Guten giorno belle communauté FR! On ne saurait être voyageur sans être un minimum polyglotte. Pendant que certains vont faire la fête à Riga via Francfort ou Milan, je bosse, moi. Non mais ^^
C'est donc à l'occasion d'un déplacement professionnel que je passerai à peine plus de 24 heures dans la zone aéroportuaire de FRA, Frankfurt am Main pour les intimes. Non, ce n'est pas un lounge-report à la Mogoy mais un simple Milan-Linate Francfort avec séjour au Sheraton de l'aéroport pour une conférence médicale. Je ne suis pas médecin, ni à bord ni ailleurs bien que mes connaissances en chirurgie de la hanche et du genou se soient particulièrement bien étoffées ces dernières années. Amateurs de boucherie ou de charcuterie, vous êtes avisés!
Tout commence donc dans la capitale des Lombards où j'avais une presta événementielle le matin pour une boite de consulting. Le boulot à Francfort (pour un autre client) avait été accepté à condition que je puisse bénéficier d'un départ tardif le mercredi. De toutes façons, la salle de réunion n'était libre que le soir après 21 heures pour nos préparatifs. Mon client/collègue nous réserve donc un AZ avec départ à 17 heures 25. LH était trop cher à quelques jours de la date fatidique. "Très bien, lui-dis, tu nous fais arriver juste à l'heure de l'apéro. C'est parfait."
Lorsque le billet a été acheté, nous avons été placés automatiquement en 10D et 10F, places que je conserverai au retour. Un rapide coup d'oeil sur seat guru me rappelle que les places avant n'offrent aucune amélioration en termes de confort d'assise; je changerai néanmoins pour la rangée 5, à gauche de l'appareil.

Enregistrement dès que possible en ligne et réception de la carte dans le Wallet de l'iPhone.

Passage par la case "casa" pour récupérer mon trolley et je file, un peu à la bourre comme souvent à Linate. Métro plus bus; imbattable en termes de prix: €1,50 le ticket urbain. Mon carrosse à l'approche tandis que l'on annonce la grève pour vendredi comme quoi ce n'est pas une spécificité française, qu'on se le dise!

En cours de route, je reçois une notification de la part de l'App Alitalia et je constate que quelqu'un lit mes FR :-) Merci Yukun!

On approche de Linate. Pas beaucoup d'embouteillage à cette heure-ci. Vue furtive depuis l'autobus sur les jets privés qui bénéficient d'un terminal réservé au large.

Sorti du bus, je file à l'étage et me rend au comptoirs de check-in Sky Priority pour vérifier que mes deux bagages à main passeront à bord. Mon trolley et mon sac pc sont estampillés "Cabina" et je reçois mon BP papier tout de rouge vêtu.

Le tout est bouclé dans le sourire en moins de trois minutes et je me dirige d'un pas alerte mais fatigué vers le point de passage fast track muni de mon voucher acheté précédemment en ligne grâce à l'app des aéroports Milanais sus-mentionnée. La dragonne, fille aînée d'une lignée croisée de pit-bulls et rottweilers me dit que les Silver doivent faire la queue comme tout le monde sans même tenter de scanner le code barre qui apparaît sur l'écran de mon téléphone. Et bien non Madame casse-pieds, faites bien votre travail. Elle se ravise en ravalant son orgueil. Vous ferez preuve d'autorité avec le prochain guignol, J'suis juste un peu pressé. Personnel courtois, un peu tatillon. Je passe airside rapidement compte tenu des 5 personnes devant moi.

Et là, c'est ambiance bizarre: ça grouille de flics en tous genre. Contrôle de beaucoup de pièces d'identité, je passerai, une fois n'est pas coutume par les mailles du filet. D'habitude, les contrôles au faciès me sont offerts gracieusement par tous les défenseurs de l'ordre établi. S'il y avait un programme de fidélité des forces de l'ordre, je serai au moins Gold sinon Platinum. Je constate avec effroi que l'on m'ignore publiquement. Je crois que mon passage du côté des nantis aujourd'hui y est pour quelque chose, comme quoi, l'habit fait le moine. Je me dis d'abord que tout cela doit être la conséquence du terrible attentat à Londres qui vient d'avoir lieu mais la vraie raison de cette force de frappe extraordinaire est la venue ce week-end à Milan d'un certain François. Non il n'est pas FR-iste ;-) mais fréquente les hautes sphères lui aussi. Du coup, quelqu'un se sera dit que tous les déglingués du citron vont vouloir venir à Milan pour y faire un coup-bas et qu'il faut donc policer le tout à outrance. Soit. Alors, circulons, y'a rien à voir! Je zappe le salon auquel je n'ai ni droit ni intérêt quelconque et file en bas vers l'abribus, adjectif qui décrit plus fidèlement la zone pre-boarding au rez-de-chaussée de cet aéroport. C'est comme d'habitude bondé, bruyant avec des plafonds bas.
L'embarquement commence. Mon collègue est déjà dans la file pendant que je continue mes cent pas à la recherche de quelque chose d'inédit.
Les plaisirs sont en vente dans ce coin de purgatoire. Pêcher est pardonnable moyennant espèces sonnantes et trébuchantes. Pas de Victoria ici. Pas de massage non plus, le fauteuil est HS. Restent les chocolats et autres glaces de Venchi (excellents produits). Notez l'affamé au cornet de glace devant le magasin (désolé photo floue)!



La file de passagers commence à réduire donc je me colle dans le rang. Derrière moi, un Japonais qui photographie tout ce que je prend en photo. Je lui lance un "are you a flight reporter?". Son anglais est passable mais il m'explique qu'il fait des photos des aéroports et d'avions pour les publier. Pas moyen d'en savoir plus, la communication étant vraiment difficile. En tous cas, je constate avec plaisir qu'il est un peu avgeek lui aussi.

Accueil assez cordial, un buongiorno de la part de l'hôtesse qui se ravise en voyant mon passeport et passe au français. Bon voyage me dit-elle en me rendant mes docs de voyage avec le sourire. Cela mérite un grazie. Les bonnes manières sont toujours appréciées. Je continue la causette avec l'ami Nippon et profite de mon téléphone pour lui faire voir la une de flight-report. Aaaahhhh comme seuls les habitants du Pays du Soleil Levant savent le faire. Very good. Il prend une photo de ce partage.
Direction le paxbus qui nous accompagnera jusqu'au parking où des Brésiliens nous attendent bien sagement. Je vous les avais présentés lors d'un récent voyage à Palerme. Comme ils se ressemblent tous, le chauffeur ne sait à quel saint se vouer et nous referons un p'tit tour jusqu'au bon aéronef. Heureusement que le ridicule ne tue pas. Du coup, ça détend l'atmosphère et comme les Italiens sont "bon enfant", chacun y va de son commentaire.






Comme vous l'aurez remarqué, Alitalia est en force à Linate. Voici un graphique que j'avais repêché qui illustre bien la situation.

Babybus AF au coin. Il n'a pas dû être sage… Je le retrouverai en même position le lendemain. Un deuxième A318 était présent sur le tarmac ce qui est inhabituel à cette heure-ci.

L'A320 LH pour FRA lui aussi.

Finalement, nous sommes rendus. Voici la bestia du jour!

L'homme à la casaque orange part vérifier que cet avion ira bien à Francfort. On n'est jamais trop prudent!


C'est bon. Les portes s'ouvrent et les fauves sont lâchés. Pour une fois, j'embarque parmi les premiers. On est Silver ou on ne l'est pas et je n'ai surtout pas envie de laisser ma valise en soute. L'espace des coffres est plutôt limité.

Pressons, M'sieurs, Dames ou nous allons rater notre slot (et mon apéro!)

Ce qui est contraignant dans cette cabine, c'est que les premières rangées ont les hublots décalés par rapport à l'assise. Du coup, il faut jouer un peu les contorsionnistes pour une bonne vue de l'extérieur.

Le confort est néanmoins un cran au-dessus de ce que l'on peut trouver dans les Airbus mono-couloir de la compagnie transalpine. Pour preuve, le pas(turage)

Normalement, je me terre dans un silence religieux pour méditer sur la légèreté de l'âme quand le décollage est proche mais aujourd'hui, ce ne sera pas possible. Mon compagnon de voyage décide que le moment est venu de me parler, en détail, de la presta qui suivra ce déplacement à Francfort. Zut, il est d'humeur bavarde et sort même son carnet pour me montrer ses croquis (roughs étant le terme technique). Comment vais-je m'en débarrasser? La meilleure façon est de lui expliquer clairement quelles sont mes priorités du moment. Certes, je peux l'écouter avec grande attention mais je ne peux rater l'occasion de photographier dans tous les sens. Il acquiesce et continue son speech. L'heure du départ a sonné. Mise en route des moteurs à 17 heures 26. Andiamo!








Bla bla bla, entre monologues de mon collègue et démo sécurité plus les pax qui parlent, on se croirait dans une salle d'attente. Ça papote dans tous les sens mais cela n'empêche pas notre progression inexorable vers le seuil de piste, encore et toujours la 36. Je dois ranger mon appareil photo et repasser à l'iPhone pour les photos du décollage. L'hôtesse étant passée faire son contrôle cabine m'a rappelé que les appareils électroniques doivent être éteint pour le décollage. Pfffff…!



Mince, le collègue continue de parler alors que les gaz sont mis, tant pis, je reprendrai le fil de la discussion une fois en l'air!


V1 et VR suivi de V2. Nous laissons le terminal Bizjets, la ville de Milan derrière nous et sur notre gauche le parc intitulé à Enrico Forlanini, de l'inventeur de l'hydroptère et pionnier de l'aviation.





Traversée de la couche de crasse.


L'avant de l'appareil avant la ségrégation…

et après…

L'IFE est basique. Bébé s'amuse donc avec ce qu'il trouve en haut, devant et dehors.














Le boss dont le nom n'inspire guère la confiance chez les italophones nous raconte comment la technologie améliorera le destin d'Alitalia. Mon voyage retour ne lui donnera pas raison.

La seule couverture digne d'intérêt sur ce vol est donc dehors.

PNC et chariot à l'approche. Ce fut un peu long, le service commençaIt par le fond mais finalement, les victuailles sont là. Point de corne d'abondance, AZ doit maigrir et les passagers aussi. On économise sur le carburant à 360 degrés par ici.

Du Coca, le Lambrusco n'étant pas au menu du jour… un verre d'eau et un café pour liquéfier les 12 grammes de farine de maïs.

Je m'apprête à ranger le tout est soigneusement selon les "Guidelines" officiel du Ministre de la course à pied, alias Marathon. Vu la consistance des solides, je ne pourrai faire mieux.

Nous en sommes là quand la descente est amorcée. Notre altitude de croisière de 32000 pieds n'aura pas été maintenue bien longtemps.

Si le soleil ne se couchait jamais sur l'empire Britannique, on ne peut en dire autant sur ce qui fut, jadis, le fleuron de l'industrie aéronautique Italienne. La crise qui secoue la compagnie transalpine annonce un atterrissage mouvementé. Peut-être une simple (ennième) escale technique…


Détail sur le winglet

La cabine est "sécurisée" et il reste moins d'un quart d'heure de vol. Au moins, nous arriverons ponctuels.



Re-couche de nuages à traverser pour se retrouver en approche. Il a plu dans les parages. Les traînées sont sorties.




Le train est sorti et le pilote invite les PNC à s'asseoir pour l'atterrissage.




Passage en courte finale au-dessus de la 18 et touché posé des roues avec 20 minutes d'avance, dixit le CdB. Ça sent la fanfare Ryanair à plein nez!




Vue familière depuis la 07R

Nous quittons la piste pour un court roulage vers notre point de parking, en remote ce qui signifie bonus paxbus!



Mise en place du manège.







Un bref regard au cockpit avant de sortir de l'appareil.

La bestia, à son point de parking final.


Achtung, verboten! Je me fais reprendre par le conducteur parce que je stationne sur la zone jaune. Au moins, ce n'est pas pour les multiples photos. Un tout petit peu de spotting depuis le bus.

La navette El Gouna, connaissais pas. Au fond, un de mes préférés, l'A330 d'Air Nambia.



Déposés dans le terminal 2, nous prenons le chemin du T1 via le mini train (je ne sais pas comment il s'appelle) en suivant le gros des troupes, équipage Coréen devant nous compris. Un drôle d'animal nous attend.





La relève est assurée. Ces deux jeunes ados étaient venus faire du spotting, les voilà excités à la vue du 787 LanChile.

Traversée au pas de charge du T1 (la bière se boit fraîche), nous arrivons à la passerelle qui connecte l'aéroport et le Sheraton. À quelques jours près, si j'étais enfant, j'aurais pu fêter mon anniversaire dans l'aéroport comme le raconte la publicité. Pour les visites au coucher de soleil, je repasserai.



Une fois que tout le matériel pour la conférence sera installé, j'irai me crasher dans ma chambre avec vue…

Buona notte!
Merci de m'avoir lu et n'hésitez pas à commenter.
À bientôt pour d'autres envols!
Merci pour ce FR enjoué !
Prestation en vol effectivement chiche face à LH. Auquel s'ajoute deux passage en paxbus, le problème des petits modules.
Hello Mogoy. C'est vrai qu'avec AZ, le repas est aux antipodes de ce que devrait être un repas en Italie. Du light plus light tu meures. S'ils veulent introduire le BoB, ils ont du boulot (à défaut de pain sur la planche!). Pour le paxbus, en général ça ne me gène pas trop. C'est une occasion rêvée de pouvoir se faire enguirlander pendant qu'on tire le portrait de l'aéronef. Tant qu'il ne pleut pas...
Merci du com'
Comment faire un super FR sur une ligne des plus banale, pendant que certains vont ripailler à Riga, en passant par Milan, je ne sais vraiment pas de qui tu parles...
Merci pour cette excellente contribution, à bientôt !
Tiens, hier j'étais à MXP et il y avait un TG 350. Dommage qu'il était trop loin de mon 787 AF pour bien voir dedans s'il n'y avait pas de Savoyard ;-) Merci pour le com. Cela m'encourage a en publier davantage. À propos de Dreamliner Air France à Milan...
Je n'ai pas encore eu le temps de commenter tous les FR Baltes mais ils étaient fort intéressants.
Pas de quoi s'étouffer avec la collation à bord.
Bon reste tout de même un appareil sympathique avec sa configuration 2-2.
Merci pour ce FR !
Eh oui PAT62. Si la jeune fille de la vidéo Air France promet de souligner élégamment notre ligne avec une ceinture de sécurité, Alitalia ne risque pas de nous faire grossir. Bien dommage pour la compagnie censée représenter autant de richesses culinaires. Merci pour la lecture!
Bravo pour la pub pour FR auprès de cet avgeek japonais malgré le fossé linguistique !
Je compatis au fossé culturel qui sépare un avgeek de ses collègues.
Je suis très sceptique quant à la justification technique de l'interdiction d'utilisation d'appareils électroniques en phase de décollage / atterrissage (AF les autorise, sauf conditions météo difficiles - j'ai eu droit une fois à cette annonce).
Je valide le rangement des restes de ce festin; merci pour le clin d'œil ;)
Merci pour le partage !
Bonjour Marathon. Pour ce qui est des appareils électroniques, un PNT m'a expliqué que souvent les atterrissages se font en full automatic et du coup ils veulent minimiser tout risque d'interférence. Chez AZ je pense que c'est plus une question de mentalité. Pour le compactage des déchets il y a un "maestro" en la matière...Attention, je me suis exporté vers des terres nordiques après mon spécial 787 à MXP. Épreuves de compactage entre la lecture de Mooc et d'autres docs à suivre très bientôt. Merci du com!
Bonjour Okapi :)
Merci pour ce FR bien agréable à lire !
Bel effort pour les diverses prises de vues malgré un compagnon de voyage très bavard ... à défaut d'IFE et de musique, ça fait passer le temps ;)
De plus en plus light la prestation AZ :(!
L'ERJ 175 est un bel avion et j'aime bien la cabine en 2-2, son plus gros défaut est ce satané décalage siège/hublot ... à force de se contorsionner pour prendre des photos, on a vite mal au dos :(!
A bientôt !
Mme Jack
Bonjour Katia! Après l'autoradio l'avion-radio. J'aurais préféré le mythique Channel 9 de United. Faut toujours un peu de patience quand on voyage accompagné. Attention le vol de retour a une mention spéciale "Les Jack", à suivre donc!
Merci et à très bientôt.
Bonjour,
Merci pour cet FR très bien détaillé et agréable à lire !
La cabine retrofiée sur cet E175 est magnifique! La prestation reste égale à AZ sur le court courrier .
A bientôt pour la suite
Alexis
Bonsoir Mcfly et merci d'avoir lu ce FR. C'est vrai que dans l'ensemble, le restyling d'AZ est plutôt réussi. Pour ce qui est du réseau, il n'y a aucune différence entre les deux entités. D'ailleurs, ce vol était vendu par AZ en tout et pour tout; seul l'avion portait la marque Cityliner comme tous les ERJ. D'accord sur la prestation catering, tout aussi décevante que sur le reste des lignes MC.
La suite arrivera très vite! À bientôt. Guillaume
Merci pour ce FR et la petite mention ^^b
1,50euro le transport jusqu'a l'aeroport, la chance!
Pas cool la PNC qui te reprend juste a cause de l'APN...
AZ ne se demarque pas de la concurence... dommage
Joli la chambre!
A la prochaine ^^/