Vote 4 me? La photo de couverture pourrait ressembler à une invitation électorale. Ce n'est pas le cas. Ni à une quelconque autre promesse de sauvetage de votre âme d'avgeek en péril. A ce propos, la compagnie transportant le rayuré de service à l'occasion ayant péri dans ce naufrage domestique que fut son mariage avec l'Alitalienne, pour le meilleur et surtout pour le pire, voici un morceau d'archive, mérite du confinement de ce début 2020. A vos mouchoirs?
Retour sur un vol sans aucun intérêt, du moins en apparence si ce n'était celui de me rapatrier vers les plaines du Pò après un déplacement professionnel dans les Pouilles. Ce voyage n'était pas prévu au programme et c'est à la dernière minute que j'achetais, pour mon collègue et moi-même deux billets aller-simple pour la modique somme de €130 par personne à l'aéroport, quelques heures avant le décollage.
Peu de photos, vous ne m'en tiendrez pas rigueur j'espère: les circonstances ne se prêtaient pas au reportage photo. Je ne connaissais pas Flight-Report ni ne pensais à l'époque publier mes piètres aventures célestes à part peut-être chez airliners.net
Quoi qu'il en soit, en ce milieu d'après-midi, nous serons deux à devoir rentrer précipitamment à Milan. J'avais pris renseignement chez Alitalia, histoire de rentrer sur Linate mais le déjà déplorable sens du service client associé à une tarification inacceptable nous avait contraint de changer de crèmerie. Billets réglés, nous décidâmes de nous restaurer dans l'un des bars airside de la plateforme avant d'aller rejoindre la porte d'embarquement. Je me souvenais de la présence d'une zone fumeur une fois passés les contrôles, cas rare dans la péninsule avec Fiumicino à l'époque. Peu de temps après, l'embarquement était appelé et c'est en bus que nous nous retrouvâmes au pied de l'avion prévu ce soir-là, un Airbus A320 plutôt récent qui allait effectuer ce vol d'un peu plus d'une heure.
J'avais réussi à négocier deux sièges hublot à l'enregistrement histoire d'éviter tout conflit avec mon collègue, avgeek à ses heures lui aussi. Sans retard inutile, l'avion était prêt au départ.
La compagnie Airone fonctionnait déjà en mode low-cost, fuyant au possible fingers et autres passerelles, privilèges réservés à la "nouvelle" maison-mère Alitalia.
Point de push-back donc, une mise en route facilitée grâce à un parking éloigné mais qui permettait néanmoins d'observer ce qui pouvait l'être comme ce Boeing 737 Mistral Air ci-dessus ou cette tour de contrôle juste après.
Après le briefing sécurité d'usage, nous étions fin prêts au décollage.
Qui fut aussi rapide que ponctuel.
Ce décollage depuis la piste 07 nous offrit une très belle vue de la ville avec l'ancien stade della Vittoria, remplacé par le stade San Nicola depuis la coupe du monde Italia 90.
Ainsi que sur le reste de la ville et son port.
Fini cet interlude touristique, le cap fut vite mis au nord - nord-ouest pour rejoindre Milan, un peu plus d'une heure et vingt minutes de vol selon le commandant de bord.
Le service à bord consistait à l'époque en un passage BoB et rien de gratuit. Une véritable innovation importée d'outre-Alpes. Ma sélection fut succincte, juste de quoi grignoter histoire de faire passer le temps. Vous noterez le nom du fournisseur dans ce catalogue… Cela pourrait bien donner quelques idées pour la reprise après Covid-19 à "notre chère compagnie nationale" mais chut!
Mon vrai butin consistait toutefois dans l'emport de ce qui était censé rester à bord…
Le reste du vol fut aussi banal que n'importe quel vol domestique en Italie.
Pour ceux d'entre vous qui ne parlent pas italien, Airone était en fait un jeu de mot. A prononcer dans la langue de Pirandello ou Dante Aïroné, soit héron, d'où le logo sur l’empennage de l'avion et décliné sur toute la charte graphique de la compagnie. D'ici à y voir les raisons de l'intérêt de la teutonne Lufthansa pour un rachat… je vous laisse seuls juges de cette hypothèse.
Ponctuelle, la descente fut annoncée et exécutée dans une probable indifférence générale. Seuls les nuages à l'horizon nous rappelaient un retour à la grisaille ambiante des plaines de Lombardie.
Qui, après la traversée de la couche se dévoilait comme suit.
Incroyable prémonition de l'époque, je me hasardais même à photographier le cruel manque d'espace caractérisé par ce pitch bien serré…
L'atterrissage était imminent.
Il eut lieu sur la piste 35L, à l'heure convenue.
Roulage bref jusqu'à un point de parking un peu éloigné des terminaux. En passant, une tentative bien maladroite de capture d'un Embraer 195 de l'autre compagnie privée italienne, Air Dolomiti, confidentielle à souhait et désormais reléguée au rang de feeder pour Lufthansa. J'en garde toutefois le souvenir d'un opérateur un cran au-dessus de la concurrence ce qui n'était pas une prouesse en soi difficile à réaliser.
Le débarquement se fit bien évidemment au large et la dépose des passagers au Terminal 1 en bus.
Voilà, c'est tout pour le moment. La suite au prochain numéro.
Comme d'habitude, merci de m'avoir lu. N'hésitez pas à commenter voir critiquer (mais pas trop non plus, faut pas exagérer). Si vous avez aimé, mettez un Like en dessous sinon vous en mettrez deux!
À bientôt pour de nouveaux envols.
✈
Les notes sont peu révélatrices. J'ai connu et beaucoup emprunté Airone avant son absorption par Alitalia. C'était un cran au-dessus, avec notamment ce souvenir des viennoiseries chaudes le matin sur les vols entre Milan Linate et Rome Fiumicino. En entrant à bord, on se serait cru dans une boulangerie... L'introduction du BoB ne fit pas vraiment l'unanimité mais c'était la mode, nécessaire avec l'apparition de concurrents low-cost tels que Windjet ou Volareweb. Qui sait si j'ai encore quelque part des photos de vols avec ces compagnies.
18 Commentaires
Pour ce qui est du vol, je trouve que pour un vol sans FR à l'époque celui-ci est bien complet, même si depuis 2011 la qualité des appareils photos a bien progressé il faut le dire. Vous êtiez déjà dans un vol ultra standard et qui risque de le devenir encore plus après la crise du Covid qui ma faire disparaitre les prestations en vol à mon avis.
"deux billets aller-simple pour la modique somme de €130 par personne à l'aéroport" quelque chose qui devient de plus en plus rare ^^
Merci pour ce FR en mode "pseudo ou compagnie je ne sais plus qui est qui" et à bientôt!
"même si depuis 2011 la qualité des appareils photos a bien progressé il faut le dire." -> Le photographe n'a malheureusement pas beaucoup évolué...
"Vous êtiez déjà dans un vol ultra standard et qui risque de le devenir encore plus après la crise du Covid qui ma faire disparaitre les prestations en vol à mon avis." -> Le Covid-19 sera le virus cost-killer des compagnies aériennes. Espérons qu'il n'y aura pas de Covid-20^^
"Merci pour ce FR en mode "pseudo ou compagnie je ne sais plus qui est qui" -> On n'a pas tous la chance d'avoir un FR à son nom!
Merci Erwann pour la lecture et le commentaire :-)
J'ai d'ailleurs aperçu, il n'y a pas si longtemps, un A320 (de mémoire) aux couleurs Air One en Italie. Etonnant qu'ils n'aient pas tous été repeints depuis un moment !
Le tarif est loin d'être délirant pour un billet acheté si tard !
Faire des jeux de mots pourris est une chose (que nous connaissons d'ailleurs bien sur ce site ^^), mais pousser le vice jusqu'à nommer une compagnie aérienne avec, je tire mon chapeau aux dirigeants ahahah !
A bientôt !
"Le tarif est loin d'être délirant pour un billet acheté si tard !" -> AZ était à plus de €250...
"mais pousser le vice jusqu'à nommer une compagnie aérienne avec, je tire mon chapeau aux dirigeants ahahah !" -> Le propriétaire d'AirOne était la famille Toto. Ça ne s'invente pas^^
Merci Guglielmo pour le com'
Avec le confinement j'ai profité d'un peu de temps libre pour ressortir des archives de mes voyages, cela m'a permis de constater que même avant la création de FR il y avait une part d'ageek en moi, avec des photos de pas mal de vol vintage maintenant.
Prix salé mais cela aurait pu être pire en dernière minute.
A bientôt
"Prix salé mais cela aurait pu être pire en dernière minute." -> J'ai compensé avec du sucré à bord.
Merci Valérie pour la lecture et le commentaire. À bientôt!
En mode l'okapi chez les Pouilleux ?
J'aimais bien cette compagnie à l'élégant logo dont les avions venaient à Tunis
"Boeing 737 Mistral Air"
Gagnant ? (si tu n'es pas trop jeune pour avoir connu ça !)
Jolies vues au décollage
"Incroyable prémonition de l'époque, je me hasardais même à photographier le cruel manque d'espace caractérisé par ce pitch bien serré…"
Nul n'est prophète... sauf l'okapi ;)
Heureusement que l'on peut voir des photos d'autre appareils de la compagnie à l'arrivée
A bientôt
"J'aimais bien cette compagnie à l'élégant logo dont les avions venaient à Tunis" -> C'est vrai qu'ils s'étaient lancés dans une expansion assez prononcée. Si mes souvenirs sont exacts, les vols étaient au départ de MXP avec une politique tarifaire aggressive.
"Boeing 737 Mistral Air" Gagnant ? (si tu n'es pas trop jeune pour avoir connu ça !) -> Un poil trop jeune mais j'en entendais parler quand même par les "grands". Un peu comme les Car-en-sac sauf que la réglisse et moi, ça fait deux!^^
"Nul n'est prophète... sauf l'okapi ;)" -> J'aimerais tant avoir des photos de mes rares vols avec Air Inter dont un en Mercure...
"Heureusement que l'on peut voir des photos d'autre appareils de la compagnie à l'arrivée" -> Entre les PIF-men pas sympas à Bari et les rampistes m'intimant l'ordre d'effacer la photo à l'embarquement, ils fallait bien que je trouve un moyen d'immortaliser cette compagnie. Même traitement à Malpensa, la prise de photo sur le tarmac m'ayant déjà valu une bien mauvaise expérience chez les sbires... 9/11 était encore vif dans les esprits. Mon bronzage naturel n'aidait pas vraiment à se fondre dans la (bio)masse sauf à la fin du mois d'août peut-être...
Merci Gilbert pour la lecture et le commentaire.
Pour une archive; c'est une archive celle là :)
A bientôt.
Merci Stefan pour la lecture et le com'
Lieu de triste mémoire pour Basile Boli ? et les supporters marseillais... ??
A bientôt
Merci pour la lecture et le commentaire.
À bientôt!
Voilà une prestation qui semble équivalente à celle d'AZ, sauf qu'au moins il y a un BoB donc on n'y meurt pas de faim (même si cela implique de se délester de quelques piastres).
À bientôt!
Alitalia reste une compagnie legacy mais sur les vols intérieurs pré-Covid19, plus rien de solide n'est distribué.
Merci pour la lecture et le com' et à bientôt!
Pionnière du BoB qui passait pour incongru il y a quelques années et qui va certainement devenir la règle en Europe.
De belles photos, au moins l'IFE naturel ne change pas au fil du temps.
A bientôt.
"De belles photos, au moins l'IFE naturel ne change pas au fil du temps." -> Tant qu'on n'est pas dans un 787 avec les hublots sous contrôle des PNC qui préfèrent voir les passagers dormir que de regarder le paysage. Les temps changent!
Merci Michel pour le com'. A bientôt!
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