Avis du vol entre Fort-de-France et Paris en classe Affaires avec Air France

Après quelques jours (bien trop courts) passés aux Anses d'Arlet, dans le sud de la Martinique, il est temps de rentrer pour retrouver la grisaille parisienne. Initialement, notre vol retour était prévu à 19h10, ce qui permettait de bien profiter de la journée, mais l'horaire a été modifié à 18h, ce qui réduit les marges de manoeuvre pour l'après-midi.
Mais nous ne nous plaignons pas : le matin même nous nagions avec les tortues à l'Anse Dufour et nous avons la perspective de découvrir les nouvelles cabines COI AF ! 

L'arrivée à FDF

Nous déposons notre véhicule chez le loueur vert peu avant 15h. Sympa la vue aérienne de l'aéroport.

Comme ses concurrents, l'agence n'est pas directement sur le site de l'aéroport. Il faut donc prendre une navette pour rejoindre le terminal. Ce n'est pas très fluide, mais au final cela aura été assez rapide.

En attendant la navette, je vérifie que notre avion est bien en route. Ce sera donc F-GSQS pour ce soir.

Seuls les passagers munis de bording pass sont théoriquement autorisés à pénétrer dans le terminal, mais le vigile était manifestement plus préoccupé par son smartphone que par les contrôles.

On ne peut pas dire que l'extérieur du terminal soit très accueillant, ces tôles ondulées ne sont pas très glamours.

Nous arrivons dans la zone d'enregistrement, il n'y a pas foule.

Le FIDS est pourtant bien fourni, même si on note deux vols AF annulés. Les vols AF et TX pour ORY partent à moins d'une demi-heure d'intervalle, cela promet un peu de monde en salle d'embarquement.

C'est encore calme à l'enregistrement chez TX.

Tout autant chez AF.

Nous nous dirigeons vers le comptoir SP pour enregistrer notre bagage (qui est pourtant en format cabine, mais que nous avons lesté de quelques spécialités locales à base de canne à sucre ^^).

L'agente AF nous indique qu'il n'y a pas de tag SkyPriority à FDF (ah bon ?) et nous demande si nous savions "comment ça marche" pour le salon. Comme nous lui avouons que c'est notre premier passage à FDF,  elle nous explique qu'il faut un code pour accéder au salon.

Une fois notre bagage enregistré, nous prenons l'escalator menant aux contrôles de sécurité. Vue d'ensemble de la zone d'enregistrement.

On trouve quelques boutiques airside.

Puis la PAF (avec un accès dédié SP à gauche) et ensuite le PIF.

Etant donné le peu de monde, ces formalités seront rapidement expédiées.

Dans la boutique duty free, on trouve bien sûr moult bouteilles de rhum à ramener, mais les tarifs sont largement supérieurs à ceux pratiqués dans les distilleries, il vaut mieux donc faire ses provisions avant.

La zone d'embarquement est encore peu fréquentée, mais cela ne durera pas.

Voici l'entrée du salon, dont l'accès est protégé par un digicode (pourquoi de telles précautions ?).

Le Salon AF

Le salon AF n'est pas très grand, mais il est suffisant pour la fréquentation.

La zone de restauration.

Le catering est simple, mais vu l'horaire cela ne me dérange pas.

Bonne surprise, je note la présence de ce bordeaux à l'étiquette flatteuse.

Ainsi que de champagne (le même qu'à ORY), de rosé et de blanc.

Il y a un choix intéressant de rhums.

Ainsi que des bières locales.

Nous nous installons dans un coin tranquille du salon, celui-ci étant encore peu fréquenté.

La décoration est sobre, j'apprécie particulièrement ces affiches AF, qui malheureusement vont disparaître avec la nouvelle identité visuelle de la compagnie.

Nos BP, édités sur du carton (plus agréable que le papier à cigarette), et tamponné avec le code d'accès au salon et le code wifi.

Nous prenons une collation légère.

Madame tente la bière des Anses d'Arlet, tandis que je reste fidèle à des bulles plus champenoises.

Je profite que nous ayons un peu de temps devant nous pour travailler un peu.

Ce salon présente deux inconvénients : les toilettes sont à l'extérieur (il ne faut donc pas oublier le code pour rentrer) et il est aveugle.
Vers 17h, soit 45 minutes avant l'horaire théorique d'embarquement, je sors donc faire un tour aux toilettes et en profite pour me dégourdir les jambes dans le terminal. La zone s'est passablement remplie.

J'en profite pour faire un peu de spotting, avec ce superbe A350 d'Air Caraïbes.

Notre 77W est au bout du terminal et en plein avitaillement.

J'aime bien la bouille des 777.

Il commence à y avoir pas mal de monde en porte, et il n'y a pas de siège pour tout le monde.

Il sera difficile de partir à 18h avec un embarquement à 17h45…

La boutique dans la zone d'embarquement (presse, souvenirs, etc.) propose des ustensiles insolites !

Notre équipage attend pour embarquer.

Avant de quitter le salon, nous prenons un dernier verre : ce sera un rhum HSE pour moi et un jus de goyave pour Madame.

L'embarquement

Nous voici donc en porte à 17h45. Les files ne sont pas organisées, cela promet d'être rock'n roll pour la gestion des priorités.

Eh bien en fait non. Les passagers avec de jeunes enfants sont invités à se présenter en premier, puis rapidement l'embarquement est annoncé pour les pax SP. Nous sommes donc parmi les premiers à embarquer.

Un seul jetbridge est disposé, donc tout le monde embarque en 2L.

En porte nous retrouvons les familles qui avaient pré-embarqué.

Fuselage shot.

Nous sommes accueillis en porte par la chef de cabine principale, qui nous reconnaît et nous demande si nous avons passé un bon séjour.
En effet, nous aurons le même équipage  qu'à l'aller, notre séjour en Martinique correspondant à une rotation d'équipage.

Mon regard est attiré par cet élégant logo rétro éclairé.

La CCP nous invite à prendre à gauche. Nous traversons donc la Premium Eco.

Ce sont les mêmes sièges que ceux qui équipent les A330 (et que j'ai pu essayer lors d'un CDG-CAI).

Le flight report

Mais l'objet de ma curiosité et (avouons-le) de mon excitation, le voici : la nouvelle cabine COI.

La première impression est très bonne, avec un rendu très qualitatif.

La cabine est en configuration "staggered" (en quinconce), avec 3 rangées de 4 sièges. L'intérêt de cette configuration est d'offrir du 3F (full flat / full access / full privacy) qui convient aussi bien aux voyageurs solo qu'aux couples, avec les "honeymoon seats" (rangées 1 et 3). L'inconvénient, c'est que pour avoir un hublot il faut voyager en solo.

Nous aurons les sièges 3E et 3G. La cabine J sera full ce soir, avec notamment 5 sièges occupés par des PNT en repositionnement (et leurs conjoints pour certains).

Je profite que la cabine ne soit pas encore remplie pour prendre quelques photos. Ici un siège solo côté hublot.

Sur les sièges, sont disposés les équipements de confort.

Sur la tablette, on retrouve le menu, la trousse (identique à celle de l'aller) et la lingette désinfectante (le cintre était accroché à la patère).

Mon numéro de siège.

Le rendu du siège est flatteur, avec notamment ce bel accent rouge.

Le pas est bon (vue du siège de devant).

Liseuse et commande de siège sur le côté.

La languette en cuir pour ouvrir le rangement est de bonne facture.

On y trouve les écouteurs, la télécommande et une bouteille d'eau.

La boîte à pied. La tablette est positionnée sous l'IFE.

Il y a également des accoudoirs amovibles relevables de chaque côté.

Safety card et vomito bag sont rangés dans l'aumônière latérale.

Nous nous approprions donc cet espace qui nous accueillera pour les 8 prochaines heures. Celui-ci est vraiment cosy et offre une belle intimité.

Point négatif : le ménage a été visiblement fait à la va-vite. Dans la période actuelle, on s'attend tout de même à un peu plus de rigueur sur ce point. La tablette n'est pas nickel du tout.

L'accoudoir non plus.

Autre inconvénient, déjà relevé dans d'autres FR : l'écran de l'IFE est trop brillant et du coup il y a beaucoup de reflets, c'est très désagréable.

Ces contrariétés sont rapidement tempérées par la proposition du verre d'accueil. Nous retrouvons d'ailleurs les PNC de l'aller, c'est sympa.

Nous trinquons à cet excellent week-end qui nous a permis de découvrir une île superbe que nous ne connaissions pas.

7h37 de vol cette nuit (un comble ! l'écran a tant de reflets que je dois flouter le visage de Madame…)

Particularité des honeymoon seats, la paroi amovible de séparation entre les deux sièges (au cas où vous voyageriez à côté d'un inconnu, ou si vous vous disputez avec votre moitié). Les boutons de commande sont assez mal situés je trouve.

Il y a un vrai sentiment de privacy dans cette cabine. De mon siège, je ne vois aucun autre pax. Quel changement avec la cabine COI de l'aller ! Il ne faut d'ailleurs pas avoir trop d'embonpoint pour se faufiler dans l'espace permettant d'accéder au siège.

Il est possible de tirer une cloison pour renforcer ce sentiment d'intimité, mais cela ne change pas grand chose.

L'embarquement prend du temps, manifestement le vol est bien rempli. Notre PNC, toujours aussi attentionnée, me propose un refill de champagne. Ce ne serait pas poli de refuser…

Finalement, il se passera près d'une heure avant que nous ne repoussions, à 18h40. Les PNC viennent s'assurer que nous mettions correctement notre ceinture 3 points. Celle-ci est assez inconfortable, et franchement je n'en vois pas la justification.

Les consignes de sécurité sont lancées. C'est la dernière fois que je les vois, puisque depuis celles-ci ont été changées.

La cabine est plongée dans le noir pour le décollage, avec un moodlight cocorico que je trouve réussi.

Madame essaie s'amuse à naviguer sur la géovision de l'écran tactile, mais voilà, gros point noir de cet IFE, celui-ci n'est pas du tout réactif, il se passe 1 à 2 secondes entre la commande et la réaction, c'est une vraie galère. Bon, malgré tout, elle parvient à repérer Fair Isle, un caillou perdu, entre les Orcades et les Shetlands. Nous avions le projet de nous rendre (avec un bel itinéraire avgeek) mais le Brexit + le coronavirus ont reporté celui-ci aux calendes grecques.

Voici la configuration avec la paroi relevée. Celle-ci est imposante, mais malgré tout la vue sur le passager d'à côté n'est pas complètement occultée.

Je laisse Madame rêver d'îles écossaises et parvient (non sans peine) à centrer l'écran sur notre position.

Puis tandis que nous sommes en montée je passe en mode cockpit.

Le wifi est proposé à bord, c'est une bonne chose.

Sauf que celui-ci ne fonctionnera pas…

La réactivité de l'IFE n'est pas meilleure avec la télécommande tactile.

Le service du repas est lancé une demi-heure environ après le décollage. Il est encore tôt pour dîner, mais cela permet d'optimiser le temps de repos. Entretemps je visionne un documentaire sur le 747 d'AF.

Le service débute avec la mise en place de la nappe.

Voyons voir le menu de ce soir.

Intéressant ! c'est le chef Marcel Ravin, d'origine martiniquaise, qui officie en cuisine.

Il propose deux plats signature.

La carte des vins est identique à celle de l'aller.

Voici l'entrée : foie gras et sa confiture d'ananas, banane jaune grillée, giromon râpé. La touche locale est appréciable, même si le giromon (potiron antillais) était un peu fade.

Je tiens à lever explicitement toute ambiguïté, pas d'ultra business, mais un service classique au plateau. Celui-ci trouve sa place sur la large tablette sur le côté, bien pratique. A noter que l'accès à la table n'est pas évident pour les PNC étant donné la configuration des sièges centraux.

Madame aussi aménage son repas sans son plateau.

La CCP profite du début du repas pour faire le tour des pax pour faire les salutations aux passagers, comme à l'aller. C'est une excellente initiative, sauf qu'elle semble galérer avec sa PIL et demande de manière un peu pataude à chaque pax quel est son nom. Pas très chic. Pour ce qui nous concerne, ce sera plus simple car nous ayant reconnus nous serons salués en premier et échangerons sur ces quelques jours passés en Martinique.

Le plat est ensuite amené, tel quel.

Nous avons tous deux choisi le plat du chef antillais : filet mignon de porc farci aux champignons, pomme dauphine de fruit à pain, asperges au sirop de batterie. La coupelle en alu dénote, mais c'était vraiment délicieux, et là encore la touche locale était originale.

Puis salade et fromage. Pour une fois, il était plutôt bien affiné. Le pain sous blister n'était pas top.

Et enfin le trio de dessert : chou chocolat blanc thé vert, opéra, gaufre au sucre. L'opéra est très bon.

Après cet excellent repas, direction les lieux d'aisance pour faire un brin de toilette avant cette nuit en vol.
Belle surprise, les toilettes sont vraiment spacieuses, c'est pratique pour se changer. 

Il est temps de passer en mode dodo. Gros avantage de cette nouvelle cabine, le full flat.

A ce moment, nous avons déjà bien entamé notre traversée de l'Atlantique et il reste moins de 6 heures de vol. La nuit va être courte !

Après 4h30 d'un excellent sommeil, la cabine s'éveille pour le service du petit déjeuner. Il reste 1 heure de vol.

Au début du vol, notre PNC validera avec nous si nous souhaitons être réveillé pour le petit-déjeuner. Je ne prends pas la prestation complète, juste un café, un jus d'orange et une viennoiserie.

Madame prendra le plateau complet, que voici.

Je redemande un café, expresso cette fois-ci.

Notre trajet de cette nuit.

Un quart d'heure avant l'atterrissage, mon manteau m'est amené par la PNC. Du coup la patère est bien pratique.

En approche sur ORY.

La CCP fait un tour de cabine pour prendre congés des passagers. Notre PNCette, que nous avons eu à l'aller comme au retour et avec qui nous avons pas mal discuté, vient également nous saluer.
 
La cabine est préparée par l'équipage.

Pleins phares !

Atterrissage et roulage jusqu'à notre point de stationnement (pas de photo étant donné notre position "centrale").

L'instant Danette à l'extinction de la consigne lumineuse. 

J'espère revoir rapidement ce siège, très confortable.

L'arrivée à ORY

Merci F-GSQS ! Tu as bien travaillé cette nuit !

Débarquement dans la froidure matinale parisienne.

La zone des départs est déserte de chez déserte.

Certains pax en correspondance sont attendus par des agents au sol.

Arrivant des DOM, nous avons un passage PAF. Une fois n'est pas coutume, la file des équipages est plus chargée que l'accès n°1.

Il nous faudra moins de 4 minutes entre la sortie de l'avion et la sortie de la PAF. Nickel côté fluidité, surtout quand on sort dans les premiers.

En descendant vers la livraison bagage, nous passons devant le salon qui nous avait accueilli il y a quelques jours.

La dite zone de livraison bagages.

Les arrivées matinales des DOM sont concentrées sur un court créneau.

Nous attendrons un quart d'heure notre valise. Tiens, je note que certains bagages sont bien taggés avec l'étiquette prioritaire. L'agente de FDF m'aurait-elle privé de ce sésame ?

Qu'importe, notre bagage arrivera dans les premiers.

N'enregistrant que rarement des bagages, je ne suis pas coutumier du fait mais il est possible de suivre son bagage via l'application mobile.

Merci de m'avoir lu !

Bonus touristique

Nous avons adoré notre séjour en Martinique, même s'il fut très court. Belle découverte de la région des Anses d'Arlet, d'autant que nous étions pratiquement seuls partout.

Notre seule virée dans l'intérieur a été la visite de la célèbre Habitation Clément. Le cadre est superbe.

Il est possible de visiter l'ancienne maison des propriétaires.

Ainsi que les installations techniques pour la fabrication du rhum.

Les points de vue sont magnifiques, avec un beau parc aménagé et les champs de canne à sucre aux alentours.

La nature y est exubérante, comme en témoignent les racines des ficus.

Coucher de soleil sur le rocher du Diamant.

Notre gîte disposant d'un barbecue, nous ne nous priverons pas de nous en servir ! ^^

Pour conclure, notre coup de coeur du séjour avec la plage de l'Anse Dufour : nous y avons nagé pratiquement seuls avec une multitude de tortues marines, dans un décor de carte postale. Magique !