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Chers tous !
Après mes découvertes africaines, on repart désormais sur une courte escapade régionale non dénuée de charme… : Brest !
Mille milliards de mille sabords, que vais-je donc faire dans cette région, surtout lorsqu'on pénètre sur la chasse gardée des deux maîtres BESMRS et Ricercare ?
Il va falloir trouver de bons motifs !
- Surpasser BESMRS dans l'art de nous raconter la Terre vue d'en haut, avec ses innombrables chemins de fer traversiers ? Impossible, il est incollable sur le sujet.
- Côtoyer Ricercare dans son océan narratif dont pâlirait le meilleur des écrivains parcourant sa prose passionnante ? Non plus…
C'est mal parti. Pourtant, il me faut une approche ! Qui plus est CAT III vu l'envergure des deux protagonistes susnommés.
Cherchons bien, cherchons encore…
Parce que là, tel que c'est parti, je vais encore passer pour un fou avec un aller-retour qui s'annonce express…
Fouillons les archives…
2018…
Tiens tiens…
Le 26 septembre 2018, BESMRS vantait la gloire bolchévico-bulgare au-dessus des Côtes d'Armor.
Étrange, serait-ce un agent double ? Je regarde les réservations courant juin : 2 affrètements suspects sur cette ligne pleine de débauche ! Diable, la 5e colonne et les ex-soviets lettons viennent en renfort.
Je vais aller enquêter chez les gens de l'Ouest car il s'y passe de drôles de choses !
En avant camarades ! Partons espionner les terres de l'Ouest et ramenons à la patrie flight-reportienne de nouveaux éléments avgeeks !
En ce petit matin de juin grisonnant (avant goût breton ?), il n'y a pas foule aux abord d'Orly.
Comme j'ai un peu de temps, je vais me garer au PECO, plus discret. La base pour un agent secret !
J'y laisse mon Astonwingo, prête à repartir ! (au cas où)
Direction la navette afin de se mêler à la foule.
Très peu d'attente, et le trajet sera rapide.
Maintenant que nous sommes dans la place, allons prendre nos instructions !
Par le biais d'un savant code secret (nom de code : astrolabe), je sais à la position de la lune que les opérations sont confirmées !
Miss Bandit-Manchot me délivre le BP.
Le passage du PIF sera rapide.
Tel Sherlock (sans Watson), je remonte les traces jusqu'à ma cible.
Me voici arrivé dans une salle bien moderne.
D'après mes indicateurs, le suspect se cacherait derrière la A22.
Sur le tarmac, d'innocents CRJ-1000 se reposent.
De l'autre côté, un ERJ-145 fait de même tandis que passe un A320 de feu Aigle Azur.
Toujours pas de traces de ce suppôt germanique ? Pourtant, mon indicateur est formel ! BAe 146-200 WDL, cela ne s'invente pas !
Je m'engouffre avec appréhension dans le long couloir…
Mon Walter Photographique P.K. en main, je suis prêt à dégainer…
Rhâââââ ! Je me suis fait démasquer ! Voilà que je me retrouve à bord d'un innocent CRJ-1000 !
La déception fut grande ! Pas d'antique BAe 146 aujourd'hui. D'après le PNC, celui-ci a connu une panne la veille et ce CRJ a assuré la rotation à la place. Si on ne peut même plus se fier à la fiabilité allemande, que penser de celle de l'objectif suivant ? Nous le verrons bien en temps voulu !
En attendant, je me dirige à fond de cale.
J'aime bien y être si les moteurs sont à l'arrière également. En revanche, côté hublot, j'ai échappé au pire ! Le 26 est carrément aveugle et le 25 va encore me valoir un torticolis.
Pour le confort d'observation, on repassera !
Heureusement le pas est correct.
L'Embraer 145 voisin repousse. Faudra que je me grouille de le découvrir celui-là !
Puis ce sera notre tour.
Oh, tiens, pendant que j'y pense… ;)
Deuxième version !
Arrêtons là les mondanités d'usage car la piste 24 n'attend plus que nous !
PNC, préparez-vous pour le décollage.
Je n'avais encore jamais été à l'arrière d'un CRJ-1000 (malgré de nombreuses tentatives, mais l'OLCI n'en avait cure) et j'étais donc curieux d'entendre pleinement le son de cet avion sympathique. J'avoue ne pas avoir été déçu ! Je pense que cet avion est le plus bruyant des bi-réacteurs "à l'arrière" que je connaisse jusqu'alors ! Pour les mélomanes curieux, le CRK nous propose un la bémol au décollage ;)
Rapidement, nous rejoignons le pays du beau temps éternel.
Si vous ne connaissez pas la référence, l'original est par ici !
Cette mer de stratus jalonnée de cumulus est absolument magnifique et peu courante puisque lorsque la convection s'organise (cumulus), les stratus ont tendance à se dissiper rapidement (ce qui n'est pas encore le cas à ce moment).
Malgré son étroitesse, j'aime beaucoup cet avion, même s'il est moins confortable que son pendant brésilien (ERJ 170->195).
La même vue d'un peu plus haut ^^
Mon duo de la mort ! Mais en inclinant le siège, ça passe mieux, alors j'y reste malgré que le 23F soit libre.
Les lieux sont exigus mais on y trouve quand même 2 toilettes.
L'agent F-OITN sait rester sobre et repousse le faste. Voici donc la pause sucrée avec ce financier aux amandes accompagné d'un café.
Voilà qui change des biscuits de la mère poulard et des madeleines bien connues !
Instant signature, l'entrée du réacteur remplaçant l'aile ;)
Voilà que la première mer se dissipe afin de mieux apercevoir la seconde ! Quel vol magnifique !
Même si la dissipation des stratus va largement laisser le champ libre aux petits cumulus… Et chacun sait que lorsque la convection est forte, petit cumulus deviendra grand…
En attendant, nous aborderons bientôt la baie du Mont Saint-Michel.
Pour mieux profiter de ce qui va suivre, je vous propose comme accompagnement musical l'ouverture du Roi d'Ys de Lalo (pour un vol en Bretagne, cela s'impose !).
Superbe ! Et qui plus est à marée haute :)
On est un peu trop au nord pour distinguer la côte bretonne (sujet sensible). Au moins, les normands sont bien visibles !
Voici les falaises de Champeaux.
En remontant la côte du cotentin, on tombe droit sur Granville.
Toujours plus au nord, on tombe sur le Havre de la Vanlée et l'embouchure de la Sienne (et pas la mienne !).
Enfin, encore plus au nord, on tombe sur le cap de Flamaville tout au fond. Pour un peu, on verrait Cherbourg, dissimulée derrière cette rangée de cumulus qui ne tarderont plus à devenir congestus.
Prenons un peu le large avec les petites et charmantes îles chausey, dont la superficie des terres émergées augmente jusqu'à 13 fois aux marées basses de vives-eaux.
Voici maintenant que la Pointe du Grouin pointe le petit bout de son groin ;)
A l'est de la pointe, on retrouve l'île des Landes.
Ici, on peut admirer le Havre du Lupin, bordé entre la pointe de Rothéneuf et l'île Bernard. A sa droite, la pointe du Meinga.
En perdant son regard vers l'horizon, on peut apercevoir les îles anglo-normandes…
De gauche à droite : Guernesey et Jersey.
Pendant ce temps, la côte bretonne revient de plus belle.
Voici Saint-Quay-Portrieux et son port.
On poursuit avec Tréveneuc.
Voici venir au loin Paimpo et l'île de Bréhat.
Encore derrière, on aperçoit Pleubian ainsi que le banc de sable du "Sillon de Talbert" qui commence à se découvrir à la faveur de la mer descendante.
Entre temps, la descente à (déjà) débuté (snif !).
Voici la commune de Bégard, contournée par la N12 au sud.
Au loin, Lannion et son aéroport.
La pointe de Locquirec et l'embouchure du Douron.
Voici maintenant Morlaix…
…et son aérodrome où se trouve le centre de formation et de maintenance ATR de Hop!
La visite continue avec Carantec et l'île Callot.
Et enfin, l'embouchure de la Penzé.
L'immersion au sein des cumulus signe la fin bien proche de notre bel envol.
Éblouit par tant de beauté, j'en aurai presque oublié mes devoirs d'agent secret. Me voici en survol incognito de la base de Landivisiau.
Ces autochtones sont plus dangereux qu'ils n'en ont l'air…
…air qui par ailleurs turbule un tantinet !
Voici Plounéventer…
…et son église Saint-Néventer (qui doit être enrhumé à force).
Courte finale…
…et atterrissage en vidéo :
Freinage fort…
…et demi-tour à l'arrache.
Car pour moi, c'est une découverte. Voici une lacune de comblée !
Non seulement je n'avais pas encore mis les pieds à BES, mais également dans le reste de la région. Il était temps ! …
…Temps qui d'ailleurs prend une tournure moins sympathique avec cette cellule qui croît et qui va bientôt pleurer toutes les larmes de son corps.
Et si nous sortions au lieu d'attendre l'arrivée du tonnerre de Brest ? Autre argument plus valable : je suis également le dernier pax et je ne puis m'attarder d'avantage.
Faudrait quand même pas que l'agent 340 se fasse démasquer tout de même ! Si le premier objectif est manqué, le deuxième reste à découvrir !
Oh, quel banal… Ah non, c'est un A318, je l'aime bien celui-là !
Débarquement à pattes et au sec (mais plus pour longtemps).
Au moins ici, les agents du tarmac sont conciliants avec les avgeeks !
Merci F-HMLM pour ce magnifique voyage.
CRJ-700 en partance et grain grésillo-pluvieux en approche.
Avec une vue plus aérienne…
…c'est encore mieux !
On finit le débarquement par une passerelle non-aveugle.
Degemer mat :)
Pour ne pas éveiller les soupçons, je vais suivre la foule jusqu'au carrousel à bagages…
…et la sortie.
Puisse cette belle fresque me porter chance pour la seconde partie du programme !
Merci pour votre lecture !
A très bientôt !
Du point de vue de l' avgeek : la déception fut grande avec cet IRGAV de dernière minute me faisant louper le BAe 146-200 de WDL Aviation. Heureusement, le CRJ-1000 s'est trouvé être un bon remplaçant. Et par chance, j'avais déjà pris ce BAe entre CDG et EAP en 2017.
Du point de vue de l'aviateur : le vol fut absolument fantastique, avec cette convergence chanceuse d'une mer de nuages, puis d'un paysage totalement dégagé, d'une visibilité excellente et enfin une côte bretonne absolument magnifique.
Enfin, du point de vue du passager : ce vol très classique fut à la hauteur de mes attentes, ponctuel, remplissage moyen, pas de voisins, un siège confortable et inclinable...
Même si je n'en ai guère parlé, les PNC furent très sympa et attentifs. Merci à eux !
Les contributeurs de Flight-Report ont posté 23 avis concernant 4 compagnies sur la ligne Paris (ORY) → Brest (BES).
La compagnie qui obtient la meilleure moyenne est Air France avec 7,5/10.
La durée moyenne des vols est de 1 heures et 9 minutes.
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14 Commentaires
Il faut bien diversifier le récit !
A bientôt !
Déjà je boude car mon FR à la gloire du communisme triomphant n'a même pas été sélectionné dans une quelconque catégorie d'humour rouge (je vais envoyer l'équipe de FR au goulag pour la peine :) )...
Ensuite, ce vol est typique des vols PAR<->BES: des nuages variables, souvent jolis, avec moult variations...
Enfin, un aéroport atypique: taillé pour les 747, 380 et autres Concordes mais qui est en réalité un simple aéroport régional (un gros, certes, mais pas un hub).
Je confirme que le CAT III s'y pratique régulièrement (et ça secoue pas mal, d'ailleurs mon vol du 22/12 n'a pas été opéré car l'avion est retourné à CDG du fait des rafales...).
IL y a des panneaux "Degemer mat..."
Le CRK n'a qu'un défaut à mes yeux: le passage par le tarmac (par beau temps c'est sympa, mais à BES... ça l'est moins :) )...
Au passage, BES est desservie TRES REGULIREMENT par des 340 (F-RAJA et F-RAJB).
cf. http://bdd.deltareflex.com/cns_affiche.php?image=14579
Certains FR méritent énormément de rejoindre les "coups de cœur", le tien en fait partie !
Malheureusement, pas de déroutement sympathique ce jour là :/
Les aéroports bretons sont réputés assez sportif, surtout l'hiver ;)
Un défaut comme une qualité ! Mais j'ai bien failli essuyer les aléas du temps capricieux, et je comprends parfaitement !
<3 ! Que dire d'autre ?! A par que si tu trouves le moyen de pouvoir monter à leur bord, appelles-moi. Tu auras ma gratitude et ma reconnaissance éternelles ! (surtout que les A340-200 en état de vol........).
Merci et à bientôt !
Tu veux un tour dans F-RAJA ou F-RAJB ?
Si l'équipe de FR est d'accord, il y a peut être un moyen :o)
(bon... Je n'irai toutefois pas m'engager pas dans un commando pour cela ^^)
A bientôt !
La météo est très bretonne effectivement ahah.
Merci du FR et à bientôt!
Rien de tel pour passer inaperçu :o ;)
J'aurai préféré le vieil oiseau de 33 ans au "jeunot" CRJ, mais heureusement, ce n'est pas un avion non plus très banal ^^
Bien malheureusement :/
Au moins, il y fait beau plusieurs fois par jour ;)
A bientôt !
Le CRK et le 318 sont aussi mes chouchous de leurs lignées respectives (les canards boiteux ont leurs charmes!).
Magnifique approche parallèle à la BAN de Landivisiau. Était-il possible de voir nos chers Rafale M en action?
Pour ce qui est des 2 pépites que sont les F-RAJA/B...il faut faire vite avant leur remplacement par les F-UCJx plus efficaces et modernes mais nettement moins avgeek...
À bientôt !
Merci beaucoup (encore une fois) pour le compliment :)))
J'ai un immense faible pour le 318 ;)
Non, ils étaient au repos lors de mon passage ;)
J'avais lu que finalement, leur remplacement ne serait pas encore immédiat. Dans un article, j'ai vu passer la mention d'un nouvel accord avec une entreprise de maintenance pour au moins une année. Mais peut-être me trompé-je.
A bientôt !
Décollage en La bémol majeur, en hommage à la sonate opus 110 de Beethoven ? F-HMLM a du goût.
Quant à l'approche au son de Lalo : F-OITN a du goût (mais ça, on le savait) ! Superbes photos entre ces deux pages musicales, en forme de passage en revue des madeleines géographiques que la ligne nous offre les jours de beau temps. Beau temps qui ne sera que de courte durée, n'est-ce pas, en témoigne ce nuage fort inhabituel (hum) au-dessus de BES !
À bientôt pour la suite de la mission ??
Excellent !!!
Heureusement que tu n'es pas allergique aux homards ;)
Quelle bonne référence ! Cette sonate fait partie de mes préférées, d'autant plus qu'elle est peu jouée.
Là non plus, je n'ai pu résister ^^
Rien de plus beau qu'un ciel de traîne ! Et cela rend le ciel nocturne bien pur, idéal pour de bonnes soirées astronomiques !
A bientôt !
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