Bonjour à tous,
Après le Cameroun, je vous propose un nouvel itinéraire à base de vols à escale, au charme si désuet. La destination est cette fois-ci La Rochelle - Île de Ré, avec une escale de 20 minutes à Poitiers-Biard. Nous aurons l'occasion de découvrir deux des ATR de la compagnie de Caen, eux basés à Limoges.
Flight routing
- 1CE812 - Lyon ✈ Poitiers ✈ La Rochelle - ATR42-500
- 2
Si l'itinéraire paraît simple, Air France me prévient de prendre mes précautions pour l'escale en territoire étranger. Le Poitou a visiblement pris son indépendance.

On peut en effet acheter le vol via Air France, le tarif est parfois plus avantageux que sur le site Chalair. Un numéro de vol AF est indiqué, mais à l'aéroport logos comme numéro de vol seront ceux de Chalair.
Nouvelle surprise la veille du départ : le site de l'aéroport indique que tous les départs Chalair du lendemain sont annulés !

Je n'ai pourtant reçu aucune information de la compagnie. Air France indique que le départ est à l'heure, mais n'a peut-être pas toutes les dernières informations pour ce vol qu'elle n'opère pas.
C'est d'autant plus étrange que le tableau des arrivées indique bien l'arrivée de l'avion en provenance de Limoges (mais avec une improbable escale à Poitiers), ainsi que le retour du vol en provenance de La Rochelle ! Je vais donc me coucher un peu inquiet, après avoir envoyé un email à la centrale de réservations de Chalair pour en avoir le coeur net. C'est que le ré-acheminement n'est pas aisé, vu le peu de vols desservant La Rochelle. Par la route comme par le train, il y en a pour au moins six heures de trajet…

Heureusement, le lendemain, le vol est à nouveau "prévu à l'heure" sur le site d'ADL. Chalair répondra également à mon email en milieu de matinée pour confirmer que le vol est maintenu. Ouf !
J'arrive donc à l'aéroport une heure avant le départ, sous un ciel bien gris. Comme depuis plusieurs jours du côté de Lyon.

Le terminal 1 a franchement rouvert, après avoir accueilli un ou deux vols par jour depuis début juillet.
Tiens, pourquoi la zone d'enregistrement n'est pas indiquée ? Pour mon vol et lui seul … ? L'avion est pourtant indiqué comme arrivant avec une minutes d'avance en provenance de Limoges.

Direction la zone Air France, renseignements pris, c'est bien ici qu'il faut s'enregistrer.
Il n'y a pas foule, je me dirige sans la moindre attente vers un comptoir, où ma valise est échangée contre cette carte d'embarquement aux couleurs d'Air France.

Pas plus de monde à la sûreté en ce milieu de journée, il n'y aura aucune attente pour accéder à l'un des deux postes disponibles.

Nous voici en salle d'embarquement. Le duty free est fermé, seul le magasin Relay et les sandwicheries sont ouverts.

Il s'est écoulé moins de dix minutes depuis l'entrée dans l'aérogare. Le programme des deux heures à venir est bien léger.

Voici l'embarquement du vol pour CDG, ensuite c'est à nous, les vols suivants sont à 16h !


Direction les portes dédiées aux vols régionaux, le programme se réduit de plus en plus !

Arrivé du côté des portes S, l'offre est carrément famélique ! Néanmoins, dans un évident souci d'user équitablement la moquette dans toute la jetée, les deux prochains vols sont placés tout au fond.

Direction donc la porte S12., autour de laquelle une vingtaine de passagers attend déjà. Le respect de la distanciation n'est pas trop difficile.

Les deux destinations sont affichées par alternance.

Et notre avion vient visiblement d'arriver.

Deux agents sol d'Air France arrivent rapidement pour préparer l'embarquement. Quelques bagages sont étiquetés pour être mis en soute, puis l'embarquement est lancé à 14h35.

Ce n'est vraiment pas la cohue, visiblement pas mal de passagers sont habitués, et savent que l'avion ne partira pas sans eux. Si bien que, sans me presser, je suis le deuxième à me diriger vers l'avion.
Il pleut maintenant, je ne m'éternise donc pas dehors.

Contrairement à cette passagère qui cherche à qui confier sa valise étiquetée pour une mise en soute. L'hôtesse l'invitera à embarquer avec. Vu le peu de passagers, il y aura de la place dans les coffres à bagages.

Nous sommes accueillis à bord par Jessica, notre joviale PNC du jour. Elle nous sert une dose de gel hydroalcoolique en guise de cocktail de bienvenue.
Découverte de la cabine de GPYM. Notre ATR42-500 du jour vole depuis 1997, et a successivement porté les couleurs d'Air Littoral, Air Atlantique (pour Air Liberté), un passage au Mexique chez Aeromar, Airlinair, HOP et enfin Chalair ! Le "carré" à l'avant de la cabine me rappelle d'ailleurs les ATR d'Airlinair empruntés il y a une dizaine d'années.

Le siège qui m'a été attribué est le 2C, qui correspond au premier rang à gauche, la rangée 1 correspondant aux sièges dos à la marche côté droit.
Je n'ai pas pensé à demander un hublot à l'enregistrement, mais j'espère que le remplissage me permettra d'en choisir un.


Je profite que la porte donnant sur la soute et le poste de pilotage soit brièvement ouverte pour prendre cette photo de l'antique instrumentation de l'avion.


Aïe, une passagère s'installe au 2A voisin. Je guette le remplissage… alors que l'embarquement semble se terminer, je vois que le carré comme le 3e rang sont toujours libres. Voyant l'hôtesse arriver, je n'ai pas le temps de prendre la parole, qu'elle me suggère spontanément et très gentiment de choisir un doublet libre. Je mise tout sur le 2F, qui devrait offrir de belles vues à l'arrivée à Poitiers.

Une annonce de notre toujours aussi joviale PNC indique en français puis en anglais un vol d'1h10 pour Poitiers. Après les annonces en anglais uniquement lors ma série de vols internationaux avec la compagnies bruxelloise, ces annonces bilingues sur un vol (très) intérieur avec une compagnie bien franco-française m'amusent… mais sont évidement bienvenues, d'autant plus que les annonces sont aussi claires que complètes dans les deux langues. On est loin du "welcmbordisflightou'Parisofzairfranssflitmetodayonehournowsitdownzéattachetaceinture" qui nous est parfois servi par nos Moniques préférées de la compagnie au code barres !
Les consignes de sécurité sont réalisées manuellement sur une bande pré-enregistrée alors que nous sommes encore au parking. Un briefing spécifique est ensuite donné pour ma voisine du 2A et moi, insistant sur l'ouverture des portes. "Est-ce que vous avez compris ces instructions et vous sentez-vous capable de les suivre ?" - "Oui m'dame !"
Petit quiz facile : saurez-vous dater cette étiquette, et identifier la compagnie qui l'a apposée ? Pour ceux qui ont eu la chance de voler avec, laissez un peu de temps aux plus jeunes avant de répondre ! ;)

Pendant ce temps il pleut toujours.

Ajustement de la mise au point… mmmh, c'est vaguement mieux. Départ à 15h, sans repoussage, ce que permet ce poste en bout de jetée.




Pendant ce temps, Jessica nous rappelle les mesures barrière, et que malheureusement le service à bord ne sera pas proposé pour limiter les interactions. Elle propose également un masque chirurgical à certains passagers qui voyagent avec un autre type de masque.
Il n'y a pas grand monde sur les taxiways non plus, on s'aligne et décolle face au Nord à 15h05, sous le regard attentif de la voiture de l'effarouchement.



On arrive rapidement à l'altitude des nuages qui nous arrosent depuis l'embarquement

Le petit ATR ne monte pas haut. Quand on est sous les nuages, c'est parfait pour admirer le paysage. Là on est tout juste au sommet de la couche, tantôt à surfer sur cet océan de coton, tantôt à y mettre une bout d'aile, une hélice, voire à plonger dedans tout entier. La consigne "attachez vos ceintures" éteinte après le décollage est du coup rapidement de retour.




Qu'y a-t-il à voir à bord ? Un siège pouvant accueillir un 2e PNC.

Des consignes de sécurité et une inquiétant quantité de sachets à … "déchets".

Dont voici le détail.



Notre PNC va passer pour proposer une bouteille de Cristalline à chaque passager. Le service n'est finalement pas complètement supprimé.

Les nuages deviennent finalement plus parsemés à mesure que nous approchons de Poitiers. Ca surprend de revoir le soleil frapper le sol, après plusieurs jours tout sauf estivaux à Lyon.
Le lac d'Eguzon (ou de Chambon), créé par un barrage sur la Creuse, ses plages et petites embarcations.



Et l'approche pour Poitiers est amorcée, après une trentaine de minutes de vol.





Atterrissage à 16h05, sortie à mi-piste et arrivée au poste de stationnement deux minutes plus tard. Deux jets d'affaires se trouvent sur le tarmac, l'un partira avant nous.




En haut du bâtiment administratif prolongeant le terminal, l'ancien restaurant panoramique. Un appel d'offres a été lancé en début d'année pour lui trouver un repreneur, espérons qu'il ré-ouvre !
Les passagers continuant vers la Rochelle sont invités à rester à bord, pendant qu'une dizaine descend à Poitiers.
Au bout de quelques minutes, la cabine est à nouveau calme, il reste une quinzaine de personnes. Un avion de l'aéroclub passe à côté de nous, ce n'est pas une vue courante sur les plus gros aéroports !


Et… "Nous sommes arrivéééééés à Poitiers, la personne qui a oublié de descendre… est priée de descendre" ! C'est ma voisine étourdie, en pleine lecture, qui est ainsi rappelée à l'ordre ! C'est qu'on est bien installés dans cet ATR !
16h25, sous le regard de la tour de contrôle, et après un passage en cabine de Jessica pour vérifier que tous les bagages restant à bord ont bien un propriétaire, puis qu'on est bien attachés, nous remettons les moteurs en route pour la fin du vol, dont la durée doit être de 30 minutes. Est-ce que les 1350 mètres de piste à droite de la bretelle suffiront pour notre décollage ?




Non, le pilote préfère remonter la piste, faire demi-tour sur la raquette pour décoller face au Nord.


Poitiers sur la droite.

Notre altitude restera faible (12000 ft, presque trois fois moins que lors des vols typiques en Airbus)

Et on atteint rapidement les paysages typiques de la Charente. Dompierre-sur-Mer, au bord du canal de Rompsay

C'est malheureusement de l'autre côté de la cabine qu'on a les plus belles vues sur la Rochelle.



La baie de l'Aiguillon.

Et nous atterrissons à 16h57, sept minutes de retard.

Un easyJet est sur le point d'embarquer, les passagers sont retenus le temps de notre manoeuvre.


Et nous pouvons à notre tour débarquer.

On rejoint le terminal à pied, pendant que les bagages sont déchargés.




Le terminal est toujours aussi propre, et les bagages, qui n'ont pas beaucoup de chemin à parcourir, arrivent rapidement.

Moins de dix minutes après l'atterrissage, je suis à l'arrêt de bus. Il est possible de rejoindre le centre-ville pour un ticket à 1,30€ (20 minutes de trajet), ou l'Île de Ré par autocar, plusieurs fois par jour.

Merci beaucoup pour le partage !
Une cabine que je trouve particulièrement confortable, sauf le rang 1 qui ne s'incline pas et qui peut vite devenir problématique quand des passagers sont assis en face. Ou mettre ses pieds ? :p
Bon je ne donnerai pas la réponse pour les stickers (ceux de la numérotation des sièges sont de la même provenance) mais je dirai simplement que leurs couleurs étaient très belles et qu'ils manquent à MPL ^^
A bientôt !
En effet, s'il est rempli et sauf à voyager à 4, cet unusuel "carré" à l'avant de la cabine n'est pas très engageant.
Les jolies couleurs de l'ancienne compagnie montpelliéraine vient en effet égayer la cabine !
Merci pour le partage
Un vol qui me rappel de bien beaux souvenirs !
A bientôt.
Merci, j'en ai profité pour parcourir tes anciens récits qui permettent de voir l'évolution de la ligne !
Merci pour le fr
Un vol qui permet de rejoindre lrh rapidement et voyageant seul, cette option même un peu plus chère me paraît être le bon choix. Le bateau arrive ou sur l’île d’oleron, boyarville ?
Cordialement Florent
Il y a plusieurs options entre la Rochelle et Oléron : la Liaison Maritime, subventionnée par la communauté de communes de l'île, qui arrive à Boyardville, et deux opérateurs à visée plus touristique qui desservent Saint-Denis, au nord de l'île.
Merci pour ce FR.
Une ligne fort sympathique pour changer un peu des vols domestiques AF.
Petit quiz facile : saurez-vous dater cette étiquette, et identifier la compagnie qui l'a apposée ? => Air littoral
"welcmbordisflightou'Parisofzairfranssflitmetodayonehournowsitdownzéattachetaceinture" => tellement vrai.
PNC très sympathique.
A bientôt
Merci pour le commentaire ! C'est en effet Air Littoral dont les couleurs réchauffent un peu l'ambiance en cabine.
Remplissage léger qui fait les bonnes affaires. Ce carré est sympa et vraiment inhabituel dans un avion.
Heureusement que les nuages se sont dissipés, ça aurait été dommage de voler a une aussi basse altitude et de ne pas pouvoir profiter de la vue.
Merci pour ce Fr
Merci !