

Les deux lounges proposent exactement les mêmes produits, à la différence près du hasard du refill des bouteilles de vins qui ne sont remplacés que de manière épisodique par le staff. Et oui, il y a deux écoles, en France on a du bon vin et Air France propose deux références uniquement, en Espagne le vin est moins bon et pour se faire pardonner on étale plus d'une dizaine de références (rouge, blanc et rosé, plat et pétillant, et plusieurs variétés pour certaines combinaisons). Je ne ferais pas trop la fine bouche, certaines références sont bonnes et accompagnent les plats, servis en grosse portion aux buffets froid et chaud. Certaines options sont disponibles à la commande (notamment des plats vegan) et les salons propose aussi une partie snackings avec des chips et des noix. C'est très complet.

Bon point pour le salon, qui propose du Coca Zero Zero sans Cafféine. La machine à café propose également du décaféiné. Deux bon points si comme moi une goutte de caféine après midi et vous êtes partis pour une nuit de folie.

Le vol

Le vol pair arrive en retard, difficile de connaître l'heure exact entre l'application Air France, l'affichage au salon, le site internet de MAD, trois horaires un peu différents. Heureusement le salon donne vue sur le terminal et j'ai la chance de voir ma porte, alors je m'installe pour un dernier verre et descendrai un peu plus tard. L'embarquement se déroule dans l'ordre des priorités. Le personnel de l'aéroport, pas au fait du protocole AF, essaye d'appeler les pax « business » mais on peut compter sur les STE+ pour savoir qu'ils peuvent s'engouffrer. Alors même que les pax débarquants toujours, j'observe une femme trépigner et faire les cents pieds pour pouvoir se placer. Sa patience ne tiendra pas et elle se déportera vite au milieu du chemin des pax sortants (quand il n'y a pas de gêne…) pour au final pratiquement courir vers l'appareil et bien à l'arrière de la cabine (…il n'y a pas de plaisir). 

Les plateaux sont distribués rapidement après décollage.

Une fois n'est pas coutume, je commande du vin rouge et, un peu en avance, un verre de Champagne pour accompagner le dessert. Le PNC craint que le Champagne puisse ne plus avoir de bulles et me propose de revenir vers lui le moment venu, précisant qu'il pourra jeter le verre (et j'espère : m'en servir un autre). Prévenant, mais il n'est pas revenu vers moi, et c'est dommage car effectivement le verre aurait mérité un peu plus de pétillant.

Le retard conséquent au départ ne sera pas rattrapé, aussi les PNC sont attentifs et passeront voir les pax en correspondance pour leur indiquer où aller, y compris tard pendant l'arrivée ce qui valut une annonce du CC rappelant « qu'il était important d'organiser les correspondances mais plus encore pour le personnel en cabine de se mettre en position pour l'atterrissage imminent ». Les pax l'oublient trop souvent mais leur fonction première est d'assurer la sûreté et la sécurité en vol, très bonne réaction de la cabine et j'ai trouvé ce message parfait dans le choix des mots.
Une fois au sol, le CC demandra poliment comme c'est la nouvelle coutume AF aux pax arrivés à destination finale de bien vouloir faciliter le débarquement des autres. Je n'ai jamais compris cette annonce et je trouve un peu facile et à dédaigneux de la part d'AF de reporter leur responsabilité sur les pax. À eux d'être proactifs, ce n'est pas les méthodes qui manquent.

N'étant pas trop pressé je commanderai un Uber pour repartir, le rendez-vous est au niveau arrivée et au moins on s'épargne de se faire agresser par les taxis clandestins du niveau départ (la situation est d'ailleurs de pire en pire, hâte que les JO soient passés…).
Le FIDS est bien vide à cette heure, même s'il reste toutefois une petite file à un comptoir AF avec une dizaine de pax qui attendent pour faire enregistrer leurs valises. Le vol pour Brest est celui assuré par notre appareil.