Bonjour,
Le récit qui va suivre est relatif à un vol effectué mi-novembre 2024, qui est devenu "collector" six semaines plus tard, pour deux raisons :
- La compagnie suédoise BRA (Braathens Regional Airlines) a cessé tous ses vols réguliers le 30 décembre 2024, préférant désormais consacrer sa flotte d'ATR72 à la location en ACMI à d'autres compagnies, principalement SAS, et celle des Airbus A319/320 à des charters pour le compte de divers tour-opérateurs suédois,
- L'aéroport de Stockholm-Bromma (BMA), berceau de l'aviation suédoise et théâtre principal des opérations de BRA, se retrouve dès lors amputé de 99% de son trafic passagers en lignes régulières, ce qui relance le débat sur sa possible fermeture à terme.
C'est donc avec un brin de nostalgie que je quitte CDG en fin de matinée à bord d'un banal A320neo de SAS en direction de CPH, car j'entame ce voyage en sachant que c'est sans doute la dernière fois que je me rendrai à Bromma, un peu plus tard dans la journée.
Le surclassement dont je bénéficie en "SAS Plus" est l'occasion de me voir offrir ce coffret repas et cette bouteille d'eau sans bourse délier, sachant que le café est gratuit même en "SAS Go"…
… mais aussi de sortir parmi les premiers car j'enchaîne immédiatement en train de CPH vers la ville de Malmö, trajet d'environ 20mn, puis à bord du célèbre "Flygbussarna" vers l'aéroport de Sturup (MMX), à 45mn du centre, dont les horaires sont coordonnés avec ceux de tous les vols réguliers.
Me voilà sur le linéaire de MMX à 15h alors que mon vol CDG-CPH était arrivé à 13h30. Coût total de CPH à MMX (train+bus) : 30€.
Petit coup d'oeil au tarmac avec deux types d'appareil (1) en voie de disparition, à savoir les Fokker 50 cargo d'Amapola (fort heureusement encore "prenables" en pax sous la marque Populair, qui est en fait la même compagnie) et, (2) plus en activité du tout malgré leur présence ici, vous aurez reconnu les BAe ATP de West Air Sweden. Regrets éternels à tous les jeunes avgeeks qui n'auront jamais pu voler à bord d'un ATP.
Retour immédiat vers l'aérogare, sous la pluie.
La zone des départs et celle des arrivées domestiques occupe la majorité de la surface landside.
Des bornes permettent aux passagers des trois compagnies locales de s'enregistrer ainsi.
La zone des enregistrements est assez vaste, même si très peu fréquentée ce jour-là.
Le vol SAS de 15h50 vers Arlanda est en cours de fermeture…
… tandis que celui qui m'intéresse enregistre juste à coté.
Me voilà muni de mon BP.
Le FIDS du reste de la journée et de la matinée du lendemain donne un bon aperçu du panel de destinations proposées au départ de MMX : ARN par SAS, BMA par BRA (désormais révolu), les pays de l'est et les Balkans par Wizzair, et les destinations "soleil" telles que LPA par SunClass.
Direction le PIF à présent. Très peu de monde ici encore.
Une fois le PIF franchi, la vue sur le tarmac est à peu près la même que depuis l'extérieur de l'aérogare mais permet de mieux voir les deux ATP sans les F50 en premier plan.
La nuit tombe déjà, tandis que l'A319 BRA qui va m'emmener à Bromma est en train d'arriver et va venir se positionner au contact en porte 3.
C'est le SE-RGC, MSN 3445, livré neuf à Virgin America en mars 2008 sous le nom de baptême de "Fog Cutter" et sorti de la flotte douze ans plus tard après l'absorption par Alaska Airlines. A rejoint BRA en juin 2023 après 3 ans d'inactivité. Sans doute un très bon deal post-Covid pour BRA, comme il y en a eu beaucoup avec des A32Sceo et des B737NG dont les contrats de leasing précédents arrivaient à leur terme en 2020, alors que les livraisons d'A320neo et B737Max se sont accélérées à l'issue de la pandémie.
Juste à côté, l'A320neo SAS à destination d'ARN est prêt au départ…
… qui aura lieu dans les instants suivants.
Petite visite de la zone des salles d'embarquement en attendant.
Je trouve la déco très réussie.
Les enfants n'ont pas été oubliés même s'ils sont à l'école en ce mardi de novembre.
L'embarquement vient de commencer.
Pas de cohue ici, les scandinaves sont des gens plutôt disciplinés, surtout dans leurs pays d'origine…
Le siège qui m'a été attribué au rang 11 me conduirait en théorie à utiliser la passerelle télescopique pour accéder à la porte avant (rangs 1 à 13) mais je ne résiste pas à la tentation de la "backdoor entrance" puisque nous avons droit à du "WIWO". Si quelqu'un connaît la signification réelle de ces 4 lettres (utilisées en cas d' "embarquement/débarquement par passerelle à l'avant et par escabeau à l'arrière), je suis preneur.
Et ça tombe bien, la pluie a cessé ! Me voici en bas des escaliers avec une vue sympa sur l'avion. Mon dernier passage à ce même endroit est assez récent : en juillet 2024, dans le sens des arrivées mais toujours en A319, aux couleurs de la compagnie kosovare MYWINGS aujourd'hui disparues : https://flight-report.com/fr/report/68771/mywings-c32011-pristina-kosovo-prn-malmo-mmx/
Aucune photophobie de la part du personnel au sol. J'en profite;
Allons–y, ce n'est quand même pas la même température que 4 mois plus tôt.
Les couleurs de BRA devraient survivre au changement de stratégie en vigueur depuis le 1er janvier car la flotte Airbus va continuer à opérer sous la même marque, même s'il faudra passer par des tour-opérateurs pour acquérir un billet.
Un petit fuselage shot avant d'entrer dans l'avion.
La première impression de la cabine est très surprenante : un triplace semble avoir été démonté au dernier rang côté gauche. J'en ignore la raison.
Je remonte vers l'avant…
… et je m'installe au 11E qui m'a été attribué car plus aucun couloir ni hublot n'est disponible. Dans les minutes suivantes, la porte avant est fermée, de même que les racks, mais les pictogrammes "attachez vos ceintures" ne sont pas encore allumés.
Les démos de sécurité vont commencer.
Le design est consigne est très basique.
Tout est très bien coordonné et le CdB fait une annonce pour indiquer que nous allons devoir dégivrer avant de quitter le parking.
Cette formalité accomplie, les consignes "fasten seat belts" passent sur ON et on repousse avant de rouler rapidement vers le seuil de piste puis de décoller sans plus attendre.
La brochure SKY BAR qui figure dans les pochettes est la carte BOB utilisée pour les vols charter internationaux.
Elle est donc sans objet aujourd'hui.
Le service est effectué sans tarder et il est gratuit : un gobelet, un chocolat et l'éventuel sucre accompagné d'une touillette sont distribués dans un premier temps. Puis, les 3 PNC reviennent avec du café et du thé (une verseuse dans chaque main) pour remplir le gobelet. En moins de 10 minutes, toute la cabine est servie.
La brochure suivante, qui est elle aussi placée dans chaque pochette de siège, semble plus destinée aux passagers des vols domestiques, même si j'avoue ne rien comprendre au suédois.
Une silhouette d'ATR42 plus que d'ATR72 en illustration, sachant que BRA n'a jamais exploité de 42.
Seule une traduction approfondie par Mètre Marathon pourrait permettre de percer les secrets de cette communication, même si je mets un billet sur quelques déclarations d'ordre écologique, en ligne avec la couleur du document, destinés à soulager un peu la conscience des passagers face au "flygskam" qui leur a été savamment infusé depuis bientôt une décennie.
Bon, on a compris, le biofuel c'est l'avenir. On essaie de se faire bien voir comme on peut par la diva nationale, une certaine Greta T. qui n'a d'égal que notre ubuesque (déf. : "d'un comique grotesque et démesuré, poussé jusqu'à l'absurde") Jean Marc J., vous savez celui qui veut nous limiter à 4 voyages par avion dans une vie… Vous me direz, au moins ce serait le remède à des FRs en rafale ou à des courses effrénées au statut Gold comme on peut en voir sur ce site tous les ans en décembre :-).
Sans lien je l'assure avec ce qui précède il est temps d'aller aux toilettes :-) . Elles sont curieusement situées de part et d'autre d'un mini-galley, sans doute adapté au service sans trolley effectué sur les vols domestiques.
C'est propre même si l'état du lavabo trahit les 16 ans de l'avion.
Du coup, je me demande si l'espace laissé libre entre le dernier triplace et la cloison arrière ne serait pas destiné à installer un meuble amovible, uniquement utilisé pour stocker les trolleys de BOB et de ventes à bord nécessaires sur les vols charter internationaux.
Et dire que six semaines plus tard, il ne sera plus possible de voyager de Malmö à Bromma par avion. Le remplissage très correct de ce vol témoigne de l'existence réelle d'un marché. C'est dommage que ça s'arrête net et que tous ces gens soient désormais obligés de prendre le train (4h30 de trajet quand même…) ou de passer par Arlanda.
Le débarrassage est en cours…
Ce qui annonce la descente vers Bromma, tout près du centre de Stockholm. Il fait meilleur qu'à Malmö, notre A319 n'aura donc pas besoin d'avoir recours aux vertus que lui conféraient son ancien nom de baptême (fog cutter).
Nous voilà posés à l'heure et en route vers le point de stationnement. Je n'ai pas pu faire trop de photos de ce qui sera sans doute mon dernier atterrissage ici, car je ne voulais pas abuser de la gentillesse de ma copax assise au 11F, déjà fortement sollicitée par mes divers mouvements depuis mon siège…
Il y a une kyirielle d'ATR72 de BRA sur le tarmac. C'est l'heure de pointe.
Un autre A319 stationne juste à côté, le SE-RGD. Il est exceptionnellement uitilisé sur la ligne d'Angelholm aujourd'hui, car celle de Malmö est normalement la seule du réseau domestique à opérer en A319.
Je compte bien profiter de chaque minute que je vais passer sur cet aéroport de Bromma dans lequel j'ai tant de souvenirs d'avgeek, mon premier passage ici remontant à 1981… C'est donc bien volontiers que je laisse filer tous les passagers avant de m'attarder un moment en cabine.
C'est vers l'avant que je me dirige pour débarquer.
A Bromma, il n'y pas de WIWO et pour cause : pas d'escabeau à l'arrière ni de passerelle télescopique à l'avant.
L'équipage de relève est là pour assurer le vol suivant, vers Malmö sans surprise.
Les passagers rejoignent l'aérogare par ces couloirs où ils sont mélangés avec ceux qui embarquent sur d'autres vols.
Je vais volontairement m'égarer dans ce petit dédale afin de faire quelques photos des avions alentours.
Ce n'est pas très varié, mais j'aurai ainsi le plaisir de photographier pas moins de 5 ATR72 de BRA : SE-MKB, MKD, MKK, MKM et MKN…
… ainsi que l'A319 SE-RGD déjà aperçu en arrivant.
Personne ne viendra me faire la moindre remarque mais je préfère quand même ne pas abuser et je rejoins donc le bâtiment des arrivées qui a été ajouté il y a une dizaine d'années à l'aérogare historique.
Cette fois, c'est bien un aller sans retour à Bromma :-(
La zone de livraison des bagages est très moderne à l'image de tout ce bâtiment. On verra que ce n'est pas le cas de celui des départs, resté "dans son jus" du siècle précédent et où je vais me faire un plaisir de me rendre immédiatement.
C'est désert malgré la dizaine de vols en train d'embarquer de l'autre côté.
Le bureau et le petit magasin de l'association FLYGANDE VETERANER, qui maintient le DC3 "Daisy" en état de vol, sont toujours là mais c'est bien entendu fermé à cette heure-ci. Pour ceux que ça intéresse, voici le lien vers le FR consacré à un vol effectué en 2012 à bord de ce fantastique avion : https://flight-report.com/fr/report/49184/sas-skspl-stockholm-bma-mariehamn-mhq/
La nostalgie des grandes heures de Bromma, quand Arlanda (ouvert en 1962 pour les vols long-courrier) n'existait pas, est partout. Une aérogare-musée en quelque sorte, comme on peut en respirer le parfum à Rio-Santos Dumont ou à Sao Paulo-Congonhas par exemple, et fort heureusement à d'autres coins de la planète.
Mais le spectacle n'est pas qu'à l'intérieur. Il faut absolument monter sur la colline située juste devant le linéaire des départs.
La nouvelle tour de contrôle et ses lumières ultra-modernes contrastent avec le reste des lieux.
Je prends un peu de hauteur pour admirer une dernière fois le panorama et voir décoller les avions de ce promontoire établi sur un gros rocher dont on pourrait penser qu'il a été placé ici par le grand architecte de l'univers juste pour le bonheur des fanas d'aviation.
Voici le même endroit photographié le jour, deux semaines après mon passage, par un ami avgeek allemand lui aussi venu accomplir son pèlerinage nostalgique à Bromma, avant le "clap de fin" décidé par Braathens.
Le 29 décembre au matin, j'ai effectué ces copies-écran des vols assurés le lendemain soir par BRA. Le dernier vol régulier de cette compagnie aura donc été le TF427 en provenance de Visby.
Finnair fréquentait aussi les lieux deux fois par jour mais a subi le ricochet de la décision de BRA de quitter Bromma, l'aérogare principale ayant fermé pour cause de manque de trafic. AY avait d'ailleurs annulé son vol du 31 décembre, après avoir assuré le dernier départ la veille vers Helsinki (AY840) tandis qu'un ATR72 de BRA était parti en mise en place à vide vers Arlanda (TF9804) pour sa nouvelle affectation en ACMI chez SAS.
La fin d'une époque…! Enfin, pas totalement au moment où ces lignes sont écrites, car la ligne vers THN (Trollhättan, à 75km de Göteborg) effectuée par Nyxair en Saab SF-340 pour le compte de Västflyg, est toujours assurée en ce début d'année 2025, l'aéroport de Bromma demeurant ouvert pour l'aviation générale et d'affaires. Ceci reste précaire comme on peut le lire sur le site de Västflyg (traduction google) :
Västflyg a de nombreux clients qui se rendent à Stockholm pour leur travail, et Bromma est une alternative beaucoup plus simple et flexible, qui permet de gagner du temps.
Pour ceux d'entre nous qui vivent et travaillent en dehors de Stockholm, il est important d'avoir une bonne accessibilité à la capitale, en partie pour permettre aux industries et aux entreprises de s'implanter dans notre région, mais aussi pour permettre aux particuliers de vivre et vivre ici tout en participant au marché du travail à Stockholm. Alors l’aéroport de Bromma est un rouage important et c’est pourquoi nous choisissons de rester.
Nous travaillerons en collaboration avec une nouvelle société, GrafAir, pour gérer le service en termes de traitement des bagages et d'enregistrement. GrafAir, tout comme Västflyg, valorise le service personnalisé et la proximité avec le client.
Nous ne savons actuellement rien de l'avenir de l'aéroport de Bromma et jusqu'à ce que nous recevions des informations claires, nous assurerons nos itinéraires comme d'habitude.
Västflyg, bien sûr, propose toujours un certain nombre de départs par semaine à destination et en provenance d'Arlanda, pour répondre aux besoins de certains clients souhaitant s'aventurer plus loin en Suède et dans le monde.
Pour ceux dont la curiosité a été éveillée par ce récit, il reste donc une chance de voyager sur un vol régulier, et pas des moindres en termes de rareté de type avion et de compagnie aérienne, entre BMA et THN grâce à Västflyg, comme j'avais eu la chance de le faire en juin 2023 : https://flight-report.com/fr/report/65430/nyxair-oj257-stockholm-bma-trollhattan-thn/ .
Cependant, il est hélas trop tard pour utiliser l'aérogare historique de Bromma décrite plus haut, puisque les vols sont traités depuis les installations de Grafair ("Grafair Jet Center"), une société d'aviation d'affaires qui possède son propre terminal/hangar à proximité.
C'est ainsi que se termine ce récit. Merci pour votre attention.
Merci Luc pour ce FR.
J'ai connu BMA , et je suis bien contente de cela en lisant ce FR.
Quelle punition pour cet aéroport qui était fantastique pour un survol de la ville lors de l'atterrissage.
Idem pour la compagnie qui s'est tourné vers de l'ACMI alors que visiblement les vols étaient loin d'être vide.
30€ pour rejoindre MMX, on voit de suite que l'on est dans un pays nordique.
Je suis absolument fan de la décoration avec ces arbres et ces luminaires (il est vrai que je suis plus contemporain que classique, ici je dirais même IKEA compatible^^).
A bord la collation est adaptée pour un vol intérieur.
4 voyages par avion dans une vie : il y a vraiment des comiques.
Les photos de l'avion avec sa dérive colorée rendent parfaitement avec le noir de la nuit.
Un peu moins top pour les photos à l'atterrissage, mais la passagère du 11F semblait être coopérative, FR peut la remercier.
Greta T, tout comme ces illuminés qui aspergent de soupe les œuvres d'art, ou se collent au sol, déconnecté du monde réel et donneur de leçon.
A bientôt
Merci Valérie pour ce commentaire exhaustif auquel j'adhère en totalité. Concernant la coopération des copax au hublot quand on n'a pas eu la chance d'y être assis par soi-même, j'ai plutôt de bons souvenirs en général comme sur ce vol, même si je me souviens d'un cas opposé, au roulage à Tel Aviv Sde Dov en direction d'Eilat où un pax (agent du Mossad ?) à qui je demandais cette faveur m'avait carrément refusé d'allonger le bras avec mon appareil en me disant que c'était interdit.. !
Bons vols !
Mais c'est strictement interdit ! Du moins depuis les avions israélien !
Je crois me souvenir que c'était également interdit pour les avions étrangers au dessus de certains pays (de mémoire Israël, l'Iran, l'Union soviétique, la Corée-du-Nord, Chine et un ou deux autres en Amérique du sud qui étaient alors des Républiques bananières). Sauf erreur de ma part, cela a été levé partout depuis des décades sauf en Iran et en Israël...
En Chine, je me souviens en effet que cela était dit systématiquement dans les annonces de bord. De manière plus surprenante, on m'a fait la réflexion plus récemment en Corée du Sud (j'en parle dans le FR sur Aero K) et j'avais eu maille à partir avec la sécurité iranienne avant d'embarquer à IKA sur un A300 Qeshm AIr (il existe aussi un FR à ce sujet), mais le reste du temps en Iran et en Israël, rien du tout. Comme quoi...
Merci Luc pour ce fr
Comme tu le soulignes souvent, sur fr, nous sommes tous passionnés d'aviation mais avec des degrés différents. Pour ta part, tu t'investis de midi à minuit pour nous offrir des récits sur des compagnies et des appareils improbables.
Ce fr est une très belle ode funéraire à cette compagnie (et peut être à l'aéroport)
A bientôt
Merci Très Cher Friste pour ton commentaire. Ma tâche de recherche de raretés à bord desquelles je peux voler (et souvent "dans le temps additionnel" comme ici) n'est pas achevée... et comme je n'aspire pas au repos, je promets de continuer d'en narrer une partie ici car c'est bien l'échange avec d'autres passionnés d'aviation, et pas que :., qui m'anime sur ce forum. Bons vols !
Hello Luc
On ressent beaucoup d'émotion de ta part lorsque tu parles de l'aéroport de Bromma.
Tout était calculé à la minute près pour rejoindre Copenhague à Malmö, j'ai visité cette ville en mars 1982, lors d'un tour d'Europe inter rail, avant de partir faire mon service militaire en Allemagne...
L'aérogare dégage une atmosphère chaleureuse avec cette belle décoration.
A bord, la cabine est jolie et les sièges semblent confortables.
Un service gratuit existait, un bon point.
J'ai bien aimé le passage lorsque tu monte sur la colline et dit : " ... Qu'il a été placé ici par le grand architecte de l'univers", Lucky-luke fada d'aviation mais aussi poète.
Comment ça 4 voyages maximum par an en avion !? Que ce grotesque et sinistre personnage soit fouetté en place de Grève et copie 100 fois : " je ne dirais plus de conneries de la sorte ".
Dommage que la vie de ce vénérable aéroport pourtant très pratique pour les locaux, se termine en queue de poissons
Merci beaucoup pour le partage, à bientôt.
Merci à toi Hervé pour ce commentaire. De la poésie, il en faut parfois un peu dans ce bas monde, mais je n'ai jamais été grand expert dans le domaine. Plus prosaïquement, on est bien d'accord que la fin des lignes domestiques suédoises à Bromma, déclenchée par la décision de BRA et non par celles des autorités (un temps tentées de fermer l'aéroport avant qu'un changement de majorité politique y mette fin) est une petite catastrophe pour le pays, car rien n'était aussi rapide et efficace que l'avion pour relier les capitales régionales à la capitale tout court grâce à cet aéroport quasi "centre ville" . A bientôt.
Merci pour ce FR ! :)
WiWo: Walk-In/Walk-Out
Le triplet de siège manquant n’est-il pas situé à l’emplacement prévu pour les toilettes (qui ont été reportées au niveau du galley arrière) ? Si oui il y a peut-être sur cette version pas d’homologation pour 3 sièges de plus… paperasse quand tu nous tiens :)
Eh bien voilà, merci pour la réponse sur le wiwo, que de nombreux professionnels n'avaient pas été capables de me donner, notamment à Orly et à Nice ! Concernant la dernière rangée de sièges manquante à gauche, c'est en effet une explication, tout comme les compléments apportés par Stephan ci-dessous, mais je me demande quand même où BRA stocke son catering sur un vol charter long (type Canaries) qui est devenu son quotidien depuis le début de l'année, car on sait que le scandinave de base qui part en vacances consomme à minima deux alcools par vol 😜. Bons vols !
Salut Luc et merci pour le partage !
Effectivement on sent la nostalgie de la "dernière fois".
Le WIWO a déjà été expliqué par Didier, c'est tout à fait correct.
Pour le triplet manquant tu donnes la bonne explication aussi, car l'appareil est un ex- Alaska qui les opérait sans galley arrière (facile au vu du service aux US). Configuration d'ailleurs assez rare. Les autres A319 TF ont un galley à l'arrière :
https://www.braathens.com/fleet/airbus-a319/
Au vu de la courbure du fuselage à cet endroit, aurait il vraiment été possible d'ajouter un triplace après le hublot ? Celui ci aurait dû être fortement décalé vers le couloir. Ou alors mettre des duos comme chez AF en metro :
https://www.aerolopa.com/af-a319-metro
Et peut être que BRA voulait garder tous ses A319 en config 144 sièges? Bref beaucoup de questions, peu de réponse ^^
A bientôt !
Merci Stephan pour toutes ces précisions. C'est toujours un sujet quand on intègre des avions d'occasion d'horizons divers tel que l'a fait BRA avec ses A319, mais comme indiqué dans le récit, ils ont sûrement fait de très bons deals en sortie de Covid où les leasers "pleuraient leur mère" pour placer des avions de 12/15 ans. C'est dommage que je ne leur aie pas posé la question quand je les fréquentais "professionnellement" mais ce sont le genre de détails auxquels on ne pense pas avant d'être soi-même monté à bord d'un avion... A bientôt.
On reconnait les petits aéroports et petits avions avec le check-in qui n'ouvre qu'1h avant le départ.
Je découvre aussi que BRA a des A32X
Tu as eu raison d’embarquer par l’arrière: Ça donne une belle vue sur l’avion et la livrée est assez unique.
Merci pour ce qui sera probablement le dernier FR sur BMA
Merci à toi. Les comptoirs d'enregistrement sont d'autant moins fréquentés sur ces vols domestiques midweek à clientèle business largement dominante, la plupart des pax voyageant sans bagage de soute. Donc, l'OLCI ou au pire la borne à l'aéroport font le job. Enfin faisaient puisque tout cela est désormais du passé. A bientôt.
Merci pour cette page d'histoire Luc.
Avec ce vol, tu as tourné, non sans émotion, deux pages à la fois.
Surprenant ce changement stratégique de BRA. À croire qu'il y ait moins de risques financiers à fonctionner à 100% en ACMI.
Une chose est sûre, rien ne reste en l'état dans le milieu de l'aviation marchande. Malheur à l'avgeek qui resterait les bras croisés, plein de choses lui passeraient sous le nez ! En tout cas, tu as encore bien exploité cette opportunité et c'est encore un report fort agréable à lire, teinté d'une évidente nostalgie.
BMA fermé, ça rend ARN incontournable... mais je ne sais pas pourquoi, j'ai l'impression de le voir encore plus loin.
Bons vols
Merci à toi d'avoir commenté. On est d'accord que le mouvement perpétuel des flottes, des compagnies et des lignes rendent notre hobby passionnant mais aussi frustrant sous certains aspects car on sait très bien qu'une vie entièrement consacrée à ça ne suffirait pas à tout prendre. Malgré mon abnégation depuis 1/2 siècle, je suis sûr que si je tenais une liste de ce que j'aurais aimé prendre mais que je n'ai pas pu, généralement faute de temps avant que ça disparaisse mais aussi IRG and co., elle serait sans doute plus longue que mon flightlog lui-même. Mais c'est ainsi, c'est comme dans le sport, on ne peut pas gagner tous les matchs...
100% d'accord avec toi : ARN est loin, très loin de Stockholm comparé à BMA...
A bientôt.
merci pour ce FR un peu nostalgique. Dommage que BRA se spécialise en AMCI meme si c'est grace au contrat avec Air Corsica que j'avis pu voler avec eux.
Le risque de voir Bromma fermer est sérieux et bien triste.
Merci à toi Christophe. C'est vrai que XK a été un bon client de BRA (un an de contrat pour un AT7), en étant au demeurant un fournisseur très fiable sur la durée. D'ailleurs, la home page actuelle de leur site, dont le moteur de résa a bien entendu disparu, vante à juste titre leur capacité à faire de l'ACMI et affiche le logo d'Air Corsica au même titre que ceux de SAS et Austrian parmi les références (ils auraient pu aussi mettre Loganair pour qui ils ont pas mal travaillé), qui pour le coup sont des clients actuels alors que pour XK c'est quand même fini depuis un an... A bientôt.
J'ai un retard colossal de lecture, quant aux commentaires, n'en parlons même pas et pourtant, ton récit me rappelle tellement ton fils spirituel: "On a le temps de prendre cet Airbus." Tu parles! Mais lui et moi avons eu la chance de goûter à BMA et BRA, ça compense un peu et la lecture de ton FR me permet de me replonger dans un souvenir extrêmement agréable. De façon bien plus contrastée toutefois, il me fait osciller entre colère et nostalgie. Colère parce que, sous prétexte de progrès, on met à mal une industrie que l'on accuse de tous les maux. Nostalgie ensuite car ce petit aéroport bien pratique subit le même sort que plein de terrains régionaux en France. Certains que je n'ai jamais pu ajouter à mon log.
Pour la compagnie, apparemment c'est encore possible de la prendre sur SAS selon le site de l'aéroport et c'est une bonne nouvelle. L'expérience à bord tel que tu la relates à un côté suranné, à l'heure des LCC et autres adeptes du cost-cutting à tout va mais au final, vraiment unique. Grazie Maestro pour le partage!
Salve. Akivi a l'insouciance de la jeunesse en se disant qu'il a le temps de faire demain ce qu'il n'a pas pu faire aujourd'hui 😂. Mais avec les avions et les compagnies (et même les aéroports comme ici ou en France tel que tu le soulignes) on ne sait jamais de quoi demain sera fait et "mieux vaut tenir que courir" est sans doute le meilleur adage à adopter. Il y viendra avec l'âge...
Blague à part, un AT7 BRA a déjà été repeint aux pleines couleurs SAS et je suppose que d'autres vont suivre. Dommage que OS n'ait pas fait pareil (les deux avions sous contrat ACMI sont pleines couleurs BRA) car ils n'ont jamais eu d'ATR à leurs couleurs.
A presto.
« Regrets éternels à tous les jeunes avgeeks qui n'auront jamais pu voler à bord d'un ATP. » Si il n’y avait que celui-ci 😔…
J’ai appris bien tardivement que BRA arrêtait ses operations en propre. J’avais immédiatement cherché de quoi les prendre mais, à deux semaines de l’échéance et qui plus est en pleine période des fetes de fin d’année, le prix d’un tel routing était stratosphérique. Je pourrais toujours essayer sur un vol opéré pour le compte de SAS mais ce ne sera pas pareil. Tant pis ! j’aurais du mieux m’informer et surtout ne pas repousser une énième fois à plus tard en me disant que j’ai le temps …
Je ne peux qu’approuver à 150% tes reflexions sur l’aviation-bashing… Je ne compte plus le nombre de reflexions auquel j’ai le droit lorsque je parle de ma passion. J’ai complètement abandonné l'idée de contre argumenter. Par contre, le fana de voiture ou de fast-fashion peut dormir sur ses deux oreilles.
Merci une fois de plus Luc pour ton partage et pour la transmission de cette passion via tes récits.
Merci à toi pour tes commentaires fort sympathiques et pertinents.
Sur le vaste sujet de l'écologie, le plus gros écran de fumée que l'on nous impose est sans doute de cacher l'énormissime impact, désastreux pour l'environnement, de la création de LGV : des quantités incalculables de béton déversées dans les campagnes dont il a fallu modifier les cours d'eau, les sous-sols, les terrains agricoles etc... les tunnels percés dans la montagne avec une énergie et des déchets catastrophiques et j'en passe... pour ne retenir que la consommation de carburant par passager transporté entre le train et l'avion. Et tout le monde gobe ça...
Bref, pour en revenir à des sujets plus agréables, tes meilleures chances de voler sur BRA en 2025 sont (1) pour l'ATR72, de le prendre sur un vol OS afin d'éviter ceux qui sont déjà repeints aux couleurs SAS et (2) pour l'A319, de viser un vol SK opb TF car il en existe finalement plus dans les horaires d'été (y compris sur CDG-ARN !) que je ne l'imaginais au moment où j'ai rédigé ce FR. Et pour le coup, aucun A319 BRA n'a été repeint SAS à ma connaissance.
A bientôt.