Bonjour à tous !
Aujourd'hui voici le retour de ce voyage en Oman que je vous avais conté à l'occasion du vol aller. Avant toute chose, voici quelques bonnes raisons de lire ce FR :
1- Un FR plus court que l'aller, le fait que se vol se fit de nuit aidant. Rassurez-vous, le commencer, c'est aussi espérer le terminer !
2- Un FR "vintage" avant même d'être publié. Pourquoi ? Car c'est le dernier FR partant de l'ancien terminal de Mascate, le nouveau ayant été inaugurée une semaine après mon départ. Et aussi l'occasion de vous le présenter.
3- Une ENOOORME EXCLUE, un avion, gros, rare, prestigieux, mais méconnu. et je ne l'ai jamais vu sur ce site (bon je n'ai pas lu tous les FR cependant^^). Certes je ne l'ai qu'entraperçu, mais je vous laisse la surprise plus bas.
Pour rappel Voici le Routing :
Aller
Luxembourg (LUX) - Amsterdam (AMS) - KLM Cityhopper, ERJ-175 (non reporté, mais présenté en bonus sur le FR suivant)
Amsterdam (AMS) - Dammam (DMM)* - Mascate (MCT), KLM Royal Dutch Airlines, A330-200 : C'est ici !
Retour
Mascate (MCT) - Dammam (DMM)* - Amsterdam - KLM Royal Dutch Airlines, A330-300 : vous y êtes !
Amsterdam (AMS) - Luxembourg (LUX) - KLM Cityhopper, ERJ-190 : à venir
(*l'escale à Dammam est une escale opérationnelle, on ne descend pas de l'avion)
L'heure est désormais au retour en Europe après une belle semaine passée dans le sultanat. Mon hôtel n'étant pas trop loin de l'aéroport, l'accès fut facile, les voitures de locations étant à restituer au terminal. Toutefois nous eûmes une petite confusion sur la route menant à l'aéroport : les panneaux de signalisation sur l'autoroute indiquait l'accès du nouveau terminal de Mascate Seeb, qui n'était pas encore en service (l'inauguration a eu lieue à peine plus d'une semaine après notre départ). On s'est alors retrouvé sur une immense route 2x3 voies, absolument vide, et en cul de sac car bouchée par des barrières. Il était heureusement possible de faire demi-tour, j'aurais dû me méfier, il paraissait suspect qu'il n'y ait absolument personne sur l'autoroute menant à l'aéroport ! L'erreur réparée, c'est 10 minutes plus tard que nous garions la voiture sur le parking dédié avant de la restituer à l'agence de location.
La zone des loueurs de voitures se situe à l'intérieur du terminal, sur la gauche près de la sortie des arrivées. Restituer la voiture prit heureusement beaucoup moins de temps que la prendre à l'aller !
Le terminal paraît calme. J'en profite pour regarder le statut de mon vol, il est à l'heure.
Peu après, je peux me diriger vers la zone de check-in.
La queue est très rapide, et je dépose mon bagage. Il n'y pas trop de monde, ce qui est logique puisque ce vol est à moitié vide jusque Dammam. Je m'étais pré-enregistré en ligne, mais cela ne sert à rien car je ne pouvais pas imprimer mon BP et de toute façon j'avais sélectionné ma place à la réservation. L'agent me fournit directement mes deux billets, l'un pour Amsterdam et l'autre pour Luxembourg.
Il est temps de dire au revoir à Qabous Ibn-Saïd, le sultan d'Oman. Très respecté dans le pays, son portrait, sous forme de photos ou très souvent en peinture, comme ici, est affiché sur de nombreux bâtiments à Mascate et doit être obligatoirement installé à la réception de tous les hôtels du pays. Visiblement c'est la même chose pour les comptoirs d'enregistrement à l'aéroport. La zone de Cheikh-in n'a jamais porté aussi bien son nom !
Voici la zone d'enregistrement donc, où, visiblement, il est possible d'acheter sa valise (à droite), des fois que l'on vienne à l'aéroport avec ses affaires dans les bras ! C'est que, comme en témoigne le voyageur de gauche, on n'a pas l'habitude de voyager léger par ici.
Au fond du terminal, voici la zone dédiée à Oman Air.
Au passage, c'est la première fois depuis longtemps que j'ai un vrai billet, j'étais depuis quelques années habitué aux e-billets à imprimer soit-même format A4.
Je ne prendrai pas de photo pour le passage du PIF et de la PAF qui se fit sans encombre. L'ancien terminal de Mascate est bâti sur deux niveaux, enregistrement et arrivées au rez-de chaussée et embarquement en haut, comme Orly Sud, sauf qu'ici le PIF est en bas et que l'on emprunte l'escalier pour monter avant la PAF. Comme dans beaucoup d'aéroports, elle débouche sur une zone de magasins.
Décidément, les exhibitions de voitures sont à la mode dans les aéroports ! Après BMW à Luxembourg et Tesla à Amsterdam, voici Mercedes à Mascate. Les préférences automobiles des Omanais sont à ce sujet assez simples à comprendre : plus c'est ostentatoire et bling-bling, mieux c'est !
L'ancien terminal de Mascate est fait de la manière suivante : Un bâtiment longitudinal au tarmac où l'on trouve les arrivées, enregistrement, PIF, PAF et duty-free, puis une longue jetée, que voici en photo rajoutée perpendiculairement et où sont stationnés les avions de part et d'autre de celle-ci, un peu comme à Bruxelles ou à Dublin, sauf qu'ici il n'y en a qu'une. Il n'y a pas de passerelles télescopique, ici les avions sont en faux contact.
Enfin, une fois traversé le temple de la consommation dont les prix sont peu intéressants par rapport à ce qui est proposé en Europe, Je peux enfin jeter un coup d'oeil à ce qu'il y a dehors, à gauche…
… Et de l'autre côté à droite. Encore des A320 avec notamment Air India à gauche.
L'intérieur est propre et bien entretenu, avec quelques cafés autour de l'allée centrale. En cette heure tardive, de nombreux passagers se sont allongés pour dormir, sur les banquettes pour les plus chanceux, par terre pour les autres.
Le maître des lieux est bien représenté, avec ces deux 737-800 d'Oman Air.
Je consulte le tableau afin de connaître le numéro de ma porte, et celui-ci m'enjoint à descendre au rez-de chaussée, pour les départs de vols dont l'avion n'est pas au contact. Cela ne m'étonne guère, n'ayant pas vu mon Schtroumpf depuis le terminal. A l'aller, il était déjà garé au large, cela me semble une constante chez KLM à Mascate.
L'embarquement se fait donc porte 17. Remarquez le soin apporté à la décoration, boiseries, éclairage, on se croirait à l'entrée d'un salon J. Pourtant il ne s'agit que d'une porte d'embarquement. L'agencement diffère cependant de celles situées à l'étage. Au dessus, ils s'agit de portes tout à fait classiques, où l'on attend pour embarquer sur les sièges autour de celle-ci. En bas, il faut "s'embarquer", c'est à dire passer le filtrage avec son billet et son passeport, puis attendre son bus dans une salle d'embarquement close (j'avais déjà vu ce système au Caire, où il y a en plus un second PIF). Voyez qu'il y a deux files, je choisirai la mauvaise, le couple devant moi, des indiens, voyant leur passeport biométrique bloqué, ce qui m'obligea à refaire la file de l'autre côté.
Voici l'allure de la salle d'embarquement. C'est exigu et il n'y a pas de toilettes, mais l'on n'est censé y passer que quelques minutes.
L'embarquement, sans contrôle des billets puisque ceux-ci l'ont été à l'entrée de la salle, se fit peu de temps après. Nous arrivâmes sur le tarmac face à deux avions précédemment aperçus depuis l'étage, un A320 d'Air India et un autre A320 non identifié.
Air India est présent en force ce soir à Mascate avec cet autre A320 au roulage.
On s'arrête devant ce 787-8 d'Oman Air, mon avion se situant de l'autre côté du bus.
Destrier du soir, bonsoir ! Il s'agit d'un A330-303 de KLM immatriculé PH-AKA et baptisé Times Square - New York. Avec une immatriculation pareille, il aurait mieux fait de s'appeler Auckland !
Il est équipé de moteurs General Electric CF6, qui équipe également les A330 d'Air France, le groupe franco-néerlandais favorisant la firme fondée par Thomas Edison pour ses réacteurs.
Livré neuf à KLM en 2012, c'est le premier A330-300 reçu par la compagnie néerlandaise. Selon Airfleets, il a été livré à KLM un 29 Février, ce qui n'est pas banal.
Peu avant de monter l'escalier, je jette machinalement la tête à gauche afin d'observer mon environnement. Et c'est là que j'aperçois ce C-17 Globemaster III. Voilà qui est curieux à Mascate… Et surtout, je remarque l'avion en arrière plan, ce 747 blanc et bleu. Mais que-ce-qu'est cette chose… Un 747 à bosse courte, blanc avec une bande bleue, avec le drapeau américain sur l'empennage. Mais que ce que cette bête fait ici ?
Interloqué par cette découverte, je monte l'escalier afin de mieux pouvoir le voir.
On y est presque…
Voici un panorama général depuis la passerelle avant d'embarquer. Un autre 787 d'Oman Air se situe devant, mais on peut distinguer le C-17 à gauche, et l'on devine, au fond, le 747.
Voici ce qu'il m'a été possible de prendre en zoomant. Je vais répondre tout de suite à la question que certains se posent. Est-ce que cet avion est Air Force One ? La réponse ne peut être oui (Air Force One a l'avant tout bleu et un liseré doré), mais ne peut pas complètement être non, vous allez voir pourquoi. La réponse pourrait donc être Oui mais Non, mais il me semble que Non mais Oui est plus approprié. Alors voici l'explication :
Après analyse a posteriori de la photo, cet appareil est un E-4B, peut être l'avion le plus technologique au monde. Comme le VC-25A, avion de transport habituel du président des Etats-Unis, celui-ci est dérivé du 747-200. Mais les E-4B sont des appareils encore plus sophistiqués. En effet, l'E-4B NOAC (pour National Operations Airborn Center) est chargé de transporter le président des Etats-Unis en cas d'urgence, en particulier lors d'une guerre nucléaire. Pour ce faire, il dispose de moyens d'une protection et de moyens de télécommunications renforcés par rapport aux VC-25A, qui transportent le président américain en tant de paix. Notez la petite bosse à l'arrière de la grande bosse du 747 qui accueille certains équipements. Il en existe 4 exemplaires. Mis en service au début des années 80, ils étaient essentiellement destinés à être en alerte permanente toujours près du président durant la guerre froide. Depuis, leur rôle s'est un peu dissocié des activités présidentielles et ils servent lors de gestion de crise pour le haut commandement et surtout pour les voyages du secrétaire à la défense des Etats-Unis.
"Air Force One" désigne l'indicatif utilisé par l'avion de l'US Air Force à bord duquel le président des Etats-Unis voyage. Il n'est donc pas lié spécifiquement à un avion précis, même si dans la plupart des cas ce rôle est dévolu aux deux VC-25A, basés à Andrews non loin de Washington. Les E-4B, ayant la même base, mais étant à la fois moins luxueux et plus technologiques que les VC-25A, sont d'une certaine façon, des Air Force One "de crise". Toutefois, les présidents américains ne les ont que rarement utilisés, fort heureusement grâce à l'absence de crise grave justifiant leur utilisation. Surnommés par les militaires Doomsday Plane, en référence à un possible conflit nucléaire justifiant leur utilisation, ils peuvent être ravitaillés en vol et opérer sans toucher terre une semaine durant en accueillant 112 personnes et les vivres nécessaires.
Mais, vous allez me dire, que faisait cet E-4B, accompagné de son C-17 d'escorte, à Mascate en cette nuit de Mars ? Tout simplement son travail habituel, c'est à dire de transporter le Secrétaire à la défense américain James Mattis, qui était en visite officiel en Oman le lendemain (le 12 Mars). La visite n'a pas fait beaucoup de bruit et a été éclipsée par la seconde étape de son voyage, en Afghanistan, effectuée le jour d'après, toutefois voici le communiqué de presse de la visite sur le site officiel du ministère américain : https://www.defense.gov/News/Article/Article/1465057/mattis-omani-officials-discuss-defense-relationship-in-muscat/
Les C-17, eux, accompagnent toujours les déplacements des officiels américains. Ils sont notamment chargés de transporter les voitures du convoi.
Revenons à nos moutons. J'ai été tellement perturbé par cette rencontre, et aussi probablement car je n'avais pas sur le moment les éléments d'informations que viens de vous décrire, que je n'ai pas gardé de souvenir de l'accueil en porte. Pas d'instant porte non plus, désolé pour les amateurs, mais ils auront l'occasion de se rattraper plus tard en vol (et pour cause). Voici ce qui devait être mon environnement pour les 8 prochaines heures… enfin c'est ce que je croyais en m'y installant ! J'aurai lors de ce vol un voisin embarquant, à ma plus grande déception, directement depuis Mascate, un indien en partance pour Amsterdam. Contrairement au Pakistanais que j'avais à l'aller, celui-ci s'avérera plus taiseux, mais tout aussi dormeur, je m'en apercevrai (encore !) à mes dépends.
La bonne nouvelle en embarquant, c'est de découvrir que les A330-300 sont, contrairement aux -200, équipés d'IFE Panasonic de bonne taille.
Cette fois ci, j'ai souhaité prendre une place sur l'aile. D'ordinaire, je préfère avoir une vue dégagée pour profiter du paysage, mais comme il s'agissait d'un vol exclusivement de nuit (il fera encore nuit à l'atterrissage à Amsterdam), cela n'été pas un argument pertinent. En revanche, la cabine du milieu a la réputation d'être un peu plus silencieuse que la cabine arrière de l'A330, le bruit des moteurs étant partiellement couvert par l'aile. Dehors, j'aperçois le 787 d'Oman Air que je vous avais précédemment photographié.
Explorons l'IFE. Le menu de celui-ci et son contenu est tout à fait similaire à ce qui est proposé sur les gameboys des A330-200, sauf que l'écran de bonne qualité permet ici d'envisager de regarder des films. En revanche, ceux-ci ne sont pas tactiles. Le défilement se fait à l'aide d'une télécommande située dans l'accoudoir. Celle-ci se révélera peu ergonomique, en particulier pour changer rapidement de menu, et s'avérera difficile à rentrer dans son logement pour la ranger.
Les consignes de sécurité sont diffusées sur les écrans, en anglais, sous-titré en arabe. Comme je vous l'avais présenté à l'aller, il s'agit d'un film mêlant prises de vue réelles et film d'animation réalisé sur le thème de la manufacture royale de Delft, connue pour ses carreaux de faïence bleus, semblables aux Azulejos portugais. Une initiative originale qui permet de mettre en valeur le patrimoine néerlandais auprès d'un large public international.
Vue de la cabine lors du roulage depuis mon siège. Notez que le moodlighting a été activé, il n'est pas présent sur les A330-200 de KLM, plus anciens.
Alignement…
Et poussée ! L'un des gros avantages de ces A330-300, c'est qu'ils disposent de caméras extérieures disponibles tout le long du vol sur les écrans individuels.
De loin, on aperçoit le nouveau terminal dont l'inauguration n'est désormais plus qu'une question de jours. Ce ne sera pas pour moi.
Peu après le décollage une collation est proposée. Cela tombe bien, car une bonne partie de la cabine commence déjà à s'assoupir. J'avais pris mes précautions en prenant un petit déjeuner continental à l'hôtel le matin puis en déjeunant vers 17h30, de sorte à pouvoir zapper le repas du soir. Il est 23h heure locale et je n'ai pas beaucoup faim. Je l'accompagnerai d'un jus d'orange, pour tenter de rester éveillé jusqu'à Dammam.
Il s'agit d'un Wrap végétarien, sans beaucoup de goût.
Je profite de cet instant pour photographier l'ambiance à bord sur ma rangée. Mon voisin s'est à ce moment endormi et a incliné le dossier de son siège. Les quatre sièges du milieu sont quant à eux vides, mais ils se rempliront à Dammam. Personne n'en a profité pour s'y étendre, et pour cause : il est impossible de relever complètement les accoudoirs. C'est un vrai défaut de cette cabine A330 chez KLM, les accoudoirs ne se relève qu'à moitié. Non seulement cela empêche de vraiment profiter de deux sièges lorsque l'on en a l'occasion, mais de plus c'est assez pénalisant pour s'extraire de son siège, surtout quand le voisin de devant a incliné le sien.
La fin de ce court vol se passera tranquillement, je regarderai un documentaire en anglais sur la complicité entre Steven Spielberg et John Williams. Je l'interromprai peu avant l'atterrissage pour profiter de l'approche finale sur Dammam, très appréciable de nuit où on ne voit rien de dehors (de surcroît les lumières de la ville étaient à droite… j'étais à gauche).
Posé doux et roulage jusqu'à la porte à Dammam. L'aéroport se nomme King Fahd, du nom du roi qui régna sur l'Arabie Saoudite de 1982 à 2005.
Le nettoyage de l'avion et l'embarquement se firent sans encombre. L'équipage du segment Mascate-Dammam débarqua et fut remplacé par un autre, à l'exception notable d'une hôtesse, je ne sais pas pourquoi. Pendant ce temps là, nous sommes rejoints par un 737 de Turkish Airlines. A défaut d'être en classe affaire et d'avoir un ottoman pour mettre mes pieds, j'en ai un à photographier !
Nous redécollons de Dammam…
… et nous mettons le cap vers le Nord du golfe persique après cette brève escapade saoudienne.
Une hôtesse fera un second passage pour distribuer des écouteurs. Je redemanderai un adaptateur, ayant été gêné par un faux contact lors du tronçon précédent, sans plus de résultat. J'ai également essayé de brancher les miens (en blanc) dessus, rien ne fonctionnera, cela venait de la liaison siège/adaptateur. En fait, il fallait maintenir une pression constante sur la prise pour garder le son… Pas de chance.
C'est d'autant plus dommage qu'un documentaire sur John Williams sans son, cela a nettement moins d'intérêt !
Finalement, je profita que mon voisin ne soit pas encore endormi pour aller aux toilettes. Après je serai embêté.
Celles-ci sont plutôt propres, malgré qu'un passager indélicat a jeté une grande quantité de papier dans la cuvette.
Le lavabo.
Je sors et je me redirige vers mon siège. Là, je constate que mon voisin s'est endormi. Je l'interpelle, doucement, pas de réponse. Je le remue un peu plus, pas plus de résultat. J'essaie encore, toujours rien. Merde ! Comment peux-je faire pour retrouver ma place ? Je ne vais quand même pas le secouer comme un prunier, cela ne se fait pas, ni crier dans la cabine, beaucoup d'autres gens dorment. Le service va bientôt débuter, je vais attendre ce moment-là.
Voici la vue de la cabine à ce moment là, le moodlighting est toujours activé.
Je m'attarde au niveau du galley des portes 3. Celui-ci n'en n'est pas vraiment un, car il n'y a pas de cuisine, juste des toilettes. Je suis absolument isolé dans l'avion, chose rare pour un pax éco en avion, car des bulkheads séparent cette partie de la cabine arrière. (A noter que les A330 de KLM ne sont pas équipés de zone de repos équipage en soute accessible via le galley des portes 3 comme certains A330, la quantité importante de fret de KLM, en particulier sur les destinations opérées en A330 comme l'Afrique ou le Moyen-Orient explique que la compagnie n'ait pas voulu réduire la soute de l'avion pour y installer un "crew rest").
Voici donc l'instant porte (3 gauche), vue de l'intérieur cette fois.
En attendant le service, je m'occupe comme je peux en admirant le Koweit, déjà observé à l'aller pour ceux qui se souviennent, vu de nuit depuis le micro hublot de la porte.
Au bout de 20 mn, parfois debout, parfois assis par terre, et voyant que le service ne commence toujours pas, et n'ayant vu absolument personne, ni PNC ni pax à cet endroit là de l'avion, je décide de retourner voir mon voisin. Evidemment, celui-ci dors toujours, pas moyen de reprendre ma place. J'expose mon problème à une hôtesse, qui me propose de me trouver une autre place. Au second rang de la cabine arrière, il y a justement trois sièges vides au second rang. Je n'aime pas les sièges du milieu en règle générale, mais là je serai tranquille. En revanche, pas de possibilité de s'y allonger : rappelez-vous, il est impossible de relever complément les accoudoirs sur les A330 de KLM…
Voici donc ma vue à présent. Notez qu'à droite il n'y a pas de bulkhead entre la cabine et la porte, contrairement à gauche. Allez savoir pourquoi…
Le service arrive enfin, près d'une heure après le décollage de Dammam. Je l'agrémenterai d'un jus de tomate, ce n'étant pas le moment de me réveiller avec un jus d'orange. La décoration de l'emballage ainsi que la serviette mettent en avant les moulins à vent, symbole des Pays-Bas.
Il s'agit d'un friand chaud à la viande, un peu comme les empanadas argentins. C'est bon, meilleur que le wrap végétarien servi plus tôt. Dommage qu'il arrive si tard car la plupart des passagers dormaient.
Nous sommes à ce moment-là au dessus de la plaine de Mésopotamie, déjà à 750km de Dammam.
Peu après, je m'endormirai en inclinant un peu mon siège. Je dormirai environ 3h. A mon réveil, nous sommes au niveau de Budapest.
Environ 1h avant l'atterrissage, le service du petit déjeuner commence.
Voici le plateau dans son intégralité. Celui-ci comprend, en plus du plat chaud, du fromage blanc, des fruits frais, du pain, du beurre, de la confiture, et une petite bouteille d'eau. Je prendrai cette fois, après l'orage puis la tomate, un jus de pomme.
Voici donc le plat chaud, il ne me semble pas qu'il y avait le choix. Il s'agit d'une omelette aux herbes, de pommes de terres rissolées en tranches et d'une sorte de ratatouille essentiellement composée de sauce tomate. L'ensemble, bien que disparate, s'est avéré assez bon. La seule fausse note du petit déjeuner étant le pain qui donnait l'impression d'être rassi, peut-être parce qu'il avait été mal décongelé.
Une fois le petit déjeuner fini, je profite de ce moment pour retourner voir si je peux reprendre ma place avant l'atterrissage, de sorte à récupérer mon hublot. Bonne nouvelle, le petit déjeuner a réveillé mon voisin, qui, tout étonné de me revoir, me laisse récupérer ma place. Je pense qu'il ne s'attendait pas à me revoir !
L'approche se déroulera sans encombre, et l'agglomération d'Amsterdam est en vue.
Je suivrais la finale sur l'IFE, assurément l'un des points forts de cet avion.
Posé à l'heure, il fait toujours nuit à Schiphol.
Le roulage fut court et nous prenons place en porte à côté d'un 777-300ER de KLM.
Une dernière vue de la cabine lors du débarquement et avant de quitter PH-AKA, Times Square - New York. Ayant plus de 7 heures de correspondance devant moi, je prendrai le temps de sortir parmi les derniers.
Une dernière vue depuis la passerelle et il est temps de s'engouffrer dans le terminal.
Au même moment un 747 de KLM est en train d'arriver après un long vol nocturne.
Plus loin, un autre jumbo est déjà au contact.
En sortant, je prends la direction vers les correspondances. Il faut alors passer à nouveau par un PIF, Schiphol ne faisant apparemment pas confiance aux PIF des aéroports de départ des zones hors-shengen. A l'aller, provenant de Luxembourg, je n'avais pas repassé de PIF à Schiphol.
Le passage est relativement long, malgré le très grand nombre de postes disponibles, car plusieurs gros porteurs arrivent en même temps à cette heure-ci. Notons qu'à Schiphol, les scanners corporels déshabillants ont été généralisés et sont obligatoires.
Peu après, je me retrouve dans la zone des départs hors-shengen, comme à l'aller. Mon vol étant en zone schengen, il faut donc rentrer en Europe. Comme expliqué lors du vol précédent, le passage du PIF pour les européens est très facile et totalement automatique et se fait par un double portique. Il faut présenter son passeport sur le scanner et se faire prendre en photo.
La PAF pour les non-européens se fait de façon plus traditionnelle… et il y a beaucoup de queue !
C'est mieux par-là ! C'est dans ces situations que l'on est content d'être français !
Je vous laisse ici, la suite dans le prochain FR AMS-LUX.
merci pour ce reportage. On dirait que tu as fait exprès de le publier aujourd'hui.
Merci pour le message. Je suppose que tu dis ça par rapport à Trump à Singapour ? En fait, je n'y avais même pas pensé ! Je l'ai rédigé il y a quelques jours mais jusqu'à ce week-end je n'avais pas trouvé le temps de me relire et de corriger les quelques fautes. Ce dimanche pluvieux m'en a donné l'occasion !
Salut, je faisais plutôt le lien entre la date de publication de ton récit et la rencontre entre reporters à Amsterdam.
Merci pour le FR :)
L'USAF dispose effectivement de plusieurs variantes de 747. le fameux "Air Force one" n'est qu'un indicatif radio...
Sinon les accoudoirs se relèvent: c'est une obligation réglementaire pour les transports sanitaires; il y a donc une butée de sécurité qui est installée pour éviter une transformation en lit de la part e resquilleurs qui ne voudraient pas payer la J ou la F. Généralement le loquet du mécanisme est situé sous l'accoudoir près de l'axe de rotation. Certains fournisseurs permettent (en option) l'usage d'une clef pour bloquer/débloquer les sièges...
Les PIF ne sont reconnus surs qu'au sein de la zone UE/EEE/Suisse. Les américains font de même pour nous...
Par contre PIF commun n'exclut pas la PAF :o)
Merci pour le message. Etes-vous sûr que c'est obligatoire ? Car j'ai vérifié sur des moyen-courriers empruntés après, l'accoudoir se relève complètement. Je veux bien croire qu'il s'agit plutôt d'une solution pour pénaliser le pax éco qui voudrait s'étendre, aussi cynique soit-elle. Car sur les nouvelles cabines équipées du SkyCouch, comme les 787 d'ANZ par exemple, ils sont obligés de se relever entièrement.
Il est obligatoire qu'ils puissent se relever, pas que les passagers puissent les relever :)
Ah d'accord, je n'avais pas compris ton propos :D
Merci pour ce FR!
Super l'explication du faux "Air Donald" Merci!
Une petite nostalgie avec cet ancien terminal, vous avez sérieusement fait demi tour sur l'autoroute?! ;-)
Un vol sans histoire, excepté le voisin au sommeil lourd et les deux petites collations.
Pour le PIF, (en ce qui concerne la Suisse) tout les passagers sur des vols hors Schengen doivent le repasser, à l'exception de GB, USA et Canada, un question de confiance pour l'outre atlantique je pense ;-)
à bientôt!
Merci pour le commentaire. Oui, j'ai fait demi-tour sur l'autoroute, en fait il y avait un trou aménagé (volontairement je pense) à travers les glissières de sécurité pour passer de l'autre côté. De toute façon il n'y avait absolument personne sur au moins un kilomètre !
Merci pour ce Fr,
Excellente explication en effet concernant l'avion de Donald^^
Catering correct à bord, dommage de ne pouvoir relever pleinement les accoudoirs des A330 chez KL!
Dur de réveiller le voisin! Dans de tels cas, sur les triple 7 COI, je choisissais de passer en mode funambule en prenant appuie sur les accoudoirs!
Excellente journée et à bientôt
Merci pour le message. J'avoue ne pas avoir pensé à cette technique, mais je ne sais pas si ceux-ci sont conçus pour supporter le poids d'un homme. Je n'aurais pas voulu prendre de risque.
"La zone de Cheikh-in n'a jamais porté aussi bien son nom !"=> excellent!!!
A quand le portrait de notre président dans les aéroports? ;-)
"Les préférences automobiles des Omanais sont à ce sujet assez simples à comprendre : plus c'est ostentatoire et bling-bling, mieux c'est !"=> à mon avis, c'est plus propre à la région que pour les Omanais seuls. Emirates, Etihad ne sont-elles pas appelées Bling-Bling airlines?
Merci pour l'explication du "Air Force Two" qui m'amène à penser que les Américains sont de vrais paranoïaques.
"il est impossible de relever complètement les accoudoirs."=> pour empêcher les passagers de dormir sur quatre sièges libres et ainsi mieux valoriser le siège Eco Comfort?
Marrant ce voisin de voyage qui a le sommeil lourd. Un argument de poids pour vanter le confort des sièges KLM Eco dont les accoudoirs ne se relèvent pas.
Merci pour ce FR
Merci pour le message. Il est vrai que le côté bling-bling du golfe est assez présent. Finalement, quand on compare avec les autres, c'est peut être à Oman qu'il est le moins ostentatoire, il n'y a pas de gratte ciel par exemple à Mascate. Mais pour ce qui est de l'automobile il font fort.
Air Force Two est l'indicatif utilisé pour le transport du vice-président, pas du secrétaire à la défense. Généralement le VP utilise des C-32, sorte de 757 VIP avec la même livrée que les VC-25. De temps en temps il peut aussi utiliser un VC-25 présidentiel, en particulier pour des déplacements à l'étranger au delà du rayon d'action du 757, mais dans ce cas le VC-25 utilisera l'indicatif d'Air Force Two. Je n'ai aucune idée de l'indicatif utilisé pour le secrétaire à a défense américain.
Air force 3 :)
Merci pour ce partage que je commente avec un peu de retard !
Effectivement, dur dur de sortir ou de re-rentrer dans son siège avec un voisin qui dort et aucun moyen de le réveiller.
On retrouve ici encore la bizarrerie de protocole de KLM qui allonge un temps de service de façon totalement ridicule sur un vol au milieu de la nuit. Cette compagnie me surprendra toujours :)
Du côté des prestations ce n'est pas du grand luxe mais ça reste très correct pour de l'éco !
A bientôt !
Merci pour le commentaire !
Merci pour ce très riche FR. KL est spécialiste de ces vols à escales dans le Golfe. Pratique pour élargir le réseau mais pas pour le pax en bout de course qui doit accepter une escale. DMM est l'aéroport de choix de la région pétrolière d'Arabie saoudite.
Merci Mogoy pour le commentaire. Nous nous sommes croisé à Mascate, je vois que tu as inauguré le nouveau terminal de Mascate Seeb une semaine après mon départ !