Avis du vol entre Hangzhou et Chengdu en classe Economique avec Air China

Ce FR fait suite à un petit voyage en Chine pour assisiter à un mariage, dont le routing était celui-ci :
CDG - PVG : MU370 (A332) Les poteries d’Yixing
PVG - CGO : FM8389 (B738) Les temples de Kaifeng
CGO - PEK : CA1326 (B738) L’allée des Mig
PEK - TYN : train à grande vitesse
TYN - PVG : MU2402 (B738) Meilleurs vœux de bonheur !
PVG - CDG : MU569, non effectué
C’est le moment de lever le mystère de mon non-embarquement à PVG avec Mme pour rentrer à CDG. Non, je n’avais aucun problème de billet d’avion, et j’aurais pu terminer là ce routing chinois.

Mais par pure coïncidence, peu de temps avant notre départ, s’est matérialisé pour moi un déplacement professionnel… en Chine ! Je croyais que la principale difficulté serait de veiller à ce que la valise conjugale soit bien enregistrée à TYN au nom de Mme (pour qu’elle ne soit pas débarquée à PVG en raison de mon absence à bord) : on a vu que le problème n’était absolument pas là.
En revanche, j’avais laissé en consigne une valise à notre hôtel initial à Shanghai, craignant de ne pas pouvoir la récupérer à PVG. Cela n’avait pas une grande importance logistique, car mon premier rendez-vous était à Hangzhou, bien trop près de Shanghai pour qu’il y ait des vols PVG-HGH. C’est en train que j’ai fait ce trajet, et ce FR part donc de HGH.
J’étais un peu en état de manque de vols chinois depuis quelques années, et le moins qu’on puisse dire, c’est que j’ai rattrapé d’un coup mon retard, car voici le routing résultant en Chine :

(merci à gcmap.com)
Le routing professionnel est très *A, car mes collègues chinois qui m’accompagnaient dans ce périple créditent chez Air China, et je ne pouvais pas leur demander de changer leurs habitudes sous prétexte que je suis plutôt Skyteam, et ce d’autant moins que je doute d’atteindre un quelconque statut d’ici la fin de l’année. Pour attirer un peu les lecteurs, voici les titres que j’ai donné à ces récits ou leur bonus respectifs :
HGH - CTU : CA1741 (A319) Que c'est triste, Hangzhou, sous la pluie (vous êtes ici)
CTU - XIY : CA8926 (B738) Chengdu by night
XIY - PEK : CA1232 (A320) La Grande Muraille vue du ciel
PEK - CSX : CA1363 (A321) Xinzhongjie a survécu !
CSX - PEK : CA1374 (A330) Chez soi à Beijing
PEK - CKG : CA1409 (B738) L'extravagance de HongYaDong
CKG - CGQ : CZ6460 (A321) Galère à Changchun
CGQ - TAO : CZ3938 (A321) La Riviera chinoise des Allemands
TAO - CAN : SC4675 (B738) Nous avons le regret d’annoncer que le vol SC4675…
Mais en attendant le premier bonus, ce FR commence au péage de la sortie de l’autoroute vers l’aéroport. Ces hommes avec des panneaux à la main ne font pas du stop, mais proposent des places de stationnement informel, moins cher qu’au parking de l’aéroport.

Arrivée au terminal de l’aéroport ; je ne sais plus si celui qui est au fond est en service

Le nôtre, en tout cas, c’est celui-ci

Témoin de leurs importances locales respectives, CA d'une part, et CZ avec MF (également Skyteam) d'autre part, monopolisent une banque de guichets d’enregistrement chacune.

Il n’avait pas cessé de pleuvoir à Hangzhou, en ville et à l’aéroport, y compris dans le terminal : ce sont des seaux pour récupérer l’eau des fuites de la toiture. Le problème reste limité et bien géré, et je ne pénalise pas la note de propreté.

Pas mal d’attente à l’enregistrement des vols CA

A l’intérieur de la banque D, certains guichets sont dédiés à des destinations

Là, ce sont les vols vers PEK, qui n’est pas notre destination

Pour ceux qui regrettent mes FR taïwanais, je signale que Hello Kitty est également assez populaire sur le continent.

Un quart d’heure pour obtenir ce BP : peut mieux faire, mais acceptable

Passage du PIF sans problème ; un coup d’œil à un A319 CA sur un tarmac trempé

Vue générale du terminal où je ne vais pas m’attarder

Car l’un de mes collègues chinois est *A Gold, et m’invite au salon CA. Ça ne se refuse pas !

Accueil aimable par les cerberines

Juste après le comptoir des cerberines, un présentoir de presse quotidienne et hebdomadaire. Les titres, anglais et chinois, sont de bon niveau (je me souviens avoir ramé sur un article néanmoins passionnant paru dans 周刊生活 qu’une de mes profs de chinois m’avait donné à travailler). Les magazines portent un autocollant « pour lecture sur place ».

Le China Daily, en revanche, ça se lit vite tant il est politiquement correct.

Je ne sais plus si c’est ce jour là que le China Daily publiait in extenso le Livre blanc annuel du gouvernement chinois sur les droits de l’homme en Chine, en six pages grand format. Cela ne manque pas d’intérêt, car ce sont six pages de chiffres mesurant l’amélioration de la qualité de vie en Chine. C’est une manipulation à usage interne : la population chinoise en vient à croire que « droits de l’homme » = « confort matériel », et ne peut pas comprendre les critiques étrangères sur le problème des droits de l’homme en Chine, puisqu’il s’agit d’autre chose.

Sur six pages, voici le seul passage sur la liberté d’expression. Encore une accumulation de chiffres sur le nombre d’internautes et de journaux ; la seule phrase importante est la dernière : « Un cyber-espace plus sain devient un endroit toujours plus important pour permettre au public de recevoir des information et faire entendre leurs voix ». En langue de bois chinoise, « sain » signifie selon le contexte « censuré », ou bien « inaccessible aux entreprises étrangères ». Ce passage dit qu’il est important de renforcer la censure de l’internet, et de fait, je suis impressionné par le nombre de sites, de services et de media étrangers qui sont désormais bloqués en Chine si l’on n’a pas de VPN.

Revenons à la découverte du salon qui, symétriquement de chaque côté du comptoir d’accueil, est comme ceci : c’est petit, et les vitres ne donnent pas sur les pistes (de toute façon, avec une météo pourrie, il n’y a pas grand-chose à espérer comme spotting).

Vue du salon de l’autre côté

Au fond, un FIDS. Tous les vols sont annoncés en cours d'enregistrement, sans indication de retard, et notamment le nôtre, au milieu de l’écran (CA1741, vers 成都)

Ci-dessous, derrière le mur auquel sont adossées les cerberines à gauche se trouve l’espace restauration à droite.

Le voici de plus près

Il est tôt le matin, c’est donc l’offre du petit déjeuner, et force est de constater qu’elle est variée, malgré la taille réduite du salon.

Évidemment, c’est un petit déjeuner 100% chinois, ce qui peut ne pas plaire à tous les étrangers, qui doivent être rares. La seule concession à leur égard, ce sont des couverts en plastique, à droite des baguettes de bois laqué et des cuillers chinoises de porcelaine.

Les plats chauds

C’est réapprovisionné rapidement : le bac vide à côté des nouilles chinoises

… a vu arriver des légumes cuits à la vapeur dans des feuilles ficelées.

Autre concession aux goûts occidentaux : du pain de mie et un grille pain, ainsi que du café.

Le yaourt, cela ne compte pas comme plat occidental : les Chinois se sont approprié ce met dont ils en consomment de grandes quantités.

Ma sélection : du porridge de riz avec quelques légumes pour donner du goût, des pâtes et un pain fourré cuit à la vapeur.

Ces fauteuils sont « temporairement fermés »

J’aurais plutôt traduit « utilisation suspendue »

Pour ce qui est des prises de courant, il n’y a pas de panneau quant à leur état

… mais avec ou sans cache, certaines ont manifestement un problème

Qu’à cela ne tienne, il en reste une en état de fournir du courant à mon PC. Comme presque partout en Chine, elle est multistandard, compatible avec des prises de type A, B, C, E, F et I (les appareils commercialisés en Chine ont des prises de type I, ou A pour les faibles puissances).

Les sanitaires sont d’autant plus impeccables qu’une femme de ménage vient de passer

Là, ce n'est pas une femme de ménage, mais une hôtesse qui annonce l’embarquement d’un vol (pas le nôtre) jusqu'à l'entrée des sanitaires

En revanche, pour ce qui est de l’accès internet, ce n’est pas cela

Il faut recevoir un code par SMS sur un portable obligatoirement chinois

J’utilise celui de mon collègue chinois, et ça échoue. Peu importe, nous n’avons plus longtemps avant d’embarquer, et à cette heure-là, la France s’endort et la Chine se réveille : je n’ai guère de chance de recevoir des courriels.

Il n’y a pas que landside que la toiture a des problèmes

Airside aussi. Ce seau précise qu’il n’est pas une poubelle.

A gauche de l’accès aux toilettes, l’incontournable fontaine à eau chaude et froide

Côté météo, ça ne s’arrange pas

Voilà tout ce que j’arrive à voir d’un A320 Loong Air qui vient de repousser

Et comme très souvent quand il pleut en Chine

… la sanction tombe : vol retardé de 25 minutes. Ca pouvait être pire

Embarquement ordonné : on embarque quasiment à l’heure, mais ce n’est pas pour autant que l’avion va décoller à l’heure.

Passage par une passerelle vitrée

Mais avec le mauvais temps, pas de possibilité de photo

Deuxième contrôle des BP à la porte de l’appareil (les BP chinois ont deux talons détachables)

Presse chinoise au ras de l’avion

La cabine J : deux rangs en 2+2

Et la cabine Y

Ma place au dernier rang

L’avion se remplit

Il y a une pile de couverture sur le siège côté couloir, que la PNC va débarrasser (il y en avait aussi une à mon siège).

Le pitch, standard en éco domestique chinois, est correct

La moquette est propre

La fiche de sécurité recto – verso

Embarquement terminé, mais on ne bouge pas

Pas de publicité pour une entreprise tierce sur les appuie-tête

Un présentoir de presse locale sur la cloison arrière

Les Nouvelles de Hangzhou ne m’ont pas passionné

L’accoudoir, avec la sélection des canaux audio

C’est là que se branche un casque qui est de bonne qualité pour de l’éco

J’ai écouté un canal de pop occidentale; les autres étaient chinois.

L’accoudoir a aussi un cendrier fonctionnel

Cet accoudoir a été l’objet d’un sketch amusant : mes voisins étaient un couple assez âgé. Monsieur a voulu écouter de la musique avec le casque fourni, et s’obstinait à tourner le bouton d’inclinaison du siège pour tenter d’augmenter le volume.

On avait beau lui montrer les touches up/down du volume…

… rien à faire pour lui faire comprendre que ça ne marchait pas comme ça. Il fallu que la PAX au couloir de l’autre côté s’en mêle et lui monte le volume.

Dehors, la météo ne s’arrange pas

Démonstration de sécurité sur IFE, mais ça n’urge pas

Ca urge tellement peu que finalement tombe une annonce des PNC : l’attente au sol devant être encore plus longue que prévue, nous allons vous servir tout de suite le repas. Bonne initiative, car tous les PAX se sont évidemment levés très tôt.

Cette fois-ci, ce n’est pas « Chicken rice or Beef noodles ? », mais « Western or Chinese ? ». J’ai choisi l’option chinoise pour ce petit déjeuner, ce qui me donne l’occasion rare d’avoir des pâtes, car je choisis généralement l’option riz.

Le même, après déballage

Mon voisin a choisi l’option occidentale qui visuellement ne m’a pas convaincu.

Incroyable : l’opercule de ce yaourt peut s’ouvrir ! Les Chinois ont l’habitude de boire les yaourts à la paille, et il est souvent rigoureusement impossible d’ouvrir ainsi un yaourt.

Café Air China, donc pas terrible (mais à Taïwan, il est pire).

L’assortiment de couverts en plastique, y compris la paille pour le yaourt

On remarquera le mignon double cœur de l’agitateur pour café

Quant à la fourchette et à la cuiller, c’est dans le même registre : 博爱 signifie amour universel ; c’est aussi fraternité quand les Chinois traduisent Liberté, égalité, fraternité.

Dehors la météo ne fait pas mine de s’améliorer

Cette fois-ci, on repousse : les PNC vérifie les ceintures

HGH sous la pluie

Dans ces conditions, mieux vaut ne pas parler de spotting

Pendant un certain temps, les IFE montre la géovision

Mais cela ne reste pas, et je n’ai que le chronométrage de mes photos pour fournir une indication de localisation.

Air to air avec un avion volant beaucoup trop bas par rapport à nous (au centre de la photo)

Un échangeur en construction

Les méandres d’une rivière à 20’ de vol de CTU

Je me demande ce que peut être cette infrastructure à 19’ de vol de CTU : une plateforme logistique ?

En revanche, là, à 6’ de vol de CTU, c’est évidemment une base aérienne

Survol de l’agglomération de Chengdu

Un parc de loisirs à 4 minutes de vol de CTU

Encore un échangeur – on notera les passerelles pour piétons de part et d’autres du pont principal.

Au second plan, une immense étendue a été rasée très probablement pour y construire des grands ensembles comme à l'arrière plan

Là, il n’y a pas d’échangeur

Toucher des roues à 12h22

Aperçus pendant le roulage, un A330 CZ

Et un A320 HO (Juneyao Airlines, avec laquelle j'ai effectué mon inoubliable vol LCX - SHA)

Roulage court et arrivée au contact à 12h25 à côté de ce 332 MU. Cela fait 1h45 de retard : nous ne serons pas à l’heure à la réunion.

Débarquement : la cabine Y vide

Et passage par les deux rangs de la J avant de quitter l’avion.
C’est la fin du récit de ce vol, et le début d’un bonus un peu hétéroclite, car je n’étais pas là pour faire du tourisme. J’ai fait le trajet PVG-HGH dans le train classique que voici.

Les trains à grande vitesse chinois n’ont rien à envier à ceux d’autres pays, mais le confort des trains chinois de grande ligne classique ont fait aussi beaucoup de progrès depuis quinze ans. On retrouve quand même une Chine ferroviaire éternelle, avec ces contrôleurs à chaque porte de voiture en gare.

Et ces vendeurs ambulants qui ne cessent de passer pendant les deux heures de trajet. Ici, des friandises

Là, un passager mangent les nouilles dans un bouillon chaud qu’il vient d’acheter (les odeurs manquent un peu dans ce bonus)

Là ce sont des détergents à usage domestique (oui, ça peut s’acheter dans les trains, ce n’était pas la première fois que j’en voyais)

Là des fruits, et cette jeune PAX dont je vous fais grâce du sac Hello Kitty semblait intéressée.

Bref, deux heures plus tard, j’étais dans l’immense gare centrale de Hangzhou

Ce train allait jusqu’à Chongqing, ce qui ne fait pas très long à l’échelle des trains de chinois.

A Hangzhou, il faisait un temps pourri, et pas seulement le jour de mon vol vers Chengdu. Ce n’était pas un jour pour louer un vélo, et de toute façon, ces vélos de location que l’on voit de plus en plus dans les villes chinoises ne sont accessibles qu’aux résidents.

Une promenade à pied le long du fleuve, alors ? Sous un parapluie, ce n’était pas exaltant

Le fleuve qui baigne Hangzhou a la particularité d’avoir un long estuaire en forme d’entonnoir, d’où une curiosité que rappelle ce panneau

Aux grandes marées, il se forme un mascaret qui peut être très dangereux si l’on s’aventure sur les berges. Mais ce n’était pas le bon moment de l’année, et il n’y avait rien à voir.

Autant revenir après cette pause déjeuner vers le bâtiment où avait lieu mes réunions. Comme je ne suis pas résident de Hangzhou, je n’avais pas de vélo…

… et je ne risquais pas d’enfreindre cette pittoresque interdiction de pénétrer dans le parking

Ce n'est pas le jour pour faire du tourisme à Hangzhou. Mais il me suffit d'un billet d'un yuan pour vous montrer le lieu auquel Hangzhou doit sa célébrité en Chine (à l'étranger, c'est une autre histoire). Non, aucun rapport avec Mao qui orne tous les billets chinois,

C'est le Lac de l'Ouest de Hangzhou, que la Chine a fait entrer dans la liste du Patrimoine Mondial établie par l'Unesco, qui orne l'autre face de ce billet. Combien de mes lecteurs le savaient ?

Merci de m’avoir lu jusqu’ici !