Avis du vol entre Munich et Feldkirchen bei Graz en classe Economique avec Lufthansa

Routing

Le routing se dévoile maintenant : il s’agit d’un week-end allongé avec un petit groupe de Flight Reporters. Il n'y a pas de vol direct au départ de Paris : la perspective de récolter 20 XP et (peut-être) renouveler mon statut FB-Gold ne suffisait pas pour me faire accepter des horaires et/ou des tarifs qui ne me convenaient pas avec Skyteam. C’était une occasion de changer avec un routing LH :

Spotting et rencontre a MUC

Je vous ai laissés à une extrémité du terminal 2 à la descente de l’avion en provenance de CDG

Quelle est la porte du vol pour GRZ ?

Porte G84, donc à l’extrémité du terminal, et il y a eu plus de 7 minutes de marche, car ce FIDS n’est pas le premier de notre trajet – il y avait beaucoup moins de reflet sur celui-ci.

En fait, nous sommes arrivés tout en haut de ce plan et nous repartions de tout en bas.

Les portes numérotées 80 et plus sont réservées aux embarquements sans passerelle : des CRJ-900 principalement, mais j’y ai vu un A319.

Le vol précédent ayant été ponctuel, j’avais le temps de laisser Mme sur un siège à côté de la porte, car il n’y a pas d’âge pour aimer regarder les avions.

On commence par les gros porteurs :
777-300ER Etihad

A350-900 Singapore Airlines

A330-200 Eurowings

A350-900 Lufthansa

Il a la nouvelle livrée

777-300ER Air China

A340-300 Lufthansa

777-300ER Air Canada

Un A320 Aegean pour représenter les monocouloirs

Et un fouillis d’Embraer Lufthansa Regional et de Bombardier Air Dolomiti stationnés au large.

Bureaux, utilisable ou non

Poste de consultation d’internet

Il y a des prises électriques aux sièges dans le terminal

Les portes d’embarquement sont à auto-scan des BP

A intervalle régulier dans le terminal, il y a une salle pour les accrocs au poil de chameau

Scène d’embarquement dans un CRJ-900 LH, avec chargement des valises de cabine derrière les PAX, et rampe de chargement des bagages enregistrés à l’arrière-plan

Ce véhicule est dédié au transfert aux PMR

Embarquement

Pourquoi faut-il que ce soit quand je voyage avec Mme que je suis abordé par une charmante PAX de mon vol qui a de plus un intérêt affirmé pour les avions ? Je ne peux faire autrement que de présenter cette Alsacienne à Mme qui, ayant aperçu la scène, suspectait fortement un coup monté – ce en quoi elle n’avait pas totalement tort.

Il y a encore du temps avant l’embarquement, ce qui permet de prolonger la conversation

Un PAXbus arrive à la porte, pour nous faire parcourir en fait une distance dérisoire autour de l’extrémité du terminal.

Bip au scan de mon BP : aurai-je un bien improbable surclassement ? Hum…
Pour sauver la planète, et aussi parce que les imprimantes à mon bureau sont paramétrées ainsi pour économiser le papier, j’avais imprimé nos BP des deux vols consécutifs recto-verso sur une feuille A4 pour chacun. Evidemment, c’est le mauvais côté de ma feuille que j’avais présenté à l’employée.

Tout va bien, ce bus va bien à Graz

Et c’est bien le vol LH2342

Toutes les valises de cabine ont été étiquetées pour chargement en soute et restitution sur le tarmac à l’arrivée.

Les PAX les déposent sur ce chariot

Chargement d’icelles

Début du chargement des bagages enregistrés

Zoom sur l’arrière de l’avion

Et sur le réacteur gauche

Instant porte ou escalier

Sept marches : cela permet d’être quatre PAX séparés chaque fois par une marche vide

Et il est interdit de chercher à se tasser plus sur cet escalier, sans parler de potentiellement désobligeantes considération sur le poids des PAX.

Fuselage shot

Reflet du réacteur sur la carlingue

Interdiction aux PAX Affaires de voyager en couple : LH laisse vide le siège voisin.
Je ne sais pas si les contraintes de centrage de l’appareil autorisent un PAX J à quitter son siège au hublot pour se mettre au couloir à côté de son compagnon de voyage.

Le plan de cabine proposé par LH à l’OLCI est d’un graphisme sommaire, mais efficace. J’ai choisi un doublet nettement derrière l’aile pour qu’elle ne me gêne pas, à droite pour ne pas être à contre-jour.

L’espace jusqu’au siège précédent est correct

Tout comme la largeur entre accoudoirs

La moquette est propre

Surprenante curiosité de mon hublot : le cache-hublot se monte!

Alors que partout ailleurs autour de moi, il s’abaisse. Je suis preneur d’une explication à ce sujet !

Instant F-OITN

Voici ce que voit devant lui un PAX assis à l’arrière de la cabine

La fiche de sécurité recto-verso

Admirez le détail des informations au sujet des portes : chacune est un cas particulier !

Spotting pré-décollage

C’est un A380 LH qui est nous précède pour le décollage

Parmi les compagnies aériennes chinoises effectuant du long courrier, Air China est la seule dont le nom est écrit en chinois de gauche à droite sur le flanc droit de l’appareil, et non de l’avant vers l’arrière comme il est habituel sur un véhicule. Je suppose que les dirigeants n’ont pas osé toucher à une calligraphie de la main de Deng Xiaoping, laquelle n’est pas ce dont l’Histoire se souvient en premier lieu de cet homme d’Etat.

A320 Saudi Arabian, masquant des appareils S7 et LH

Le parking au large des LCC et assimilées : Eurowings, Condor, Ryanair, Icelandair et Ukraine Airlines.
(Eurowings exploite de même qu’Easyjet des A319 à double issue de secours sur l’aile, comme celui au premier plan.)

Un A319 Rossiya nous laisse passer

On arrive en zone de fret :
A350 LH et 767 Fedex … hum Nicobcn (merci à lui) penche plutôt pour un 757 Fedex :)

A300-600 DHL

A gauche d’un A330-200 South African, ce 747-8F Airbridge Cargo n’est pas un inconnu.

C’est celui que j’ai photographié de gauche et de droite lors de la descente vers MUC. Le voici à nouveau recto et verso.

Quelques jet d’affaires : Falcon 2000EX appartenant à Bank of Utah Trustee

Bombardier BD 700

Un 737 en version VIP de l’armée de l’air thaïlandaise

Pour les amateurs de voilures tournantes : un Eurocopter EC-145 de Meravo Helicopters

A350-900 LH

Deux A380 LH en zone de maintenance

Il faut laisser atterrir d’abord ce 777 Etihad

Et c’est à nous de décoller

En vol

La base aérienne d’Erding (ETSE), à une dizaine de kilomètres au sud-est de MUC. J’ai eu du mal avec les reflets : vous la verrez mieux dans le FR du vol de retour.

Les Alpes se profilent à l’horizon

Chiemsee, aperçu de trop loin pour pouvoir y distinguer sur sa petite île à droite Herrenchiemsee, l’un des châteaux inachevés de Louis II de Bavière.

Ce biscuit chocolaté a été donné à l’entrée dans l’avion, mais il faut avoir le talent d’une FRiste expérimentée pour l’immortaliser.

Les boissons, elles, sont distribuées avec un chariot

LH vante toujours la Warsteiner, mais pour moi, ce sera un café et un verre d’eau

A la santé des FRistes !
(Remerciements à Mme qui m’a bien aidé pour ce cliché)

Compactage élémentaire des emballages de Mme et moi-même

Toujours un paysage de montagnes enneigées en arrière-plan

Salzburg et son aéroport (SZG)

L’avion traverse ensuite les Alpes, parallèlement à la vallée du Salzach en amont de Salzburg

La haute vallée de l’Enns

Je n’ai pas trouvé le nom de l’affluent du Mur (le nom de la rivière baignant Graz), dont la vallée est parcourue par la route E651

Peut-on se lasser de ce paysage?

Mais on descend dans la plaine, avec un peu d’aérofreins

L’autoroute A9 Linz - Graz

Kainach bei Wildon, avec sa base nautique

Deux centrales électriques de part et d’autre de la rivière Mur

Le centre de fret de Windschuh, près d’un échangeur (hors champ) sur l’autoroute A9

La zone d’activités de Karlsdorf bei Graz, avec le long bâtiment de la Poste autrichienne.

Touché des roues, déploiement des spoilers

La trajectoire fournie par Flightradar24

GRZ airside

Un Transall C-160 allemand stationné au loin

La massive tour de contrôle de GRZ

Elle a la particularité d’être landside, au-delà des parkings de proximité. Deux Dash-8 Austrian : le trafic est maigre

Il y a manifestement une plate-forme d’observation

Instant Danette

L’alignement des sièges à droite

Par ici la sortie !

Descente sur le tarmac, par un grand soleil, et sans la moindre photophobie du personnel.

Manifestation de gilets jaunes à GRZ ? Non, relève des équipages : ce n’est pas le même qui va effectuer le vol retour.

Chez Austrian, il y a des Dash 8-400 à ventre bleu et moteurs blancs

Et d’autres à ventre blanc et moteur rouge. Le logo n’est pas exactement le même non plus.

Nous sommes bien arrivés à GRZ

GRZ voit large pour la capacité de transport des bagages enregistrés.
Quiz : à votre avis, quel est la masse d’un de ces chariots à bagages ? 400, 422, 427, 430, 431, 436 ou 440 kg ?

Quelle que soit votre réponse, elle est bonne !

Entrée dans le terminal ; le panneau au second plan est éteint, ce qui confirme que la visibilité est bonne.

Arrivée dans la salle de livraison des bagages, généreusement dimensionnée

Vue la taille de l’appareil et la distance à parcourir, les bagages arrivent vite. Le mur du fond est pelliculé d’une publicité pour un musée des armures.

Mascotte non identifiée

Publicité pour un vin local

Et sortie landside

Il faut attendre un peu les FRistes qui arrivent d’AMS. Notez qu’il n’y a aucun départ pendant presque trois heures en début d’après-midi.

Nous n’allons pas quitter le terminal tout de suite, mais laisser nos valises en consigne. Nos valises, c’est-à-dire celle des Marathon à gauche, et celle d’Airbretzel à droite – car c’était elle, bien sûr – dont vous pouvez lire le FR publié bien avant le mien ici.

Le programme de ce week-end commence en effet par une petite visite de GRZ.

visite de GRZ

La visite commence landside, avec la vue sur la tour de contrôle, qu’on ne visite évidemment pas

Le guide est habitué aux groupes de scolaires – la visite de l’aéroport est un grand classique de sortie scolaire de fin d’année – et comprend très vite que son topo habituel sur l’art et la manière de s’enregistrer, avec répliques grand format de cartes d’embarquement, est inutile face à un groupe de FRistes.

Il va falloir meubler, et ce n’est pas le spotting qui va le permettre, ni landside

Ni airside, car la visite est calée sur un créneau sans mouvements aériens, après le départ de cet E195 Austrian (merci NZ1)

Le guide n’est d’ailleurs pas particulièrement disert sur les appareils au sol : outre les Dash 8-400 déjà montrés, il y a deux jets d’affaires :
Un Learjet 75

Et un Embraer Phenom 300

Un curieux Partenavia 68C, dont le nez de verre pour des usages de surveillance policière a été initialement une transformation par un aménageur, avant de devenir une option à part entière du constructeur.

La police locale utilise aussi un hélicoptère, beaucoup plus manœuvrable, mais beaucoup plus cher à l’heure de vol. (AS355 Ecureuil)

On utilise aussi des hélicoptères pour des secours d’urgence, même quand le lieu de l’accident est parfaitement viabilisé, pour gagner du temps. (H135)

L’aéroport a été une base aérienne autrefois ; l’armée de l’air autrichienne a encore des infrastructures de l’autre côté de la piste

Le guide aurait pu délayer sur les PAXbus, mais ses clients habituels ne doivent pas être très passionnés par ce qui ressemble de loin beaucoup à leurs cars de ramassage scolaire quotidiens.

De son propre aveu, ce qui intéresse le plus ses petits visiteurs, ce sont les camions des pompiers de l’aéroport, comme celui-ci qui transporte 13,5 m3 d’eau, 1650 kg de mousse et 500 kg de poudre.

Aperçu du poste de conduite ; les clés sont sur le contact.

Ne surtout pas toucher à ce bouton sur le flanc de ce camion dans le garage, car il déclenche l’alarme générale.

Aucune alerte ce jour-là : les vêtements des pompiers sont au vestiaire

La réglementation autrichienne n’impose pas d’immatriculer les véhicules qui ne sont pas destinés à sortir du périmètre de l’aéroport.

La visite se termine via la salle de livraison des bagages, évidemment déserte

Et par ce panneau landside qui nous apprend la découverte des restes d’une villa romaine là où se trouve aujourd’hui la piste d’atterrissage.

Cette visite est terminée, et je vous propose un deuxième bonus, sur Graz.

Bonus : aperçu de Graz

Graz est dominée par une colline escarpée, site naturel pour un château fort (Schlossberg) dont les défenseurs ont héroïquement repoussé les assauts de l’armée de Napoléon très supérieure en nombre, mais qui fut détruit en application du traité signé après la défaite autrichienne à Wagram.

Les habitants de Graz ont payé une lourde somme pour préserver deux tours, dont la tour de l’horloge, devenue un symbole de Graz avec ses hourds de bois rendant sa silhouette reconnaissable entre toutes.

On peut monter par des escaliers à Schlossberg, ou en funiculaire intégré aux transports publics de la ville,

… ou encore par un ascenseur, et on peut aussi en descendre par le toboggan tubulaire en hélice autour de ce dernier.

Les terrasses de Schlossberg offrent un panorama à plus de 180° sur la ville, dont on voit notamment l’église du Cœur de Jésus, dont le clocher en fait de loin le plus haut bâtiment de Graz.

… la vieille ville, classée par l’Unesco au patrimoine mondial de l’Humanité

Et la rive droite de la rivière Mur

Les arbres encore dépouillés de feuilles dégagent la vue vers l’amont

La barre de Telekom Austria ne fait pas l’unanimité.

En revanche, mes lecteurs seront sans doute peu nombreux à critiquer l’existence de GRZ, même si la proximité géographique de VIE en limite le développement.

Revenons en ville, avec rive gauche l’église des Franciscains, de jour

… et de nuit

Presque en face, rive droite, l’église Mariahilf, aussi imposante de jour

… que de nuit

La voici encore, vue depuis Schlossberg

Entre les deux coule la rivière Mur, et au milieu se trouve Murinsel (« l’île de la Mur »), un audacieux geste architectural réalisé en 2003 lorsque Graz a été Capitale Européenne de la Culture.

Accessible de chaque rive par une passerelle, Mursinsel flotte sur la rivière

La structure accueille un café au centre de gradins en libre accès

Autre témoin de l’architecture moderne, Kunsthaus est un centre d’exposition d’art moderne, censé évoquer extérieurement un poumon.

Les avis sont très mitigés sur l’intérieur, qu’il s’agisse de l’architecture ou des œuvres exposées.

La façade de l’Hôtel de ville, construit en style classique dans les années 1803-1807

Le même, vue depuis Schlossberg

Non loin de là, sur une petite place, ce bâtiment a été équipé d’un carillon par son propriétaire d’alors en 1905.

Trois fois par jour, le carillon s’anime avec ces deux personnages qui tournent sur eux-mêmes

A la fin, le coq situé en haut du fronton chante par trois fois en battant légèrement des ailes, rappelant le reniement de St Pierre.

Dans la cour du séminaire voisin,

… cette sculpture moderne évoque le temps qui passe, qui la rend alternativement naturelle en hiver et absurde à la belle saison.

Qui dit séminaire presque immanquablement cathédrale, et voici celle de Graz, de style gothique tardif.

Les paroissiens suivent la messe assis sur des bancs aux extrémités ornées de sculpture et de marqueterie.

La famille régnante, elle, pouvait assister (ou non) en toute discrétion à la messe depuis ces tribunes dominant le chœur.

L’orgue actuel est moderne, réalisé en 1978 à la tribune baroque datant de 1687.

La très inhabituelle horloge au balcon de l’orgue, au-dessus des armes d’Autriche-Hongrie, et juste à gauche le grand miroir qui permet à l’organiste de suivre l’officiant.

Le voici à la fin de la grand’messe du dimanche matin.

Situé juste à côté de la cathédrale, le Burg, le château impérial de Graz, est aujourd’hui occupé par l’administration de la province. Son plus célèbre élément architectural est néanmoins en accès libre : il s’agit du double escalier hélicoïdal, construit en l’an 1500.

Le voici vu de dessus, depuis le dernier palier

Revenons au cœur de la vieille ville, avec cette façade entièrement peinte

Et cette boulangerie toujours en activité

Je me demande encore comment ces sculptures de bois résistent aux intempéries.

Last, not least, car également distingué par l’Unesco comme faisant partie du patrimoine mondial à Graz, voici le château d’Eggenberg dont l’architecture regorge de clins d’œil numérologiques (4 tours pour les quatre saisons, 365 fenêtres dont 52 à l’étage noble, 31 pièces à chaque étage, etc.)

Merci de m’avoir lu !