Avis du vol entre Amsterdam et Kraków en classe Affaires avec KLM

Je vous retrouve pour une escapade dans la capitale culturelle de la Pologne, Cracovie, dont les charmes m'ont été vantés par plusieurs amis et contributeurs de ce site. D'ailleurs la base de données FR est plutôt bien fournie sur cette ligne AMS-KRK.

EasyJet propose une offre tout à fait sérieuse, en vol direct depuis Paris, avec un départ le vendredi en fin de journée et un retour le dimanche soir. Parfait donc, d'autant qu'avec ma toute nouvelle carte easyJet+ (le sésame que Transavia ne propose pas), je dispose du siège gratuit, du bagage cabine et du fast track. Le tarif est également imbattable (90 € de mémoire A/R).

Sauf qu'au moment de la réservation du billet, le variant Omicron battait son plein et l'incertitude était de mise sur tous les déplacements. Prudence étant mère de voyages (à défaut de sûreté), j'opte plutôt pour le tandem AF/KL, certes un peu plus cher, mais avec l'annulation gratuite.

Le routing est donc des plus simples. 

Vol AF entre CDG et AMS

Je vous épargne le report du vol AF entre CDG et AMS, sans grand intérêt.

L'horaire du vol étant assez tôt (18h15), nous n'aurons pas le loisir de profiter très longtemps du salon du 2F, plus si nouveau que ça. Comme à chacun de mes passages, il faut chercher avant de pouvoir trouver deux places côte à côte.

Notons qu'un accord avec le parfumeur français Lancôme permet de profiter de fleurs aux délicates effluves.

L'occasion également de témoigner qu'effectivement la prestation macarons existe bien. Je suis passé déjà plusieurs fois à cette heure-ci et je ne les avais jamais vus. Ce n'était donc pas un mythe. Le préposé au service est d'ailleurs fort dispendieux, puisque nous aurons droit à 4 de ces pâtisseries de Lenôtre (il paraît que le fournisseur change chaque mois).

C'est un peu le bazar à l'embarquement, avec un contrôle très superficiel des QR code réglementaires. La prestation en vol est très limitée "en raison de la situation sanitaire" (qui doit être spécifique à bord des avions AF mais pas pour les autres compagnies). Je demande un snack, mais la CC me répond qu'ils ne reviendront que le 16 février. Sans doute attendrie, elle fera un saut devant le rideau pour me ramener ses gavottes, sympathique attention.

En transit A AMS

Nous voici donc fraîchement (et ce n'est pas une image en ce soir de février) débarqués à AMS, qui fourmille d'agitation. Que ça fait plaisir à voir !

Direction le salon KLM. L'occasion en chemin de profiter de la déco très sympa de certains commerces.

Le salon est bien connu ici et je ne ferai pas l'outrage aux inconditionnels du site de vous en faire une visite détaillée. Notons simplement qu'il y avait beaucoup de monde.

Par curiosité, je demande à l'agente KL présente ici quelles seraient les conditions d'un upgrade. Celle-ci m'indique qu'elle voit bien les 2 places disponibles mais que celles-ci sont bloquées, le ticket office lui-même ne peut y accéder. Elle me conseille donc de voir directement avec la PNC à bord.

L'offre de restauration est tout à fait satisfaisante pour un salon Schengen. J'apprécie particulièrement les grosses tranches de pain que l'on peut assaisonner selon son goût. Un merlot d'Afrique du Sud viendra accompagner cet encas.

Le FIDS est particulièrement chargé, pour un peu on aurait l'impression que le covid est déjà loin derrière nous…

L'heure d'embarquer approche et nous prenons la direction de notre porte. Nous avons bien fait de prendre un peu d'avance car nous partons des portes B, qui sont à une bonne marche du salon, au bout d'interminables couloirs pas franchement gais.

Nous voici arrivés en porte. Les files ne sont pas matérialisés, aussi lorsque l'écran affiche la zone SkyPriority, les pax éligibles s'y précipitent. De manière très surprenante, il n'y aura aucun contrôle d'identité (et encore moins de contrôle du pass sanitaire) il suffit juste de scanner son BP au portique automatique.

Voici notre appareil du jour, un Embraer 190.

L'accès à l'appareil est en faux contact, ce qui est sans doute la manière la plus agréable d'embarquer.

L'instant porte, avec un accueil très chaleureux par la chef de cabine.

Le fuselage shot.

Le vol entre AMS et KRK

Cabine classique en 2+2.

Nous nous installons au 2e rang, juste derrière le rideau. Les sièges sont classiques, mais moelleux et confortables.

Grâce à nos statuts Platinum, nous avons pu choisir des sièges Eco+ gratuitement. Le pas y est supérieur et très largement suffisant pour mes grandes jambes.

La tablette est grande.

Je vous présente le combo fiche de sécurité + magazine de bord (qui est revenu contrairement à AF) + vomitobag.

Une fois l'embarquement terminé, j'avise les deux places au 1er rang qui restent inoccupées. Enhardi par le ton jovial de la chef de cabine lors de son accueil, je me décide à aller la voir au galley. Je lui explique mon échange avec la préposée du salon KL et lui demande quelles seraient les conditions pour nous avancer d'un rang. Notre Hollandaise en chef consulte sa tablette et effectivement les 1A et 1C sont grisés. Elle me dit tout simplement que ceux-ci étant libres nous pouvons nous y installer. A combien cela reviendrait-il ? La question est superflue et nous sommes invités à venir prendre place sans autre formalité. Sympa !

Nous déménageons donc armes et bagages pour nous installer au 1A et 1C. Le pas est bon, mais pas forcément meilleur qu'aux rangs Eco+. 

Cela étant, si l'espace est plus dégagé qu'au rang 2, l'ambiance y est aussi moins intime, surtout au siège couloir qui donne sur le galley. Nous échangeons donc nos places avec Madame et, grand seigneur, je lui laisse le hublot. J'en profite pour étirer mes jambes ^^ 

Il est l'heure de repousser, à l'heure.

Le roulage est assez long. Nous voici 20 minutes plus tard en montée dans la nuit batave.

Le rideau (bleu, comme à peu près tout chez KLM) est rapidement tiré.

La tablette au 1er rang est tout de même beaucoup plus petite. Elle ne coulisse pas pour se donner un peu d'espace.

Le service débute rapidement. La CC m'indique tout de suite qu'étant donné cet upgrade pour le moins tardif, le chargement n'a pu être fait pour 4 pax et que nous n'aurons donc qu'un repas. Etant donné les conditions de cette remontée de rangée, nous ne ferons pas la fine bouche.

Les deux autres pax (payants très certainement) sont logiquement servis en premier, puis vient notre tour. Voici donc la boîte KL qui nous est remise.

Sans le couvert, la salade César est plus appétissante. Dommage qu'il n'y ait pas de menu, c'était un petite touche qualitative que j'avais appréciée sur mon dernier vol MC avec KL.

Pour compenser l'absence de 4e boîte, notre CC nous a composé un panier avec des sandwichs de l'Eco et quelques snacks.

Pour accompagner ce repas royal, ce chardonnay du pays d'Oc fera l'affaire, ainsi qu'une eau gazeuse. Le tout est apporté avec diligence et au plateau.

Portons un toast à ce week-end polonais, sans oublier la communauté des FRistes, ainsi qu'à la générosité de notre CC - ça en fait des choses à fêter !

L'avantage des Embraer, ce sont les grands coffres à l'avant de la cabine. Ceux-ci seront squattés par les bagages des PNC, mais sur ce coup-là nous ne lui en tiendrons pas rigueur ^^

Non plus que de s'enfermer au galley pour discuter avec sa collègue pendant une bonne partie du vol. Ahlala, ce vieux démon des PNC…

Le débarrassage n'est pas sans s'en faire ressentir.

Nous atterrissons à l'heure à KRK. Sur le tarmac, c'est assez déprimant de ne voir que des appareils low cost : Wizzair et surtout Ryanair et sa filiale polonaise Buzz.

Nos sièges sur ce vol de 2 heures.

Instant porte avant le débarquement. L'occasion de remercier une nouvelle fois la CC pour son upgrade gracieux. "Avec plaisir, me répond-elle avec un grand sourire que je devine derrière son masque, en espérant que cela vous donne envie de revoler avec nous". Simply chic comme réponse.

L'arrivée à Cracovie

Ce soir, ce sera un débarquement par bus. Celui-ci nous attend déjà. La CC nous souhaite un excellent séjour et nous descendons l'escabeau.

Un dernier regard au Schtroumpf qui nous a conduit jusqu'ici.

Le bus sera largement suffisant pour tous les passagers.

Surtout qu'il nous déposera à moins de 100 mètres de notre appareil. Ou comment dépenser de l'énergie en logistique pour pas grand-chose.

Nous ne sommes pas du bon côté du bus et de fait nous sortons bons derniers.

Notre arrivée est attendue par deux militaires polonais, dont le zèle très relatif permettra d'avancer rapidement et de passer en deux minutes à peine ce "contrôle" (il suffit de montrer un QR code visé du coin de l'oeil).

N'ayant pas de bagage enregistré, nous ne nous attardons pas devant le carrousel.

Par ici la sortie !

KRK est moderne et agréable. Il faut remonter pour rejoindre la gare.

Le train est une excellente option pour rejoindre le centre-ville de Cracovie, même à cette heure tardive. Le billet ne coûte que 12 zloty, soit moins de 3 € (et encore, il y a peu il était à 9 zloty). Moins cher que le Uber à 50 zloty et très rapide (un quart d'heure jusqu'au centre-ville). Notons que les activistes anti-communistes peuvent bénéficier d'une prise en charge jusqu'à 100% du billet ! On sent que la Pologne n'en a pas complètement terminé avec son passé récent.

Le train arrive au bout de 5 minutes.

Je ne voudrais pas donner l'impression d'être à charge contre le RER B, mais franchement la différence de qualité et de modernité est tout de même flagrante.

Il y a même des toilettes, propres et spacieuses.

Direction le Mercure Stare Miasto, à 2 pas de la gare et tout proche du centre-ville.

Merci de m'avoir lu et à très vite pour le retour, avec la découverte (heureuse) des nouvelles cabines KL. 

Bonus touristique

Je m'en voudrais de finir ce FR sur la vue de sanitaires ferroviaires, aussi propres soient-ils. Voici donc un petit bonus sur Cracovie, une ville vraiment agréable à découvrir et à visiter.

Il reste peu de vestiges des remparts médiévaux, mais cette barbacane trône fièrement  devant la porte Saint-Florian.

Le point d'attention principal reste bien sûr le Rynek, cette grande place centrale dominée par la Halle aux Draps et la Basilique Sainte-Marie (dont l'intérieur est magnifique mais les photos sont interdites). A chaque heure, nuit et jour, un trompettiste joue du haut de la plus haute tour un air de musique, le hejnal (cf. ici pour en savoir plus).

Sur le Wawel, l'ancienne forteresse de la ville, Cracovie nous rappelle qu'elle fut la première capitale de la Pologne, avec la cathédrale Saint-Stanislas, où se trouvent les tombes des rois polonais.

Le reliquaire de Saint-Stanislas, le patron du pays.

Une curiosité : au sommet du clocher que l'on gravit par un étroit escalier sinueux autour d'une charpente extraordinaire, on peut admirer de superbes cloches, dont la dernière, la plus grosse, nommée Sigismond, n'est rien moins que la deuxième plus grosse au monde.

Cracovie était aussi un centre culturel important, avec notamment sa célèbre université, le Collegium Maius, où a étudié et enseigné le non moins célèbre Nicolas Copernic.

Un tour du riche patrimoine cracovien ne serait pas complet sans vous parler de la "star" du musée Czatoryski, la célèbre "Dame à l'hermine" de Léonard de Vinci. Vous dire que nous avons fait le voyage rien que pour elle ne serait pas exagéré (désolé pour la qualité de la photo). C'est ici pour en savoir plus sur ce tableau.

Un bonus touristique sans bonus gastronomique n'étant pas totalement complet, voici une adresse que nous avons beaucoup appréciée, le Morskie oko, du nom d'un région de l'extrême sud de la Pologne. Le décor est typique, la cuisine traditionnelle est excellente et le service vraiment chaleureux. Et le tarif très raisonnable : 50 € à deux avec entrée, plat, bouteille de vin et digestif ^^