(Mise en garde préliminaire à l’attention de nouveaux lecteurs : mes récits sont toujours longs, et les circonstances de ce vol n’ont pas aidé à réduire celui-ci.)
C’est mon énième voyage au Japon, mais cela faisait dix ans que j’attendais la possibilité de faire celui-ci qui nécessitait de prendre presque deux mois de disponibilité. Idéalement, ma destination aurait été TKS, petit aéroport régional desservant Tokushima 徳島, point de départ de mon périple sur place, mais les itinéraires proposés étaient peu attractifs, et je me suis rabattu sur un simple A/R vers KIX, qui n’est qu’à trois heures en bus de Tokushima.
CDG – KIX : AF292 (B777-200ER) Vous êtes ici
KIX – CDG : AF291 (B777-200ER) C'est à lire là
J’ai choisi d’utiliser des airmiles FB, d’une part par crainte de dévaluation à la refonte de ce FFP (finalement pas ou peu, pour qui va préférentiellement en Extrême-Orient), et d’autre part pour me laisser la possibilité de modifier mon jour de départ à moindre frais en cas d’un impératif professionnel. Bien m’en a pris, car j’ai effectivement dû repousser mon départ de deux jours. Un billet prime Classic est modifiable pour la modique somme de 45 EUR

Mais c’est quand j’ai retardé mon vol de deux jours que j’ai découvert que ce montant était augmenté d’une taxe qui devait être bien cachée dans d’absconses conditions tarifaires en petits caractères. Bien sûr, 1,19 € de plus que prévu, c’est dérisoire et c’est passé comme comme une lettre à la poste en note de frais, avec de surcroit un bon point pour mon karma professionnel, mais cette petite malhonnêteté de la communication de Flying Blue n’aide pas à redorer son blason bien terni.

En revanche, je n’avais guère de doute que l’indication « Pas de repas servi à bord » était un bug de leur logiciel.
(Écrire « 1 bagages autorisés » n’est pas un bug, mais de la paresse d’informaticien qui ne s’est pas donné la peine de faire un test sur le nombre de bagages pour le mettre au singulier quand c’est nécessaire. Ça fait quand même un peu négligé)

Autre bug : l’impossibilité de choisir immédiatement après ce changement de vol aller.

Mais quelques temps après, toute la cabine est devenue accessible. C’est un des maigres avantages de mon éphémère statut FB-Plat : les sièges Plus sont gratuits. Les premiers rangs de la cabine Y ne m’intéressaient pas particulièrement, mais les sièges duo oui, et je prends un siège au hublot au dernier rang, celui dont le siège couloir serait le moins attractif en raison de la proximité du galley et des WC.

Tiens, les repas sont revenus au programme !
Je n’ai pas commandé de menu spécial : j’ai trop peu voyagé en LC ces temps ci avec AF pour risquer la lassitude face au menu standard.

Arrive le mois d’avril et un avis de gros temps dans le climat social du monde des transports. La syntaxe de la communication d’AF en prend un coup.

Les organisations représentatives des salariés de la SNCF (qui exploite notamment la branche nord du RER-B, celle qui dessert CDG) et d’Air France lâchent un tapis de bombes dans le calendrier sous forme de multiples préavis de grève, et le seul vol AF292 annulé va être le mien.

J’aurais bien pris cet avion spotté le dimanche précédent alors qu’il survolait à très basse altitude le Trocadéro à très basse altitude. Le spécialiste que j'ai consulté l'a identifié comme étant un A380M (comme Marathon).

A défaut, ma première priorité a été d’envoyer une demande de changement de réservation dans la pension de famille où j’avais réservé ma première nuit à mon arrivée : bonne nouvelle, ils avaient de la place, prenaient acte du changement et me souhaitaient bon voyage.

Sur le site d’AF, mon dossier avait été modifié, et bonne nouvelle, mon siège duo au hublot du bon côté avait été préservé.

Pour ce qui était du siège, il fallait leur faire confiance au début, car le site ne le fournissait pas.

Le vol initial aurait dû être « éffectué » (avec une faute d’orthographe) par AF, et j’étais reprotégé sur un vol « opéré » (aevc un anglicisme) également par AF.

Pas d’enregistrement en ligne à STD-30h : je ne me suis pas donné la peine de contacter le service client qui avait certainement d’autres chats à fouetter en pareilles circonstances.

Arrive le jour J (enfin, le jour J+1…). Mon vol n’est pas encore affiché au célèbre FIDS de la gare RER-TGV à CDG2.

Dans le courriel d’annonce de mon vol, l’enregistrement était annoncé au terminal 2F et j’ai cru que c’était un bug potentiellement lié à la grève, tant le terminal 2F est pour moi synonyme de vols Schengen.

Mais au terminal 2E, le vol AF292 n’est pas affiché, et renseignements pris, c’est bien au terminal 2F qu’il faut aller. Pour ne pas retourner à la gare, je descends au niveau Arrivée pour traverser l’espace central

… puis arriver au niveau inférieur du Terminal 2F

Pour retrouver la boutique Nespresso familière et constater qu’il n’y a pas d’attente à l’accès N°1 qui le jouxte, ni d’ailleurs au PIF général à côté.

Mais d’abord, je dois enregistrer en bagage en soute. Le vol AF292 n’est pas encore annoncé ici non plus.


Mais la cerbère de l’enregistrement Skypriority confirme que le vol pour KIX s’enregistre bien ici. Il y a un comptoir libre hors champ à gauche : l’attente est nulle.

A peine plus de neuf kilos, ce n’est pas beaucoup pour un bagage en soute, mais d’une part j’ai de l’électronique en bagage à main,

Et d’autre part, ce bagage en soute est un sac à dos, et mon dos n’est pas du tout motivé par le quota de 2 x 23 kg que m’accorde AF en raison de mon statut.

Attente voisine de zéro au PIF Skypriority qui est juste à côté.

Non, cette fois-ci, je ne vais pas dans l’une des jetées du Terminal 2F, mais porte L42 (une référence qui fait soigneusement abstraction que la Terminal 2E n’est pas la porte à côté).


Quel avenir pour les compagnies Skyteam européennes : la descente en gamme ou la descente en flammes ?

Oui, il y a un Accès N°1 au PIF de sortie de l’espace Schengen, pour accéder au Terminal 2E. Mais quand il n’y a que deux policiers aux aubettes et pas de sas PARAFE en service, ça avance lentement, voire pas du tout quand celui de droite est aux prises avec une PAX dont le passeport pose problème et celui de gauche avec une PMR. Mais quand cela a été mon tour, le policier a été rapide et souriant.

Quatre minutes pour franchir la PAF : on ne va pas en faire un drame, et cela n’a pas dû être exagérément long pour les PAX sans priorité non plus.

A380 AF

A330 AF

Deux 777 AF en provenance du doublet nord

767-300ER Delta Airlines (N175DZ) en livrée Skyteam

Arrivée d’un A32x AF également en livrée Skyteam

Pour accéder au salon, il faut descendre d’un niveau

… pour remonter presque immédiatement de deux niveaux,

… puis prendre un long couloir qui longe en fait la partie principale du salon que l’on devine à travers une cloison à clairevoie.

Comptoir de presse quotidienne et magazine (je n’ai pas vu ZE) : Le Monde titre sur la difficulté à bien terminer la non-construction d’un aéroport

Un peu de presse extrême-orientale : japonaise (日本経済, 朝日新聞) et … française, car comme son titre ne le laisse pas supposer à ceux qui ne savent pas le lire, 歐洲時報 est publié à Paris.


Vue générale de la partie principale du salon ; la zone de restauration est au fond de ce long rectangle.

Les petits guéridons sont équipés de banales prises USB et de prises secteur de type E/F dont la sécurité enfant m’avait pris en défaut aux salons du 2F (il suffit d’appuyer suffisamment la prise mâle pour enfoncer la partie centrale). Là où je me suis assis, les unes comme les autres étaient alimentées.

Un espace semi-clos peu après le comptoir de presse

Il y a des baies vitrées donnant sur l’extérieur, révélant uniquement que le salon surplombe les voies routières qui forment l’axe est-ouest du Terminal 2. Des stores extérieurs achèvent de réduire ces baies vitrées au seule rôle d’éclairage naturel des locaux.

On se rapproche de l’espace de restauration : il est au-delà de cette rotonde.

Il y a encore (pour pas longtemps) des restes du service de petit-déjeuner

Les couverts sont les mêmes qu’aux salons du 2F.

Les cloches ont une vitre permettant de voir le plat sans devoir l’ouvrir (ici, des saucisses du catering de petit déjeuner).

Ce sauté de bœuf aux oignons ne paye pas de mine, mais il était excellent.

A contrario, ce saumon était bien décevant

Une ratatouille très honorable

En revanche, j’ai trouvé bien fades ces nouilles grillées qui ne l’étaient guère.

Je n’ai pas tenté cette « quiche pipérade »

Du côté des boissons, c’est du standard en non ou peu alcoolisé

Je laisse les œnologues de service commenter, étant trop incompétent sur le sujet.


J’ai un peu longuement erré pour trouver une table qui soit disponible ET proche d’une prise électrique.

On pourrait douter de l’existence d’une industrie laitière en France, à la vue de l’échantillonnage qui est proposé.

Air France et la tradition fromagère de la France, cela a toujours fait deux, et il n’a jamais fallu espérer mieux que ces honorables mais sempiternels cantal et fruité du Jura.


Ces gâteaux au chocolat sont délicieux - Chevelan m'a apppris qu'il s'agit d'Opéras.

Sans être bondé, le salon s’est pas mal rempli, et est devenu un chouïa trop bruyant à mon goût.

J’ai vu deux tables réservées pour des PMR, dont l’une utilisée par un ayant-droit.

En fait, si l’on tourne à gauche après le comptoir des dragonnes, on tombe sur une zone calme, notamment parce que la signalétique en est discrète. Il n’y a aucune restauration solide ou liquide sur place, ce qui aide à limiter le nombre de PAX qui s’y installent.

Dans une vitrine, une maquette du futur triréacteur d’Airbus, aux couleurs d’Air France

Le couloir ci-dessus aboutit à différents espaces


Une rotonde à décoration lumineuse changeante


Salle de repos collective


Et alcôves individuelles fermées par des rideaux – je n’y ai vu qu’un PAX, car nous étions en milieu de journée.

Espace de soin Clarins pour besoins superficiels

Et derrière le comptoir des dragonnes, un matériel de soin pour besoins vitaux.

Départ du salon peu avant l’heure prévue pour l’embarquement.
A330 China Eastern

Les alentours de la porte 42L

Le 777-200ER est en cours de chargement

L’embarquement est lancé à l’heure ; quasiment aucun PAX ne faisait la queue à l’avance. Rares sont ceux qui passent par les guichets de lecture automatique des BP : ils préfèrent majoritairement passer par les guichets manuels à gauche ci-dessous (la petite famille avec une poussette a une excuse valable).

Un bien maigre présentoir de presse

Vus depuis la passerelle : un A340 AF

A330 MEA et A350 Vietnam Airlines

La passerelle cachait la porte

Les pleins sont en cours

Passage par la cabine Y+

La deuxième cabine Y encore vide

C’est un PNC qui immortalise ici une fillette sur son siège : une petite saynète sympathique.

Le premier rang derrière la cloison dans la deuxième cabine Y. J’ai vu deux bébés dans des couffins pendant le vol.

Les doublets de sièges à l’arrière de la cabine, là où j’avais choisi mon siège à la réservation.


Il fait très froid dans la cabine à mon arrivée, pour la simple raison que la porte d’avitaillement du galley arrière est encore ouverte, mais cela se réchauffera vite dès qu’elle sera fermée.

Voici mon siège

La carte de sécurité recto-verso

Un profilé de plastique de finition du sol s’est déclipsé.


Le changement par rapport à une époque pas si lointaine, c’est que chez AF, il y a aujourd’hui une prise secteur opérationnelle en éco, alors qu’il y a dix ans, il y avait une prise secteur hors service en affaires.

Le dossier s’incline ainsi (photo prise peu après le décollage)

L’embarquement se poursuit, et un jeune Japonais s’installe en 44J, au couloir : c’est raté pour avoir le triplé pour moi seul. Il a dû être enregistré après moi. Bah, il reste un siège milieu neutralisé, et c’est nettement mieux que d’être à un doublet avec un voisin, car cela donne de la place pour ses affaires.

Quelque temps après la fin de l’embarquement, une PNC arrive. Une charmante jeune femme blonde, à l’expression aussi agréable que les traits du visage. Mon statut ne sera jamais mentionné, mais ce sont de canoniques salutations platinesques :
- Vous êtes bien Monsieur Marathon ? Est-ce que tout va bien ?
- Ma foi, il n’y a pas de problème particulier. J’aurais préféré partir hier, mais vous n’y pouvez rien.
- Ah, je vois… Il y a en effet des passagers comme vous sur ce vol. Je vais voir ce que je pourrai faire pour vous.
L’allusion souriante a été reçue 5 sur 5, mais ce n’est ni le lieu ni le moment de parler de la grève qui a annulé mon vol de la veille. Elle reviendra un peu plus tard avec une trousse de confort de la Y+, une petite attention qui ne mange pas de pain.


- Voudrez-vous des boissons de la classe avant pour accompagner votre repas ? Et si vous voulez aller au bar en classe affaire…
- C’est gentil, mais je ne bois jamais d’alcool.
- Ah, dans ce cas, je crois que l’avitaillement de cette cabine suffira.
- En effet. Pourrai-je simplement aller prendre une photo de l’avant de l’aile ?
- Mais bien sûr, il n’y a pas de problème !
C’est moi, ou cet Airbus Joon est bien gros, par comparaison au 777 AF qui le masque ?

Gagné : c’est l’un des A340 qui inaugurent la descente en gamme d’AF en long courrier, vu ici pendant le roulage.

Mais nous n’en sommes pas encore là, car le CdB annonce un retard de dix minutes au départ en raison d’un créneau de décollage particulièrement étroit (sic). Aperçu à la fin du repoussage, le demi-tour serré qui a été neutralisé il y a environ un an et demi, rallongeant l’accès au terminal 2F depuis Paris (la queue à l’entrée du dépose-minute de ce terminal générait un engorgement de la voirie).

La vidéo de sécurité que je n’aime guère (je la trouve maniérée).


Arrivée d’un A350 Latam


A340 Air Mauritius

737 Ukraine International

Départ piste 09R, après notamment cet A32x Easyjet

Deux 777 AF derrière nous

Ce sera ensuite un A321 Aeroflot

Faute de lumière pour cause de ciel très gris, le spotting pendant le décollage est sans espoir. Pour mémoire, un 757 Icelandair au Terminal 1

Le Terminal 2 au fond

Croisement de deux appareils sur les voies entre le doublet nord et le Terminal 2

Les terminaux 2E et 2F, domaine d’AF et de ses partenaires dans Skyteam.

Distribution d’une serviette rafraîchissante et du menu que voici, recto-verso.


Autant vous avertir tout de suite, il n’y aura pas beaucoup de cours de géographie dans ce FR, car la couverture nuageuse sera presque totale.

Faute du moindre repère au sol, voyons la géovision sur un écran de bonne qualité qui met aux oubliettes les écrans de Gameboy (pour la taille et la résolution) qu’AF a trop longtemps conservés.

Différentes vues sont possibles

Comme chez Finnair, au bout d’un certain temps, la géovision se met en mode cyclique : c’est une faute de conception à mon avis, moins agaçante que chez AY car l’IFE est très réactif : on récupère très vite le « bon » affichage.

En revanche, la modélisation de l’avion « encombre » en permanence l’écran, tout particulièrement si on zoome à fond pour se localiser avec précision. Encore une faute de conception à mon avis : il manque un mode sans avion, avec un simple point sur la trajectoire.


La modélisation de l’avion a omis le vide-vite des réservoirs (comparez avec la photo d’écran ci-dessus).

Pour ce qui des air-to-air, ce ne sera pas le bon vol non plus : les deux appareils aperçus sont passés beaucoup trop loin.


Distribution d’une boisson (un jus de pomme pour moi) et de crackers

Mais voyez la différence avec mon voisin au couloir (ci-dessus) : la PNC m’a discrètement donné une boite supplémentaire.

Ce petit cadeau a mal supporté les manutentions successives, mais cela se mange tout aussi bien.

Voici la description détaillée de ce petit cadeau

On traverse des espaces aériens que je connais bien à force de navettes CDG-ARN, mais rien à faire pour les revoir.

Nouvelle attention platinesque : une PNC vient me demander mon choix pour le repas et me l’apporte avant le début du service, pour me garantir d’avoir ce que je souhaite.

Le voici après déballage. C’est le repas japonais que j’ai choisi : pas inoubliable car c’est du catering français, mais correct.

Le tout est accompagné d’un gobelet de misoshiru que la PNC avait oublié de me proposer initialement, sans doute parce qu’elle m’avait apporté spécialement mon plateau en avance.

La bouteille d’eau a un bouchon imperdable au mécanisme de fermeture ayant moins de risque de mauvaise étanchéité qu’un système à pas de vis.

Pas de réemballage possible des restes, faute de pouvoir réutiliser l’opercule du plat chaud.

L’un des rares moments sans nuages m’a permis de voir Ventspils (Lettonie)


VNT, l’aéroport de Ventspils

L’extrémité de la péninsule délimitant le golfe de Riga

L’île estonienne de Ruhnu, avec en haut à droite la trouée dans la forêt trahissant la présence de la piste de son aérodrome EERU.

J’ai profité de l’autorisation accordée pour aller me glisser discrètement à travers le rideau vers la J pour prendre cette wing view par le hublot de la porte.

Instant porte en vol

Vue depuis l’arrière de l’appareil.

Toilettes banales, propres

Et table à langer à pictogramme banalement féminin

Croisement d’un appareil que je n’ai pas vu à temps, faute d’avoir été aux aguets

Là-dessus, il est déjà tard dans le fuseau horaire d’arrivée, et le marchand de sable arrive, largement aidé par la promenade de 42 km le dimanche précédent et les urgences professionnelles avant le grand départ. Le siège ne s’incline guère et génère un effet toboggan qui impose de bien serrer la ceinture, à boucler de toute façon pour ne pas être dérangé en cas de turbulences.
Je me réveille quatre heures plus tard, dans une cabine curieusement encore éclairée, alors qu’on est maintenant en pleine nuit. Les fiches d’immigration et de douane ont été déposées sur le siège milieu, et j’ai à peine commencé à les remplir que la PNC blonde arrive à nouveau.
- Monsieur Marathon ? Je voulais vous revoir après le repas, mais j’ai vu que vous étiez déjà endormi. Vous n’avez pas été dérangé par la lumière ? Nous n’avons pas réussi à l’éteindre. Il restait un siège en classe affaire que je voulais vous proposer, si vous le voulez.
- C’est vraiment très agréable de votre part ; cela ne se refuse pas !
Un surclassement platinesque ! Décidément, cet équipage en fait des tonnes. Je rassemble mes affaires, en vérifiant à trois fois que je n’oublie rien, car l’intérêt de débarquer en priorité serait totalement perdu sinon. Un signe de la part de la PNC auquel je réponds de même : non, je n’avais rien mis dans les coffres à bagages.
Nous échangeons un peu avant que la PNC ne reparte à l’arrière : elle ne m’a pas caché que c’est en raison de ma courtoisie lors de nos échanges initiaux qu’elle m’a surclassé, et qu’elle n’aurait pas levé le petit doigt si j’avais été agressif au sujet de l’annulation de mon vol. Une leçon pour d’autres voyageurs ?

La cabine J, elle, est dans l’obscurité ; la plupart des PAX dorment et ce ne sont pas les meilleures conditions pour vous la présenter.

L’écran pivote un peu pour être face au PAX.

On en est là dans le vol

N’ayant plus sommeil, je vais à la découverte du buffet dressé au niveau du galley juste derrière mon rang.


J’en reviens avec une glace

Si vous ne comprenez pas le sens de ce selfie inhabituel pour moi, je vous renvoie à la lecture de ce FR, depuis lequel je n’avais pas repris l’avion.

Les toilettes sont plus vastes qu’en Y, mais sans décoration particulière

Une originalité : la table à langer s’abat sur le siège des toilettes qui lui sert de support, et aucun pictogramme ne laisse entendre que les femmes seraient seules à les utiliser.


Nouvel instant porte, nocturne cette fois-ci.

Le galley et la cabine J depuis l’arrière


Le siège en version assis

Et en version allongée

La « littérature de vol » et la prise électrique sont un peu cachées au pied du siège.

La géovision est la même qu’en Y (sur un écran plus grand)

La PNC a tenu à m’apporter une trousse de courtoisie de la J.

L’article le plus utile est probablement le crayon à bille qui permet de remplir les formulaires d’immigration et de douane : qui ne s’est jamais trouvé au dépourvu à cause de cela ?

La trajectoire jusqu’à KIX, purement théorique car il n’est pas question de survoler la Corée du Nord.

Nouvelle excursion au buffet


J’ai pris une réglette de gâteaux (pas éblouissants) et une clémentine.

Tiens, dans ces toilettes, la table à langer est à usage féminin !

Produits de toilette

Finalement, je vais pouvoir prendre beaucoup plus de photos du réacteur droit que ce à quoi je m’attendais.

L’avion commence les zigzags de la route aérienne particulièrement compliquée entre PEK et KIX : il faut contourner beaucoup de zones militaires chinoises.

C’était je crois la première fois que j’essayais un casque à réduction active de bruit : c’est surtout en l’ôtant que j’ai été frappé par son efficacité.

Offre honorable de musique classique

Je dois à un de mes lecteurs dans le passé de savoir que ce bourrelet sur l’un des brins de la ceinture de sécurité est un airbag.

Les ceintures sont de la récupération d’Amsafe Airlines, ou quelque chose d’approchant ;)

Je suis allé (pas forcément en avion) dans 15 des 36 villes apparaissant sur cette carte.

Distribution d’un oshibori pas bien chaud

Le jour se lève sur le réacteur droit

L’éclairage et l’appel PNC se font à l’écran de l’IFE

Je n’ai pas trouvé comment allumer l’une de ces deux lumières.

Une PNC met une nappe blanche sur la tablette (que je trouve trop haute par rapport au siège pour un usage confortable de mon ordinateur, soit dit en passant).

Passage dans le goulet entre les bases militaires de Qingdao et Dalian

Le jour s’est levé en altitude

Pain et viennoiseries

Le petit déjeuner tel que servi

La cabine J vue de jour, avec un montage panoramique artisanal.

Le siège, vu en plein jour

J’ai vu pire en J (chez Eva Air, récemment), mais ce siège « au hublot » n’a en fait qu’un demi-hublot. Les circonstances étant ce qu’elles sont, je ne vais pas me plaindre, mais regarder le paysage est en fait beaucoup moins facile qu’en Y.

Il faut vraiment chercher un peu pour trouver le logement de la fiche de sécurité

Le ciel se dégage au dessus du Japon


Okayama 岡山 (à droite) et la péninsule boisée qui protège son port naturel

Pas facile de se repérer quand la géovision indique qu’on est « quelque part par là ».

Heureusement qu’il y a des ouvrages d’art remarquables, comme le viaduc Seto 瀬戸大橋 qui relie Shikoku à Honshū

Devant le réacteur, l’île Teshima 豊島, et à l’arrière plan, l’île Naoshima 直島, rendue célèbre par ses musées d’art contemporain.

Ogijima 男木島 et Megijima 女木島, au large de Takamatsu 高松

Le mont Goken 五剣山, , à l’ouest de Takamatsu à l’arrière plan

Takamatsu, sur l’île de Shikoku qui est ma véritable destination


Et TAK ! Voici au fond, au pied des montagnes, l’aéroport de Takamatsu.


La ville d’Higashikagawa 東かがわ, dont le tissu urbain s’infltre entre les montagnes dans tous les espaces plats.

La large vallée de la rivière Yoshino 吉野

Long de 800 mètres, le pont Awa Chūō 阿波中央橋 sur la Yoshino.

Le voici vu du sol

Tokushima 徳島, qui était ma véritable destination ce jour là


On s’aligne sur KIX : l’île Jinoshima 地島 à contre-jour

Atterrissage imminent

Freinage énergique après le posé des roues

Un MD-11 Fedex aperçu en train d’atterrir

Et deux autres au sol

A300-600 DHL

Les trois plus grandes compagnies aériennes chinoises sont présentes (MU, CA et CZ).


Dernier virage auprès d’un A330 Philippines Airlines

KLM est venu en 787

Et Singapore Airlines en A330

Nous seulement le fait d’avoir été surclassé en J m’a permis de doubler tous les PAX en éco, mais l’immigration japonaise a un peu amélioré son efficacité depuis mon dernier passage à KIX, effectuant la prise d’empreintes digitales et de photo avant le contrôle de passeport lui-même, lequel va de ce fait un peu plus vite.
(Il y a trente ans, la décision de relever les empreintes digitales de tous les étrangers à l’arrivée au Japon avait provoqué une levée de boucliers de l’importante communauté coréenne, car dans un pays où on ne relevait que les empreintes des condamnés, cela établissait une équation « étranger = délinquant en puissance ». Qui s’en souvient aujourd’hui, à l’ère des passeports biométriques ?)

Une fois changé une réserve d’argent liquide, j’avais encore de la marge pour prendre le premier bus de grande ligne vers Tokushima, qui ne faisait que quelques arrêts sur l’autoroute. Efficacité toute japonaise : les bagages sont répartis en trois soutes différentes selon les arrêts, permettant de réduire au strict minimum l’arrêt à chaque fois. Il n’y avait qu’une dizaine de passagers tout au plus.

Pour atteindre l’île de Shikoku, après avoir traversé les installations portuaires d’Ōsaka, puis de Kōbe, le bus passe par l’île Awaji淡路島, en empruntant d’abord le spectaculaire viaduc Akashi Kaikyō 明石海峡大橋, qui depuis vingt ans détient le record du monde de portée d’un pont suspendu,

… puis le beaucoup moins long Grand Pont de Naruto 大鳴門橋 (à droite).

C’est précisément parce qu’il est plus court qu’il est lui aussi intéressant, car l’île Awaji barre l’extrémité est de la Mer Intérieur en ne laissant qu’un détroit de 1300 mètres de large à son extrémité sud. À la marée montante ou descendante, des courants à 15 km/h créent de spectaculaires tourbillons impressionnants, et c’était le cas à mon passage.

Arrivé à la gare de Tokushima, il ne fallait pas traîner pour prendre le tortillard en direction de Takamatsu 高松, un omnibus formé d’une seule caisse diesel, circulant sur une voie unique. Je n’allais pas loin : à la gare de Bandō 板東, non loin de laquelle j’avais réservé ma première nuit dans un minshuku 民宿 (pension de famille de style traditionnel).

Ce FR ne serait pas complet sans son épilogue : j’étais arrivé à KIX avec un jour de retard et AF n’allait pas s’en tirer à si bon compte. Deux semaines après ma réclamation purement factuelle, référençant un à un les articles applicables du règlement CE 261/2004, j’ai reçu une réponse de ma chargée de clientèle d’AF :
(…) Afin d'atténuer l'impression défavorable laissée par cet incident et en application de la législation en vigueur, j'ai le plaisir de vous adresser une indemnisation de 600 euros. [(…)
Traduisez : la législation en vigueur m’impose de vous adresser une indemnisation de 600 euros, et pour atténuer l'impression défavorable laissée par l’incident précédent où toute notre mauvaise foi n’a pas fait le poids face à votre ténacité, je préfère rendre les armes tout de suite.
C’est la fin de ce voyage, et le début d’un autre, beaucoup plus long, que je vous propose sous forme de bonus : le pèlerinage des 88 temples de Shikoku. Il y a en effet des voyageurs qui mettent presque deux heures à faire 1200 km, par exemple dans un 738 comme celui-ci en approche de KCZ…

… et ceux qui vont mettre presque deux mois à faire à pied cette distance, comme cette anonyme pèlerine de Tokyo, et comme moi.


Autre curiosité, même si beaucoup de pèlerins commencent au temple n°1, ce qui fut mon cas, car il est assez facile d’accès depuis KIX, on peut partir de n’importe où, et il n’y a pas non plus de date privilégiée. Contrairement au chemin de St Jacques, les pèlerins de Shikoku sont très majoritairement en tours organisés en car,

Souvent en voiture, parfois en moto,

Et beaucoup plus rarement en vélo,

Ou à pied.

Vous avez déjà remarqué quelque chose : les pèlerins portent du blanc. Si l’habit ne fait pas le moine en France, il fait le pèlerin au Japon quand il est blanc. Ou plus précisément, c’est le hakui 白衣, mot qui signifie littéralement « vêtement blanc » et qui désigne une veste de coton blanc. Quiconque porte un hakui est reconnu comme étant un pèlerin, et un pèlerin peut porter un peu ce qu’il veut, du moment qu’il porte un hakui. Le blanc représente la pureté et l’innocence, mais rappelle aussi au pèlerin la mort qui le guette sur le trajet, car le blanc est aussi couleur de deuil en Extrême-Orient. Le hakui porte au dos une invocation à Kōbō Daishi, le moine dont ce pèlerinage commémore l’œuvre immense pour le bouddhisme japonais. Raffinement rare, celui de ce pèlerin porte en plus en filigrane la Sūtra du Cœur, un texte essentiel dans le rituel du pèlerinage.

Les prêtres (au centre, ci-dessous), moines et nonnes (à l’extrême gauche) font exception à cette règle et portent leur vêtement habituel.

Le bob blanc et la casquette ont leurs partisans, mais le couvre-chef qui l’emporte sans contestation possible est le sugegasa 菅笠, que l’on appelle volontiers chapeau chinois même si celui-ci est japonais. Outre son aspect traditionnel, le sugegasa protège remarquablement bien de la pluie (il est fourni avec une housse de plastique), et son armature en osier ventile efficacement le crâne (c’est un couvre-chef pour pays chaud).
Groupe de pèlerins sur la levée du fleuve Yoshino, sur le trajet entre les temples n°10 et 11

Dernier matériel facultatif mais plébiscité : le bâton, appelé kongōzue 金剛 杖. En bois clair de section carrée, avec une poignée de tissu un peu rembourrée, c’est plus qu’un bâton de marche, car il symbolise Kōbō Daishi, et à ce titre, il faut en prendre soin. Cela ne se fait pas de le laisser tomber par terre et il a droit à la place d’honneur quand on le range. C’est aussi pour cette raison qu’on ne l’arrange jamais avec un couteau quand il s’abîme. Le kongōzue, comme tous les autres objets décrits ici, porte une maxime omniprésente dans ce pèlerinage : 同行二人 (« Deux personnes sur le même chemin »), signifiant que Kōbō Daishi accompagne et protège le pèlerin.
Le kongōzue porte un petit grelot avec la mention 道中安全祈願 (« Prière pour la sécurité sur le chemin »), lointain souvenir de l’époque où il fallait aussi alerter à l’avance les ours de son passage. Plus prosaïquement, le grelot est aussi censé empêcher l’esprit du pèlerin de divaguer dans sa méditation pendant la marche.

La tradition bien vivante interdit au pèlerin de frapper le sol de son bâton lorsqu’il passe un pont, de peur de perturber le sommeil de Kōbō Daishi s’il se reposait sous le pont (il est décidément partout !). On porte donc son bâton au passage d’un pont, même s’il fait 800 mètres de long, comme le pont Awa Chūō aperçu d’avion lors de la descente vers KIX.

Contrairement au pèlerinage de St Jacques de Compostelle, les marcheurs sont ultra-minoritaires : quelques pour-cents, selon Wikipedia, ce qui correspond à mon impression. Mais en revanche, les pèlerins à pied jouissent aussi d’une aura particulière auprès des riverains. Pour ces derniers, un pèlerin est quelqu’un qui fait le pèlerinage par procuration pour eux qui ne peuvent pas le faire (faute de disponibilité, de moyens, de force physique…). Le pèlerin reçoit souvent, en remerciement de son pèlerinage par procuration, de petites offrandes en nature, qu’il serait de la dernière impolitesse de refuser. Cette offrande s’appelle un settai (ou o-settai お接待, avec un préfixe honorifique).
Sur une petite route, l’ouvrier protégeant en aval ce chantier m’avait vu arriver de loin. Quand je suis arrivé à son niveau, il m’a dit bonjour et donné ces deux bonbons : o-settai.


Au temple suivant, il y avait deux caisses d’oranges (Shikoku est une région productrice d’agrumes) offertes aux pèlerins : o-settai.

Certains riverains qui se savent sur le chemin du pèlerinage ont déjà tout préparé : cette femme en vélo a pilé net en arrivant devant moi, pour me faire choisir une petite pochette en tissu parmi une douzaine qu’elle avait dans son panier. Elle contenait une pochette de mouchoirs en papier et des friandises diverses : o-settai.


Le settai le plus improbable et le plus inoubliable que j’aie reçu à ce jour a été un repas complet offert à leur cantine par des employées d’un centre aéré que je longeais avec deux pèlerins japonais.

Car ensuite, les employées m’ont demandé si j’accepterais de raconter en anglais ou en français l’histoire d’un livre d’enfant quasiment sans texte. Je n’étais pas à court de temps ce jour là : pourquoi pas ? Comme par magie, en quelques minutes, une bonne douzaine d’enfants et d’employées se sont retrouvés assis en cercle devant moi, et j’ai commencé mon premier stage pratique d’animateur de centre aéré japonais.

Les settai, ce sont autant de rayons de soleil qui illuminent le cœur du pèlerin sur son long chemin, tout comme le fait de se retrouver entre pèlerins dans ces temples que ne fréquentent quasiment pas les touristes.

Car le chemin est long, et parfois difficile. Il y a des sections du pèlerinage de Shikoku qui sont appelées des henro korogashi へんろころがし, littéralement des (sections du chemin propices aux) « chutes du pèlerin ». Comprendre par là que ce sont des sections de montagne difficiles pour leur dénivelée et ou la médiocre qualité du sentier.

Tous les encouragements sont les bienvenus : がんばって下さい (« Bon courage ! »)

Au Japon, un chemin de crête est sur une arête aigüe, car les montagnes dans ce pays ne sont qu’éboulis volcaniques dont les pentes correspondent à la limite d’éboulement.

Il y a les sections difficiles par leur dénivelée, et il y a celles qui sont difficiles par leur monotonie. A part les alentours de la ville de Kōchi 高知, il y a très peu de temples sur la côte sud, où la route longe interminablement la mer.

Déjà 46 km depuis le temple n°23, mais le temple n°24 est encore dans 32 km.

La seule distraction est constituée par le croisement d’un pèlerin allant dans le sens inverse (il est possible de faire le pèlerinage dans le sens trigonométrique : c’est plus difficile, car le balisage n’est pas fait pour).

Le trajet dans la préfecture de Kōchi est surnommé le Chemin de l’Ascèse ; il paraît que c’est souvent là que des pèlerins à pied abandonnent la partie. L’ascèse, ce sont aussi des dizaines de kilomètres à pied sous une pluie incessante, aspergé de surcroit par les véhicules au passage. (Remarquez que cet itinéraire, vers le cap Ashizuri, est appelé « Sunny Road » !).

Mais il y a aussi de superbes images à glaner, comme ces surfeurs le matin vers le cap Ashizuri.

Ou ce couple de pèlerins que je retrouvais trois jours de suite sur le chemin

Il y a les paysages qui se déroulent lentement, alors que les automobilistes ne peuvent s’arrêter.

Ou des kilomètres de fleurs le long d’une route

Il y a ces messages d’encouragement aux pèlerins écrits par les élèves d’une école primaire de Kōchi située le long du chemin.

Et les passages à travers les rizières

Et même des femmes qui repiquent le riz à la main (le pèlerin japonais qui marchait avec moi ce jour là s’est étonné que cela se fasse encore !)

Il y aurait bien plus à dire et à montrer, mais ceci n’est pas un site de blog de voyages.
A la publication de ce FR, je suis à la mi-parcours : 600 km à pied, 40 temples, des dizaines de rencontres et des milliers de souvenirs. La suite sera en bonus du FR du vol de retour, à paraître courant juin. A bientôt !
Merci pour ce FR de début de retraite spirituelle.
Un équipage effectivement aux petits soins et qui souligne une fois de plus que l'on reçoit bien plus en étant souriant et compréhensif même dans des situations délicates.
A dans 30 jours pour la suite du bonus !
J’ai été vraiment bichonné par ces PNC ; c’est rare et cela méritait d’être souligné.
Quand bien même le vol de retour serait banal, je ne manquerai pas de matière pour le compléter d’un nouveau bonus !
Merci pour le commentaire !
Merci pour ce récit qui couvre deux classes de voyage sur un même vol. Le surclassement est une attention sympathique de la part des PNC, dommage que cela n'ait pas eu lieu des le début, mais on ne va pas râler qu'un client fréquent soit reconnu. Difficile d'évaluer du coup les prestations mais le déjeuner Y semble complet et bon . le petit déjeuner J est moins convaincant et je vois que tu as eu le même plat chaud que Kristof vers Tokyo. Il va falloir que les PNC en fasse beaucoup pour redonner , si c'est encore possible, une image positive à la compagnie. Je découvre le pèlerinage des 88 temples de Shikoku et te remercie de ce partage passionnant .
Il est très possible qu’il y ait eu plusieurs places libres en J et que les PNC aient attendu la fin du dîner pour faire le tri des PAX méritant d’être surclassé. Je constate d’ailleurs que m’endormir ne m’a pas fait perdre « ma » place au profit d’un autre.
Ce décalage d’une journée m’a contrarié, mais je pouvais faire avec. Je crains que les PNC ne puissent agir qu’à la marge sur l’image de marque d’AF à la suite de ces annulations de vol.
Malgré mes nombreuses lectures préalables, je découvre un peu ce pèlerinage : il faut le vivre, et je comprends ceux qui le font plusieurs fois.
Merci pour le commentaire !
Interessant ce nouveau concept d'un vol et deux classes voyage :D
Vraiment sympathique ces attentions de la part des PNC, c'est toujours agréable d'avoir son statut reconnu et encore plus ainsi. L'annulation du vol de la veille passe un peu mieux :)
Le petit déjeuner de la J ne fait pas rêver mais le plat de l'eco non plus mais en soi ça a l'air correct.
Je découvre aussi le pèlerinage des 88 temples et ça a l'air d'être une belle experience. J'ai hate de lire la suite.
Merci pour ce Fr!
Je préfère ne pas militer trop activement pour la généralisation du concept de vol bi-classe, car je pense que Mme ne serait pas très heureuse d’un retour retardé pour cause de grève, quand bien même j’arriverais reposé en raison d’un très hypothétique nouveau surclassement ;)
Ce pèlerinage que j’ai si longtemps attendu est à la hauteur de mes espérances ; mon bonus n’en est que le pâle reflet.
Merci pour le commentaire !
Très sympathique attention de la PNC à ton égard, elle mérite en effet les félicitations du jury avec mention très bien.
Le salon de CDG est vaste et l'offre raisonnable, le fameux gâteau au chocolat est un Opéra.
A bord, de la place pour remuer avec le siège central neutralisé, le catering reste correct
Le surclassement est une délicate attention, comme quoi si l'on reste courtois les conséquences peuvent être des plus agréable
Tu as terminé le vol confortablement installé
Belle révolution à Osaka pour effectuer les formalités rapidement
Le bonus => le pèlerinage des 88 temples correspond tout à fait à ta discipline chérie, j'ai nommé le marathon !
Merci beaucoup pour ce FR et son somptueux bonus, en attendant fin juin pour lire la suite.
Je plussoie ton appréciation de cette PNC.
Qu’il se mange ou qu’il s’écoute, l’opéra me plait beaucoup (merci pour la précision !)
Je n’espérais pas plus qu’un siège milieu neutralisé au bénéfice du statut : ce surclassement a été une belle surprise (et cela fait aussi un FR beaucoup plus intéressant ^^).
KIX est mon aéroport d’arrivée naturel au Japon : toute amélioration y est la bienvenue.
Le marathon est une excellente préparation physique pour ce pèlerinage, et l’expérience de l’ultra-distance (= les compétitions de plus de 42 km) une excellente préparation psychologique !
Merci pour le commentaire !
Bonjour Marathon et merci pour ce FR, Air France offre un service de qualité sur le Japon et vous avez eu la chance de tomber sur un équipage au petit soin avec un surclassement en J en cours de vol pas des plus commun mais je n'en doute pas apprécié.
Bon courage pour ce pèlerinage nippon qui semble très sympathique.
Bonne marche !
Je ne doute pas qu’un tel surclassement soit très exceptionnel, et je l’ai apprécié comme tel.
En tout bien tout honneur, ce pèlerinage n’est pas à la portée de tout le monde, mais c’est une expérience exceptionnelle.
Merci pour le commentaire !
Merci François pour le partage ! J'avais déjà hâte de sortir mon fouet pour te dire que tu n'avais pas mis la bonne classe de voyage, mais non ...
Quoi que dans ton cas, on aurait pu créer une Ecoffaires ? Vu que tu as fais un moitié moitié ?
Que de charmantes attentions de la part de la PNC, franchement, je suis fan.
A bientôt !
Je me demande combien de visiteurs auront arrêté prématurément leur lecture, croyant à tort que ce n’était qu’un banal voyage en éco mal référencé ?
Que ne ferais-je pour me renouveler dans mes récits de vol ! :)
Merci pour ton commentaire, à dans un bon mois pour le retour !
Merci François pour ce FR, intéressant à plus d’un titre: la très belle attitude de la pnc (c’est déjà tellement rare de voir l’équipage reconnaître un passager à statut Élite +),et cette superbe découverte de ce pélerinage japonais. Ta connaissance de la culture locale nous offre une très belle plongée dans l’univers de ce pays fascinant qu’est le Japon. Merci!!
A l'époque de la création de FR, je n'avais aucune raison de penser que les PNC d'AF aient connaissance du statut des PAX dans leur PIL, faute du moindre signe de reconnaissance à ce sujet.
Je savais avant de partir que j’avais un bonus original pour ce FR, mais je ne me doutais pas que le récit de vol le serait tout autant.
Merci pour le commentaire !
Merci François pour ce "double" FR.
Un superbe vol comme AF sait les faire pour le Japon.
N'étant pas un expert ès Frequent Flyer Program (et encore moins FB surtout après la refonte), y avait-il un gain de miles pour ce vol même si c'était un billet prime? Si oui, le gain était celui de la Y ou celui de la J avec ce surclassement "en plein vol"?
Je suis franchement scotché par ton parcours spirituel comme par ton bonus, qui surpasse largement le mien.
Vivement le retour et la suite de ton périple.
Chez FB, les vols avec billets prime rapportent zéro miles, zéro XP, et de toute façon, ce surclassement était inconnu du sol.
Le temps comme les distances s’écoulent lentement lors de ce pèlerinage. C’est un autre monde, même s’il appartient aussi au monde moderne.
Merci pour le commentaire !
Merci François pour ce retour aux affaire à destination d'un pays ô combien cher à ton coeur.
Belle aventure à bord avec cette PNCette qui permet d'avoir un reportage bi-classe.
J'en retiens néanmoins : a-que la courtoisie n'est pas un vilain défaut. / b-que des pax sans cesse affectés par la grève "craquent" se comprend aussi. / c-qu'il va être temps d'utiliser ses miles FB avant que de pires turbulences affectent la Compagnie... en privilégiant par exemple KQ pour l'Afrique...
Bonus une nouvelle fois exceptionnel.
Tous mes voeux de riverain de la route de Saint-Jacques accompagnent notre pèlerin extrême-oriental... en espérant échanger de vive voix à propos de cette expérience.
A bientôt !
La stratégie des salariés d’AF semble être de ne jamais laisser AF quitter le bord du gouffre ni y plonger.
Un pèlerin de St Jacques ne pourrait probablement pas non plus partager de manière satisfaisante son expérience dans le bonus de son vol de retour ex-SCQ. Il y a en effet beaucoup plus à dire.
A bientôt !
Merci pour ce FR.
Très belle attention de la PNC, qui permet un voyage dans les deux classes.
Sinon un vol classique AF.
Je découvre ce pèlerinage , c'est un sacré parcours sportif et spirituel.
A bientôt pour la suite.
Descendre parmi les premiers, et non parmi les derniers de l'avion m'a peut-être évité de rater le bus pour Tokushima, ce qui m'a permis de visiter un petit musée local qui m'intéressait avant de commencer ce pèlerinage qui est peu connu en Occident.
Merci pour le commentaire !
Bonjour et merci pour le FR.
Un bon vol malgré le retard du à la grè...
PNC compétent qui vous a permis de rejoindre l'avant de l'avion et d'avoir de l'obscurité.
Excellent bonus, très agréable à lire et remplis d'explications sur ce pèlerinage, merci.
Bon courage pour la suite.
Cordialement, Florent
Je n’imaginais pas que mes jours de marge dans mon programme de marche seraient principalement consommés avant même d’avoir fait le premier pas sur le sol japonais :)
Ce pèlerinage mérite amplement les efforts qu’il nécessite
Merci pour le commentaire !
Merci pour ce FR Francois :)
Evidemment il faut souligner le "oser" de la CC. C'est somme toute une marque de respect mutuel : un échange entre la courtoisie du passager envers l'équipage et la patience du passager Platinum vis à vis des grèves.
La crêpe a une bien meilleure présentation que sur mon trajet CDG-NRT.
Quel plaisir de voir des coins plus reculés du pays. Merci pour ce partage.
Il doit y avoir beaucoup d’AF-bashing ces temps-ci, mais je peux témoigner qu’un surclassement sauvage à bord d’un appareil AF n’est pas systématiquement au profit d’un GP.
Shikoku offre au voyageur qui en prend le temps des paysages de campagne et de montagne faiblement peuplées auxquels on associe rarement le Japon.
Merci pour le commentaire !
La mise en garde était nécessaire, il y avait en effet de la lecture. Et quelle maîtrise du suspens avec ce vol indiqué en classe Affaire et ce surclassement qui pointait le bout de son nez sans jamais arriver.
Un produit AF bien connu, et des PNC qui le relèvent efficacement.
Merci du partage et bon périple !
Je me trompe souvent de type d’appareil, mais rarement de classe de voyage dans mes récits. Il suffit d’être un lecteur (très) patient ;)
Merci pour le commentaire !
Merci François pour ce FR.
C’est toujours surprenant d’aller au 2F pour un long courrier. Ça l’est encore plus si aucun des fids ne le signale.
Salon au 2L qui semble bien sympathique malgré l’absence de ZE (merci d’y avoir prêté attention). Mais je suis prêt à croire qu’il soit bruyant car bas de plafond.
A bord, quel chouchou tu fais. Une belle « remontada » en cabine.
Avec tous tes CDG ARN, tu aurais pu amortir un casque à réduction de bruit active privé. Les phiteks ne sont pas les meilleurs dans ce domaine et comme tous les casques proposés par les compagnies, ceux là sont nettement moins confortables à porter qu’un Bose. C’est cher à l’achat, mais cela apporte un gain supplémentaire de confort.
Qd j’ai lu que tu allais à Shikoku pour deux mois, je me suis douté que c’était le pélerinage que tu visais.
Bonne route et j’attend le reste du bonus avec impatience.
Quand on se refuse à croire ce qu’on lit (le terminal pour l’enregistrement du vol), il faut assumer la perte de temps qui en résulte.
Je n’ai en effet jamais été autant chouchouté par un équipage de ma vie, loin s’en faut.
N’écoutant pas de musique dans une ambiance bruyante, je n’ai que des bouchons d’oreille à filtres actifs qui sont assez efficaces et très confortables à porter. Je ne les ai pas emportés, sachant que pour le vol comme pour la suite, le sommeil viendrait toujours très vite pour cause de fatigue.
Je ne suis pas vraiment surpris que tu connaissais l’existence de ce pèlerinage. J’accumule les souvenirs et les photos : le choix sera difficile pour proposer un bonus d’une longueur raisonnable pour le retour !
Merci pour le commentaire !
Tout a été dit sur ton récit comme d'habitude très détaillé et précis, même si le mètre est absent cette fois ci... AF présente un produit de qualité même s'il y a mieux ailleurs on sent que peu de choses suffiraient pour que la compagnie figure au sommet des grandes et dans le même temps, on assiste au spectacle pitoyable donné par certains "agents" .
Enfin pour toi cela a été crescendo depuis le changement de vol jusqu'au surclassent surprise.
Le bonus est simplement captivant, l'épisode de l'école est touchant, merci de nous avoir fait découvrir et partagé ces moments.
Dans un effort dérisoire pour réduire le poids objectivement excessif de mon sac à dos, je n'ai pas emporté mon mètre ruban.
AF a fait de réels progrès depuis le début de l'ère Flight Report, mais a encore du chemin à faire pour faire partie de l'élite.
Mon expérience de vol est allée crescendo, tout comme celle de mon pèlerinage ensuite.
Merci pour le commentaire !