Avis du vol entre Antananarivo et Port Louis en classe Economique avec Air Mauritius

Ravi de te retrouver ami lecteur !
J’adresse mes meilleurs vœux pour 2016 à toute la communauté FR et aux avgeek de passage.
Après une longue éclipse due à une abstinence aérienne, je reviens pour une exclusivité FR : je ne vous emmène pourtant pas dans une contrée très exotique pas plus que je ne voyage en mode Lucky Luke. Mais la recherche effectuée sur la base de données du site ne donne aucune occurrence pour le trajet TNR – MRU.
Je vous invite donc à un simple aller-retour Tana – Maurice à l’occasion des congés de fin d’année. Le retour en France attendra encore quelques semaines sans toutefois emprunter de routing exotique.
Pour se rendre de TNR à MRU, il existe deux possibilités : une en vol direct avec Air Mauritius du dimanche au jeudi, Air Madagascar prenant le relais vendredi et samedi, une avec escale à RUN avec Air Austral. Les tarifs, chers pour 1085 km de vol, sont un peu meilleurs avec MK. N’ayant pas l’intention de voyager avec MD et le vol du dimanche 3 étant encore plus cher, nous volerons les 22 et 31 décembre avec MK.
Tout commence sur la route d’Ivato, particulièrement embouteillée en période de fêtes. Nous approchons du terme de notre périple débuté 5 heures plus tôt à 170 km de là.
Le centre des congrès d’Ivato accueillera le sommet de la Francophonie en novembre 2016.

Un nouvel opérateur sur la place tananarivienne.

Pub de circonstances et plan sommaire des installations aéroportuaires.

Ivato n’est plus très loin.

Le terminal international, supposé devenir, fin 2016, le terminal domestique suite à la construction par ADP, nouveau concessionnaire des lieux, une nouvelle aérogare internationale.

Viva est la chaîne de télévision du président de la Transition qui a cessé d’émettre sous le régime actuel.

Ce n’est pas pour le vulgum impécunieux que je suis.

Le parking est désormais payant, ce n’est pas cher, mais il n’est pas recommandé d’y laisser sa voiture pour une longue durée.

Les tours papotent sans prendre garde.
Aucune trace de quelque travail de construction que ce soit : les éminences attendues en novembre devront-elles se contenter de barnums ou d’Algeccos ?

Pour moi, c’est par ici.

L’interdiction de photographier à TNR étant observée avec un certain fanatisme, les photos suivantes sont donc volées…
Si les passagers ont un air ahuri, c’est parce que aucun panneau d’affichage ou écran ne fonctionne dans le terminal. Il faut donc trouver son chemin… au juger.

Essayons de voir où est l’enregistrement MK.

Le panonceau n’est pas très grand ! Je n’ai par contre pas vu la file premium.

L’enregistrement est chaotique. D’abord, difficile de savoir combien de banques sont dédiées au vol pour Maurice : à notre droite, le check-in pour NBO sur KQ, à notre gauche c’est le nouveau venu TK qui enregistre pour IST via MRU mais sans droits de 5° liberté. Ensuite, un groupe d’indo-pakistanais ou karana comme ils sont désignés à Mada enregistre au même comptoir mais bloque totalement le serpentin d’attente.

TK c’est par là.

Après 45 minutes d’attente, on se croirait à NOU dirait Chevelan, les bagages sont expédiés et le BP imprimé.
Commence une nouvelle et longue attente à la PAF au gré du zèle de quelque agent et des passe-droits rémunérés.
Le personnel du PIF est, comme à son habitude, très courtois.
C’est donc 30 minutes après l’enregistrement que nous parvenons airside.

Le nouveau 738 de MD.

Passage par le duty free pour faire quelques provisions, les établissements de ce type nombreux en ville ayant fermé suite à une décision gouvernementale de réduire les ayant-droits à quelques diplomates. Il se murmure que les affaires pourraient reprendre… sous la houlette de la première Dame…

L’A 340 TK arrive au parking alors qu’une pluie violente s’abat sur l’aéroport.
TK assure pour l’instant 3 vols par semaine : les mardis, jeudis et samedis. Un 4° vol et la desserte par un A 330 sont prévus à partir de mars.

Le temps s’écoule avec lenteur, l’heure théorique d’embarquement passe, aucune info, aucune nouvelle de notre vol. Direction le bar, bien peu achalandé qui n’accepte pas la monnaie locale pour se désaltérer. Car la salle d’embarquement est saturée et mal aérée et une chaleur moite règne.

Fidélité aux produits locaux.

L’attente se poursuit, les embarquements pour NBO et IST via MRU sont terminés. Nous sommes toujours en attente.
Puis, sans qu’aucune annonce ne soit faite, la foule s’ébranle.
La vérification des BP se fait en trois lieux différents. Mais cela n’accélère pas le mouvement pour autant car, pluie oblige, l’acheminement vers l’aéronef se fait en bus, et il n’y en a que deux, récupérés de toute évidence auprès de la RATP lors de leur retrait de la circulation dans les années 1980.

C’est enfin notre tour. On devine au loin notre A 340.

Ascension de la passerelle. Une galère pour les familles avec enfants en bas âge.

Voici la cabine récemment présentée en mode LC par KL 651.
Nous sommes dans la première cabine Y en 2-4-2.

Notre paire de sièges, 16 A et B.

La déco poissonneuse met tout de suite dans l’ambiance. L’embarquement se poursuit. Nous en sommes quasiment à une heure de retard, soit les deux tiers de la durée théorique du vol, sans aucune info.

Si le siège est confortable, le pas ne l’est pas. Passer 11h dans ces conditions pour quiconque mesure plus d’un mètre soixante est une forme de torture librement consentie.

D’autant que le boîtier de l’IFE réduit d’un tiers l’espace disponible pour étendre les jambes.

Boîtier d’IFE à la taille inversement proportionnelle à celle de l’écran.
La flotte LC de Mauritius mériterait une sérieuse mise à niveau, d’autant que MRU est une destination très concurrentielle avec outre les grandes compagnies occidentales, les charters et le nouveau venu TK, le mastodonte émirati et ses deux A 380 quotidiens. Austrian est également annoncé sous peu à Plaisance.

Au loin, l’A 340 MD dédié aux vols asiatiques (CAN via BKK) suspendus depuis janvier.

L’embarquement est terminé et on ne bouge toujours pas.
J’en profite pour poursuivre le tour du propriétaire.
La documentation de bord dans sa protection plastifiée.

Le sac à vomi.

Les consignes de sécurité paraissent neuves.

Ventes à bord, magazine MK et programme de divertissement.

Le nettoyage laisse à désirer.

Le réseau MK tend actuellement à se développer en Chine.

Notre partie du monde.

La luminosité revient, les pleins sont toujours en cours, le départ n’est pas pour tout de suite.

La commande d’IFE, positionnée dans l’accoudoir, n’est pas très facile d’accès.

Distribution des formulaires de police et de santé.

Il reste toujours 1085 km à parcourir.

Avec 1h40 de retard, le roulage commence.
L’un des deux nouveaux ATR-600 perçus par MD.

Twin-Otter et inconnu.

Seuil de piste.

Enfin nous nous arrachons en douceur et prenons doucement de l’altitude comme il est de coutume en A 340.
La seule image extérieure du vol : les nuages sont très bas et la nuit ne va pas tarder à tomber.

La géovision fonctionne entre deux vidéos promotionnelles pour la destination.

Alors que les PNC s’affairent pour préparer les trolleys, je découvre que MK dispose de deux versions d’A 340.

Le réseau routier mauricien : il est désormais possible d’éviter les encombrements de Port Louis lorsque l’on voyage du nord au sud de l’île.

Une vingtaine de minutes après le décollage, la collation est servie. L’attitude des PNC chargés de notre partie de l’avion et ce repas froid constituent les points forts de ce vol.
Plateau tel que sorti du trolley. On pardonnera la présence des couvercles : les PNC ne chôment pas pour effectuer un service complet sur ce vol court.
Le vin du pays d’Oc est de qualité acceptable.

C’est tout de suite plus appétissant sans le plastique.

Poulet froid, salade de pomme de terre décorée de haricots verts.

Le gâteau tend à l’étouffe-chrétien mais n’est pas mauvais pour autant.

Couverts en métal, sel, poivre, sucre et serviette rafraîchissante.

Il existe deux façons d’emboutir « Air Mauritius » et son kestrel stylisé.

Le repas est terminé au large.
Un refill de boissons est proposé avant le service du thé ou du café.

Notre arrivée est prévue avec un peu plus d’une heure de retard.

La descente débute à proximité des côtes de l’île de France.

Effet saraoutesque.

Ambiance très sage dans cette cabine pleine comme un œuf : la liaison TNR-MRU doit être fort rentable pour MK.

Enfin arrivés à destination avec 1h12 de retard sur l’ETA.

L’un des deux Mérous EK quotidiens fréquemment reportés par Indianocean.

Frère jumeau.

Le débarquement s’opère à un train de sénateur.

Premier pas dans cette nouvelle aérogare sur le point d’être inaugurée lors de mon dernier passage à Maurice en mars 2013.

Le terminal est vaste et agréable. Bien évidemment, la déco est de circonstance en ce 22 décembre.

La salle où se tient la PAF est vaste et fonctionnelle, les guichets nombreux. Sauf que la plupart des postes ouverts sont pour les résidents. Alors que les visiteurs sont majoritaires, seuls deux agents sont présents.
Spécificité locale, les pax en transit doivent également renseigner les formulaires d’immigration et de santé et se présenter à un agent de la PAF avant de poursuivre vers la zone d’embarquement.

La PAF mauricienne soumet chaque candidat à l’entrée à des vérifications nombreuses, en particulier quant au lieu de séjour. Si vous êtes hébergés par un ami, c’est encore plus long. Ainsi nous poireautons encore 30 minutes dans cette file d’attente.

Puis c’est au tour des services de santé. C’est plus rapide… mais toujours aussi suspicieux. Le lendemain ils téléphoneront à notre hôte pour savoir si nous nous portons bien !
Sur le chemin des bagages, cette fontaine.

Vue plongeante sur la salle de livraison agrémentée d’un magasin duty free pour les retardataires.

Eu égard à la longueur de la procédure d’admission, je pense que nos bagages doivent tourner depuis un bon moment. Erreur ! Ils sont livrés au compte-goutte et nous patientons encore une bonne dizaine de minutes.

Nos valises arrivent. Il faudra pour finir satisfaire à la curiosité des agents des douanes avant de rejoindre notre taxi pour Flic-en-Flac.
L’entrée à Maurice s’apparente à un désagréable parcours du combattant. Surprenant pour un pays qui mise énormément sur le tourisme.

Pour ne pas déroger aux bonnes habitudes, je vous invite à une promenade à Salary baie, sur la côte ouest de Madagascar, à 120 km au nord de Tuléar où je me suis rendu en octobre dernier. La fiabilité de MD étant légendaire, j’ai voyagé sur le plancher des zébus en
cette occasion, ce qui explique mon jeûne aéronautique.
La piste sablonneuse n’est pas assez large pour permettre un croisement. Les charrettes doivent laisser place.

Se croiser est parfois compliqué.

Le Mikea lodge a été construit au milieu de nulle part, au bord d’un lagon qui s’étend sur plusieurs dizaines de kilomètres.

Seules des nappes phréatiques fossiles constituent la ressource en eau. Tous les matériaux ont été acheminés de Tuléar ou Morondava par la piste au moyen de camions de l’armée française réformés. Il en va de même pour le personnel et les provisions.
Le parking.

La zone de détente : le soir des artistes locaux se produisent autour d’un feu.

La vue depuis la terrasse du petit-déjeuner.

8 bungalows – tentes accueillent la clientèle.

L’ameublement, en bois locaux, est spartiate.

La literie est confortable.

La salle de bain est à ciel ouvert.

A quelques kilomètres du lodge, un village de pêcheurs.

Ils utilisent, comme tous les Vezos, des pirogues à balancier.

Les villageois vivent aussi de la vente aux Chinois d’algues séchées. 500 ariary le kilogramme, soit 14 centimes d’euros.

Quelques scènes de la vie quotidienne par une fin d’après-midi.
Construction de pirogue.

Ce jeune garçon a le nez dans les filets.

Apprentis boxeurs.

Une école primaire financée par une ONG italienne.

Celui-ci est fier de prendre la pose.

Cette famille aussi.

Les cigarettes sont vendues à l’unité.

Corvée d’eau.

Corvée de vaisselle.

Sur cette dernière vue du lagon, je prends congé et vous donne rendez-vous pour le vol retour et son bonus mauricien.

Merci de votre lecture et à bientôt !