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C'est depuis l'île de la Réunion, éloignée de plus de 9000km de la métropole, que la compagnie Air Austral s'est fait un nom parmi les opérateurs tricolores en devenant la compagnie française de lancement de deux programmes aéronautiques majeurs : le Boeing 787 Dreamliner en 2016 et l'Airbus A220 en août 2021. Air Austral a aussi été la première compagnie à avoir mis en service un Boeing 777 entre Paris et St Denis de la Réunion à l'époque où la route était principalement opérée par des quadrimoteurs. Fortement impactée par la pandémie et la baisse de la demande pendant plusieurs mois, la compagnie n'a pourtant pas arrêté de poursuivre ses investissements grâce à une politique ambitieuse de renouvellement de ses produits tous les 7 ans, rendue possible grâce au processus de défiscalisation de ses aéronefs.
C'est à l'occasion de la mise en service de ses Airbus A220 et de l’allègement des contraintes de voyages que Flight-Report a pu découvrir l'intégralité de la flotte d'Air Austral. Nous commençons par le Boeing 777-300ER qui opère le vol UU974 flagship quotidien vers St Denis, suivi par le tout nouveau Airbus A220 lors d'un vol régional à destination de Mayotte, et enfin un retour direct pour Paris à bord du Dreamliner.
Pour le dernier récit de ce déplacement, on se retrouve sur le parking de l'aéroport de Dzaoudzi avec des vaches qui sont en pleine liberté !
Le terminal est récent.
L'enregistrement est en cours et une file est bien dédiée pour les passagers en Club Austral et les membres à statut du programme de fidélité Capricorne d'Air Austral.
L'attente est nulle et je récupère ma carte d'embarquement et la carte d'invitation pour le salon, c'est appréciable de voir qu'Air Austral fait l’effort d'avoir des cartons spécifiques.
En revanche, le passage de la Police aux frontières (PAF) sera un peu longuet en raison de l'absence de fast track à Dzaoudzi.
Le Duty Free est juste en face de la sortie du post inspection filtrage (PIF) et il est assez grand vu la taille du terminal.
Mais direction le salon (unique).
Il se trouve derrière ces vitres.
Le salon n'est pas spécialement luxueux mais il a le mérite d'exister et propose quelques bouchées chaudes, snacks et boissons diverses.
Seul quelques mètres séparent le salon de la porte d'embarquement.
Une seule passerelle est connectée à notre Dreamliner et plus précisément au niveau de la porte 1L, ce qui est plutôt rare sur ce type d'appareil (en raison des sensors très proches).
Notre avion du soir est le F-OLRB, le second Boeing 787 réceptionné par Air Austral en 2016 et qu'on retrouve plus rarement déployé sur cette route car son frère jumeaux (F-OLRC) dispose d'une livrée spécifique pour Mayotte.
Photo prise l'avant veille à Saint-Denis Roland Garros :
à bord, la cabine Air Austral de 18 sièges en 2-2-2 occupe l'intégralité de l'espace entre les portes 1 et 2. Cela en fait la cabine Affaires la plus importante de la compagnie.
Il s'agit du siège Aura Lite de l'équipementier français Safran Seats.
Le pas entre les sièges est important pour permettre le "full flat".
J'occuperais le siège 2A sur ce vol.
Comme au départ de Paris, l'armement cabine comprend les deux oreillers, la couverture et une bouteille d'eau.
L'ottoman ne fait pas office de coffre de rangement contrairement au modèle sur Boeing 777 et la taille de l'écran est moins importante. Le casque sous emballage est déjà disposé dans son rangement.
Un verre d'accueil est proposé, toujours sur un élégant plateau recouvert d'une nappe en Club Austral.
Le casque et le kit sanitaire.
Suivi par la proposition de quotidiens et de magazines papier "comme au bon vieux temps".
On repousse à l'heure, notre voisin de gauche est l'un des deux ATR72-600 de la compagnie Ewa Air.
Diffusion des consignes de sécurité.
Décollage depuis la piste 34.
Mamoudzou, capitale de Mayotte
Le mood lighting est rapidement activé.
Pour des raisons opérationnelles, notre vol fera escale à Nairobi, dans l'autre sens (Paris-Mayotte), le vol est toujours non-stop.
Il faut compter environ deux heures de vol pour rejoindre la capitale du Kenya.
Contrairement au Boeing 777, l'airshow n'est ici pas personnalisable et les vues défilantes sont réduites.
L'équipage sera particulièrement actif sur ce vol car l'objectif est de faire l'ensemble du premier service avant Nairobi, à commencer par la distribution de la trousse de confort.
Le contenu du kit sanitaire comprenant un masque et deux sachets de solutions hydro-alcooliques, ce kit n'a pas été distribué sur les autres vols.
Le service du diner débute par la distribution d'un oshibori chaud et parfumé.
Le menu de ce soir.
On retrouve une entrée unique, un choix entre trois plats (pas de pré-sélection avec des options supplémentaires au départ de Mayotte), fromages et dessert.
Comme à l'aller, pas de carte des vins mais le reste des boissons est indiqué. A noter que le champagne chargé est bien le blanc de blanc millésimé et non pas le simple "brut".
Le service se fait au trolley.
Seule adaptation de service en raison du temps de vol, l'apéritif est proposé en même temps que le plateau de l'entrée.
Mais celui-ci n'est pas supprimé pour autant, on retrouve bien un trio d'amuse bouche comprenant ici un toast au saumon fumé, un mini burger et un gaspacho avec fromages aux herbes.
Entrée
Foie gras et gelée de mangue, salade citrus
Bon et bien présenté
Plats
Cuisse de poulet velouté de cèpes, polenta aux olives et haricots coco plats
Excellent plat avec une très bonne sauce.
Ma gourmandise m'a permis de goûter un des plats restants :
Crevettes combava crème de curry vert, riz Kaita et aubergines à la tomate.
Dressage impeccable et là encore c'est une réussite pour le goût.
Le plateau est ensuite débarrassé pour faire place au second plateau qui comprend l’assiette de fromages et le dessert, un choix de pains chauds est de nouveau proposé à ce moment là.
Sélection de fromages
Correct
Salade de saison
Original est très visuel ce mélange tomates et concombres.
Le palet au chocolat indiqué sur le menu s'est transformé en cheesecake aux fruits rouges accompagné de quartiers d'orange.
Dessert léger et bon.
Une fois le service terminé, l'équipage propose une boisson chaude puis d'installer le sur-matelas avant l'arrivée à Nairobi.
L'attente au sol est d'un peu moins d'une heure le temps de faire les pleins de carburant. les passagers peuvent profiter de l'IFE ou décider d'entamer leur nuit.
Les pompiers sont présents du fait des pleins avec passagers à bord.
L'équipage propose aussi à boire pendant l'attente, je reste au champagne tout comme mon voisin.
Et c'est reparti, au revoir Jomo-Kenyatta.
Il faut compter 8 heures de vol pour rejoindre Charles de Gaulle.
La modélisation de l'avion n'est pas correcte car cela montre un Boeing 777.
Le casque et la télécommande de l'IFE.
L'interface et le contenu est identique au Boeing 777.
Pas de service après le décollage de Nairobi, la cabine reste en mode nuit.
Le siège est transformable en lit plat (full flat) et le confort est sensiblement amélioré grâce au surmatelas.
Un petit bouton sous l'accoudoir central permet de s'isoler un peu plus de son voisin.
Après une nuit réparatrice, je me réveille environ une heure avant l'arrivée alors que nous sommes au dessus de l'Italie.
L'équipage distribue un oshibori…
…et propose le plateau au rythme des réveils des passagers et non pas au trolley.
Le menu papier n'apportant pas plus de précision que "petit-déjeuner", découvrons donc le contenu de ce plateau.
Salade de fruits frais avec des fruits de la passion qu'on retrouve rarement en avion.
Viennoiseries chaudes, confiture d'ananas, beurre et yaourt à la pêche.
Pain et deux types de fromages type cheddar et emmental.
Et le plat chaud unique : pain perdu avec sauce vanille et compotée à l'ananas.
Un plat sucré divin, une grande réussite!
La cabine est rallumée en préparation pour l'arrivée à Paris.
Approche directe pour la piste 26L.
Suivi d'un roulage rapide pour rejoindre le Terminal 2A.
Merci commandant de bord !
PRATIQUE
Air Austral propose des vols au départ de Paris Charles de Gaulle et de Marseille Provence (saisonnièrement) vers Saint-Denis de la Réunion et Dzaoudzi, Mayotte (de/vers CDG uniquement). 19 villes françaises et Bruxelles sont aussi proposées grâce à l'offre TGV'AIR de la SNCF, cela permet aux clients d'avoir une seule réservation et d'être "protégé" dans le cas d'un aléa sur leur voyage. Le reste de l'Europe avec plus de 40 destinations est proposé grâce à des accords de partages de codes avec Air France.
La compagnie dispose aussi d'un réseau régional au départ de la Réunion vers Dzaoudzi (Mayotte), l'île Maurice (Plaisance et Rodrigues), l'Afrique du Sud (Johannesburg), Madagascar (Antananarivo, Fort-Dauphin, Tuléar, Tamatave et Nosy Be), les Seychelles, l'Inde (Chennai) et la Thaïlande (Bangkok).
Les Boeing 787-8 Dreamliner d'Air Austral sont configurés pour recevoir 18 passagers en Club Austral (Classe Affaires) et 244 en Classe Loisirs (classé économique).
Voyage réalisé par Flavien pour Flight-Report avec la participation d'Air Austral.
Air Austral reste la seule compagnie à proposer des vols directs entre la Métropole et Mayotte. L'escale actuellement pratiquée dans le sens Dzaoudzi - Paris est au final assez peu dérangeante car l'intégralité du service est faite sur le premier tronçon avec le second vol donc entièrement dédié au repos. Il faut d'ailleurs saluer l'efficacité et le professionnalisme de l'équipage qui pendant les deux heures de vol entre Dzaoudzi et Nairobi font un travail remarquable tout en gardant leur bonne humeur, bravo à eux ! L'autre bonne surprise est la qualité et la présentation du catering au départ de Mayotte.
En comparaison avec le Triple Sept, la cabine Club Austral du Dreamliner est un peu moins moderne, propose moins de rangement, avec des écrans plus petits et sans possibilité de se connecter à internet. Cependant, le 787 a l'avantage d'offrir un volume sonore plus bas et d'une humidité plus importante permettant d'arriver plus frais à destination.
LES PLUS :
- Cabine aérée et spacieuse
- Confort du Boeing 787 Dreamliner (mood lighting, hublot plus grand, pressurisation plus agréable, humidité de l’air plus importante)
- Service le plus élaboré des compagnies française et en plusieurs étapes
- Repas d'un très bon niveau accompagné d'un excellent choix de champagne et vins
- Presse (quotidiens et hebdomadaires) proposé sous format papier
- Seule compagnie française à offrir un "turn-down service" avec sur-matelas pour la nuit
- Equipage agréable, très prévenant et particulièrement efficace pour le premier tronçon de ce vol.
LES MOINS :
- Pas de Fast Track à Dzaoudzi
- Certains sièges n'ayant pas un accès direct au couloir
- Nombre limités de films sur le système de divertissements, taille moyenne de l'écran
- Carte des vins absente et pas de précision du contenu du petit-déjeuner sur le menu
- Airshow limité
- Verrerie
Les contributeurs de Flight-Report ont posté 4 avis concernant 1 compagnies sur la ligne Dzaoudzi (DZA) → Paris (CDG).
La compagnie qui obtient la meilleure moyenne est Air Austral avec 7,7/10.
La durée moyenne des vols est de 11 heures et 36 minutes.
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6 Commentaires
Le service est d’un bon niveau, ça me semble alléchant tout ça.
Les « Terrible Teens » offrent un bon niveau de confort mais je ne sais pas si UU a finalement fait une bonne affaire avec ces machines-là.
Pour le client, le passé "Terrible Teens" de ces machines est imperceptible, pour Air Austral, difficile à dire, actuellement la ligne vers BKK n'a pas encore repris donc la flotte de Dreamliner n'est pas très utilisé, on le retrouve même en ce moment sur certains CDG-RUN-CDG.
Merci pour le flight report ^^
Un service qui semble assez bien pour cette durée de vol (sur le premier tronçon), après il faut peut-être pas trop tarder pour engloutir le plateau j’ai l’impression.
En tout cas ça donne envie et le full flat du siège doit permettre un bon repos quand même
Franchement, l'équipage ne presse pas les passagers et si vous voulez prendre votre temps, vous pouvez toujours avoir le second plateau (fromages et desserts) après le décollage de NBO.
On dort très bien dans ce siège large et sans boite à pied.
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