Avis du vol entre Hualien et Taipei City en classe Economique avec TransAsia Airways

C'est le retour de mon day trip à Hualien :
GE009 TSA ? HUN C'est là
GE020 HUN ? TSA C'est ici
Oui, c'est encore Transasia Airways, encore un ATR72, mais sur cette ligne, il ne faut pas faire le difficile. Ayant démontré à l'employé d'Avis qu'un FRiste peut restituer une voiture de location sans la casser, il ne me restait plus qu'à prendre un taxi pour aller de la gare à l'aéroport.
Le trajet avec Mme He augurait bien de la suite car :
- C'était une femme (ce que son patronyme ne laisse pas supposer à un anglophone, et ce qui est aussi rare à Taïwan qu'en France parmi les chauffeurs de taxi)
- C'était une jeune femme
- C'était une jolie femme
- C'était une femme qui avait de la conversation
- C'était une femme qui ne m'a pas coûté cher, moins de 200 TWD jusqu'à l'aéroport
Evidemment, à ce tarif là, on se doute que la course était rapide, et par ailleurs mes chances de revoir Mme He sont assez ténues.

Notez que comme toute Taïwanaise qui se respecte, elle protégeait son teint des ardeurs du soleil par un chapeau à large bord, et aussi (mais je ne pouvais la photographier) par une manchette sur le bras gauche couvrant jusqu'au dessus de la main.

Toujours est-il qu'à mon immense et platonique regret, la jeune et jolie Mme He m'a trop vite déposé au niveau Départs du terminal.

L'architecture du terminal de HUN justifie de faire un petit retour en arrière, et on va imaginer que je suis arrivé à pied. On devait avoir de l'argent et/ou une vision à long terme du développement de HUN, car le terminal de HUN est énorme, par rapport à la taille de l'agglomération de Hualien.

Je suppose que ce sont les militaires qui se sont chargés de la tour de contrôle : leur sens de l'esthétique n'est pas le même.

Mais quand on a été déposé ici par un taxi :

C'est depuis la mezzanine qui domine la partie landside qu'on appréhende l'espace intérieur

L'ensemble est dallé de marbre gris clair et noir, à l'exception du parquet du café en mezzanine entre les niveaux Départs et Arrivées. L'entrée dans le terminal se trouve hors champ à droite, le comptoir d'enregistrement de GE au fond à droite, et en hauteur à gauche se trouve le grand tableau avec tous les vols de la fin de la journée.
Autant l'avouer, RDZ, ça fait figure de hub international par rapport à HUN, quand on découvre la liste de LE vol au départ à partir de 17 heures.

Evidemment, dans ces conditions, le spotting est limité. Parce qu'incroyable mais vrai, il y a un point d'observation dûment signalé.

Rien n'étant parfait, ce panneau quadrilingue limite beaucoup l'intérêt de l'endroit pour mon FR.

Peu de regret, car il y avait (évidemment) zéro trafic et zéro appareil sur le tarmac. Je n'ai aucun mérite cependant à avoir identifié les avions très loin sous leurs abris, car il y avait une douzaine de photos au piqué irréprochable, malheureusement sous verre générant des reflets très reprochables.

Je sais cependant que certains ne vont pas me croire, aussi j'ai découvert une galerie extérieure offrant une vue assez dégagée, et sans panneau me rappelant la nature assez militaire du lieu.

Mon zoom a dû avoir des états d'âme, car ce gros plan est flou, et à dire vrai, je préférais ne pas le surveiller ostensiblement.

Après cette introduction touristique du lieu, reprenons le déroulement normal, ce qui veut dire entrons dans le terminal. Le tableau des vols aux départs est caché par un pilier. Angoisse : mon vol est-il confirmé ?

Mais oui, pas de souci. On notera qu'à HUN, les vols sont classés dans l'ordre alphabétique comme aux Etats-Unis, et aussi dans l'ordre chronologique comme en Europe. Je mets au défi quiconque de me prouver que c'est faux.

Quand je suis arrivé aux comptoirs de GE, la queue ressemblait à cela :

Avec à gauche des PNCettes de carton, qui ressemblaient beaucoup à celles de mon vol, surtout celle de gauche. En tout cas, leur sourire était indiscutablement le même.

Comme vous le voyez à droite, le vol n'était pas complet, ce qui m'a permis d'avoir le siège au hublot à gauche de mes rêves.

Tout va bien, le vol est toujours à l'heure

Enfin, il faut le dire vite, car l'affichage change juste après que j'ai pris cette photo.

Tous les vols de la soirée sont en retard, mais il n'y aura que dix minutes de retard, en raison de l'arrivée prévue tardive de l'appareil qui vient tout juste de décoller de TSA, comme l'affiche le grand tableau qui espère un vol direct vers Paris un jour.

Pendant ce temps, là, les PAX continuent à arriver au compte-goutte. Inévitablement, il y a une Tzu Chi parmi eux. Si vous ne savez pas de quoi il s'agit, il va vous falloir attendre le bonus touristique pour l'apprendre.

Un coup d'?il au café

Il ne me reste plus qu'à passez airside par un PIF où je suis le seul client. La bénédiction des Tzu Chi est irréfutable, car la bouteille d'eau que j'ai remplie chez eux passe sans que le PIFman ne tique.
Evidemment, quand on essaye de remplir cet espace avec les PAX d'un ATR72 pas complet, ça reste un peu vide. Les architectes semblent s'être préparés au jour où AF desservira HUN en A380.

D'autant plus qu'en me retournant, il y a encore tout ça dans l'autre direction.

La dominante bleue provient des vitres un peu teintées. Le soin des bébés est une tâche exclusivement féminine ici (pour l'allaitement, j'admets, mais pour le reste, ça se discute).

La porte étant ouverte, voici à quoi ressemble le changeodrome et fauteuil d'allaitement (pas très confortable, j'espère que Bébé a faim). Au fond, vous ne pouvez pas lire en 1024 pixels que l'exploitant de HUN se fait un paisir des donner des couches aux mères prises au dépourvu. Le jour où ADP aura la même sollicitude, on aura un peu plus de touristes taïwanais en France.

Pour nous les hommes, et pour tous les handicapés, l'accès ressemble à ceci,

Et c'est irréprochablement propre (le marbre, ça se nettoie très bien). Notez les vraies plantes vertes entre les lavabos.

Les urinoirs sont d'autant plus propres qu'un panneau demande poliment d'opérer un peu plus près pour éviter de salir.

En revanche, pas de wifi gratuit (mais j'ai ma clé 3G), et il faut chercher les rares prises électriques : j'ai monopolisé celle-ci qui aurait dû alimenter un appareil manifestement déposé. La Une de FR n'a pas bougé depuis ce matin, car tous les FRistes ou presque sont au salon du Bourget

Flavien, je mets ton même FR en photo corporate dans deux de mes FR successifs. Si ce n'est pas du fayotage !
Là-dessus, l'ATR72 arrive. Il y a déjà un spotteur en herbe avec son père au meilleur endroit, mais j'arrive quand même à le cadrer discrètement.

Pendant ce temps, un écran continue d'égrener les nouvelles du trafic intense de la soirée, et la météo dans des villes taïwanaises qui n'ont pas d'aéroport.

On embarque en faux contact. Photo prise au vol, pour tenter et réussir à avoir cette publicité pour les boutiques hors taxes de Kinmen.

A l'intérieur, évidemment, ça n'a pas beaucoup changé

Toujours cette barre malpratique, et je vais encore une fois squatter l'espace du voisin pour y mettre mon sac à dos.

Le pitch reste compatible avec le gabarit d'un marathonien

La fiche de sécurité a connu des jours meilleurs : elle est très gondolée.

L'embarquement est rapide car l'avion est loin d'être plein : la porte est fermée rapidement, et les PNC font la démonstration de sécurité pendant le repoussage, et zou ! les PNT partent à fond de train, sans aller jusqu'au bout de la piste et décollent immédiatement. Manifestement, ils ont envie de refaire leur retard.

De nouveau la côte, avec les falaises de Qingshui.

A contre-jour évidemment, mais de l'autre côté, il n'y a que la mer à voir.

Un bel éclairage de fin de journée au niveau d'Yilan.

C'est alors que ça se couvre nettement (et que ça devient moins beau) que les PNC arrivent à mon niveau : bonne synchronisation. Brique de jus de pomme ou de boisson énergisante ? Je choisi le jus de pomme (assez banal, mais bon), et une PNC glisse une brique de boisson énergisante dans la pochette de mon voisin qui a piqué un somme à la taïwanaise. Comme il n'était pas particulièrement sympathique, j'ai omis de le lui signaler à l'arrivée, pour constituer cette photo exhaustive de l'offre à bord de ce vol de 35 minutes.

Comme je l'ai écrit c'est assez couvert en s'approchant de Taipei.

Au loin, les montagnes qui dépassent des nuages

Au milieu de la photo, il y a les feux des pistes de TPE, tout juste visible sur l'original à pleine résolution.

Un exemple de l'urbanisation suivant le fond des vallées, le terrain étant trop pourri pour construire sur les pentes.

L'échangeur de l'autoroute n°1 dans le quartier de Luzhou, dans la zone inondable formée par l'ancien bras du fleuve Danshui.

On devine au loin le viaduc de Guandu, le dernier pont sur le Danshui. Un projet de pont à l'embouchure génère de nombreuse protestations des riverains, qui craignent que le paysage ne soit massacré.

On va traverser le Danshui.

On est trop bas pour avoir une photo nette à cette heure là : c'est le Grand Hotel, qui domine le n'ud de vois rapides au-dessus de la rivière Keelung qui longe au nord TSA.

Les photos suivantes étaient ratées faute de lumière; on arrive au stationnement au large pile à l'heure, grâce au départ en trombe de HUN. Au fond, un A318 privé que j'ai déjà vu à TSA.

Le même, en gros plan.

Un dernier coup d'?il à la cabine

Débarquement

Et séance de photos par les Taïwanais : l'avion seul, avec Madame, avec la fillette?

Je rpéfère sans.

Il n'y a plus personne dans les canapés landside

En revanche, la boutique de maquettes ne ferme qu'à 21h.

Il y a bien sûr toujours autant d'appareils BR Hello Kitty.

Mais dans une autre vitrine, il y a des CI Skyteam

Un passage à la terrasse d'observation pour immortaliser cet E-190 en fin de repoussage.

C'est la fin de ce FR : vous pouvez passer à la conclusion pour en rester à un récit purement aéronautique.
A part les falaises de Qingshui et les gorges de Taroko, que devrait évoquer pour vous Hualien ? C'est à quelques kilomètres de Hualien que tout a commencé en 1966 pour Sheng Yen, une religieuse bouddhiste née en 1937 qui commença là une action caritative en faveur des plus démunis.
Tzu Chi, l'ONG qu'elle a fondée compte aujourd'hui quelques dix millions de membres, que l'on reconnait facilement à leur uniforme : un pantalon blanc et une chemise bleue pour hommes et femmes, lesquelles portent plus souvent une robe longue entièrement bleue. Il est difficile de passer une semaine à Taipei sans en croiser dans les transports en commun.
Les mains jointes pour offrir leur secours : une posture traditionnelle des Tzu Chi.

Ce sont des laïcs ? les religieuses sont une infime minorité ? souvent des femmes et/ou des retraités pour des raisons de disponibilité.
Tzu Chi, c'est à la fois un mouvement religieux, clairement boudhiste, dont la salle de méditation à Hualien est immense

Mais c'est aussi un réseau considérable d'établissements scolaires dans des pays du tiers monde, également cette université à Hualien

Et également un réseau d'hôpitaux de haut niveau, qui ont notamment été des pionniers des greffes de moëlle osseuse à Taïwan.
Le monastère d'origine fondé par Sheng Yen était constitué d'un unique bâtiment, ici au centre, qui servait à la fois de lieu de prière, de travail et de dortoir. Il y a désormais plus de trois cent personnes en permanence en ce lieu.

Les Tzu Chi sont très développement durable, recyclage, peace and love? n'empêche qu'ils ont une efficacité redoutable en cas de catastrophes naturelles, qu'il s'agisse d'évaluer les besoins, de faire parvenir les secours directement à ceux qui en ont le plus besoin, et de s'inscrire dans la durée (Les premiers sur place, les derniers à partir). Ils sont d'autant plus les bienvenus en pareille circonstance qu'ils s'abstiennent de toute propagande politique ou religieuse dans le cadre de leurs actions humanitaires.