Avis du vol entre Denpasar et Makassar-Celebes Island en classe Economique avec Garuda Indonesia

Taipei ? Denpasar (333 ? China Airlines) Après le typhon
Denpasar ? Ujung Pandang (738 ? Garuda) Vol au-dessus d'un volcan
Ujung Pandang - Denpasar (738 ? Garuda) Je suis Marathon
Denpasar - Taipei (333 ? China Airlines) Après un autre typhon
Les hôteliers prennent toujours des marges énormes pour leur client (un PAX sera toujours moins mécontent d'avoir été trop en avance que d'avoir raté son avion), mais celui là a vraiment exagéré. Pour un vol intérieur à 7h du matin, alors que l'hôtel est à un quart d'heure à pied de DPS, rendez-vous à 4h50 à la réception. Sait-il quelque chose que je ne savais pas ? Non, c'est uniquement qu'il ne prenait vraiment aucun risque. A cinq heures du matin, en pleine nuit, il y a cependant des PAX qui arrivent.

Le vol GA620 vers UPG est affiché porte 17 sur cet écran à l'extérieur.

Seuls les PAX et employés de l'aéroport peuvent pénétrer dans le terminal : il faut présenter son billet. C'est l'une des rares occasions où mon habitude d'avoir systématiquement une trace papier de mes billets électroniques trouve son utilité, mais c'était spécifié sur le courriel m'envoyant mon billet électronique.

La législation indonésienne interdit de payer un billet d'avion intérieur avec une carte de crédit étrangère, mais des agences indonésiennes honorablement connues proposent de payer par paypal, ce qui revient quasiment au même pour le PAX, mais est considéré comme du cash côté indonésien. Par la même occasion, vous avez le tarif : 959800 IRP, ce qui fait beaucoup de chiffres avant la virgule, mais seulement 85 EUR environ l'aller simple.

Pas le moindre effort de décoration dans la salle d'enregistrement qui est de conception purement utilitaire, avec ou plusieurs comptoir par compagnie aérienne.

A l'enregistrement qui est rapide, le passeport suffit : le billet électronique a retrouvé ses droits.

En revanche, survivance d'un autre âge : il faut payer une taxe d'aéroport de 40 000 IRP (3,60 EUR) à ce guichet, vu de dos :

Taxe d'aéroport matérialisée par ce reçu dont une moitié est détachée à un contrôle un peu plus loin. Tout cela est bien inefficace par rapport à une taxe incluse dans le prix du billet.
Notez que sur ma carte d'embarquement, la porte d'embarquement est la 16.

Mais le tableau situé en face de la sortie du contrôle de sûreté affiche le vol GA620 en porte 17.

La salle d'embarquement des portes 17-18 (au fond) : sur le côté à droite, on aperçoit trois postes de consultation internet gratuit qui me sont bien plus utiles que les boutiques de luxe de CDG. Je suppose que si on a les moyens de fréquenter ces dernières, on peut se payer les frais de roaming de sa connection 3G.

Mais nous ne sommes pas dans cette vitrine du raffinement à la française qu'est CDG, mais à DPS, et non seulement je peux afficher l'écran corporate de rigueur?

? mais je peux aussi consulter ma messagerie sur un ordinateur compatible avec le chinois, contrairement à ceux du salon AF de CDG-2E, pour lequel le monde sinophone est trop sous-développé pour s'y intéresser.

Au final, c'est l'indication de la carte d'embarquement qui aura raison : l'affichage est modifié pour indiquer le vol GA620 à la porte 16.

(avec ici un défilé de mode PNC pour la saison 2012)

La salle d'embarquement des portes 14 à 16 n'est guère différente. Les sièges sont plus confortables qu'ils n'y paraissent avec un bémol pour ceux qui sont en métal au second plan, mais à cette heure là, il y a l'embarras du choix.

Tout ceci n'est pas luxueux, mais c'est propre, et un personnel de ménage passe le balai, en contournant soigneusement les offrandes aux dieux posées à terre devant cette boutique.

Pas d'incertitude : l'affichage manuel pour le vol GA620 est déjà prêt. Les annonces sont bilingues bahasi indonesia / anglais, et la sonorisation excellente.

Avant de monter dans un PAXbus, deux 737 Lion Air et Garuda.

Les vitres du PAXbus sont malheureusement teintées

Arrivée au pied de deux 737 Garuda. Pas de chance ce n'est pas dans le retrojet de gauche, mais dans l'autre que nous embarquons.

Mais celui là a quand même la particularité d'être le 123° Boeing livré à Garuda. Indiscutablement, c'est un 738.

L'embarquement se fait par l'avant et l'arrière selon le numéro de siège. Pour moi, ce sera (de justesse) par l'avant, ce qui me permettra de voir la cabine J.

L'immatriculation pour ceux à qui cela importe

La cabine J : trois rangs en 2+2

Et la cabine Y, banalement en 3+3.

La voici au débarquement

Malgré le contre-jour rasant, quelques vues du retrojet Garuda

Nature morte matinale aux winglets et aux logos Garuda

Les rangs 14 et 15, ce sont les issues de secours sur l'aile. En général, je n'aime pas trop les issues de secours, à cause de l'obligation de mettre tous les bagages à main dans les coffres, mais ce vol est court et je vais m'en passer sans inconvénient. Avantage bien connu des FRistes : le pitch est supérieur, illustré ici avec mes chaussures de trail (qui par les reliefs de la semelle sont aux chaussures de course sur route ce que les pneus neige sont aux pneus ordinaires ).

Autre illustration du pitch avec des chaussures de sport locales :

Etant à une issue de secours, j'ai droit à la fiche supplémentaire en cinq langues (anglais, bahasi indonesia, chinois, japonais et coréen) sur le sujet, en plus de la fiche habituelle.

Et aussi à un court topo bilingue bahasi indonesia / (excellent) anglais sur ce que cette PNC attendrait de nous en cas de besoin d'évacuation. L'obligation de floutage m'interdit de vous révéler à quel point elle était agréable à regarder.

Aperçus par le hublot côté gauche, deus appareils SQ et NZ, et un Lion Air

On repousse : dernière vus du retrojet Garuda

Et démonstration de sécurité bilingue bahasi indonesia / anglais, phrase à phrase, sur l'IFE. Là, j'estime être autorisé à ne pas flouter ces visages, qui n'étaient pas de la publicité mensongère pour l'esthétique des PNC GA.

La banderole de la goupille de blocage du train avant

Quelques appareils vus pendant le roulage : le 737 Lion Air aperçu par le hublot

737 Garuda

767 Air New Zealand

Et le 777 Singapore Airlines

La piste de DPS a été construite perpendiculairement à un isthme étroit, et son extrémité est sur un promontaoire artificiel, d'où ces alignements de conteneurs sur fond de brisants sur la barrière de corail.

Une PNC s'est assise en 15C pendant les phases d'atterrissage et de décollage, mais n'a pas fait le moindre geste pour me dissuader de prendre des photos à ces moments-là.

La barrière de corail, par le hublot gauche après le demi-tour en extrémité de piste.

Décollage, avec vue sur l'extrémité sud de l'île de Bali.

Le Gunung Rinjani, le volcan de l'île de Lombok

Le cratère du volcan, presque monochromatique en raison de l'éclairage

La boîte repas contient un pâtisserie à la noix de coco, une capsule d'eau avec une paille et une petite boîte de lychees au jus. Remarquez le rappel du Ramadan sur cette boîte de carton.

La paille s'avère pratique pour boire l'eau de la capsule, en revanche la ration de fruits s'avère presque impossible à ouvrir.

Et un café correct, ce qui est le moins pour un pays qui produit du café. La cuiller minuscule n'a rien à voir avec le café : elle était dans l'emballage de la ration de fruits.

L'indispensable winglet; encore plus que celui de CI, je trouve que son camaïeu de bleu s'harmonise bien avec un fond de ciel bleu.

Et le chemin d'évacuation sur l'aile (au fait, pourquoi vers l'arrière ?)

La côte de Sulawesi (les Célèbes) est en vue

Du côté gauche, on voit la ville de Makassar, mais à droite, c'est la campagne

Posé des roues nettement en avance sur l'horaire (prévoir 1h20 pour un vol de guère plus de 600 km, c'est assez large).

Au contact, un 737-300 de Batavia Air

? et un 737-400 de Sriwijaya Air

Au large, vus après avoir débarqué, un ATR 42-500 de Wings

Et un Dornier 328JET d'Expressair, immatriculé PK-TXT (ce qui m'a permis de l'identifier).

Le hall d'arrivée est décoré de cette maquette de navire, en hommage aux navigateurs dont le transport des épices a fait la fortune de Makassar.

Curiosité locale : tous les bagages ont été entourés d'un lien, pas toujours très serré.

Idéalement, j'aurais continué par un vol Ujung Pandang ? Rantepao. Mais il n'y avait qu'un vol le mardi et le vendredi sur la Merpati Airline, quand il n'y avait pas de brouillard, s'il y avait suffisamment de PAX et si l'avion n'était pas en maintenance? non seulement ce n'était pas les bons jours, mais cela semblait vraiment aléatoire, d'après les rares témoignages trouvés sur internet. Et cela, c'était quand cette liaison, au modèle économique incertain (le tarif de 210 000 IRP était difficilement rentable, pour une liaison à faible volume) existait, car elle semble avoir disparu, et cet aéroport est peut-être bien fantôme.

Pour le spotting à Rantepao, il faudra donc se contenter de ce Bölkow 105M vu en face de la mosquée.

Donc longue, très longue attente du bus de 13h, car celui de 10h ne circulait pas, pour subir ensuite dix heures de sono à fond et arriver vers 23h à l'hôtel à Rantepao, à 360 km de là. C'est le c'ur du pays Toraja, dont le relatif isolement a préservé l'environnement, la culture et l'architecture spectaculaire de ses greniers à riz.

On circule en scooter ou en moto, ce qui va plus vite qu'en voiture, étant donné l'état des routes, en faisant le plein à de pittoresques stations-service.

Mais au fait, est-ce une bonne idée de visiter le pays musulman le plus peuplé du monde en plein ramadan ? On prend même la précaution de préciser que le coca-cola est halal!

Mais ici, pas de problème, car s'il y a une mosquée à Rantepao, les églises sont omniprésentes, les Toraja étant dans une écrasante majorité chrétiens, tant catholiques que protestants.

Ce qui ne les a pas empêché de conserver des rites funéraires inhabituels, avec ces effigies de leurs ancêtres dans cette grotte au dessus de sarcophages de bois.