Avis du vol entre Paris et Milan en classe Economique avec Vueling Airlines

Bonjour et bienvenue à bord de "Fonds de tiroirs Airlines". Une archive, histoire de compléter mes revues navettes Paris Milan et vice-versa. C'est la compagnie espagnole qui s'y colle en ce samedi matin de février…2016. Enregistrement en ligne la veille. Je reçois mon bp par mail.

Un lever aux aurores. Le temps de me faire un café et de constater qu'il y a plein d'Uberz qui traînent dans mon quartier. Du coup, j'en sélectionnerai un quelques minutes plus tard et cela m'évitera l'angoisse du tram + Orlybus qui arrive souvent bondé à Stade Charléty (pour les connaisseurs de la région parisienne). 15 minutes et 25 euros plus tard, je suis à Orly Ouest. Chauffeur sympa, trafic quasi inexistant, la journée s'annonce plutôt bien. Pas de bagages à enregistrer, juste un petit sac à dos. Mal m'en pris car je transporte une denrée aussi dangereuse que rare (de l'autre côté des Alpes) : une plaquette de beurre salé avec cristaux de sel, s'il vous plait! Mon gamin en est friand. Non, ça ne passe pas. Mon saucisson à l'ail ainsi que mes autres victuailles sont compatibles avec les sévères règles du transport aérien post 9/11 mais là, le beurre salé, ce n'est pas possible. Tout le monde le sait, la troisième guerre mondiale a justement éclaté à cause d'une plaquette de beurre salé. Prise de tête bien matinale avec un agent de la sécurité franchement pas aimable et le tout finira par une très forte envie de lui enseigner quelques mots colorés en italien. Je suis plutôt cool et facile à vivre mais à 6 heures du matin, face à la bêtise de certaines personnes et surtout à leur manque d'éducation, j'avoue que j'ai du mal. Bref, je laisse tomber et me dirige, dépité, en direction de la petite fontaine d'eau potable bien cachée au sous-sol, justement là où embarquent les vols VY pour Malpensa. Pas grand monde, la fontaine fonctionne et je rejoins le reste du troupeau dans le bus après m'être abreuvé. Scan du BP et contrôle d'identité sans sourire. Apparemment, ils n'aiment pas commencer tôt leur journée de travail ceux-là.
Dès la sortie du paxbus, de nouveau une prise de tête, cette fois-ci avec une mégère mal apprivoisée et badgée AdP qui me hurle "pas de photos!". Je l'ignore totalement puis la voici qui s'approche et me hurle sur un sale ton qu'il est interdit de faire des photos. Ah bon? Je ne savais pas dis-je en continuant. Je lui précise qu'étant désormais séparé de mon quart de kilo de beurre, je ne représente plus aucune menace pour la sécurité. Elle s'en fiche éperdument et m'intime d’arrêter de photographier. Soit, alors un dernier cliché, pour la route.

6 heures 36, embarquement terminé.
Le pas(thétique). C'est serré…mais supportable quand on n'est pas grand comme moi et pour une petite heure de vol.

La cabine est loin d'être pleine ce matin. Une heure aussi matinale ne plait pas à tout le monde…

Annonce de bienvenue en français, anglais et espagnol. Les démos de sécurité seront faites en "live" par les pnc, au pas de charge. Vérifications d'usage pour le départ, les PNC prennent leurs places et la cabine est plongée dans une obscurité reposante.
Pas de repoussage puisque nous sommes parqués au large. Roulage rapide vers la piste en service, la 08, en passant devant les membres du club code barre.

6 heures 50, seuil de piste et décollage.

Juste avant le décollage, je décide de changer de siège, histoire de mieux voir l'aube. Je tenterai une photo de la banlieue qui se réveille à peine sans grand succès toutefois.

Vu le faible taux d'occupation ce matin, ce vol sera calme. Les PNC s'affairent dans le galley une fois la consigne lumineuse d'attacher les ceintures éteinte.

Le soleil se lève à peine alors qu'une petite faim se fait ressentir.

Comme on dit chez les Turcs, Muftaka kim var? Ah non, en espagnol on dit Possible by Vueling. Je trouve ce slogan vraiment nul.

De mémoire, les prix sont corrects et certainement plus cléments que ceux de l'aéroport d'Orly. Mon choix se porte sur un thé et un croissant en sachet. Pas mauvais, ça bouche un petit creux au bon moment et fais passer le temps plus rapidement. Le PNC en charge de l'arrière sera souriant et content que je fasse l'appoint.

Sur ce vol, pas besoin de rebooter l'IFE. Comme il est en mode naturel et gratuit, profitons-en!

Annonce rapide depuis le cockpit: nous croisons à 35000 pieds et nous approchons des Alpes. L'atterrissage est prévu à l'heure avec un ciel légèrement couvert à destination. Vue majestueuse sur les sommets ce matin, je ne m'en lasserai jamais.

Le temps passe aussi vite que nous avalons les kilomètres. Nous avons franchi les massifs et j'ai toujours le nez collé au hublot. C'est bientôt l'heure de la descente.

Un dernier regard sur ces planches à repasser. La cabine est maintenant baignée d'un doux soleil.

Un petit coup de spoilers pour traverser la couche de nuages qui sépare le ciel de la terre.

C'est encore endormi en-dessous et un peu tristounet. On aperçoit le Tessin ou Ticino qui sépare la Lombardie du Piémont.

La centrale thermo-électrique de Turbigo dont partait la première ligne à haute tension d'Europe à la fin des années 30. Elle fonctionne au gaz. À sa droite sur la photo, le Naviglio Grande que l'on retrouvera à Milan. Amateurs de Leonardo da Vinci, un pan de l'histoire du nord de l'Italie passe aussi par là.

Volets et train sortis, nous sommes en finale, pile dans l'axe de la piste 35R en service ce matin-là.

Touché, posé en douceur. Le freinage par contre sera assez prononcé.

Nous dégageons et attendons le décollage d'un autre appareil sur la 35L avant de poursuivre vers notre parking.

Et Hop! Une tondeuse qui attend son départ vers Lyon. Méridiana, Etihad, Blu Panorama et Wizz.

Nous rejoignons brussels airlines au satellite A.

C'est la fin du vol. Mission accomplie pour la compagnie low-cost espagnole. Le débarquement sera très rapide. Salutations de la part de l'équipage qui a fait son job avec le sourire malgré l'heure matinale, comme quoi c'est possible d'être agréable avec les passagers. Un peu (beaucoup) de marche à pied à travers le terminal et je récupère mon train vers le centre ville de Milan qui part dans la foulée. Fût un temps, je prenais Air Lib sur cette route, mais c'est une autre histoire. Si je retrouve les photos de l'époque, je les publierai…
Merci de m'avoir lu, n'hésitez pas à commenter.
À bientôt pour d'autres envols.
Guillaume