Avis du vol entre Hong Kong et Taipei en classe Economique avec Cathay Pacific

C'est le lundi de Pentecôte, et comme pour beaucoup de salariés français, c'est la fin de vacances économes en jours de congés.
Pour rejoindre HKG, j'aurais bien sûr pris un AW-139 à l'héliport tout proche, si je n'avais voulu faire découvrir à Mme l'enregistrement en ville.

D'ailleurs, bien que la navette gratuite depuis l'hôtel jusqu'au terminus de l'Airport Express soit cadencée à vingt minutes, nous avons attendu moins de dix secondes.
Arrivée donc dans un temps record à la station Hong-Kong, où tout est fait pour s'enregistrer efficacement, soi et ses bagages en soute. La liste impressionnante des compagnies aériennes me laisse penser que toutes permettent l'enregistrement en ville.

C'est à HKG que les Marathon vont se séparer, et cette fois ci les deux vols sont quasiment synchrones, vers TPE et CDG respectivement, aux alentours de 23 heures.

Ce qui n'est pas très clair, ce sont les compagnies aériennes qui vont les transporter.

En regardant attentivement, vous découvrirez ci-dessus le logo de NZ pour leurs deux vols.
Il suffit d'attendre l'affichage en chinois pour imaginer que l'on va voler tous les deux sur CX.

Mais en repassant en anglais, on reste chez CX

Enfin, pas longtemps, car LH s'invite ensuite au tableau

J'ai abandonné là mes tentatives d'identification de nos transporteurs.

Curieusement, il faut utiliser une carte de transport Octopus qui ne sera pas débitée ou un billet de l'Airport Express pour accéder à la zone d'enregistrement. Quand on voyage à deux, le plus simple est d'acheter son billet au distributeur.

C'est le plus simple, mais pas le plus économique. L'automate délivre deux aller-simples, à 100 HKD chacun. Mais si on achète ses billets à l'ancienne au guichet, l'employé vous délivre un sachet de deux allers-simples pour 160 HKD. Il suffit de le savoir, mais rien à l'ATM ne vous informe de ce tarif plus intéressant.

Le panneau d'affichage vous a déjà appris que la séparation a déjà commencé pour les Marathon pour ce qui est de l'enregistrement : au comptoir n°2 pour Mme, et tout là bas au fond aux comptoirs 25 à 29 pour M.

Au comptoir n°2, voici les employés et la queue, respectivement.

En fait, l'employé était en train de papoter avec ses collègues des comptoirs 3 et 4. Pas de problème, il s'est immédiatement mis à son poste et a enregistré efficacement Mme et ses quarante kilos de bagages.

Au comptoir des vols CX, c'est également rapide : comme souvent en pareille circonstance, je dois montrer ma carte de séjour taïwanaise, justifiant de la légitimité de l'absence de billet de départ de Taïwan. Il ne reste plus qu'à prendre le métro en face des banques d'enregistrement.

Et à arriver à HKG en 24 minutes, plus cinq ou six d'attente au départ.

Et à traverser les banques d'enregistrement sans s'y arrêter

Pour arriver ici à l'accès au PIF/PAF. La sortie de HK est rapide (c'est toujours à l'entrée que les queues sont longues, de mon expérience), et à peine arrivée airside, Mme se précipite dans ce qui n'est pas une porte d'embarquement.

En fait, ce qu'elle cherchait n'était pas là, mais après avoir pris le transport hectométrique aux étages inférieurs, elle a bien écorné mes réserves excédentaires en monnaie locale.

En fait, on peut parfaitement faire l'impasse sur le transport hectométrique, qui parcourt la branche « verticale » du Y formé par le terminal 1, si l'on veut faire une opération spotting le long de cette dernière, que je savais d'avance peu profitable, comme on le lira plus loin.

Mme espérait m'inviter au salon AF/KL, grâce à sa carte FB Gold, mais elle avait négligé le fait que son mari ne voyageait pas Skyteam, et les cerberines ont été inflexibles : elle était la bienvenue, mais pas moi. « Finalement, ça ne sert à rien, cette carte Gold », a été sa réaction.
Passer deux heures avec moi était plus intéressant à ses yeux que de profiter du salon AF/KL de HKG, mais cela ne permet pas d'en déduire à mon sujet un grand prestige conjugal, car elle ne pense en fait pas beaucoup de bien de ce salon.
Mme étant néanmoins de bonne volonté, elle m'a autorisé à faire une petite escapade spotting, qui a vite tourné court : d'une part une solide averse s'est déversée sur HKG à notre arrivée, maculant les vitres de gouttes de pluie, et d'autre part HKG n'est vraiment spotter-friendly de nuit qu'à condition d'avoir un APN performant, car les avions au contact sont très peu éclairés.
Déjà que j'ai du mal à identifier les appareils de jour, mais alors dans l'obscurité? Je vous laisse le soin de préciser les différents Embraer entre-aperçus.

Une alternance de Hong-Kong Airlines et de Dragonair

J'ai très vite considéré que cela ne méritait pas d'abandonner longtemps Mme. Elle m'a sans problème autorisé une dernière tentative quand j'ai vu arriver cet appareil au contact. Non, pas le 777 AF à gauche qu'elle allait emprunter, mais l'A330 BR dont vous voyez la dérive à droite.

C'est l'A330 Hello Kitty qui assure ce soir là la rotation vers HKG pour midinettes, et en plus, c'était la première fois que je voyais cette livrée-ci.

Que faire pour meubler ce FR nocturne et pluvieux ? Caser un espace enfant, facile à trouver à HKG.

Et ces panneaux expliquant combien HKG est écologique. Je n'ai pas regardé en détail, le transport aérien n'étant pas ce qu'on fait de mieux pour sauver la planète. L'éclairage réduit du tarmac doit être pour la bonne cause.

Ce n'est pas sur ces postes de consultation internet que j'ai photographié l'écran corporate,

Nous nous sommes installés ici, à proximité de la porte d'embarquement 62 où allait partir le vol AF185

Contrairement aux apparences numériques, la porte 62 est très proche de la porte 34 d'où partait le vol CX405.

Là, il y avait un wifi gratuit (comme dans le salon AF/KL), des prises électriques de type G (comme dans le salon AF/KL), et à peu près autant de nourriture qu'au salon AF/KL, car Mme tenait à me nourrir aux frais d'AF et avait encore une provision de victuailles provenant du salon à CDG à l'aller. Le gros avantages de la gastronomie made in AF lounge, c'est qu'on peut y trouver des douceurs capables de tenir sans réfrigération pendant deux semaines de vacances au dessus de 30°C.
Quiz : parmi ces provisions de bouche, lesquelles relèvent de la gastronomie française ?

Solution : si vous avez choisi (dans le sens trigonométrique inverse) le tube de dentifrice d'un gîte rural taïwanais, la bouteille d'eau gracieusement offerte par Holiday Inn Express à HK ou le paquet de gâteaux d'un sexy motel de Tainan, vous avez perdu.
Pour cause de PIF, l'eau n'est pas d'origine ; Mme est allée la remplir cette bouteille ici.

Au fait, les hommes sont habilités à changer les bébés à HKG.

Il est envisagé qu'ils puissent atteindre 20 kg à 2 ans, mais je suggèrerais de consulter un pédiatre bien avant que la table à langer ne casse sous le poids de l'enfant.

Voici enfin l'écran corporate

Et en me tournant un peu, une vue créative du Hello Kitty jet.

Après avoir mangé nos en-cas et regardé les photos de notre dernière journée, sans PAX indiscret (cf. le FR de l'aller), est arrivé le temps pour moi d'aller rejoindre ma porte d'embarquement.

Sauf que lorsque je suis arrivé à proximité à la porte 62, une employée me voyant arriver m'a dit : Taipei ? The gate has changed, it is now gate 33 ! . De fait, la transhumance d'un 747 de PAX commençait tout juste dans le sens inverse? jusqu'à la porte située en face de celle que je venais de quitter. Porte 34 au premier plan, Mme a pu espérer un instant que je m'étais ravisé et que je partais avec elle, en me voyant arriver alors qu'elle était dans la queue pour embarquer.
Je ne ferai un FR que si je suis surclassée, avait-elle prévenu? et vous n'en n'aurez pas. Peut-être aurait-elle dû prendre la précaution élémentaire d'avoir quelques boîtes de chocolat dans son bagage à main ? cela semblait être assez efficace sur ce vol.

Les Français ne sont probablement pas très disciplinés, et après le last call, il y aura un final call, et un employé présentant un panneau de dernier appel à tout PAX donnant vaguement l'impression d'hésiter ou de se diriger vers la porte 34.

En revanche, porte 33, ça aurait dû embarquer simultanément, et il ne se passait encore rien, car même si vous ne lisez pas le chinois, vous avez compris que le vol CX405 était retardé à 23h15.

Ce changement de porte était probablement lié au retard de mise à disposition de l'avion, et on n'en était qu'à la mise en place des barrières mobiles.

L'avion allait être ce 744 en configuration quadriclasse (P/J/Y+/Y),

Une file raisonnablement ordonnée se forme enfin porte 33 ; au bout de la file, deux employés vérifient la concordance passeport - BP et apposent un coup de tampon bleu, dont la présence a bien été vérifié par l'employée après avoir scanné le BP à la porte.

Je suis sorti brièvement de la queue pour immortaliser ce schtroumpf, qui rappelons le est le seul Européen à s'aventurer à TPE sous la politiquement correcte appellation KLM Asia.

A la porte de l'avion, il n'y avait plus qu'un exemplaire d'un journal sans grand intérêt.

La cabine Y+ en 2-4-2

Et la cabine Y en 3-4-3

La couleur dominante est curieusement très différente si l'on regarde vers l'arrière, avec un bleu inattendu par rapport au vert corporate de CX.

Vu de profil ou de face, le pitch est très satisfaisant

A droite, c'est un porte gobelet

Fiche de sécurité pour les passionnés de la chose.

J'ai sorti la manette de l'IFE de son logement uniquement pour attester que contrairement à l'aller, elle n'était pas coincée.

C'est en écrivant ce FR que j'ai remarqué ces taches sur le siège, masquées par la tablette. Puisqu'elles ne m'avaient pas gêné, je ne pénalise pas.

Comme à l'aller, il y a une prise électrique facile d'accès, délivrant suffisamment de courant pour alimenter mon PC.

Cela me permettra de commencer mon FR (après le décollage, bien sûr), sans être observé par mon voisin qui cette fois-ci est un Taïwanais. Comment est-ce que je le sais ? sa copine porte des collants aux motifs très suggestifs qui ailleurs permettraient de se poser des questions au sujet de la moralité de l'intéressée. Vous n'en verrez rien, car elle les a immédiatement dissimulés sous l'une des couvertures distribuées par les PNC.
(pour ceux que le sujet intéresse, je signale qu'à Taipei, les femmes de mauvaise vie portent des vêtements très passe-partout. En revanche, le doute n'est guère permis quant à leur activité, car le racolage actif est manifestement autorisé ou toléré à Taïwan).
Une fois (presque) tout le monde embarqué, une PNC passe de siège en siège, la PIL à la main, mais je ne saurai pas ce dont il s'agissait, car elle ne s'est pas intéressée à moi (hélas?).

Tentative de photo de winglet ; j'ai fait mieux à l'arrivée.

Une durée de vol de 1h17 pour un horaire de 1h40, c'est la règle sur HKG<>TPE, mais avec un ETA à 00h56, ça va être chaud pour attraper le bus 1819 à l'arrivée.

Le spotting de nuit au roulage, c'est encore plus mission impossible que depuis le terminal, précisément parce que l'avion roule? sauf à deux moments précis. Je vous propose ce 738 Air Niuguini, vu à la fin du repoussage.

Et devant vos yeux émerveillés, le premier 748 LH spotté à HKG (au moins par moi), qui va décoller derrière nous. En cherchant bien, vous devriez trouver le logo sur la dérive, pour ce qui est de l'identification de l'appareil, il faut me faire confiance, ce qui est rarement une bonne idée.

La géovision? oui, elle marche, mais elle est hachée d'écrans publicitaires pour des articles de luxe. C'est franchement désagréable. Au sujet des désagréments, l'éclairage de la cabine est banalement éteint pour le décollage et l'atterrissage, mais les liseuses ne fonctionnent pas.

Pour ce qui est de l'ETA, ça ne s'arrange pas. Sauf miracle, c'est raté pour le bus 1819.

La présentation de la collation n'est pas plus raffinée qu'à l'aller, mais cette dernière a le mérite d'exister.

Cette fois-ci, la PNC a précisé que ce fourré très chaud était au poulet

C'est assez bourratif, mais où est donc la viande de poulet ?

Ah, si, il y a quelques morceaux dans le dernier tiers. On n'a pas dû massacrer beaucoup de volatiles pour nourrir l'ensemble des PAX de ce 744.

Les PNC passent pour proposer du thé, mais je suis certain qu'elles n'ont pas fait de passage pour le café avant de commencer à débarrasser les plateaux.
- ?????You meiyou kafei ? !
- ?You ! (Y a-t-il du café ? Oui, il y en a !)
La PNC interrompt immédiatement son débarrassage pour me servir une tasse de café avec le sourire.

La route aérienne, qui n'a pas survolé Penghu cette fois ci.

A l'arrivée à TPE, il tombe des cordes ; voici ce que j'ai pu faire de mieux pour caser un winglet, et une livrée CX. Ca ne manque pas d'appareils CX qui vont passer la nuit car TPE est presque un hub secondaire de CX qui assure un nombre important de vol en cinquième liberté vers ICN et le Japon. Il est 1h09 quand j'arrive ici au contact. Soit 44' de retard, qui risquent de faire la différence entre avoir un bus et ne pas en avoir.
Mais mieux vaut ne pas rêver, j'ai entendu une PNC dire ???? Feiji keman (l'avion est complet) à un voisin, et je ne suis pas du tout à l4'avant de ce 747. Je vais mettre du temps à débarquer.

Une pause au passage pour immortaliser la J en épis.

Il est 1h20 et je n'ai pas encore atteint la PAF. Autant dire que c'est mort pour le dernier bus 1819, qui part à 1h30 - je ne prends pas en compte celui de 3h du matin pour les attardés, avant la reprise du service au petit matin. Au point où j'en suis, inutile de me presser, puisque ma carte de résident me garantit un passage rapide au guichet dédié aux résident de la PAF.

La zone autour du comptoir de correspondance, plutôt agréablement disposée. Au fond, il y a des PC en libre service.

Long cheminement sous la voûte du terminal 1

Et c'est la douche froide à l'immigration.

Il y a 14 guichets : dix sont fermés, deux sont réservés aux citoyens taïwanais (avec un affichage vert), deux aux non-citoyens de Taïwan (avec un affichage rouge)? et donc zéro aux résidents qui font la queue comme tous les étrangers.

Ce n'est pas aussi catastrophique que cela en a l'air, car il y a en fait beaucoup de résidents parmi ces étrangers (ils tiennent en général à la main leur carte de séjour sur leur passeport), comme la famille qui me suit : Mme est taïwanaise, mais M. et le fiston sont étatsuniens, et ils font la queue ensemble. Pour eux comme pour d'autres, cela ira vite, mais il y a inévitablement un PAX devant qui a manifestement mal rempli la fiche d'immigration des non-résidents.
Il est 01h39 quand j'arrive landside, n'ayant pas de bagage en soute (la livraison est en cours). J'ai un peu triché dans mon récit, car à la sortie de l''avion, un employé tenait un panneau similaire à celui-ci, fixé à la rambarde en face de la sortie publique.

En raison de l'arrivée tardive de l''appareil, CX a affrété deux cars pour les PAX allant en ville. Bref sondage : combien de compagnies européennes legacy font de même quand leur gros porteur arrive hors délai pour les transports en commun ? CX rachète ici un mince paquet de points de pénalité en ponctualité.
Certes, j''ai largement les moyens de me payer les 1300 TWD de taxi jusqu'à mon appartement. Mais ma radinerie naturelle face à la perspective d'économiser les 125 TWD du bus 1819 que j'avais budgetés, alliée à mon dévouement à la cause FRiste, m''incite à la jouer éco jusqu'au bout : ce sera le bus gratuit.
On notera au passage qu''en anglais, le deuxième bus va à Fuxing North Road, alors qu'en chinois, il va à la station de métro Zhongshan Junior High school, ce qui est géographiquement plus précis.
Ce n'est pas évident, mais B1 signifie « au sous-sol », là où se trouve la station de bus urbains comme de grande ligne. Donc direction l'étage inférieur.

Là, il n'y a aucune signalétique, mais au plus cinq bus côté grandes lignes, dont l'un devant lequel un employé oriente votre serviteur.

D'ailleurs, c'est bien indiqué derrière le pare-brise

J'ai cru avoir le bus pour moi tout seul, mais finalement on a été trois? car évidemment, il fallait attendre les PAX ayant des bagages enregistrés.

En attendant, j'ai continué mon FR, toujours sans indiscrétion de mon nouveau voisin, car bien qu'arrivant de Chine populaire, c'était un Taïwanais qui avait passé une semaine de vacances dans les provinces du Hubei et du Hunan, notamment à Zhangjiajie (pour ceux qui ne connaissent pas, c'est le parc national qui a inspiré le décor du film Avatar).

C'est à deux heures du matin que le bus quitte TPE ; le trajet jusqu'à la gare centrale est plus rapide qu'avec le bus 1819 car non seulement il n'y a évidemment pas grand monde sur l'autoroute, mais de plus ce bus spécial ne fait pas d'arrêts intermédiaires en ville. Reste encore à prendre un taxi pour arriver chez moi : c'était inévitable même si l'avion avait été à l'heure, l'attente pour en héler un se mesure en secondes et la course est rapide, sous une pluie toujours aussi battante.
Vous pouvez maintenant passer à la conclusion, si le bonus touristique ne vous motive pas.
L'agenda des fêtes religieuses et traditionnelles était au moins aussi chargé à Taïwan et Hong-Kong qu'en France, cette semaine là. En l'espace d'une semaine, nous avons cumulé des baptêmes (catholiques) et la Fête des mères à Taïwan, et à Hong-Kong l'anniversaire de Matsu (un mois plus tard qu'à Taïwan) et celui de Bouddha, se surajoutant au Festival des Petits Pains dans la petite île de Cheung Chau.
L'anniversaire de Matsu - aussi appelée Tianhou (Reine du Ciel) en mandarin et Tin Hau en cantonais - c'est du sérieux à Taïwan, car la procession va de temple en temple pendant deux semaines. Procession dont le parcours est un peu imprévisible, car si les porteurs de l'effigie de la déesse (les Japonais parleraient de mikoshi) sentent qu'elle souhaite faire un détour, ils ne vont bien sûr pas la contrarier.
A Hong-Kong, où cette déesse protectrice des marins est tout aussi vénérée, c'est tout aussi important. Nous n'avons pas véritablement assisté au Festival des Petits Pains lui-même, où des jeunes encordés cherchent à décrocher le maximum de petits pains fichés sur d'immenses mats de cocagne, mais aux processions dans l'après-midi. Quel meilleur endroit que le parvis du temple de Tin Hau ce jour là ?
Vous reconnaissez ici bien sûr l'une des nombreuses effigies de la déesse, l'une des plus importantes du panthéon taoïste pour les gens de la mer de Chine.

Ce défile est l'occasion d'époustouflantes danses du lion, malgré la chaleur éprouvante

.. où l'on voit que le talent commence jeune

? mais surtout un défilé sans équivalent à ma connaissance : les Enfants Volants.

Dans la photo ci-dessous, seule la pyramide humaine au second plan est dépourvue de trucage, car les autres enfants de quatre ou cinq ans sont juchés de manière impossible au au-dessus du niveau de la foule.

Comment font ces enfants pour se porter mutuellement, sans le moindre effort apparent, dans des équilibres défiant la raison ?

La raison est simple : ils ne portent rien du tout. Une structure en acier fixée au char passe dans les vêtements des deux enfants, procurant un appui pour les pieds et un soutien dans le dos de celui qui est en haut.

Ce n'est qu'en apparence que le manche coudé de cette légère ombrelle est en bambou : il ne s'agit que d'un enrobage, et c'est la fillette qui s'appuie sur le manche, au lieu de le tenir de manière impossible. La créativité des hongkongais n'a pas de limite pour attirer le regard vers la partie du décor où ne se trouve pas l'armature totalement camouflée.

En comparaison, la cérémonie fêtant la naissance de Bouddha au monastère féminin de Chi Lin est d'une sobre ferveur, les fidèles faisant la queue pour arroser symboliquement de petites statuettes du dieu après s'être prosternés.

La vie, c'est un cycle de renaissances, et tout le monde de culture chinoise a soin d'envoyer à ses défunts des offrandes de papier en les brûlant. A Hongkong, on ne se contente pas de billets de banque de fantaisie, mais on y joint des maquettes de papier sur armature de bambou.

C'est vraiment un casse-tête pour ce qui est de l'identification des appareils, ce FR. Je verrais bien ici un 757, mais j'ai de gros doutes.

Heureusement que sur les célèbres tramways de Des Voeux Road(c'est son nom en français dans le texte), la publicité est plus facile à reconnaître.

Comment prétendre que Hong-kong ne serait qu'un monde de gratte-ciels sans âme, qu'ils soient neufs ou vétustes ?