Ce FR commence à HuaiHua, ville de l'ouest de la province du Hunan qui ne doit pas voir passer beaucoup d'étrangers. Suffisamment peu pour que la réceptionniste de l'un des plus grands hôtels de la ville me dise un peu perplexe en me rendant mon passeport : comment se fait-il que votre visa soit au nom de la République de Chine (et non de la République populaire de Chine) ? Je regrette de ne pas avoir vu la tête du policier du commissariat local, recevant la fiche de police qu'elle avait remplie, agrafée à la photocopie de mon visa taïwanais?
Le trajet vers l'aéroport emprunte la route G320, à plus de 1600 km de son point de départ sur la côte si j'en crois les bornes kilométriques. Le chauffeur de taxi conduit comme dans la vraie Chine : tous les cars et camions (et il y en a beaucoup) sont dépassés dans les virages ou en haut de côte. Et bien sûr, personne ne porte de ceinture de sécurité, vu qu'elles sont coincées.

Partez en sécurité, rentrez chez vous en paix : ce slogan souvent répété de la prévention routière ne semble pas avoir beaucoup d'effet sur les conducteurs.
Bref, on arrive au bout de quarante minutes de klaxon à l'aéroport de Zhijiang- Huaihua, un aéroport comme je les aime : inconnu dans mon guide touristique comme dans le menu déroulant de FR quand j'ai acheté mon billet d'avion. Le terminal est évidemment des plus modestes.

Et la tour de contrôle assez vieillotte.

Le trafic aérien se résume à quatre vols par jour : Kunming, Shanghai-Hongqiao, Guangzhou via Changsha, et Beijing via Changsha; c'est ce dernier qui est le mien.

Evidemment, il n'y a ni taxiway, ni passerelle d'embarquement, et le cheminement dans le terminal jusqu'à la porte d'embarquement n°1 (la seule!) est réduit au strict minimum.

La salle d'embarquement est encore vide à mon arrivée (très en avance), elle se remplira peu à peu. Remarquez en hauteur à droite le téléviseur à écran cathodique, qui diffuse une chaîne locale.

Il y a une boutique de souvenirs, juxtaposée à un rayonnage que l'on aurait du mal à qualifier de librairie.

Il y a très exactement 74 ouvrages (un exemplaire de chaque) à vendre !

Arrivée du vol CZ3634 en provenance de PEK via CSX.


Annonce de l'embarquement : presque tout le monde se précipite pour faire la queue. L'appareil est très rempli : déjà 6 PAX en J quand je passe, probablement 90% en éco.



Un coup d'?il à la sortie aux sièges en J : deux rangées en 2+2, comme toujours en Chine.

Et la classe éco, tout aussi banale.

La collation est l'une des plus légères jamais reçues dans un vol intérieur chinois : un sachet de 20 grammes de cacahuètes, et une bouteille d'eau de 350ml. Le tout littéralement jeté sans le moindre sourire.

Les PNC remontent l'allée avec le chariot chargé de LA seule autre boisson : du thé. Aucun jus de fruit, à fortiori aucun alcool. Je n'en verrai pas la couleur (au figuré), car des turbulences interrompent le service et seuls les premiers rangs en seront servis. A l'approche de la descente, j'en verrai la couleur (au propre), dans les quelques verres de plastique que je vois desservir devant.
Atterrissage à CSX : un très grand aéroport, mais le roulage réduit et l'avion arrive au contact avec 5 minutes d'avance sur l'horaire.
Tous les passagers doivent sortir de l'avion avec leurs affaires : une bifurcation est installée dans la passerelle où les passagers qui continuent vers PEK reçoivent une contremarque pour réembarquer ultérieurement. J'ai déjà eu le même système lors de vols CZ vers l'Asie du Sud-est via le hub de CAN, à ceci près que là, on était orienté (ou non) vers le contrôle d'immigration.

La livraison des bagages commence 19 minutes après l'arrivée au contact : ce n'est pas un très bon score en Chine, mais cela reste acceptable, d'autant que ma valise est la deuxième à arriver.

Le bus navette de l'aéroport est devant le terminal; c'est le dernier car le service s'arrête à 22h. Curieusement, il y a un contrôle des bagages à main avant de monter dans le bus, tellement sommaire que je me demande à quoi il peut servir.

Le trajet d'une petite demi-heure coûte 16,5 RMB, ce qui est très raisonnable. Reste ensuite à batailler au terminus en centre-ville avec les taxis, clandestins ou non, qui affichent comme toujours des prétentions d'autant plus démesurées qu'ils ont affaire à un étranger. Lequel, malheureusement pour eux, a une bonne expérience des négociations en Chine, que l'enjeu se chiffre en yuans ou en millions de yuans.
Merci pour ce FR.
Il y a une photo en triple :)
@Leadership : je viens de m'en apercevoir. J'ai corrigé :)
Merci
Merci pour ces FR. Les autorités chinoise ne vous regarde pas d'un ?il suspicieux quand vous prenez des photos ?
@frwstar2 : les Chinois eux-mêmes prennent beaucoup de photos. J'ai appris sur le tas à savoir où se trouve la ligne jaune, qui n'est pas forcément là où on l'imaginerait à priori, et aussi à être discret quand il le faut.