Suite et fin de notre voyage au Mexique au début de l'année 2024, que nous avons conclu par un week-end à Sao Paulo (plus comme une étape obligée à l'optimisation de ce routing qu'à un choix).
Flight routing
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- 3Sao Paulo Guarulhos - Paris Charles de Gaulle avec Air France en Première sur B777
Nous avons passé deux jours dans la ville tentaculaire de Sao Paulo, et il est temps de nous mettre en route pour l'aéroport.

Depuis notre dernier passage, le métro a été étendu jusqu'à GRU, donc c'est l'occasion de l'essayer. Au final on survole les bouchons et on rejoint l'aéroport pour une bouchée de pain, mais c'est un peu long quand même.

Parcours au sol
A l'aéroport, nous nous présentons à la file SkyPriority (qui accepte un nombre important de passagers). Même si une file dédiée pour La Première existe, son entrée est bouchée par une famille qui y refait ses valises.


Nous sommes promptement accueillis et pris en charge. Une accompagnatrice dédiée est nommée et elle nous fera passer les contrôles de sécurité et d'émigration aux lignes pour personnes à mobilité réduite (seuls coupe-files autorisés au Brésil lors d'un service rendu par l'Etat), ce qui nous avait été indiqué comme impossible par LH lors d'un départ en First (également accompagné) avec eux.

Et c'est au pas de course (ce qui explique la photo floue !) que nous rejoignons le salon.

Il s'agit d'un "préfabriqué" installé dans la coursive, qui reçoit les passagers contractés et Priority Pass et où AF a établi un quartier dédié.


Nous sommes reçus et présentés à la responsable du salon. J'apprécie l'exclusivité de la zone (le salon était bien rempli), mais je déteste le sentiment d'être enfermé, ne serait-ce que par un cordon. J'ai l'impression d'être une bête de foire et d'être confiné, alors que justement la Première me promet de l'espace. J'ai beau conservé ce cordon ouvert à chaque passage pour "respirer", la responsable du salon accourre à chaque fois pour nous clore dans notre espace.

Sans cela, la seule différence notoire est la présence d'une sélection de plats à la carte, alors que le salon présente un buffet, et une bouteille de Champagne (et une seule…une fois vide, la responsable du salon indiquera qu'elle n'a autorisation de n'en ouvrir qu'une par vol).

Buffet très correct par ailleurs.


Nous nous contenterons d'une dernière Caïpirinha en attendant le vol, pour profiter du dîner à bord.

Quand vient l'heure de l'embarquement, nous sommes de nouveau escortés jusqu'à la porte, avec un embarquement à l'écart des autres passagers, et via une chaussette dédiée.


L'accompagnement se fait jusqu'à la cabine où nous sommes remis au stewart qui officie ce soir.

La cabine
Le siège, déjà bien connu ici. Beaucoup d'espace et pas de cloison, pour moi c'est parfait (à l'opposé de l'enclos où nous étions parqués au salon et qui m'oppresse). D'autres préfèreront être isolés, je le comprends, et les rideaux fonctionnent plutôt bien (j'y reviendrai) dans ce cas.

L'armement consiste en une couverture, un coussin, des mûles, une trousse et un verre d'eau. C'est accueillant.

Y'a t'il besoin de commenter le pitch ? Sur l'ottoman, la présence d'une ceinture invite au tête-à-tête, qui nous parle puisque nous voyageons en couple (même si nous avons plus nos habitudes derrière, qui reste une belle cabine).


D'ailleurs, en ne proposant qu'une rangée et donc deux sièges par couloir, cette cabine (une fois le panneau divisionnaire central relevé) permet vraiment à un couple de créer un mini-salon pour soi.

Le verre d'accueil est proposé, et si j'insiste sur les aspects "duo" de cette cabine (les récits du site étant principalement de voyageurs solos), l'absence de cloisons permet de trinquer et d'échanger librement pendant que l'embarquement se poursuit.


Le service continue avec la distribution d'un pyjama pour la nuit, et du menu de ce soir.


Il s'agit d'une version améliorée du beef, chicken, fish or veggie (dans cet ordre !), qui est consensuelle et se plie aux contraintes d'un chargement au Brésil.



La carte des vins, qui bénéficie d'un emport depuis la France, est beaucoup plus intéressante !

Par contre, il faut faire son vol avec ces belles bouteilles, car du côté des autres alcools, c'est un peu piteux.

Pendant que l'embarquement se termine, une rincette de Piper Heidsick Rare 2013 est proposée et acceptée.

Pendant ce temps, nous découvrons la trousse. Elle est complète et élégante (la réglette de carton s'assure de la disposition des produits à l'ouverture) avec des produits haut-de-gamme.


Seul petit bémol pour les bonnettes d'écouteurs, qui sont eux-mêmes corrects mais sans plus.


Puis les consignes de sécurité sont diffusées et nous repoussons.

Et c'est parti ! Le vol est assez long, nous allons pouvoir en profiter.


Le dîner
Dès qu'il est libéré, le stewart (puisqu'il officie seul dans cette cabine) dresse la table. C'est fait avec élégance, mais c'est aussi une manière élégante d'indiquer que le repas, ce n'est pas quand on le désire, et que l'apéritif n'est pas prévu au service.

En fait si, il est prévu, mais sur table montée. Voici donc l'amuse-bouche (méli-mélo pas très amusant) et une nouvelle coupe de Champagne.

Vient ensuite le tartare de thon, que j'accompagne d'un magnifique viognier.


C'est excellent, et le tartare en est vraiment un, ce qui n'est pas une lapalissade en avion.

C'est accompagné d'une salade que le passager peut composer à son gré. Je reste sur quelque chose de simple, malgré la profusion d'assaisonnements !


Je teste ensuite la soupe qui est une grosse faute note. Un habitué de La Première me l'avait décrite comme "le moment Knorr", et je le trouve au final très gentil !

C'est tellement salé que c'est proprement immangeable.

Le filet de boeuf, qui est un quitte ou double en avion (et que je suis aventureux de tenter ex-Brésil) va remonter le niveau !

La sauce qui l'accompagne est parfaite et le Cabernet / Merlot (Pessac Léognan) tellement bon que cela guérit mes papilles saturée par la soupe.


Je me suis régalé…un peu salement j'avoue quand je revois mes photos à la rédaction du FR ^^

Pour la suite, la sélection de fromage est simple et le dessert agréable sans être gastronomique pour conclure ce repas.


Le marmottage
La table est ensuite débarassée et notre stewart attend le passage aux toilettes pour mettre en place le lit, qui dispose d'un confortable surmatelas.

Du coup, le temps de se brosser les dents, on revient dans un lit prêt à vous accueillir dans les bras de Morphée.


Il est temps de fermer les rideaux et de créer cette séparation qui va offrir l'intimité nécessaire à la nuit.

Et grâce à l'utilisation de toute la hauteur de la cabine, je ne me sens pas enfermé derrière ce rideau. Je m'endors à la pointe du Brésil…

…pour me réveiller en Europe (où le volume s'appréhende certainement mieux de jour).

Nous n'avons pas tout à fait amorcer la descente et je pourrais encore demander le petit-déjeuner, mais je préfère faire l'impasse. Nous allons arriver vers 13h et je préfère (pour me recaler) déjeuner au salon que petit-déjeuner en vol à cette heure-ci…

J'accepte néanmoins la proposition minimale d'un café / jus d'orange et quelques fruits.

Sinon, pour information, voici les plats du petit-déjeuner :

Puis la descente commence vraiment.


La piste est en vue. Nous nous poserons et irons nous garer à côté du vol d'Ho Chi Minh.


Dernière vue du siège, on m'attend pour le débarquement.

La prestation au sol La Première à CDG
Nous sommes pris en charge à la sortie de l'avion par notre chauffeur / accompagnateur qui nous invite à descendre au pied de la chaussette, où attend la voiture.



Direction le salon pour notre part, où nous passerons les contrôles de sureté.

Je ne passe pas en revue les différents espaces du salon, ils sont amplement documentés dans de nombreux FR et rien n'a changé.
Par contre, une décoration particulière sur le thème de Pâques est en place, et j'immortalise cet aspect éphémère.



Au moins, il n'y a pas de doute que le bar ne sert vraiment qu'à décorer ;)

Le plus important pour commencer après cette très bonne nuit de sommeil est une bonne douche.

C'est grand (avec tout l'espace pour se changer et refaire un peu son sac), immaculé et les cosmétiques fournis sont d'excellente facture.


Il y a même peignoir et pantoufles, mais c'est un peu gadget car je ne me vois pas déambuler dans le salon ainsi.

Une fois rafraîchis, nous nous accordons un apéritif à base de Veuve Cliquot Rosé Brut et de tranchettes d'iberico qui s'avère excellent.


J'immortalise la Une du jour et remonte quelques mails du bureau pour me mettre à jour (le salon n'offre malheureusement aucun espace pour travailler).

Bon, comme vous le savez certainement, on ne vient pas dans ce salon pour la vue, mais plutôt pour le restaurant !

Il est 15h et ce déjeuner un peu tardif nous permettra de mieux recaler notre horloge biologique que ne l'aurait fait le petit-déjeuner dans l'avion aux alentours de midi (heure de France).

Installation, menu, pain et beurre…


Pas très original, mais très bon : les coquillettes en entrée. Très bon mais peut-être moins que la dernière fois ? Ou bien il n'y a plus la saveur de la découverte ?

Puis un filet de Saint-Pierre, parfait dans sa simplicité et sa cuisson.

Accompagné de pommes de terre et d'une sauce bien gourmandes.


Les bouteilles en plastique qui m'avait un peu choquées lors de mon passage précédent ont disparues. Excusez-moi mais j'ai omis de noter les vins que le sommelier a proposé en accords.

Fromage et dessert pour les gourmands. Nous testerons le soufflé et le palet.


Soufflé impeccable et palet à l'effigie de l'anniversaire de la compagnie.


Retour au rosé de l'apéritif pour ce dessert.

Et enfin un espresso pour finir ces agapes.

Puis nous serons raccompagnés pour les contrôles de police au frontière et nous quitterons l'aéroport.

Terminant ce FR comme il a commencé, sur les rails pour un retour à la réalité :)

Merci pour votre lecture.
Merci Pititom pour ce superbe FR qui est un plaisir à lire comme toujours.
Ca fait rêver 😉
Merci également !
Pour information, il s'agissait d'un billet prime, ce qui rend le rêve tout de même un peu plus accessible 😉
Merci pour ce FR :)
Le produit P est bien connu... et plutôt solide.
Sinon pourquoi le salon à l'arrivée ? De mémoire ce n'est pas prévu ... enfin normalement !
J'adore la chute finale avec le retour dans la réalité à la vitesse grand V :)
Le salon n'est en effet pas prévu pour l'arrivée. Mais nous avions une connexion, que nous n'avons finalement pas prise.
La vitesse grand V, c'est le TGV, pas le RER ^^
Merci pour le partage d'un vol d'exception.
C'est sur que passer de La Première au RER ça doit faire un choc !
C'est intéressant de pouvoir avoir accès au salon CDG après le vol (je pensais que ce n'était qu'avant).
Les apéritifs à bord sont limités (comme en J d'ailleurs).
Ce qu'il manque vraiment c'est un service personnalisé (horaire du diner) comme cela se fait.....en J sur Saudia.
Merci encore et à bientôt.
Merci également pour la lecture !
Oh, le pitch du RER n'est pas très loin de celui de la P en B777 :D !
Ce n'est pas prévu en effet, mais nous étions en réalité en connexion. Initialement, le but est d'économiser nos miles (la destination finale bien choisie permettant de toucher le billet à 249.000 miles au lieu des 320.000 demandés à destination de CDG) sans intention d'aller jusqu'à destination finale, mais tant qu'à faire, nous avons profité du salon plutôt que de sortir directement.
C'est un peu ma conclusion également. Surtout qu'avec un départ à 20h50, ce vol s'y prête bien (par rapport à tous les départs tardifs de CDG).
A bientôt !
Merci pour le FR
Là, vu le prix des billets, ça fait vraiment rat ... surtout si tu as 4 pax qui en boivent, ça fait 1,5 verre de 12 cl par personne
Oui, on dirait qu'il y a eu des turbulences sévères
Adepte de Rimowa je vois ...
Le tranchent-t-ils toujours avec cette belle trancheuse rouge ?
A bientôt