Avis du vol entre Milan et Amsterdam en classe Economique avec KLM

Après quelques jours de télétravail de l'autre côté des Alpes, il est temps de rentrer sur Paris pour y faire exactement la même chose, juste avant le prochain retour à Milan. La ligne Paris-Milan souffre comme toutes les autres lignes en ce moment et les vols directs ne sont plus légion, souvent à des horaires pas forcément pratiques mais pire encore, à des tarifs bien trop élevés à mon goût. Les voyageurs ont déserté avions et aéroports ce qui pousse beaucoup de compagnies aériennes à se séparer de bien de leurs acquits, personnel compris. Ce vol est justement le dernier vol d'un steward que je ne pouvais pas ne pas remarquer en embarquant à bord de ce Boeing 737 aux couleurs de KLM.

Ce n'est pas le Covid qui frappe mon transport en commun ce matin mais un coup de syndrome plus connu par les utilisateurs du RER B… Supprimé!

Cette suppression inopinée ne m'arrange pas du tout. Période de confinement oblige, les forces de l'ordre ont investi la gare et contrôlent les attestations de déplacement. Ceux qui en sont dépourvus peuvent en remplir une sur le champ, on me laissera passer quand j'explique raisons et destination du jour. Un policier plutôt sympa m'invite même à prendre le premier train de banlieue au départ et descendre une station plus loin pour récupérer un autre convoi arrivant de la gare centrale. Bonne idée, le retard sur le parcours ne sera finalement que minime. J'ai quarante minutes devant moi pour remplir la paperasse locale.

Changement à Bovisa Politecnico pour une autre rame.

Et sans coup férir, me voilà projeté dans l'antre du voyage aérien local : Malpensa.

Ici aussi l'on veille au grain. Contrôle de température et militaires en maraude : la photo est forcément aussi dérobée que floue.

Bref, y'a plus qu'à monter au niveau des départs.

Le programme du jour, toujours aussi peu fourni.

Vide de chez vide ou presque.

Je file aux comptoirs AFKL déposer mon bagage. On me remet un bon pour compenser l'absence de salon.

Derrière moi, les comptoirs d'enregistrement mais ceux-ci ne sont pas occupés par des agents de compagnies aériennes : ce sont des policiers et le passage par chez eux est obligatoire. Ici sont vérifiés les attestations de voyages et les documents d'identité. Quelques questions posées en toute courtoisie et on peut passer, ou pas.

Transition toute trouvée pour vous présenter le maigre plateau du jour…

Pas la peine de s'attarder inutilement.

Le parcours prioritaire est encore valide, un employé de l'autre côté de la barrière aide les heureux élus à sauter la file ce qui a le don de faire grincer quelques dents mais on est VIP ou on ne l'est pas.

Un étage plus bas, les grilles du temple de la consommation sont fermées.

Mon portefeuille en est fort aise une fois de plus.

Et c'est dans le satellite central que se fera l'embarquement. Une nouveauté, cette zone étant d'habitude réservée aux vols extra-Shenghen. Un peu d'art en cours de route?

Mon carrosse est déjà arrivé. Une pensée pour un illustre commentateur un peu absent en ce moment.

Et l'embarquement qui touche à sa fin.

Passerelle tunnelière

Au bout duquel m'attend le bleu KLM.

Au détour d'une vitre, un crabe.

Et une porte pour l'Amateur du genre.

Finalement, l'accueil à bord bien que masqué sera extrêmement jovial. J'ai remarqué un truc qui pendouillait sur la première paroi et ça m'intrigue. En attendant, je m'installe à ma place.

Et je regarde par la "fenêtre"

Mais c'est plus fort que moi et je file converser avec cet étonnant équipage. Dites un peu, c'est quoi ces fanions? La PNC se présente et m'explique que c'est en l'honneur de son collègue qui effectue aujourd'hui son dernier vol. 

J'explique alors que je suis au fait avec la règle à bord des avions KLM de ne pas faire de photos de l'équipage et que je promets de respecter leur droit à l'image mais ce gentil Monsieur m'interrompt et m'invite à faire une photo avec lui. Il arbore d'ailleurs fièrement quelque chose sur sa veste. 

Et nous finissons avec un selfie que je publie volontairement flouté malgré l'autorisation des deux à le partager. 

Après cet échange sympathique, retour à ma place tandis que la PIL arrive.

S'ensuit un repoussage et la mise en route des moteurs tandis que Etihad débarque son lot de passagers en provenance d'Abu Dhabi.

Un rapide roulage nous amène sur la piste 35L en service ce jour.

Et c'est le décollage avec cette multitude d'aéronefs low-cost parqués en attendant des jours meilleurs.

Montée rapide au-dessus d'une mer de nuages.

Mais cet océan laisse vite la place à de la terre ferme.

Terra!

Sublimes vues ce midi vous en conviendrez!

Mais comme pour tout chose il y a une fin

… pardon, une faim..

La distribution des rations de combat a commencé. J'aurais droit à la panoplie complète.

Panoplie dont l'élément phare expire en 2022, c'est optimiste?

Voilà de quoi se désinfecter le gosier, en attendant deux mille vingt-deux.

C'est que dans le coin, ils ont commencé tôt!

Bref…

Le temps passe vite entre machouillage et observation depuis le hublot puis mon steward du jour revient taper un brin de causette. Les équipages hollandais ne s'épanchent pas aussi ouvertement que leurs collègues français pendant le service mais cette petite discussion m'aura donné soif. Et voici, dixit, "a last beer for you, the last of my career". 
Sans alcool, le progrès ne bat pas en retraite. 

Et puis finalement, plus rien à voir, juste profiter des dernières sensation de vol. Nous irons surfer gaiement dans la crasse nuageuse jusqu'au moment du touché des roues sur l'inévitable Polderbaan. 

Le temps sur place est maussade à souhait.

Je quitte cet avion avec une pensée pour celui qui a passé une bonne partie de sa vie dedans, à assurer la sécurité et le confort de ses passagers tout en distribuant des milliers voir plus de boîtes à sandwiches. Quelle vie! Merci à lui et à ses coéquipiers pour avoir fait ces derniers kilomètres dans la bonne humeur. 

Je n'aurais plus qu'à poster quelques instants de ce vol sur Insta et aller "do my thing", vous voyez ce que je veux dire?

Voilà, c'est tout pour le moment. La suite au prochain numéro.
Comme d'habitude, merci de m'avoir lu. N'hésitez pas à commenter voir critiquer (mais pas trop non plus, faut pas exagérer). Si vous avez aimé, mettez un Like en dessous sinon vous en mettrez deux!
À bientôt pour de nouveaux envols.
✈