Classique mais on ne peut plus vrai. Le but de ce FR est de partager une de mes expériences en Mad Dog, alias le MD80, du temps où il était omniprésent dans la flotte court-courrier du transporteur national transalpin. Les photos ne sont pas au top, j'en conviens mais servent à documenter l'atmosphère que l'on pouvait ressentir à bord de cet avion si particulier. Du vintage comme s'il en pleuvait pour mon deuxième FR sur ce site. Les horaires sont indicatifs, je ne me rappelle plus de l'heure exacte du départ. C'est donc à quelques minutes près.
Buongiorno a tutti!
A l'époque, je suivais un client (grosse entreprise d'informatique américaine en 3 lettres) pour une série de conférences en Italie. Un mini road-show sur trois villes, Milan, Venise et Rome. Une partie du matériel audiovisuel restait sur la partie nord de l'Italie tandis qu'une autre équipe était déjà partie pour Rome. Etant régisseur audiovisuel, je voyageais en compagnie d'un chef de projet pour qui l'avion se résumait à un moyen de transport tout aussi contraignant que le bus ou le métro. Ah mes chers amis Italiens, votre relation à la macchina est increvable! Mais peu importe, embarquons-nous dans ce court flash-back en compagnie du chien fou.
Départ de l'hôtel en bateau taxi au petit matin. Chic et exclusif mais évidemment cher. En tous cas, quel meilleur moyen pour visiter la ville que passer par les étroites…ruelles et se retrouver en moins d'une demi-heure à l'aéroport Marco Polo de Venezia?
Le cockpit vu de mon jumpseat :-)

Et notre CDB ce matin…








Ce 767 de Delta Airlines en approche sent bon l'aéroport!


On y est presque. C'est sûr qu'aller prendre son avion en bateau le matin, c'est pas Uber qui te fournit ce genre de service. Un luxe auquel j'aurais bien pris goût.

Non, je ne vais pas à SFO donc je ne volerai pas avec Swiss.

La structure aéroportuaire est bien réussie. Une architecture moderne et très bien éclairée. J'avais effectué mon enregistrement en ligne la veille sur le site d'Alitalia en m'assurant deux places à l'arrière. Mon collègue n'a pas aimé du tout mon choix car trop bruyant mais comme les MD80 étaient en fin de carrière, c'était là une de mes dernière possibilités d'y voler et de respirer le vintage à pleins poumons!
Comme je n'avais pas de bagages à enregistrer, le passage PIF/PAF fut des plus rapides et ce, malgré la présence de plusieurs groupes de touristes américains. Il a suffit de choisir la bonne file. Mieux vaut suivre le businessman italien dans toute sa classe que les mamies US qui semblent prendre l'avion pour la première fois, à chaque fois. Airside, ce sont quelques commerces et bars qui nous attendent. J'accompagnerai mon collègue à la recherche d'un parfum puis en profiterai pour un peu de spotting. La vue sur les avions n'est pas forcément terrible mais le bon vieux 767-200 d'US Airlines fera l'affaire. Pour le reste du trafic local ce matin-là, c'était du classique avec Alitalia, Lufthansa, easyJet, et quelques autres vols régionaux.

L'heure de l'embarquement sonne et après un rapide voyage en Cobus 3000, c'est à pied que nous parcourons les derniers mètres qui nous séparent de mon Graal du jour. Au passage, salutations au voisin du moment dont j'ignore la destination.

Enfin proches de l'oiseau! J'avais espéré que la porte arrière soit disponible pour l'embarquement et ce fut le cas! C'est, à mon humble avis la seule façon de monter dans cet avion.

Pendant ce temps, un 319 se pose sur la piste.

Bon, ça vous change d'un A320, n'est-ce-pas? Et puis comme disait ChiChi, il y a le bruit et les odeurs. Moi, ça me plait!

Accueil classique par le steward à l'arrière. Nous ne sommes que peu de passagers ce matin et encore moins à privilégier l'entrée…postérieure de l'appareil. J'en profiterai pour m'identifier comme aviation enthusiat auprès du PNC qui ne voit aucun inconvénient à mes prises de vues. Tant mieux.

Vue sur le petit voisin d'à côté.

Repoussage et mise en route, nous partons vers la piste 04R si ma mémoire ne me fait défaut.

Le décollage sera un classique du genre. Le vrombissement des moteurs JT8-D est un pur plaisir. J'ai perdu la vidéo que j'avais faite à l'époque. Désolé. Mais la vue sur la lagune est imprenable.





La configuration est en 2-3 avec quelques sièges business extrêmement confortables pour ce type de vol repérés lors du débarquement par l'avant à Fiumicino et déjà essayés lors de différents surclassements sur du LIN-FCO.

Le pitch est correct.

Et la prestation de catering est traditionnelle à cette époque sur Alitalia…caffè, biscotti e acqua. Cela se passe de traduction et de commentaires.

Vue vintage oblige, porte arrière et toilettes d'un autre âge…




Au FL250, le paysage défile sous l'aile…avec le lac Trasimeno près de Perugia (Pérouse)


Mais comme toujours, les bonnes choses ont une fin et c'est le début de la descente, sanctionnée par les spoilers déployés pour freiner notre retour vers le plancher des vaches…

Courte finale avec des turbulences dues aux vents chauds qui soufflent de toutes parts. Mon collègue n'a pas apprécié, moi j'ai a-do-ré!


Atterrissage sur la piste 16L puis roulage jusqu'à notre point de parking en faisant un peu de spotting. Il y a du monde qui se presse au seuil de la 25 pour le décollage


Une autre antiquité volante, le 737-200!!!


Blue Panorama et Alitalia se dorent au soleil de Rome en attendant leurs prochaines missions


Du Mistral souvent usité pour les pèlerinages à Lourdes.

L'autre compagnie italienne de l'époque avant son rachat/fusion avec AZ, AirOne (le héron, c'est qu'ils avaient de l'humour chez AP!).

Fin de la visite du parking; tout le monde rallume son téléphone et se lève avant le signal comme c'était souvent le cas de ce côté des Alpes.



De mémoire, ce vol fut à l'heure et rapide, une cinquantaine de minutes suffisant à relier ces deux joyaux d'architecture et d'histoire que sont Venise et Rome. Nous quitterons l'appareil par la porte avant gauche puis rejoindrons la sortie du terminal en deux temps trois mouvements. Après quoi, un coup de taxi et hop, au boulot.
Pour finir, une vue de Rome depuis l'endroit choisi par le client pour sa conférence, la Villa Miani.

Merci de m'avoir lu. N'hésitez pas à commenter.
Bons vols à tous!
Bravo pour ce superbe flash-back avec un "classique" mais désormais collector MD80 AZ.
Ne serait-ce que l'embarquement par l'escabeau arrière avec le bruit de l'APU et les vapeurs de kéro, ça valait à lui seul le voyage.
Voler en MD80 devient de plus en plus rare de nos jours, même si on peut encore le faire en Italie en 2016 avec IG.
Merci pour le partage.
Merci pour ce FR sur un avion qui reste associé à Alitalia pour moi.
Les embarquements par la passerelle arrière étaient magiques.
Le service était meilleur en 2010, même sur un vol court.
@LUCKY LUKE ->Merci pour les commentaires qui m'encouragent à être moins paresseux et publier davantage de FR. Faut dire que venant de quelqu'un avec un aussi glorieux palmarès... :-) J'avais un vol avec IG cette année pour la Sardaigne mais l'avion fut remplacé in-extremis par un 737-800 des plus ennuyeux. Pas de chance avec le hasard cette fois. Le MD80 n'avait de pair que le B737-200. Ah le bon vieux temps!
@KL561 -> absolument d'accord sur le côté magique de la machine. Le service est resté plus ou moins le même en 2016 après une diminution de l'offre ces deux dernières années, l'offre solide avait disparu des vols nationaux y compris sur les routes les plus longues de LIN à CTA/PMO. La seule fois où j'ai eu vraiment faim dans un avion.
Merci beaucoup pour ce FR rétro qui fait du bien :) Je ne savais pas qu'il y avait encore du 737-200 en Europe en 2010 ! A bientôt !