Avis du vol entre Orchid Island et Taitung City en classe Economique avec Daily Air

C'est la fin (provisoire?) de mes aventures avec Daily Air
Taipei TSA ? Taitung TTT (Mandarin Airlines 391)
Taitung TTT ? Green Island GNI (Daily Air 7301)
Green Island GNI - Taitung TTT (Daily Air 7312)
Taitung TTT ? Orchid Island KYD (Daily Air 7503)
Orchid Island KYD - Taitung TTT (Daily Air 7514)
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Taitung TTT ? Taipei TSA (Mandarin Airlines 394)
Orchid Island a beau être beaucoup plus grande que Green Island, on en fait un peu rapidement le tour (au figuré), et le lendemain matin, nous sommes repassés à l'aéroport, pour voir s'il serait possible de rentrer vers TTT plus tôt. Le bâtiment est inévitablement décoré de canots traditionnels.

Evidemment, le samedi d'un week-end de quatre jours (j'y reviendrai dans le FR suivant), tous les vols étaient complets, mais je nous ai inscrits sur la liste d'attente. Nos chances étaient aussi minces que la liste était longue : étant 138° et 139° sur une liste d'attente pour l'un des cinq vols de 19 places précédant le nôtre, nous n'avons pas jugé bon de rester à l'aéroport.

KYD valait quand même le coup d'y passer un peu de temps, car KYD fait partie du sympathique club des aéroports ostensiblement spotter-friendly. Non seulement la piste est longée au plus près par une route (LA route !) avec une clôture peu gênante, ce qui permet d'observer toute l'activité de l'aéroport, avec le déchargement des bagages d'un vol arrivant?

? et l'embarquement de PAX au départ?

? mais de plus un belvédère au niveau du minuscule parking offre une vue panoramique sur la piste.

J'en connais déjà qui vont simplifier le routing de leur prochain voyage en remplaçant MAN par KYD. Pour leur éviter un regrettable faux pas culturel, je leur rappelle qu'il est de bon ton de se déchausser.

Il y a un employé qui ne se lasse pas de ce spectacle :

Le spectacle, c'est l'arrivée de ce Do-228:

L'avion reste immobile quelques minutes, le temps que l'avion au départ quitte l'unique place de stationnement. C'est l'heure de pointe du milieu de la journée à KYD, avec DEUX appareils sur le tarmac, alors que le matin et dans l'après-midi, l'appareil qui vient de TTT repart au plus vite.

Entre temps, un touriste qui a raté l'atterrissage se dépêche de rejoindre le belvédère.

La place est libre, et l'appareil quitte la piste.

Et l'autre avion quitte le terminal.

Ne surtout pas aller au-delà du seuil de piste !
Remarquez au vu de la manche à air qu'il va décoller vent arrière : les performances STOL du Do-228 permettent de s'affranchir de ce genre de détail.

Non, ce n'est pas un hydravion, mais on peut avoir des doutes avec cette photo.

Je ne suis pas seul à photographier

Après son point fixe, l'avion s'élance

Rotation

et rentrée du train d'atterrissage

Les plus jeunes spotteurs ne sont pas les moins passionnés.

Ayant vraiment épuisé toutes les ressources touristiques de l'île, nous revenons très en avance pour notre vol de 16h30. La vendeuse de souvenirs devait me guetter, car j'étais à peine sorti de la voiture qu'elle se précipitait :
- Il faut me rendre la voiture ! La police vient de photographier les voitures au parking, ils vont vous arrêter immédiatement si vous repartez. Garez-vous (en double file) ici !
Pourquoi la police (que j'avais aperçue quelques minutes auparavant) m'aurait-elle arrêté ? Non seulement la loueuse n'avait aucune preuve que j'avais un permis de conduire, mais depuis la veille, je conduisais une voiture sans plaques d'immatriculation, sans papiers, sans contrat de location, et avec peut-être également aussi peu de police d'assurance que de suspensions et de reliefs aux pneus avant. Voyager avec Marathon Travel International, c'est toujours un peu l'aventure.
Remarquez, avoir des plaques d'immatriculation, c'est presque incongru à Orchid Island. Non, je n'ai pas retouché cette photo.

Cela tombait bien, puisque nous n'avions pas l'intention de repartir, et j'ai restitué les clés, en échange de ce reçu au libellé d'une grande souplesse : il n'y a ni objet ni montant. Beaucoup de chauffeurs de taxi de Taipei font de même, à dire vrai. Notez quand même que la loueuse avait biffé l'idéogramme qui signifie 10 000, ce qui limitait à 9 999 TWD ma note de frais.

Je suis entré dans le terminal pour entendre l'annonce que les passagers en liste d'attente allaient être appelés pour le vol de 15h10. Annonce uniquement en mandarin, alors que les annonces standard (début de l'enregistrement, embarquement, etc.) à KYD sont bilingues? mandarin / yami.

Celui-là, il est là ? je n'arrive pas à lire le nom !

Cela va vite, et une fois m'être faufilé au premier rang, je m'aperçois d'un coup d'?il que nous avons déjà été appelés au vol précédent, et donc rayés de la liste. Je tente le coup et j'attire l'attention de l'employé : Nous sommes là, mais on a déjà été appelés. Pari gagné : nous recevons les deux dernières places libres, et l'employé range les listes, au grand dam des suivants.

C'était un jour de grand départ, nous étions 138° sur la liste d'attente le matin, le vol de 15h10 était complet?

? mais il y avait encore de la place : sur les vols intérieurs taïwanais, il ne faut jamais désespérer. Ce que tient l'employé au premier plan, c'est ma carte de séjour.

C'était ce qui s'appelle un coup de chance, car si vous regardez le tableau derrière l'employé, vous constaterez que le vol DA7514 est un supplémentaire, en raison du week-end de quatre jours.
Cet enregistrement me fait découvrir la démonstration de sécurité de Daily Air : faute de PNC à bord, c'est cet écran qui diffuse en boucle ce que vous voyez souvent sur les IFE qui sont bien sûr tout aussi absents à bord des Do-228.

Une ultime vue intérieure du terminal, avec au fond à droite l'inoubliable boutique de souvenirs / nouilles instantanées / voitures et scooters de location sans plaques.

Et on embarque. Les enfants payent à peu près demi-tarif, et sont nombreux : six sur dix-neuf PAX.

Cette ligne est après KHH-CMJ la plus longue de Daily Air. Quand on fait un vol long-courrier (à l'échelle de Daily Air) en Do-228, on s'aperçoit d'un inconvénient de cet appareil : il n'a pas de toilettes. Non, cela ne m'a pas gêné, mais cette particularité et la proportion élevée d'enfants m'évoquent une lointaine anecdote à ce sujet.
C'était en 1994, juste aprèss la mise en service sur TLS-ORY par Air Inter d'A330-300 dont elle était compagnie de lancement, en configuration 412 sièges en classe unique. L'époque aussi où les tarifs codés bleu-blanc-rouge étaient fixés pour la saison. J'accueillais à ORY un enfant de 4-5 ans en UM, qui arrivait par le dernier vol à tarif minimum fin août, et toutes les familles avaient concentré leurs envois d'enfants sur cet ultime vol au tarif imbattable. On vérifie bien sûr l'identité de l'adulte qui accueille un UM, et cela prit une éternité, car il n'y avait pas moins de 128 UM dans l'avion (le nombre donné par une employée qui s'excusait est gravé dans ma mémoire). Bref, mon bambin enfin récupéré me supplia d'aller aux WC pour un besoin urgentissime.
- Tu ne pouvais pas demander à y aller dans l'avion?
-J'ai demandé, mais l'hôtesse a dit qu'il n'y avait pas de toilettes dans l'avion !
Comment éviter d'avoir à gérer le déplacement d'une centaine d'enfants qui par contagion veulent tous aller aux toilettes pendant un vol d'une heure?
Revenons au sujet après cette digression. Quand on s'enregistre in extremis, on ne peut espérer avoir les meilleures places, mais nous n'avons pas eu le pire, loin de là : le rang 8 est celui qui est face à la porte (pour ceux qui veulent sortir au plus vite, pour cause de besoin urgent pour cause d'absence de WC et pour cause de pas eu le temps d'utiliser les WC de l'aéroport pour cause d'enregistrement précipité), et le legroom du 8A ridiculise tout ce que pouvez avoir en P ailleurs, attendu que vous pouvez étendre les jambes jusqu'au cockpit inclus.

Mes chaussures de sport commencent à être assez fatiguées… je n'ai plus aucune chance de m'enregistrer subrepticement à un comptoir P / Elite Plutonium.

La porte, une fois refermée.

Et par le hublot situé à côté de la porte, je constate que les craintes de la loueuse de voitures étaient justifiées :

car le camion de la fourrière est en effet en action.

C'est ce qui s'appelle s'enfuir au bon moment : on décolle.

Ultime vue d'Orchid Island :

On part vers le mauvais temps sur Taïwan

Vue aérienne de Taitung

TTT en vue à gauche sur la photo

Virage pour s'aligner sur la piste

Et toucher des roues, que l'on aperçoit en bas.

Cette fois-ci, ma photo du terminal depuis la piste est moins bougée. Remarquez le drapeau taïwanais géant, devant la tour de contrôle.

Il n'y avait quasiment rien dans la soute arrière : tous les bagages sauf deux sont dans le nez de l'appareil. Il y a probablement zéro fret aérien dans le sens KYD ?TTT, le week-end de surcroît.

Un personnel au sol tourne à la main les hélices, à gauche et à droite successivement. Les spécialistes peuvent-ils m'expliquer pourquoi ?

Déchargement de la soute arrière

Vue des appendices aérodynamiques à l'arrière du fuselage.

Le pickup est arrivé pour charger les bagages qui sont dans le nez.

Il est 15h34, et le vol DA7511, le dernier de la journée pour KYD, va décoller pile à l'heure.

Une vue de l'unique trafic à ce moment là : un hélicoptère des pompiers.

Le personnel de piste salue l'avion pour KYD

Et l'appareil s'éloigne vers la piste