Avis du vol entre Paris et Biarritz en classe Economique avec Air France

Encore une destination sortant des sentiers battus. La preuve, c'est que c'est le premier FR concernant BIQ. Biarriz Parme n'a rien à voir avec la ville de Parme, ni avec l'aéroport de Parme (PMF) qui est en fait à Milan, ni avec le jambon du même nom, ce qui n'aide pas à localiser cet aéroport. Pour aider mes lecteurs, je dirai que la côte basque où se trouve Biarritz est un peu à la France pour le surf ce que Magon (que les lecteurs de FR connaissent bien) est à Taïwan pour le windsurf.
Les rouleaux le long de la côte, au niveau de l'étang de Léon.

A ceci près que MZG accueille 22 vols vers cinq destinations par jour, contre 11 pour BIQ vers trois destinations seulement, et encore, c'est parce qu'il y a des vols vers CDG et ORY. Le basque, parlé à Biarritz, n'a qu'un peu plus d'un million de locuteurs dans le monde, contre plus d'un milliard pour le mandarin parlé à Magon, ce qui n'aide pas la communication, car quasiment personne ne parle anglais à Biarritz (à Magon non plus, il est vrai). Mais que faire quand un de vos proches choisit de se marier dans un endroit aussi loin de tout en général, et de Taipei en particulier ? A peu près dix-huit heures de vol cumulées, escales exclues, pour le trajet TPE-BKK-AMS-CDG+ORY-BIQ, dont ce FR relate le dernier tronçon.
Le vendredi 15, la plupart des Français sont déjà partis en vacances, ou récupèrent après avoir dansé tard dans la nuit au bal des pompiers. Il n'y a pas beaucoup de circulation, et le trajet en taxi (dont je tairai la marque) est rapide, on approche ici de la tour de contrôle à l'esthétique très années 70.

Le lieu de dépose devant l'aérogare d'Orly-Ouest est plutôt mal conçu : alors que ce n'est pas une période de pointe, cela bouchonne un peu.

C'est en arrivant devant la borne d'enregistrement automatique que je m'aperçois que j'ai commis une kôlossale erreur de débutant : oublier de m'enregistrer à l'avance sur internet. Une demi-heure avant la clôture de l'enregistrement du vol qui est complet, il ne reste quasiment que le plus mauvais siège pour un FB+ : le 1E.

L'accès vers le contrôle de sécurité est assez exigu, mais il n'y a en fait que deux portes d'embarquement, et l'attente est courte.

Le contrôle de sécurité est littéralement situé dans la salle d'embarquement qu'il sépare en deux. Cette dernière n'est pas bien grande, mais il reste encore largement assez de place pour s'asseoir, alors que deux A320 sont au contact, et que l'embarquement n'a pas commencé. En fait, beaucoup de passagers arrivent au dernier moment. En revanche, c'est assez bruyant, à cause de l'activité au contrôle. Bonjour, Monsieur : une salutation courtoise de l'employé (Sécuritas, une grande société privée de gardiennage) qui ne coûte rien et qui est agréable.

Une vue de la partie de la salle d'embarquement située au fond de la photo précédente.

Les deux A320 sont ici : vol AF7482 pour Biarritz à gauche, vol XK420 pour Figari à droite.

Les annonces pour le vol XK4520 de 9h50 sont exclusivement en français, à l'exception de l'appel à 9h57 d'un passager attardé dont le nom est manifestement anglo-saxon. Le passager est à ce moment là en train de passer le contrôle de sécurité.

Au fond à droite, un présentoir de magazines Air France. Il comporte un article sur Shanghai, pas inintéressant, mais oh, quelle erreur de légendage!

Tous les lecteurs de ce FR auront souri comme moi : c'est en fait bien sûr la photo du Shanghai World Financial Center, prise depuis la tour Jinmao dont les trois sphères en font un des symboles de la skyline de Shanghai.
L'embarquement du vol AF7482 se fait par zones 20 à 32, puis 10 à 32, et enfin tous les passagers restant, et les annonces sont bilingues français ? anglais; l'anglais est correct malgré un accent français à couper au couteau. Il y a un présentoir de journaux, uniquement français, en revanche le wifi est payant.

L'avion de la CCM va repousser avec plus d'une demi-heure de retard.

Pour les photos extérieures, c'est mal parti. Mon voisin, au hublot, déploie son France-Soir, puis son Figaro, sans jeter un coup d'?il à l'extérieur. En plus, ce siège est en plein dans le champ visuel des PNC dans les phases d'atterrissage / décollage, lesquelles n'ont aucune chance de me laisser utiliser un appareil photo à ce moment là, alors qu'on a une vue panoramique sur Paris. Pour parachever ma frustration, l'avion est neuf, et le hublot exempt de toute rayure.
Trois photos, plutôt médiocres, prises de mon siège pendant le roulage.

Le premier rang a de plus la particularité d'offrir beaucoup plus de place pour les jambes et zéro place de rangement pour le PC portable. Comme le monde est mal fait, j'ai des jambes taille S et un PC taille XL. Pour ce dernier, je parviens quand même à le caser sous mon siège, sans trop empiéter sur l'espace vital de la passagère au siège 2E.
C'est la première fois que j'essaye un de ces sièges hyper fin AF. Le galbe est correct, mais le rembourrage est à peu près inexistant. J'ai l'impression de sentir la charnière de la tablette de la rangée suivante. Pour une heure de vol, c'est tolérable, mais je n'aimerais pas passer trois heures à bord.

Une vue de la cabine

Les annonces bilingues sont faites par cette CCP, à l'anglais très honorable, pas aussi charmante que celle du vol GE505 vers Magon, mais pas mal quand même. Le pantalon de l'uniforme AF est malheureusement peu seyant pour une femme qui n'est pas ultra-mince, et pourtant cette PNC n'a pas un kilo à se reprocher. Sa collègue, en train de papoter avec le CDB avant qu'il ne ferme la porte, est particulièrement souriante.

Il y a le minimum réglementaire de PNC : quatre en raison des quatre paires de portes, et le service ne les surmène pas, car je découvre enfin le sucré-salé d'AF, proposé et servi avec le sourire. Vous avez ici à peu près l'intégralité de l'offre alimentaire d'AF, car ma voisine a demandé jus de pomme ET café, qui lui ont été servis sans difficulté. Mais il y a là le sucré de l'un et le salé de l'autre.

La piste est équipée CAT III, pas indispensable par un beau temps pareil, mais cela explique que la ponctualité des vols intérieurs AF est autrement meilleure que celles des avions chinois, qui doivent faire avec des pistes CAT II.
Il ne faut jamais désespérer et tant mon voisin que le passager du siège 2F m'ont laissé faire quelques contorsions pour faire quelques photos par leurs hublots. On survole ici Bordeaux

On se rapproche de la destination, avec ici la côte à Vieux Boucau.

Atterrissage par vent quasi nul sur la piste 9, avec un quart d'heure de retard. Il n'y a pas de taxiway, comme il sied à un aéroport aussi petit, et l'avion remonte la piste avant d'arriver au contact.

C'est cette vue prise de la passerelle qui révèle le scoop du jour sur FR.

Oui , au fond à gauche, c'est bien l'avion présidentiel belge !
(cf. les FR http://www.flight-report.com/reportage/373/BRU-LYS.html et http://www.flight-report.com/reportage/29/NCE-BRU.html, pour les nouveaux venus :)

(en fait, cet Embraer 135/145 appartient aux forces aériennes belges, et sert probablement au transport de VIP).
Plus banal, cet autre Embraer, au contact, effectue probablement la liaaison BIQ-LYS.

Depuis le haut de l'escalier mécanique qui domine la salle de livraison des bagages, on aperçoit les comptoirs des loueurs de véhicules.

Contrairement à leurs confrères de Magon, ils n'ont aucun scooter à louer, rien que des voitures, mais surprise : au pays basque, on parle aussi français, une langue que j'ai apprise dans ma jeunesse.
La signalétique est d'ailleurs souvent bilingue comme sur l'archipel de Penghu (chinois ? anglais dans un cas, basque ? français dans l'autre), même si l'inscription en langue étrangère est parfois effacée par la population locale.

Peu importe, je suis arrivé largement à l'heure à la mairie et à l'église ? pardon! à l'herriko et à l'eliza.

Vive la mariée !