Avis du vol entre Moscow et Tashkent en classe Affaires avec Aeroflot

Suite de ce routing ouzbèke, dont voici le rappel :

Sauf erreur, ce FR est une exclusivité dans ce sens, la ligne n'ayant été reportée qu'une seule fois par Akivi dans le sens TAS-SVO.

Pour le contexte , je vous invite à voir l'intro du premier FR de la série.

Nous voici donc fraîchement débarqués à Moscou en début d'après-midi. Inconvénient du routing : une lôôôngue attente à SVO puisque notre vol pour Tashkent ne part qu'à 20h45. Trop peu hélas pour aller faire une visite à Moscou, d'autant que nos amis russes exigent un onéreux visa. Nous passerons donc nos 6 heures d'escale au salon SU.

Comme pour le premier report, outre un bonus sur Tashkent, vous trouverez en fin de FR un dessin de mon frère pour illustrer ce vol ;-)

L'arrivée à SVO

Un plan nous permet rapidement de nous repérer : nous arrivons au terminal E et nous devons nous rendre au terminal D. Pas de bus ou de LISA mais une bonne marche.

Cette partie de l'aéroport est moderne, propre et lumineuse.

De larges baies vitrées permettent de voir les avions au contact. Au premier plan un Polonais, des Russes forcément, mais aussi notre A321 AF qui nous a amenés ici.

Direction le terminal D. L'aménagement est agréable avec ces baies vitrées et ces plantes vertes.

En chemin, nous croisons ces "Aerosleep", véritables capsules dignes d'un film de SF. J'ai adoré le design. Trois d'entre elles sont fermées, on suppose qu'elles sont occupées.

Un peu plus loin, celles-ci sont moins fun.

Je profite du long trajet pour spotter un peu. Ici un 787 VN.

Ou cet A220 d'airBaltic que j'aimerais bien essayer.

Nous passons devant quelques duty free, dont certains sont bien tentants. J'avoue avoir un faible pour la vodka Beluga…

En arrivant au terminal D, c'est tout de suite plus étroit et moins glamour.

Bonne nouvelle toutefois, notre vol est affiché.

Une belle affiche permet de faire des selfies en mode "j'étais à Moscou". Mon frère se prête au jeu de bonne grâce.

Le premier salon que nous voyons est le Moscow Lounge. Nous y pénétrons gaillardement, mais en demandant à la cerbérine si c'est le bon endroit, elle nous répond que le St Petersburg Lounge est mieux. Soit !

L'accès au St Petersburg Lounge se fait par ascenseur.

Le ST. Petersburg Lounge d'Aeroflot

A l'étage, une famille russe squatte les deux agents de l'accueil.

Je profite de l'attente pour remarquer que les plus gourmands pourront faire des emplettes d'oeufs d'esturgeon.

Découvrons donc ce salon, assez vaste. La zone assise est toute en longueur.

Plusieurs espaces latéraux sont aménagés.

Par contre le salon est assez plein et nous devons aller tout au fond pour trouver deux places tranquilles.

Celles-ci sont plutôt confortables.

Petit coin presse avec principalement des titres russes.

Ce salon offre toutes les commodités modernes : consigne bagage, salle de réunion, concierge, salles de repos.

J'ai cherché le concierge, je ne l'ai pas trouvé…

L'espace restauration est spacieux et bien aménagé.

Le buffet en libre-service est plutôt bien garni.

Choix de hors-d'oeuvres, de charcuteries et de sandwichs.

Plats chauds.

Les desserts sont moins apétissants.

Côté boissons, le soft coule à flots…

Mais beaucoup moins les boissons alcoolisées. Excès russes obligent, l'alcool est payant, sauf pour ce médiocre vin espagnol et la bière.

Pour le reste, la cave est flatteuse mais il faut s'alléger de quelques roubles au bar.

Les tarifs ne sont pas vraiment friendly (1000 roubles = 12 euros environ).

Euh, un Brunello di Montepulciano ou un Amarone della Valpolicella plus chers qu'un Château Margaux ?! j'adore le vin italien mais là il y a un truc qui cloche…

Rien à dire côté lieux d'aisance, c'est moderne et propre.

Dès notre arrivée, nous nous installons pour déjeuner. Ce n'est pas folichon mais ça nourrit…

La vue sur les pistes n'est pas directe, mais permet tout de même d'apercevoir les aéronefs. SU nous rappelle qu'elle a été jadis la plus grande compagnie aérienne au monde, du temps de l'époque soviétique, dont elle garde les emblèmes (marteau et faucille) sur son logo.

En fin d'après-midi, nous changeons de place pour ces deux sièges au calme.

L'occasion d'un apéritif avant l'embarquement.

Nous quittons le salon 15 minutes avant le début de l'embarquement.

L'embarquement

En chemin vers notre porte, nous croisons cette étonnante chaikhana, maison de thé ouzbèke (déjà repérée par AirBretzel).

Il y a même les poteaux sculptés typiquement ouzbèkes !

Mon frère s'est trouvé un garde du corps en mode lutteur russe…

Arrivés en porte d'embarquement, nous ne pouvons que constater que le bazar…

Nous nous faufilons à travers la foule et parvenons à trouver un sigle familier.

Nous arrivons rapidement à l'agente SU, mais manifestement nos BP made in Air France ne lui plaisent pas et celle-ci nous les réédite. Tant que nous pouvons embarquer, cela ne me dérange pas !

Voici la bouille de notre A330.

Le jetbrige est étroit et aveugle.

En porte, quelques journaux russes.

Fuselage shot. Je suis tout excité à l'idée de découvrir Aeroflot !

Le flight report

Accueil par deux charmantes PNC, fort élégantes toutes d'orange vêtues.

Nous traversons le galley pour rejoindre nos sièges. Instant porte.

Et découverte de cette cabine. Deux choses saisissent immédiatement : la couleur orange omniprésente et l'élégance des PNC, toutes féminines.

La cabine est configurée en 2+2+2. Idéal quand on voyage à deux, moins pour des voyageurs solos. Nos sièges.

L'impression "vintage" donne un charme particulier à la cabine, qui se remplit tranquillement.

Le rang 1 bénéficie d'un pas de géant.

Il reste excellent aux autres rangs comme le nôtre.

Partons  à la découverte de ce siège. IFE déjà actif, encore que celui de mon frère moulinera pas mal, signe de l'âge de la cabine.

A peine le temps de s'asseoir que notre PNC viendra nous demander ce que nous souhaitons boire. Les flacons du salon étaient décevants, revenons à quelque chose de simple mais de bon goût avec un peu de champagne.

Chaque verre d'accueil est amené à la place après une prise de commande individuelle. Chic…

Revenons à notre siège. Une paroi coulissante permet de renforcer l'intimité entre deux inconnus, mais celle-ci est plus symbolique qu'autre chose.

Voyons voir la trousse de confort, remise rapidement par la PNC. La trousse en elle-même fait très bas de gamme mais le contenu est correct. On notera la présence d'un stylo.

Les consignes de sécurité.

L'abondante littérature de bord.

Ecouteurs et chaussons sont également logés dans le rangement sous l'écran.

Les commandes de siège, classiques.

Dissimulée sous l'accoudoir extérieur, la télécommande n'est plus de toute première jeunesse.

Les accoudoirs intérieurs dissimulent un rangement et les prises (casque, RJ45 (?!) et USB).

Je suis très content d'être là et de découvrir cette cabine. A nos côtés, l'exotisme est renforcé avec cet Embraer de Belavia.

Une offre de wifi est proposée mais, comme à mon habitude, je ne m'y intéresserai pas.

Les PNC proposent de la presse au chariot, c'est très chic là encore.

Les menus nous sont distribués. Voici le menu du dîner ; le format est qualitatif.

Dommage que le contenu ne soit pas spécifique au vol.

Le détail du menu du soir, avec suggestion d'accord mets-vin. Le détail protéines/lipides/glucides/calories fait un peu étrange, mais je note deux choix d'entrées et trois choix de plats. Pour un vol de moins de 3 heures sur une compagnie européenne, je n'ai pas connu mieux.

Amusant, il est suggéré de noter chaque plat.

Passons aux liquides. Là encore la carte est aguicheuse.

Comme sur Alitalia, j'aime beaucoup la mise en valeur des bouteilles.

J'ai bien rigolé en lisant le descriptif du cocktail "SkyTeam" !

Nous push-backons et les consignes de sécurité sont lancées sur l'IFE. Aeroflot met un point d'honneur à valoriser les richesses naturelles du pays.

C'est tellement excessif que c'en est drôle.

Alignement sur la piste.

Décollage dans la nuit moscovite.

Pas d'IFE tactile et interactif, place à la bonne vieille géovision d'antan.

Nous filons vers l'est et la nuit tombe très rapidement.

Un oshibori nous est rapidement amené. Chaud juste comme il faut !

Pendant ce temps, mon frère revient en mode années 90 avec un bon vieux casse-brique.

Notre PNC vient nous voir après le décollage pour prendre la commande du dîner. Celle-ci est effectuée agenouillée à hauteur du passager, c'est plus agréable. SU fait vraiment un effort sur le service.
Puis rapidement le dressage de la table est effectué.

A ce moment, nous en sommes là.

Nous avons commandé du champagne en apéritif. Les flûtes sont très élégantes, mais quel dommage le champagne n'est pas assez frais. J'en fais la remarque à notre PNC qui m'assure faire le nécessaire.

Etrangement, elle nous amène ensuite directement le vin blanc préalablement commandé pour le repas.

Les noix chaudes annoncées sur le menu sont ensuite amenées.

Puis vient le repas. Tous les plats sont amenés directement à la place, avec plateau mais sans trolley. Pour l'entrée, j'ai choisi l'assiette de légumes : pickled artichokes, tomatoes, carrot, steamed asparagus, served with Sherry vinegar.

Mon frère a opté pour les St Jacques : Scallops with cucumber and greens, served with Japanese sauce.

Coupelle de beurre et duo salière/poivrière sont bien finis.
Quant aux serviettes, elles comportent la fameuse boutonnière.

Large choix de pains chauds.

Pour le plat, nous avons tous deux choisi le poisson : salmon with wild rice, mushrooms and tomatoes, served with pumpkin sauce.

La présentation est plutôt réussie et le tout est très correct, comme l'entrée.
Le dessert est plus banal avec cette glace.

Lorsque nous finissons le repas, nous arrivons en vue de la mer d'Aral (exagérément représentée au regard de ce qu'il en reste, mais n'en parlez pas à un Ouzbèke, c'est un sujet que l'on qualifiera pudiquement de compliqué…).

Un nouvel oshibori nous est remis et notre PNC insiste pour nous faire goûter le champagne désormais bien frais.

Toutes ces agapes nécessitent de faire une escale technique. C'est propre…

… même si l'âge de la cabine est bien là…

Vue de la cabine depuis l'arrière de la J.

On n'est pas mal, là…

Bon sang, on arrive dans moins d'une demie-heure. Que ça passe vite !

Juste avant l'atterrissage, la chef de cabine vient nous remettre ces sachets de thé (chouette clin d'oeil à la culture russe) en nous remerciant d'avoir volé sur Aeroflot.

Les vues extérieures ne sont pas top mais nous pouvons suivre l'approche et l'atterrissage grâce aux caméras embarquées.

J'aime bien la manière de SU de prendre congés de ses pax ^^

Instant Danette. La J était bien pleine ce soir.

Un dernier regard à nos sièges.

Nous débarquons par la porte 2L, sous les chaleureuses salutations de nos PNC qui se chargent de retenir le flux des pax Y.

Le beau profil de notre oiseau du soir.

L'arrivée à Taschkent

Nous découvrons les couloirs de TAS, marbrés et modernes.

La compagnie locale fait sa réclame.

Nous avisons une étrange indication pour un business lounge d'arrivée.

Nous suivons pourtant le flux des passagers qui semblent bien connaître le chemin.

La PAF est passée rapidement et nous arrivons dans le hall de livraison des bagages.

La signalétique locale nous met dans l'ambiance.

Nos bagages arrivent rapidement et nous sortons de l'aéroport. L'accès est très réglementé et toutes les personnes qui attendent un passager doivent rester à l'extérieur.

Chauffeur et guide d'accueil nous attendent et nous voilà en route pour Tashkent.

Nous arriverons complètement vanné à l'Uzbekistan Hotel, ancien hôtel d'état communiste au confort suranné.

Le dessin du Frangin

Bonus touristique

L'Ouzbékistan regorge de richesses historiques et culturelles, mais Tashkent n'est pas dans le top 10 des attractions ouzbèkes. Principale porte d'entrée dans le pays (HY propose toutefois en saison des vols directs pour Ourgentch depuis Paris), la capitale ouzbèke mérite tout de même un détour. N'oublions pas qu'il s'agit de la plus grande ville d'Asie Centrale et de la 3e plus grande ville de l'ex-URSS (après Moscou et St-Petersburg).