GOODBYE CANADA, HELLO USA
Les lecteurs les plus assidus l’auront peut-être déduit grâce à mon pseudo, mais lorsque je ne suis pas occupé à recherches des vols vers des destinations à l’autre bout du monde, j’ai la chance d’être journaliste.
Ces deux dernières années n’ont été drôles pour personne, y compris pour nous qui avons dû rapporter, encore et encore, les restrictions sanitaires, les confinements, les fermetures de frontières, etc.
On aura bien évidemment des années pour tirer les conclusions de cette crise et les mesures qui ont été imposées. Mais à titre personnel, j’estime que le “travel ban” introduit par Donald Trump puis reconduit par Joe Biden est sans conteste la restriction de voyage la plus absurde, la plus idiote, et la plus injuste que l’on ait vue depuis le début de l’année 2020.
En tout cas je sais la chance que j’ai eu de pouvoir obtenir assez de congés pour me permettre de passer 14 jours en dehors de l’espace Schengen puis de continuer mon séjour aux États-Unis. À tous ceux qui ont été durement affectés par ce travel ban injuste et à l’encontre de tout bon sens et de raisonnement scientifique, courage ! Le 8 novembre approche à grands pas.
Enchainement de vols
- 1Air France 1740 Paris CDG - Amsterdam AMS
- 2
- 3
- 4
- 5DL3934 - Comfort+ - Vancouver - Seattle - Embraer 175
- 6DL896 - Comfort+ - Seattle - Los Angeles - Boeing 737-800
- 7DL3860 - Comfort+ - Los Angeles - Reno - Embraer 175
INTRODUCTION ET YVR UN SAMEDI MATIN
C’est donc avec grand plaisir que je vous retrouve à l’aéroport international de Vancouver pour ce saut de puce, direction Seattle. Ensuite nous nous envolerons vers Los Angeles et enfin Reno. Trois vols et une journée passée dans les airs, quel bonheur ! (Quoique, cette journée se terminera bien plus tard qu’initialement prévu, comme vous pourrez le voir)
Grâce à mon statut Platinum chez Air France, j’ai pu bénéficier d’un surclassement immédiat en “Comfort+”, le produit intermédiaire chez Delta. J’ai eu beaucoup de mal à obtenir ce surclassement : il m’était impossible de sélectionner r des sièges C+ directement sur le site ou l’application Delta, Flying Blue me confirmait que l’avantage pour les Platinum était toujours d’actualité, la ligne téléphonique Delta en France me disait être incapable de me surclasser car la cabine C+ était complète… même sur FlyerTalk mes questions ont fait chou blanc, avec même des personnes me disant que l’avantage avait été retiré par Delta !
Au final, j’ai décidé de passer par Twitter, qui m’a redirigé vers iMessage. J’ai eu droit à un agent Delta très compétent et efficace qui a rapidement surclassé mes deux itinéraires (ces trois segments-ci et trois autres à venir) en Comfort+. Non seulement c’est un véritable gain de qualité, mais c’est aussi bien mieux en terme de gain de miles chez AF. La Comfort+ donne 100% de miles sur un trajet, même si le billet a été acheté en Main Cabin (ce qui était mon cas).
J’ai beaucoup hésité à classer ce FR en catégorie “Premium Éco” car le produit n’est évidemment pas digne d’une vraie premium éco, mais Delta vend cette classe comme une catégorie à part entière. Ils embarquent même avant les SkyPriority ! J’espère que ça ne fera pas tâche dans l’organisation de ce site.
J’ai déposé mon copain à l’aéroport de Vancouver la veille—il devait malheureusement rentrer à Paris après deux semaines de congés.
C’est donc à 8h du matin que j’arrive—j’avais réservé le véhicule jusqu’à 8h car je pensais prendre le vol de 9h, au final j’ai pris celui de deux heures après mais impossible de changer l’heure du retour de la voiture. Pas très grave…

Je sors rapidement du parking des compagnies de location de voiture, direction le terminal principal.


Arrivée dans le terminal, qui est bien calme en ce samedi matin

Régime particulier pour les États-Unis car l’aéroport de Vancouver dispose d’un service de “preclearance”—les formalités d’entrée sur le territoire américain se font à l’aéroport de départ. Cela permet à l’avion d’arriver directement à une porte “vol intérieur” (même si la plupart des aéroports américains n’ont pas de zone internationale à proprement parler) et pour les passagers de ne pas avoir de contrôle à l’arrivée. Cela permet aussi d’enregistrer les bagages jusqu’à la destination finale, ce qui n’est pas le cas en règle générale pour les vols à destination des US.
La majorité des aéroports disposant d’un service de preclearance sont au Canada et dans les Caraïbes. Shannon en Irlande et Abu Dhabi viennent compléter la liste.
A droite donc !

Un coup d’œil sur les départs ce matin

Les comptoirs Delta également bien vides

Enregistrement rapide avec étiquetage des bagages jusqu’à ma destination finale. Une petite pancarte rappelle aux passagers que les autorités américaines demandent de remplir une attestation en plus du test antigénique (qui m’a couté CA$100 !). Mais l’application Delta nous demande de la remplir directement lors de l’enregistrement en ligne.

Ma valise est étiquetée mais il n’y a pas de tapis directement derrière le comptoir, il faut l’emmener quelques mètres plus loin.

Direction les portes E, réservées aux vols à destination des États-Unis. Le panneau à droit n’est plus d’actualité, les autorités canadiennes ont annoncé que les voyages non-essentiels n’étaient plus déconseillés quelques jours avant mon vol pour Seattle.
Je subirai un contrôle de sécurité assez poussé car l’oncle Sam estime qu’une de mes deux nationalités (que je suis obligé de déclarer lors de ma demande d’ESTA) set suffisamment “problématique” pour justifier ce contrôle supplémentaire. J’ai droit à une fouille au corps en plus du scanner, une fouille poussée de mon sac à dos, une demande pour allumer mon iPad et montrer qu’il marche normalement, ainsi qu’un dépistage de traces d’explosifs sur mes affaires : un rituel lors de chaque déplacement aux États-Unis.

Ma carte d’embarquement avec le fameux “SSSS” (secondary security screening selection) qui m’a valu cet attention particulière.

Par contre, questions tout à fait habituelles par l’agent de police aux frontières. “Qu’allez-vous faire aux États-Unis, combien de temps”, etc. Aucune mention des 14 jours requis en dehors de l’espace Schengen afin de contourner le travel ban.
Arrivée aux États-Unis ! (Quoique je ne sais pas si cela a quelconque valeur juridique)

Les vols d’une bonne partie de la journée, uniquement à destination des USA.

Direction les portes d’embarquement

Il n’y a pas de salon dans le “terminal” E. Je fais un tour rapide

Petit-déjeuner (j’ai renversé le pot du milieu en prenant ma place, et j’avais très faim, donc j’en ai commandé un “deuxème”)

J’en profite pour vous montrer ce que ça donne sur l’application Delta. J’aime beaucoup leur façon d’associer un code couleur aux classes de voyage. La Comfort+ a droit au bleu clair

Mon premier vol sur trois

Cloison modulable qui mène vers d’autres portes E. Elles sont généralement utilisées pour les vols internationaux (non-US) mais la cloison peut être ouverte lorsqu’il y a beaucoup de vols à destinations des États-Unis.

L’attestation papier que j’avais imprimée à Paris et qui n’aura pas servi

Notre avion du jour, un Embraer 175, le N262SY livré en 2018

Une employée appelle une bonne quarantaine de passagers (dont moi) pour procéder à des vérifications supplémentaires. En l’occurrence, juste vérifier que mon passeport avait bien reçu le petit autocollant qui avait été apposé lors de l’enregistrement.

Il est l’heure d’embarquer !

saut de puce transfrontalier
Derniers instants sur le sol canadien

Vue de la cabine avec les quatre premières rangées en First Class

Mon siège, le 5A et sa têtière Comfort+

Quel pitch !

Vue depuis mon siège

À côté de nous, un 737-700 de WestJet

Et derrière, vue sur la banlieue de Burnaby

L’embarquement est terminé, on retire la passerelle

Le taxi débute, au revoir Vancouver !

Un 787 de Japan Airlines

Un 787 d’Air Canada et un A350 de China Southern

Une flopée d’Air Canada


Décollage

On voit Vancouver en arrière-plan

La grande métropole de Vancouver avec Burnaby en haut à droite


On s’engouffre rapidement dans la grisaille

Je vous préviens tout de suite, il y aura très, très peu de photos de ce vol. Le temps passé dans les airs était d’à peine 25 minutes, il n’y a pas eu de prestation (sauf un rapide service de boisson pour les First Class), et le temps était execrable.
Une grosse tempête, la première de l’automne, s’apprête à frapper la côte ouest des États-Unis. Une mauvaise nouvelle pour moi mais une excellente nouvelle pour les habitants tellement la saison estivale a été catastrophique au niveau des incendies. J’accepte volontiers un jour de mauvais temps (le lendemain de mon arrivée à Reno sera dantesque) pour faire tomber un peu d’eau sur ces terres qui en ont bien besoin !
Une épaisse couche de nuages s’offre à nous

Vue de la cabine pendant le vol

Sept minutes passées à l’altitude de croisière (environ 4000m si je me souviens bien), et c’est déjà la descente vers Seattle.

Bien bien gris !

On passe juste au-dessus de Boeing Field


Approche finale

Et atterrissage assez violent sous de grosses gouttes


On se gare à côté d’un autre E175

Débarquement

Et une passerelle aveugle pour rejoindre le terminal

Avant de vous quitter, coup d’œil sur notre court vol qui m’aura permis de passer une frontière au sol terrestre fermée depuis plus d’un an et demi (et qui rouvrira le 8 novembre également).

Merci pour ton FR. Le vol est court donc on ne s'attend pas à un catering 4*. Merci pour le détail de la cabine sur E75L que je devrais prendre avant la fin d'année.
Tu as bien fait de demander le siège comfort+. Je te rejoins l'appli DL rend le voyage très facile.
Le stock chez Boeing est impressionnant... Il y en aurait des FR à faire à bord de tous ces avions parqués...
A bientôt pour la suite du routing :)
Merci pour le partage !
Ce vol est vraiment hyper court, j'ai eu la chance de le faire aussi mais avec Alaska en Dash8 et pareil nous n'avions eu aucun service à bord.
La pré-clearance à YVR est vraiment top.
A bientôt !
Merci pour le report.
Un saut de puce pour traverser la frontière avec un siege confort+
A bientôt