Avis du vol entre Lyon et Algiers en classe Economique avec Air Algerie

Bon, et bien c'est parti pour mon tout 1er FR ; après avoir été un lecteur assidu de tous vos reportages, je me suis enfin décidé à en publier un. Je voyage très régulièrement et ai dans mon ordinateur des milliers de photos de mes voyages, mais peu encore de mes périples aériens (il faut dire que depuis le 11/09/2001, prendre des photos d'aéroports et d'avions n'est pas très bien accueilli…).
Donc ce FR sera le 1er d'une série de 2 FRs sur 2 lignes encore non commentées avec une compagnie aérienne relativement peu traitée (et qui je suis sûr aiguise la curiosité de certains FRistes).
1er tronçon
LYS-ALG (vous y êtes, welcome on board) - AH1037 le 17/05/2013
2ème tronçon
Surprise (je vous laisserai un petit indice en fin de reportage, il s'agit d'une ligne encore inédite sur un aéroport également inédit…)
Avant tout, petit background (désolé pour les gallicistes puritains, j'ai une formation de linguiste et j'adore jongler avec différentes langues étrangères).
Pourquoi l'Algérie? Mon frère travaille à Mostaganem (très jolie ville côtière dans l'Ouest du pays), et étant donné que depuis octobre j'ai du voir le soleil 4 jours, un exil météorologique de quelques jours s'imposait!
Pourquoi l'aéroport d'Alger? Il est vrai que Mostaganem est bien plus proche des aéroports d'Oran - Ahmed Ben Bella (ORN) et de Tlemcen - Zenata (TLM), tous 2 reliés par des vols directs à LYS. Mais en regardant les prix, il apparaît clairement que voyager depuis et/ou vers ALG se révèle bien plus économique. De plus, une ancienne camarade d'université y vit et y travaille et de nombreuses connaissances (algériennes et autres) m'ont contées les merveilles que recèle cette ville, donc une visite de la cité blanche s'imposait.
Voilà, arrêtons là les blablas, je quitte mon appartement lyonnais direction la gare de Part-Dieu pour le très coûteux (mais ô combien pratique) RhôneExpress direction Lyon - Saint-Exupéry. Il fait gris, moche, il pleut de temps à autre, j'ai froid, nous sommes le 17 mai, le printemps est censé avoir commencé il y a 2 mois, et comme tout bon Lyonnais, je fais la tronche! J'arrive à LYS, le Boeing 737-800 doit arriver d'Alger à 12h30 (j'arrive à 11h), visiblement il n'y a pas l'air d'avoir de retard au départ, je commence donc à esquisser un sourire.
En attendant que l'enregistrement soit ouvert, je me poste à un angle entre les 2 terminaux (1 et 2), qui bénéficie d'une large baie vitrée permettant une bonne séance de spotting.

Je me dirige ensuite vers le tableau des départs qui m'informe que l'enregistrement vient d'être ouvert. Arrivé au niveau des agences Turkish Airlines, j'observe une longue file d'attente pour un vol AH. A ce moment je me dis: Ils ont campé ici ou quoi? Ils viennent juste d'ouvrir l'enregistrement et déjà tout ce monde? What the f***?! Puis en m'enfonçant davantage dans la zone, j'aperçois sur l'écran Béjaïa. OUF, il s'agit d'un vol pour la Kabylie qui a ouvert depuis un moment déjà!

Je continue alors en direction du prochain comptoir où l'enregistrement pour le vol AH1037 pour ALG a ouvert. Il y a encore peu de monde, parfait! Hélas je déchante lorsque je m'aperçois que la file avance très lentement, voire même stagne, et pourtant les familles et les petites mamies surchargées typiques des vols pour le Maghreb sont pour la plupart derrière moi, devant ne se trouvant que des hommes d'affaires ou des jeunes voyageant léger. Je tends donc l'oreille pour en savoir plus et il s'avère (COMME PAR HASARD) que la compagnie (ou l'aéroport ou je ne sais quel agent) utilise pour la 1ère fois un nouveau logiciel et le personnel au sol désemparé explique à chaque passager que le processus risque d'être un peu long car ils découvrent ce logiciel. Bon, c'est compréhensible, le vol part dans 2h, le vol n'est pas plein, donc normalement, cela ne devrait pas trop affecter l'horaire prévu.

Une fois arrivé face à l'agent, elle m'explique le pourquoi de cette lenteur, je lui dis qu'il n'y a aucun souci, elle est souriante, agréable… et un peu perdue… Il s'avère que sur le site d'Air Algérie, à la suite de ma réservation, j'avais eu la possibilité de pré-sélectionner mes sièges, et ô miracle, la 1ère rangée était libre ET sélectionnable, donc 1A pour l'aller comme le retour! Et là BIM BAM BOUM, je re-déchante: Donc Monsieur malheureusement nous avons reçu la consigne de n'attribuer aucun siège au 1er rang. Énorme déception! Bon, très bien, puis-je au moins avoir un siège hublot? (sous-entendu au 2ème rang) Euuuuh (paniquée elle tourne ses fiches explicatives pour chercher comment faire), euuuuuuuuuuuuh, oui je vais voir mais je pense que je pourrai le faire. (oui, oui ben il y a intérêt, je veux bien être patient et compréhensible but I want my window seat!). C'est bon pour le hublot, voici votre carte d'embarquement. Et là je vois 15A, hublot, mais sur l'aile (et alors 2A, 3A, 4A, oui, non, peut-être, jamais?), bref, elle était agréable et apparemment fière d'avoir pu me sortir ce BP, donc je m'en contente, tant que je suis côté hublot, ça va! Je passe ensuite la sécurité très rapidement puis la PAF avant d'arriver en salle d'embarquement.

Affichage intéressant puisqu'une photo illustrait chaque destination de la zone d'embarquement. En l'occurrence l'imposante et magnifique grande poste d'Alger, pour Tlemcen, la grande mosquée de la dynastie des Almoravides, pour Béjaïa les demeures coloniales bleues et blanches du centre-ville… Puis pour faire passer le temps, du spotting.

Puis vient le moment d'embarquer. J'entre parmi les premiers, je suis accueilli par 2 hôtesses de l'air souriantes (dont une très charmante). Puis je me dirige vers le milieu de l'appareil, en chemin, 2 stewards m'accueilleront avec le sourire en jetant un coup d??il à mon BP pour me diriger (même si je savais où me diriger, j'appréciais le geste).

Les sièges noirs en cuir (ou simili) sont larges et très confortables avec un pitch plus que généreux, surtout pour un vol de moins de 2 heures. Je m'installe donc et ma rangée restera vide jusqu'aux derniers moments de l'embarquement, puis un passager viendra s'asseoir côté couloir, avant de changer de place quelques minutes après le décollage.

Décollage puis montée en quittant la grisaille lyonnaise. Nous survolerons la France au-dessus des nuages, puis, comme si le pays était maudit, arrivé au niveau de Marseille, le ciel se dégage, et le restera jusqu'à mon retour d'Algérie. Nous survolerons la plus belle mer du monde ainsi que l'île espagnole de Minorque.

Peu de temps après le décollage, le service commence. Les 2 stewards arrivent et distribuent rapidement les plateaux-repas. Ils se composent d'une salade composée, de blancs de poulet, de fromage frais, de beurre, d'une tartelette au chocolat et de DEUX pains. Pour un vol de moins de 2 heures, voilà qui est des plus appréciables! La qualité est tout à fait correcte et les quantités suffisantes. Avec ceci, une petite bouteille d'eau Ifri (l'Evian algérien, leader incontesté de l'eau minérale dans le pays, la marque kabyle s'est diversifiée dans tous les types de boissons).

Puis 15 minutes après arrive le chariot avec les soft drinks. Pendant mon séjour en Algérie, j'ai remarqué que les Algériens étaient de très très très gros consommateurs de café et de boissons gazeuses, toutes les marques existent dans le pays, et les marques nationales sont très nombreuses (Hamoud Boualem, Selecto, Ifri…).

Puis se profilent les belles côtes algériennes et les alentours d'Alger et le début de la descente, avec le survol de la banlieue, de la ville de Boumerdès (détruite par un terrible séisme en 2003) et de la zone industrielle de Rouiba.

L'atterrissage sera puissant et le freinage également. Puis le roulage sera rapide jusqu'aux portes où une passerelle nous fera entrer dans le nouveau terminal de l'aéroport d'Alger (inauguré en 2006, très propre, lumineux, agréable).

J'essaie de marcher rapidement car des amis m'ont dit que l'attente aux douanes d'Alger était assez longue. Nous nous mêlons aux passagers du vol AH arrivé de Casablanca et formons une longue file compacte divisée en 2 zones. J'appréhende l'attente interminable, mais il y avait quand même 8 guichets ouverts et au bout de 20 minutes, je sors de l'aéroport, direction Alger La Blanche!

- Bonus Touristique -
Rongé par une guerre civile et le terrorisme durant la décennie noire des années 90, l'Algérie est longtemps restée une destination à éviter, pour des raisons évidentes de sécurité. Cependant, depuis le début des années 2000, avec l'amélioration nette de la situation sécuritaire et l'embellie économique poussée par les prix du gaz et du pétrole, le pays a entamé une métamorphose complète. Certes, le pays est toujours hautement gardé (barrages, gendarmes, policiers et militaires surveillent les points stratégiques), mais le pays peut désormais être parcouru sans problèmes (sauf quelques zones reculées en Kabylie et près des frontières au Sahara) - si l'on se fie aux recommandations du Ministère des Affaires étrangères, tout le pays est dangereux et vous risquez de vous faire kidnapper à la sortie de l'aéroport… FAUX! Mais si on suit leurs recommandations, même Stockholm est une ville à risque…
Mon amie m'a donc fait visiter la capitale algérienne et ses alentours, et je dois dire que cette ville est un ravissement pour les yeux. La cité a retrouvé sa blancheur (ternie durant la décennie noire) et elle mêle à merveille les architectures françaises, arabes et turques, avec un charme tout méditerranéen.
Alger centre

Jardin d'Essai

Notre Dame d'Afrique et vue sur la ville

Sidi Fredj

Tipaza

Après 2 jours chargés mais excellents, je me dirige vers la station de taxis inter-wilayas (inter-régionale), direction Mostaganem, 3 heures et demi de route, la suite au prochain FR…
Ah oui j'oubliais le petit indice, bon vous vous doutez peut-être d'où je pars, mais bon je vous donne en plus un indice facile.