Ce n'était pas le vol que je voulais prendre. Mais une dizaine de jours avant mes vacances, un courriel de l'agence de voyage chinoise en ligne à laquelle j'avais acheté mon billet m'avertissait que le vol FM9469 qui partait bien plus tôt était annulé, et elle me recasait sans frais sur ce vol (FM est une filiale de MU). Je n'avais guère le choix, car les autres vols de l'après-midi au départ de SHA m'auraient fait gagner peu de temps, compte tenu du trajet PVG-SHA, ou auraient réduit à néant mes marges de correspondance en venant de Taipei, le tout avec des pénalités d'annulation et des tarifs peut-être moins favorables.
Bonne nouvelle : il était possible de s'enregistrer immédiatement alors que bien souvent, l'enregistrement ne commence qu'à H-2h, ce qui m'a permis de passer cette très longue attente dans les zones d'embarquement au terminal 1 de Shanghai-Pudong, nettement plus agréables que les zones publiques. De jour comme de nuit, la voûte est très esthétique.

Malgré une vue assez dégagée sur le tarmac, le terminal 1 de PVG est à peu près nul pour ce qui est du spotting, car c'est là que sont concentrés les vols domestiques de MU dont le hub est Shanghai. J'ai compté sur les doigts d'une main les avions d'autres compagnies, à peu près un par heure en fait. Et presque tous des A320, qui plus est. Celui-ci, bariolé, est de China Eastern.

Un A320 de Spring Airlines, une low cost basée à Shanghai, opérant surtout à partir du vieux terminal 1 de SHA (Shanghai-Hongqiao)

Un A320 de Juneyao Airlines, qui n'a pas l'intention de rester une petite compagnie, avec une centaine d'A32x en commande.


Un A321 de Sichuan Airlines

J'ai ironisé récemment sur la rareté des espaces enfants dans les salles d'embarquements; je fais amende honorable, car j'ai découvert celui-ci à PVG-T1, bien que plus modeste qu'à HKG.

Les supérettes de cette chaîne sont omniprésentes à Taipei. En général, les tarifs de l'alimentation dans les aéroports du monde entier sont élevés, mais ici, les bols de nouilles instantanées sont à peine plus chers que dans un commerce ordinaire : 4 yuan contre 3,6 yuan habituellement (diviser par 9 pour avoir des EUR).


Et d'ailleurs, il y a carrément la queue à ce distributeur d'eau bouillante.

A côté de ce distributeur d'eau tiède et bouillante, il y a aussi des prises électriques pour recharger son n'importe quoi portable, et l'indication du wifi gratuit de l'aéroport, mais la plupart des sites internet sont bloqués.

Il y aussi des postes en libre service (sans sièges pour dissuader de s'attarder) : on tombe là au niveau habituel de la censure. Bonne nouvelle, Gmail est de nouveau accessible, alors qu'il était bloqué début mai.

La nuit est tombée, et on embarque enfin.



Un coup d'?il à la classe affaire : deux rangs en 2+2, apparemment vides, comme bien souvent.

Et la classe éco, pas loin d'être pleine. Le confort est au standard des vols intérieurs chinois; les dossiers des sièges s'inclinent un peu (de l'épaisseur du dossier, approximativement).

On nous annonce la distribution de boissons : la plupart sans alcool, mais j'ai aperçu une bouteille de vin. Le café est au lait, mais néanmoins correct. La PNC n'a pas du tout apprécié d'avoir été photographié (j'ai été trahi par la lampe d'assistance de mise au point).

Et c'est tout pour le service ! On n'a plus revu les PNC avant l'approche de l'atterrissage pour les vérifications standard.
(aparté : c'était un exemple de vol où il y avait le minimum réglementaire de PNC : quatre car 4 paires de portes, mais probablement pas plus de 150 PAX)
C'est la première fois que je n'ai rigoureusement aucune nourriture solide dans un vol intérieur chinois, probablement parce que les Chinois dînent très tôt, et qu'après 21h, ce n'est plus du tout l'heure de manger pour eux. Quand je pense que j'aurais pu manger des nouilles instantanées à 4 RMB !
Atterrissage avec quelques minutes d'avance et livraison assez rapide, mais pas exceptionnelle des bagages. CKG, qui a déménagé assez récemment est encore un relativement petit aéroport, avec deux terminaux de configuration traditionnelle, et un cheminement est assez court.

Il n'en sera pas longtemps ainsi : une deuxième piste est en construction; elle est peut-être déjà terminée, car la photo visible sur Google Earth date de 2010. Surtout, un terminal immense rappelant par sa configuration le Terminal 3 de PEK, avec deux pistes supplémentaires, est en projet, selon ce plan exposé au musée d'urbanisme de la ville.

Content de te revoir ici,
C'est vrai que c'est difficile les longues attentes en transfer, le fait de n'avoir aucun service est très dommage aussi mais au moins tu as eu un 320 assez neuf.
Merci pour ce FR
Les vols en Chine se ressemble tous non?
@theluc
Oui, alors qu'il y a un foisonnement de compagnies chinoises, les avions (en très grande majorité des B737 et des A32x) sont équipés de manière standardisée, et les prestations sont très similaires. Mais les aéroports sont très différents : certains minuscules et d'autres gigantesques. Et à part Beijing et Shanghai (et Hong-Kong, qui est un cas très particulier), la proportion de vols internationaux est très faible. Il m'est aussi souvent arrivé d'être le seul étranger à bord.